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populisme - Page 3

  • Sélection été - Telos - Pas de populisme sans nationalisme, Andreas Pantazopoulos

    À lire différents « papers », un certain nombre d’études savantes venues surtout du monde anglo-saxon ainsi que des articles de presse concernant ce qu’on appelle le « populisme », on a l’impression qu’ils redécouvrent l’Amérique. Ces dernières années on assiste à une relative réorientation des recherches sur le phénomène populiste qui mettent plutôt l’accent sur son côté « nationaliste » ou « culturel » que sur son aspect « économique »[1]. Le facteur économique, en l’occurrence la crise économique, a été longtemps considéré comme étant la « base » sur laquelle était érigée la superstructure « démagogique » des promesses intenables. Ce schéma marxistoïde a montré ses limites face à la révolte contre les élites à laquelle on assiste aujourd’hui[2], qui prouve son inefficacité à comprendre le développement des mouvements politiques dits populistes dans des conjonctures nationales ne présentant pas de signes de crise économique majeure. Mais cet échec interprétatif ne doit pas en cacher un autre, plus spectaculaire : le « peuple » de ces mouvements, au-delà de ses revendications économiques et sociales, s’est constitué sur une demande profonde de souveraineté nationale ou d’identité nationale, et cette construction-là ne concerne pas seulement les cas de populisme d’extrême droite, dit populisme d’exclusion, apparu en Europe depuis la moitié des années 1980 avec l’établissement du Front National comme le premier parti d’extrême droite en Europe.

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  • Sélection d'été : Le Vent se lève - Le clivage gauche-droite est-il dépassé ?

    Le Vent Se Lève a organisé sa première université d'été à l'espace Main D'Oeuvres. Cette première édition s'intitule "Le Vent du Changement" pour mener un travail de renouveau intellectuel et de dialogue entre les forces progressistes.

    Vous avez manqué notre Université d’été ? Retrouvez notre débat sur l’actualité du clivage gauche-droite avec Chantal Mouffe et Manuel Bompard (LFI).

     

  • Sélection de l'été : Le Figaro, Lenny Benbara (mai 2018) Italie : quelle stratégie pour les antisystèmes au pouvoir ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - En Italie, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S) se sont accordés sur un gouvernement commun, pour diriger le pays après une longue période d'incertitude politique. Lenny Benbara analyse dans le détail cette convergence entre le nationalisme et le populisme italiens.


    Lenny Benbara est diplômé de l'ENS de Lyon où il a suivi un cursus en Sciences économiques et sociales, il est par ailleurs directeur de la publication et cofondateur du média en ligne Le Vent Se Lève.


    FIGAROVOX.- En Italie, que signifie l'alliance inédite entre le M5S et la Ligue? S'agit-il de l'alliance de la carpe et du lapin? Des extrêmes qui se rejoignent? Quels sont les points communs et les différences entre ces deux formations politiques dont l'une est souvent classée à la gauche de la gauche et l'autre à la droite de la droite?

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  • L'actualité des socialistes du 22 au 28 juin (actualisée le 5 juillet)

    Dernière revue de presse complète avant une pause estivale (actualisation épisodique très probable). On en profite pour revenir tout au long de ces 2 mois sur les textes et les vidéos les plus intéressants publiés ici depuis septembre 2017.

    PS - Réforme institutionnelle : résolution du Bureau national

    MACRON

    BFM - Entre Macron et les Français, la tendance est à la défiance

    Le président de la République obtient la confiance de 34% des personnes interrogées dans le dernier baromètre de l'institut Elabe. Il baisse en particulier chez les habitants de communes rurales et les retraités. 

    MEXIQUE

    Slate - Le basculement à gauche du Mexique est exceptionnel, les défis à relever également

    Élu avec 53% des voix, le nouveau président mexicain Andrés Manuel López Obrador rafle aussi la majorité au Parlement. Le raz-de-marée est impressionnant, mais les attentes le sont tout autant.

    .... Cette victoire, certes prévue par les sondages, est totale, implacable et sans précédent. D’abord parce ces élections étaient elles-mêmes sans précédent pour le pays: outre leur président, les quatre-vingt-neuf millions d’électeurs et électrices mexicaines étaient appelées à élire leurs 500 députés et députées et 128 sénateurs et sénatrices, mais aussi huit gouverneurs d’État et près de 1.000 députés et députées de vingt-sept assemblées régionales –un record.

    EUROPENNES

    Libé - Liste de LFI aux élections européennes : «Tout était verrouillé par la direction au profit de petits arrangements entre amis»

    Un militant du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, qui a participé aux débats du comité électoral afin de désigner les candidats pour les prochaines élections européennes, dit avoir été témoin de méthodes de désignation «scandaleuses» et appelle à un sursaut des militants, amenés à se prononcer sur la liste dévoilée ce mercredi.

    Le JDD - Européenne : et si au final il y avait cinq listes de gauche?

    Chaque parti travaille à l'élection européenne de mai 2019. A gauche, des discussions existent, mais l'éparpillement guette : cinq formations pourraient présenter une liste.

    Certes il reste près d'un an avant l'élection européenne de mai 2019. Mais pour la gauche, décomposée depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée, voire même avant pour le Front de gauche, cette échéance électorale - la première depuis la séquence présidentielle/législatives - pourrait bien une nouvelle fois devenir compliquée. Pour l'heure, si des alliances ou rapprochements ont un temps été évoqués, il pourrait se dessiner autre chose. Au final, si chacun y va de son côté, les Français pourraient être amenés à choisir entre cinq listes de gauche.

    Le Point - Européennes : rififi chez les Insoumis

    Économiste en chef des Insoumis, Liêm Hoang-Ngoc claque la porte de LFI et dénonce le verrouillage de la liste des européennes par les fidèles de Mélenchon.

    Voilà un départ aussi anecdotique que riche de symboles. Liêm Hoang-Ngoc, coauteur du programme économique de La France insoumise (LFI), a suspendu sa « participation » à La France insoumise et emmène derrière lui bon nombre de membres des « socialistes insoumis » qui avaient quitté le PS en 2015 pour ensuite participer à la fondation de LFI un an plus tard. S'ils claquent la porte à moins d'un an des européennes, c'est justement pour contester « les choix politiques opérés aujourd'hui par La France insoumise » pour ces élections.

    HOLLANDE

    Libé - On sait désormais combien d'emplois a créés François Hollande…

    Dans une étude rendue publique ce mardi, l'Insee considère qu'entre 2013 et 2017, le CICE, le «pacte de responsabilité» et la prime à l'embauche pour les PME ont «directement enrichi la croissance d’environ 300 000 emplois»......

    D’autre part, précise l’Insee, c’est avant tout la prime à l’embauche, mesure pourtant la moins coûteuse des trois (1,9 milliard d’euros en 2017 contre 40 milliards d’euros par an pour les deux autres) qui a été la plus efficace : l’Insee note ainsi que ces «mesures […] ont continué de favoriser le dynamisme de l’emploi au premier semestre 2017» mais que, «par contre, au second semestre, l’effet d’enrichissement est devenu globalement neutre en raison de l’arrêt de la prime à l’embauche». En clair : si elles ont créé des emplois, c’est avant tout grâce à ce versement trimestriel de 500 euros – pendant deux ans – pour les entreprises et associations de moins de 250 salariés qui ont embauché, avant le 30 juin 2017 (date de fin de la prime), des employés en CDD de six mois et plus ou un CDI avec un salaire jusqu’à 1,3 fois smic.

    MAI 68

    Non Fiction - 68 : de la "sainte thèse" aux synthèses historiques

    Le cinquantième anniversaire de mai-juin 1968 a fait l’objet, on le sait, d’une série de publications nouvelles et de rééditions plus ou moins marquantes. Comme il l’a déjà été écrit depuis plusieurs semaines dans notre dossier, certains ouvrages ont été l'occasion d'éclairer d’un regard nouveau ces événements dans une perspective historique plus large et dans une dimension moins strictement parisienne.

    Trois rééditions méritent ici d’être signalées pour « boucler la boucle » de cette vaste opération de « célébration » (pour utiliser un anglicisme à la mode) plus que de commémoration. Elles démontrent en particulier que le recentrement du regard sur Mai-juin 68 avait déjà été, bien qu’assez timidement, initié lors de la décennie précédente et que les premières années du XXIe siècle ont été propices à une vision plus synthétique de ces « événements » pris dans un contexte plus global que les seules révoltes de Nanterre et du Quartier latin, en restituant leur juste place dans la période sociale et politique qui court jusqu’à l’arrivée de la gauche au pouvoir en France en 1981.

    LAICITE

    Marianne - Les députés l'ont décidé dans la nuit : les associations religieuses sortent de la liste des lobbies

    Malgré une importance mobilisation des laïques, y compris au sein de La République en Marche (LREM), l'Assemblée nationale a voté l'article de la loi de confiance qui retire les associations religieuses de la liste des groupes d'intérêt. Les cultes obtiennent ainsi un statut d'exception, au mépris du principe de laïcité.

    La mobilisation a failli finir par payer, mais la nuit du 26 au 27 juin a finalement entériné un recul pour la laïcité. Les députés de l'Assemblée nationale ont voté, par 109 voix contre 39, l'adoption de l'article 38 du projet de loi de confiance entre l'administration et les citoyens. Entérinant ainsi l'une des dispositions les plus polémiques du texte : désormais, les associations religieuses bénéficieront d'un traitement de faveur, puisqu'elles sont retirées de la liste des groupes d'intérêt qui doivent informer la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de leurs rencontres et relations avec les autorités, depuis une loi de 2013.

    ETAT PROVIDENCE

    L'Etat-providence : regard d'expert. Entretien avec Mathieu Lefebvre

    Chercheur au Bureau d'économie théorique appliquée (BETA) et maître de conférences en économie à l'Université de Strasbourg, Mathieu Lefebvre enseigne également à l'Université de Liège (Belgique) et mène l'essentiel de ses recherches avec son collègue (et compatriote belge) Pierre Pestieau, qui a dirigé sa thèse en tant que professeur à l'Université de Liège, et a également été enseignant à l'Université de Cornell aux Etats-Unis.

    Après plusieurs travaux communs portant sur la question de l'Etat-providence – notamment l'étude pour le Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP, dirigé par Daniel Cohen, professeur d'économie à l'Ecole normale supérieure) intitulée L'Etat-providence en Europe. Performance et dumping social (éditée par les éditions Rue d'Ulm en 2012) –, Mathieu Lefebvre et Pierre Pestieau ont publié récemment aux Presses universitaires de France un ouvrage sobrement (et efficacement) intitulé L'Etat-providence. Défense et illustration, dans lequel les deux économistes publics offrent un regard à la fois scientifique et citoyen sur la crise actuelle d'un modèle de développement politique et économique en proie à des difficultés d'ordre budgétaire, social et institutionnel. Etude empirique appuyée par des analyses éclairantes, l'ouvrage tend aussi à démontrer le rôle utile et nécessaire de l'Etat-providence face aux chocs économiques actuels.

    REFORME CONSTITUTIONNELLE

    Paul Alliès - La réforme constitutionnelle entre concours Lépine et régression démocratique

    L’ouverture ce mardi, de la discussion à l’Assemblée Nationale du projet de loi constitutionnelle fait remonter à la surface de l’actualité politique le débat, enlisé depuis plus d’un an, de la « modernisation des institutions » telle que voulue par le président de la République

    Car c’est d’abord de cela qu’il s’agit : une réforme dont Emmanuel Macron a fait sa chose. Ce sera « le seul texte de la mandature proposé par le président de la République et pas par un ministre » vient de rappeler Christophe Castaner aux députés de la majorité. Ceux-ci ont semble-t-il tout loisir pour multiplier les amendements souvent très personnels (304 sur les 18 articles du projet). Mais le 10 juillet, le Président sifflera la fin de la récréation : il s’exprimera devant les parlementaires réunis en congrès à Versailles. Et c’est le lendemain même que débutera l’examen du projet en séance plénière à l’Assemblée Nationale. Cet agenda résume à lui seul le tour présidentialiste déjà imprimé sur ce processus de révision.

    LA TYRANNIE DU PRESENT

    Non Fiction - Entretien avec Jérôme Baschet : «Défaire la tyrannie du présent»

    Jérôme Baschet est historien médiéviste, spécialiste des images, mais également l’un des meilleurs connaisseurs de la rébellion zapatiste. Il explore désormais les enjeux du monde contemporain en mobilisant cette double compétence.

    Son dernier livre, Défaire la tyrannie du présent. Temporalités émergentes et futurs inédits, porte sur la manière dont nos sociétés conçoivent le passé, le présent et, surtout, le futur. Après avoir montré ce que le présentisme doit au capitalisme, il scrute les possibilités de concevoir autrement le futur, jusqu’à s’interroger sur le sens que pourrait prendre aujourd’hui la révolution. Parallèlement, il réfléchit à ce que pourrait être l’histoire et le travail de l’historien dans un tel contexte.

    François Hartog notait dans une conférence il y a un an que plusieurs livres récents  invitaient, pour échapper au présentisme, à se tourner vers le passé pour en dégager les potentialités. Ils sont « autant de tentatives pour sortir du présentisme, en rétablissant une circulation effective entre passé, présent et futur. Puisqu’une société (pour "faire société") a besoin d’un moteur à trois temps. Et une histoire à venir aussi. » . Ce livre en fait partie et vient s'ajouter à cette liste. 

    FAURE

    Le Parisien - Au PS, Olivier Faure ne fait pas encore le poids

    Les critiques en interne se multiplient contre le nouveau Premier secrétaire, accusé de ne pas être assez offensif et audible.

    La houle est forte, et le navire socialiste tangue. En interne, les critiques fusent contre le nouveau capitaine, Olivier Faure, à la barre depuis le 7 avril, qui se voit reprocher de n’être pas taillé pour tenir la mer ! Symptomatique de cette crise : mardi s’est tenu un Bureau national « très, très compliqué », selon un participant. Trois heures de prises de paroles enflammées, de portes claquées. Pris à partie, Faure aurait même « perdu ses moyens », son légendaire sang-froid.

    HAMON

    France 24 - Malgré des difficultés à exister, Benoît Hamon veut croire en l’avenir de Génération.s

    Benoît Hamon fête ce week-end le premier anniversaire de son mouvement, Génération.s, avec une convention. Malgré une faible présence dans le débat public, l’ancien candidat PS à la présidentielle espère devenir le premier opposant à Emmanuel Macron.

    Pas facile d’exister par soi-même quand on n’a récolté que 6 % des suffrages à l’élection présidentielle. C’est le cruel constat que fait sans doute Benoît Hamon au moment d’organiser, samedi 30 juin et dimanche 1er juillet à Grenoble, la première convention de Génération.s, son mouvement lancé il y a tout juste un an.

    BIOETHIQUE

    Le vent se lève - Les États généraux de la bioéthique, un exercice de démocratie sanitaire

    Lancés le 18 janvier dernier, les États généraux de la bioéthique se sont conclus le 5 juin avec la remise officielle du rapport de synthèse du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) aux ministres de la Recherche et de la Santé, ainsi qu’à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Cet exercice de démocratie sanitaire – préalable imposé par la loi française à la révision périodique de la loi de bioéthique tous les sept ans et dont l’organisation était pour la première fois confiée au CCNE – invitait les Français à se prononcer sur des sujets aussi bien scientifiques que sociétaux. Une consultation qui a rencontré un large succès, même si certains débats ont pu être noyautés par des discours militants.

    MULTICULTURALISME

    Non Fiction - De quoi le multiculturalisme est-il la reconnaissance ?

    Paul May a été le lauréat 2015 du prix Vincent-Lemieux de l'Association canadienne de science politique, pour un travail intitulé Droits individuels et redéfinition de la laïcité: le cas des tribunaux d'arbitrage religieux en Ontario, qui s’inscrit dans une démarche à la fois philosophique et sociologique. Dans Philosophies du multiculturalisme, l'auteur reprend et expose les principales références philosophiques qui ont structuré sa réflexion. L'ouvrage est composé de sept parties : une longue introduction cherche à situer le débat sur le multiculturalisme, à la fois dans le temps et en termes de problématique. Paul May présente ensuite quatre auteurs correspondant à quatre positions représentatives dans le débat scientifique et public, dans la mesure où il accorde une grande importance à l'inscription sociale des débats théoriques, avant d'en venir aux critiques du multiculturalisme et à une courte conclusion interrogeant l'avenir du multiculturalisme.

    PARCOURSUP

    Terra Nova - Faut-il sauver les algorithmes d'affectation ? Affelnet, affectation des enseignants et Parcoursup

    Depuis plusieurs années, l’utilisation des algorithmes comme outils d’aide à la décision tend à se généraliser dans les administrations publiques. Ceci est particulièrement vrai au sein de l’Education nationale où les décisions ayant trait à la gestion des ressources humaines ou à l’affectation des élèves aux établissements scolaires mobilisent désormais très largement l’algorithmique. Ces algorithmes d’affectation se retrouvent aujourd’hui au cœur du débat public. Parfois accusés d’être à l’origine de décisions « inhumaines » ou d’être déconnectés de volonté politique, ils sont l’objet de critiques particulièrement virulentes. Terra Nova s'interroge dans cette note, centrée sur trois algorithmes, Affelnet (affectation des élèves de troisième aux lycées), celui concernant la procédure d'affectation des enseignants et Parcoursup, sur l’origine des nombreux dysfonctionnements observés ces dernières années et sur le rôle réel ou supposé joué par les algorithmes dans ceux-ci. Faut-il sauver les algorithmes d’affectations et, si oui, comment ?

    MARX

    Non Fiction - La liberté au fondement de la philosophie marxienne

    Marx est le plus souvent lu soit comme un stratège de la lutte des classes aux prises avec les événements de son temps, soit comme un économiste essentiellement porté à mettre au jour les rouages du capitalisme, soit comme un héritier dissident de Hegel. A rebours de ces lectures, Stefano Petrucciani interroge les textes de Marx à partir de questions qu’ont examinées des philosophes anglo-saxons, marqués par Rawls, dans le but de lier sa pensée au modèle libéral, à l’éthique ou à la liberté.

    Les apories du modèle libéral

    Stefano Petrucciani expose que le but de son livre est d’« analyser de près, et de manière détaillée, les arguments marxiens contre les thèses "libérales", de les comparer ensuite avec les reconstitutions et les critiques qui en ont été proposées dans le domaine de la marxologie "analytique" anglo-saxonne » pour voir quelles sont les limites de la critique du libéralisme par Marx et quelle en est l’actualité. On peut ainsi distinguer deux apories du libéralisme chez Marx.

    POPULISME

    Telos - Pas de populisme sans nationalisme, Andreas Pantazopoulos

    À lire différents « papers », un certain nombre d’études savantes venues surtout du monde anglo-saxon ainsi que des articles de presse concernant ce qu’on appelle le « populisme », on a l’impression qu’ils redécouvrent l’Amérique. Ces dernières années on assiste à une relative réorientation des recherches sur le phénomène populiste qui mettent plutôt l’accent sur son côté « nationaliste » ou « culturel » que sur son aspect « économique »[1]. Le facteur économique, en l’occurrence la crise économique, a été longtemps considéré comme étant la « base » sur laquelle était érigée la superstructure « démagogique » des promesses intenables. Ce schéma marxistoïde a montré ses limites face à la révolte contre les élites à laquelle on assiste aujourd’hui[2], qui prouve son inefficacité à comprendre le développement des mouvements politiques dits populistes dans des conjonctures nationales ne présentant pas de signes de crise économique majeure. Mais cet échec interprétatif ne doit pas en cacher un autre, plus spectaculaire : le « peuple » de ces mouvements, au-delà de ses revendications économiques et sociales, s’est constitué sur une demande profonde de souveraineté nationale ou d’identité nationale, et cette construction-là ne concerne pas seulement les cas de populisme d’extrême droite, dit populisme d’exclusion, apparu en Europe depuis la moitié des années 1980 avec l’établissement du Front National comme le premier parti d’extrême droite en Europe.

    Le Vent se lève - « Le concept de “peuple” peut être utile pour radicaliser la démocratie » – Entretien avec Javier Franzé

    Javier Franzé est docteur en science politique et professeur à l’Université Complutense de Madrid où il enseigne l’histoire de la pensée politique européenne et latino-américaine. Au cours de cet entretien, il revient sur le concept de “populisme”, tel que théorisé par Ernesto Laclau, qu’il explicite (notamment à travers l’exemple du péronisme) tout en lui adressant des critiques (en particulier sur l’équation de Laclau qui consiste à envisager le populisme comme “l’activité politique par excellence” et l’institutionnalisme comme la “mort de la politique”). Cet entretien permet de s’éloigner de la vision dominante selon laquelle le populisme serait une pathologie de nos démocraties et permet de comprendre plus en profondeur la complexité et les ressorts de ce phénomène trop souvent caricaturé.

    LES PLACES

    Non Fiction - Quelles places publiques pour la démocratie ?

    Le récent « mouvement des places » (Tahrir, Gezi, Maïdan, Puerta del Sol, République, etc.) est étudié par des sociologues. Des historiens se penchent sur le rôle de la configuration des lieux publics au cours des événements. Des spécialistes du baron Hausmann analysent la conception de la place urbaine élaborée par ses équipes pour Paris. Bref, que ce soit en référence à telle ou telle ville, à telle ou telle période, la question des places est désormais centrale alors que sa nouveauté est toute relative.

    La centralité qu’elle occupe de nos jours est liée à l’idée d’un « droit à la ville », qui a fait son chemin dans les esprits. Il était temps que les philosophes s’en mêlent plus directement, surtout à une époque où l’on pense ou projette de « reconstruire la société civile » et « l’action collective » à partir de la notion de places publiques. Au demeurant, la philosophe Joëlle Zask, qui s’en empare ici à son tour, n’est pas dupe de ce qu’elle peut apporter à la réflexion politique

    CANNABIS

    Terra Nova - Les Français et le cannabis

    Où en sont les Français avec le cannabis ? Cette enquête inédite réalisée par l'Ifop pour Terra Nova et ECHO Citoyen dresse le portrait d'une opinion qui a évolué ces dernières années de la condamnation à l'ouverture et qui se trouve aujourd'hui à un point de bascule. D'un côté, la dangerosité du cannabis a été clairement révisée à la baisse et les politiques actuelles sont jugées inefficaces par l'immense majorité des sondés. De l'autre, l'opinion reste partagée sur les politiques alternatives qui devraient être mises en place à l'avenir. En somme, ce n'est plus le besoin de changement qui fait débat, mais sa nature.

  • Sélection été : Non Fiction, Le populisme contre la politique [mercredi 07 février 2018]

    La question du populisme est arrivée au cœur des débats politiques et conceptuels, globalement depuis les années 1990, à l’occasion de faits explicitement problématiques : appels au « peuple » durant des campagnes électorales, confusion entretenue entre le « peuple » et la « population », dénonciation du « populisme » des uns ou des autres par les uns (« populisme de droite », dit-on) ou les autres (« populisme de gauche », rétorque-t-on). Sur ce terreau, des intellectuels de toutes sortes se sont alors attachés, avec plus ou moins de bonheur, à rectifier les usages du terme « populisme », par l’intermédiaire de l’histoire ou de la théorie politique.

    Dans le Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines (dir. O. Christin), Damir Skenderovic a proposé une rubrique « Populisme » qui s’ouvre par une citation de Margaret Canovan : « Le terme est bien trop ambigu pour être pertinent ». Flou sémantique, polysémie, plasticité : autant de caractéristiques qui laissent planer le doute sur son potentiel heuristique et explicatif. Ceci alors même que le terme est déjà intervenu, en France, en 1929, pour qualifier un mouvement littéraire s’attachant à décrire le quotidien des « hommes du commun » et qu’aux Etats-Unis, en 1891, une alliance entre fermiers a pris le nom de Populist Party.

    Mais justement, la science qui étudie les usages du « populisme » n’est pas tellement le terrain concret où s’exprime le « populisme », qui aurait plutôt tendance à refouler les « intellectuels ». En première approche, les mobilisations dites populistes (Front national, Pegida...), qui doivent bien être étudiées par les chercheurs, semblent avoir, depuis 1990, partie liée avec la perte de légitimité de la politique, avec la montée en puissance des orientations sécuritaires, et avec des programmes portés par des leaders qui confondent le sens du commun avec le sentiment d’appartenance. Il faudra par ailleurs examiner si des composantes nationalistes, racistes et chauvines s’y impriment. Pour autant, dans l’arène politique, « populisme » est une expression instrumentalisée pour servir d’attaque, de dénonciation ou d’accusation.

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  • Le Vent se lève - « Le concept de “peuple” peut être utile pour radicaliser la démocratie » – Entretien avec Javier Franzé

    Javier Franzé est docteur en science politique et professeur à l’Université Complutense de Madrid où il enseigne l’histoire de la pensée politique européenne et latino-américaine. Au cours de cet entretien, il revient sur le concept de “populisme”, tel que théorisé par Ernesto Laclau, qu’il explicite (notamment à travers l’exemple du péronisme) tout en lui adressant des critiques (en particulier sur l’équation de Laclau qui consiste à envisager le populisme comme “l’activité politique par excellence” et l’institutionnalisme comme la “mort de la politique”). Cet entretien permet de s’éloigner de la vision dominante selon laquelle le populisme serait une pathologie de nos démocraties et permet de comprendre plus en profondeur la complexité et les ressorts de ce phénomène trop souvent caricaturé.

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  • Observatoire des inégalités - Pour combattre le populisme, il faut un impôt universel et progressif

    Le clientélisme fiscal, de droite comme de gauche, sape la légitimité de l’impôt. Pour combattre la montée du populisme, il faut un effort commun qui tienne compte des capacités de chacun à payer. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait du site d’Alternatives Économiques.

    Un énorme cadeau pour les très riches (suppression de l’ISF, réforme de l’imposition des revenus du patrimoine), une baisse de cotisations sociales mais une hausse de la CSG compensée par une suppression partielle de la taxe d’habitation... Voilà brièvement résumée la politique fiscale de la nouvelle majorité au bout d’un an d’exercice du pouvoir. Comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs, cette politique entraîne une bronca de ceux qui sont mis à contribution, ayant le sentiment d’être floués. En pratiquant ainsi, la majorité d’aujourd’hui comme celle hier, va droit dans le mur fiscal. Avec quelles conséquences ? Si l’on veut éviter l’arrivée au pouvoir du populisme qui se nourrit du sentiment d’injustice, il est indispensable de promouvoir un effort universel, partagé entre tous.

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  • Le Nouveau Magazine Littéraire - Enzo Traverso : « Là où la gauche propose un réel projet de société, l’extrême droite décline »

    Selon l'historien des idées italien, l'idéologie néolibérale, marquée par le présentisme et l'individualisme possessif, court-circuite toute velléité de changement à gauche. Mais il ne désespère pas : les indignations, elles, s’accumulent et déboucheront tôt ou tard sur de nouvelles utopies.

    Enseignant aux États-Unis, Enzo Traverso n'en reste pas moins un observateur averti de l'actualité européenne et française - il a été professeur de sciences politiques à l’Université de Picardie Jules Verne. Reconnu pour sa réflexion sur le XXe siècle et l'histoire des gauches, il revient sur la bérézina des forces progressistes en ce début de XXIe siècle. entre poussée des populismes xénophobes et crise de la social-démocratie. Pas de quoi être pessimiste, estime cependant le philosophe, qui rappelle que la gauche s'est toujours constituée dans la défaite.

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