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Sélection été - Telos - Pas de populisme sans nationalisme, Andreas Pantazopoulos

À lire différents « papers », un certain nombre d’études savantes venues surtout du monde anglo-saxon ainsi que des articles de presse concernant ce qu’on appelle le « populisme », on a l’impression qu’ils redécouvrent l’Amérique. Ces dernières années on assiste à une relative réorientation des recherches sur le phénomène populiste qui mettent plutôt l’accent sur son côté « nationaliste » ou « culturel » que sur son aspect « économique »[1]. Le facteur économique, en l’occurrence la crise économique, a été longtemps considéré comme étant la « base » sur laquelle était érigée la superstructure « démagogique » des promesses intenables. Ce schéma marxistoïde a montré ses limites face à la révolte contre les élites à laquelle on assiste aujourd’hui[2], qui prouve son inefficacité à comprendre le développement des mouvements politiques dits populistes dans des conjonctures nationales ne présentant pas de signes de crise économique majeure. Mais cet échec interprétatif ne doit pas en cacher un autre, plus spectaculaire : le « peuple » de ces mouvements, au-delà de ses revendications économiques et sociales, s’est constitué sur une demande profonde de souveraineté nationale ou d’identité nationale, et cette construction-là ne concerne pas seulement les cas de populisme d’extrême droite, dit populisme d’exclusion, apparu en Europe depuis la moitié des années 1980 avec l’établissement du Front National comme le premier parti d’extrême droite en Europe.

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