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populisme - Page 6

  • La Tribune - Quels "populismes" en Europe ? Par Romaric Godin

    En Europe, la victoire de Donald Trump a été saluée par les mouvements autoritaires d'extrême-droite qui espèrent profiter de ce précédent. De fait, ces mouvements ont actuellement le vent en poupe en Europe.

    ..... La crise débutée en 2007, la plus violente depuis 1929, a naturellement laissé des traces politiques. Dix ans après, les effets s'en font encore sentir, en termes d'inégalités de revenus et de territoire, mais aussi en termes de richesses créées. Partout, les classes moyennes se sentent menacées d'une paupérisation que les classes les plus modestes éprouvent déjà au quotidien. Ceux qui ont géré cette crise, et qui sont pour la plupart issus des grands partis traditionnels de l'après-guerre, sont naturellement sur la sellette. Dès lors, des partis alternatifs utilisent cet échec des élites en place pour tenir un discours contre « l'establishment » et promettent de « rendre le pouvoir au peuple » pour effacer les erreurs d'élites qui seraient coupées de la réalité. Ces mouvements sont souvent qualifiés de « populistes » en ce qu'ils opposent une élite qu'ils rejettent à un peuple qu'ils entendent incarner. Mais ils représentent aussi une alternative à un jeu politique traditionnel qui, en donnant l'impression de « tourner à vide », se montre incapable de répondre aux attentes de l'opinion.

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  • «Populisme» et référendum(s) Par Paul Alliès

    Depuis le Brexit, nous sommes entrés dans une nouvelle spirale inflationniste, celle de l’usage incontrôlé du terme de « populisme ». Il sert à dévaloriser toujours un plus la notion de référendum.

    Le terme « populisme » est, en France d’invention récente. C’est Michel Winock, un des chefs de file des « historiens du temps présent » qui l’a théorisé dans les années 80 pour caractériser le Front National. Combattant l’idée que celui-ci pouvait s’inscrire dans la tradition politique du fascisme, il usa de cette dénomination qui permettait d’inscrire La Pen dans la filiation du général Boulanger et de Pierre Poujade. Ceci allait bien à ces historiens qui défendaient toujours l’idée que la société française était restée allergique au fascisme dans les années 30 comme sous Vichy ( ce que contestaient avec vigueur des chercheurs comme Zev Sternhell ou Michel Dobry). 

    Ce rappel n’est pas qu’académique. La mise sur le marché « grand public » de ce « populisme » avait pour effet de circonscrire une droite autoritaire populaire caractérisée par ses échecs (notamment le 6 février 34), au contraire des véritables mouvements fascistes. Ce premier « coup du mépris » en entrainait un autre: la disqualification des mouvements populaires faits de protestation, mécontentement, frustration. Ils ne sauraient rassembler que des déclassés, des incultes, des catégories sociales désorientées qui ne pouvaient ou ne savaient se situer ou se mouvoir dans le système démocratique. Ils ne parvenaient même pas à entrer dans le cadre de l’opposition loyale à la démocratie représentative. Ce « travail » d’exclusion de la « politique du peuple » allait à l’encontre de la quête rigoureuse d’historiens comme Roger Dupuy ou Sophie Wahnich qui recherchaient sous l’Ancien Régime ou dans la Révolution française les traces d’une expression politique de mouvements qui ne rentraient pas dans les cadres de la politique organisée ou institutionnalisée et qui avaient pourtant contribué à changer la société.

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  • Policy Network, Catherine Fieschi - Cultural anxiety, class and populism

    Separating economic and cultural concerns about immigration will suppress the left’s chances of addressing citizens’ anxieties. The forms of right-wing populism that have emerged across Europe are a powerful reminder of how culture and economics can merge into powerful expressions of class

    Current data regarding immigration leaves no doubt as to the predominant opinions held by European citizens on the issue: in most countries the vast majority of people surveyed are more than sceptical about the benefits of immigration.  And while many cite economic fears as the basis for their rejection of immigrants, for many the cultural impact of immigration is seen as equally problematic. 

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