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Réflexions - Page 19

  • Non Fiction - Le marxisme comme tradition critique

    Résumé : En réfutant longuement la pensée de Louis Althusser, E.P. Thompson nous livre sa conception de l'histoire et du marxisme.
     
    Dans les années 1960 et 1970, Louis Althusser, philosophe quasi-officiel du Parti Communiste Français (PCF) longtemps en poste comme caïman  à Normale Sup', a eu une influence déterminante sur toute une génération d'intellectuels comme Alain Badiou, Jacques Rancière, Etienne Balibar, Manuel Castells, Roger Establet ou Nicos Poulantzas. Si certains d'entre eux finiront par prendre leurs distances avec l'homme ou avec le marxisme, son œuvre a rayonné internationalement et continue d'être enseignée dans certaines universités, bien que ses ouvrages les plus connus comme Lire Le Capital et Pour Marx ne soient vraisemblablement plus très lus et qu'Althusser ne soit davantage associé au sordide meurtre de sa femme. Althusser a toutefois bénéficié d'une importante réception dans le monde anglo-saxon, au même titre que les philosophes de la French Theory , ce qui n'a pas manqué d'en agacer certains. Faut-il voir dans l'attitude antagoniste d'historiens comme Tony Judt ou E. P. Thompson une réaction typiquement anglaise opposant à la théorie, à l'abstraction et au cartésianisme français, la pratique, l'empirisme et le pragmatisme britannique ? Dans une recension en date de 1994 de l'autobiographie d'Althusser : L'Avenir dure longtemps, reprise dans Retour sur le XXe siècle, Judt règle littéralement son compte au philosophe de la rue d'Ulm. Ce dernier n'aurait jamais vraiment compris Marx, aurait pioché ce dont il avait besoin dans son œuvre pour élaborer la sienne qui ne serait qu'un structuralisme déconnecté de l'Histoire. Judt terminait sa recension en se demandant : « Comment tant de gens intelligents et cultivés ont-ils pu se laisser avoir par cet homme ? »
     
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  • Alain Badiou : L'engagement politique de Sartre

    Ajoutée le 3 juil. 2015

    Dans le cadre de la Nuit Sartre, conférence de Alain Badiou, sur la pensée de Sartre et ses engagements politiques. L'engagement, comme figure subjective et centrale de la morale Sartrienne, la dimension pratique de la détermination philosophique. Alain Badiou s'interroge sur la notion d"'engagement". Que signifie être engagé et que signifie s'engager en littérature ?

  • Réflexions, analyses, témoignages pour l'été : des sites pour penser plus loin

    ALTERNATIVES ECONOMIQUES

    Alterecoplus - Zone euro : Ambiguïtés allemandes par André Gauron

    Que cherche le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, en prônant la sortie de la Grèce de l’euro ? Obtenir davantage de réformes, faire tomber le gouvernement de la gauche radicale ou, comme l’a affirmé le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, « mettre en œuvre son plan pour sortir la Grèce de l’euro » ? Dans l’interview qu’il a donnée à la télévision grecque au lendemain de l’accord, Alexis Tsipras dit l’avoir compris « dès mars », sans visiblement avoir trouvé la parade.

    Le gouvernement grec, mais aussi les autres chefs d’Etat et de gouvernement, se sont trouvés acculés à subir une surenchère permanente du ministre allemand non pour mettre en place un plan viable de réformes mais pour relancer, à l’occasion de la crise grecque, le projet initial allemand d’un euro construit autour d’un noyau dur de pays, dont la Grèce, mais aussi l’Italie et quelques autres seraient exclus.

    Alyernatives Economiques dans Wikipedia

    La page Facebook

    OBSERVATOIRE DES INEGALITES

    Fracture sociale : ce déni qui va vous coûter très cher

    17 mars 2015 - En refusant de voir l’ampleur des difficultés des classes populaires et moyennes, notre société prend des risques. La fracture sociale s’ouvre et le ressentiment augmente. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Les catégories populaires et moyennes vont se rappeler au bon souvenir du pouvoir lors des élections départementales des 22 et 29 mars. Le Front national va conquérir un grand nombre de cantons. Le Parti socialiste est progressivement balayé de la scène politique. L’une des explications est à chercher dans la violence de la crise subie par une partie de la population. Les catégories aisées, gourmandes, continuent à s’enrichir quand les couches populaires voient leur niveau de vie baisser. Entre les deux, les classes moyennes constatent avec amertume le décalage entre leurs aspirations et la réalité sociale. Une fracture sociale s’ouvre et le ressentiment augmente.

    Les classes populaires - en particulier les jeunes qui en sont issus - sont aux premières loges du mal emploi. Les trois quarts des chômeurs supplémentaires depuis 2008 sont ouvriers ou employés. Le taux de chômage des bac +3, lui, n’a pas bougé alors que le nombre de chômeurs total a grimpé en flèche.

    « L’Etat social produit des effets positifs ». Entretien avec Patrick Savidan, professeur de philosophie politique, président de l’Observatoire des inégalités

    12 juin 2015 - Les politiques fiscale et sociale jouent un rôle non négligeable pour limiter les écarts de niveaux de vie. Mais l’heure n’est malheureusement pas au renforcement de la protection sociale. Entretien avec Patrick Savidan, professeur de philosophie politique, président de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Économiques.

    Le site de l'Observatoire des inégalités

    L'Observatoire sur Wikipedia

    FINANCE WATCH

    Vanity Fair - Défi d'initiés

    Finance Watch, des super-héros en costume-cravate contre les excès des marchés financiers

    Ils ont été traders ou banquiers d’affaires, gagné des fortunes et connu l’adrénaline des salles de marché. Aujourd’hui, ils mettent à profit leurs connaissances du système pour combattre les excès de la finance dans une petite ONG basée à Bruxelles, Finance Watch. Dans le numéro de juin 2015 de « Vanity Fair », Sophie des Déserts a confessé ces activistes en costume-cravate qui veulent donner du sens à l’argent.

    Libé, le 24 juin - Christophe Nijdam «Si les taux remontent, il va y avoir du ketchup sur les murs des salles de marché !»

    Sept ans après la crise des subprimes, l’Europe n’est toujours pas à l’abri d’un krach financier. La régulation du secteur bancaire qu’avait appelée de ses vœux le candidat François Hollande au Bourget est en panne, selon Christophe Nijdam de Finance Watch, groupe d’experts indépendants. Et les petits déposants pas vraiment plus protégés

    Les Echos - Christophe Nijdam, le croisé  de Finance Watch

    Ex-trader, il a connu les excès de Wall Street, avant de devenir le pourfendeur de la banque universelle à la française. Cet ancien analyste financier dirige depuis janvier l'ONG Finance Watch, désormais incontournable à Bruxelles.

    Je ne fais pas de révolution, et elle n'est pas souhaitable.  » Ceux qui pariaient que le nouveau secrétaire général de Finance Watch ferait de l'ONG, aujourd'hui reconnue à Bruxelles pour son expertise, un Greenpeace européen de la finance davantage porté sur les actions coups de poing, en seront pour leurs frais.

    Le site de Finance Watch

    Finance Watch sur Wikipedia

    LES ECONOMISTES ATTERRES

    Marianne, le 17 juillet - Une autre politique n'est possible qu'à condition d'ouvrir une crise en Europe

    Henri Sterdyniak, sur le blog des Economistes atterrés, tirent longuement les enseignements de la crise grecque. Pour lui, "le texte imposé à la Grèce, comme la conduite des négociations, posent la question de la nature de la zone euro". "L’Allemagne, écrit-il, ses chevau-légers (la Finlande, la Slovaquie, les pays baltes, etc.), la Commission, la BCE ont imposé leurs vues… avec la bénédiction des dirigeants de l’ensemble des Etats membres. Pour eux, l’euro est indissociable de politiques d’austérité et de réformes structurelles libérales. Les votes qui peuvent avoir lieu au niveau des nations n’ont aucune importance." Et d'en conclure : "A l’avenir, les partis politiques, les mouvements sociaux, les peuples qui voudront mettre en œuvre une autre politique sauront qu’ils devront ouvrir une crise en Europe."

    Les Economistes Atterrés - La leçon grecque

    Une rupture nécessaire…

    En janvier 2015, la Grèce avait voté pour un parti, Syriza, qui proposait un tournant radical par rapport aux politiques suivies par les gouvernements précédents. Alternant de longues années au pouvoir, le Pasok et la Nouvelle démocratie avaient maintenu la domination de quelques familles d’oligarques, la corruption généralisée et l’inefficacité de l’administration. Après l’entrée dans la zone euro, les dépenses publiques ont nettement augmenté, ce qui pouvait se justifier dans une perspective de rattrapage, mais les impôts ont fortement baissé, induisant un fort déficit public : le solde primaire (hors charges d’intérêts) est passé d’un excédent de 3% en 2000 à un déficit de 2,4% en 2007. Les classes dirigeantes n’ont pas profité des bas taux d’intérêt permis par l’appartenance à la zone euro pour développer l’industrie et le secteur productif en Grèce. La croissance a été forte (4,1% de 1998 à 2007), mais insoutenable : le déficit extérieur dépassait 10% du PIB en 2007.  Cette dérive participait au creusement des disparités dans la zone euro entre les pays du Nord, en particulier l’Allemagne, qui avaient choisi une stratégie de recherche de compétitivité et d’accumulation d’excédents extérieurs, nuisible à leurs partenaires, et les pays du Sud, dont la croissance soutenue s’accompagnait de forts déficits extérieurs, financés sans peine jusqu’à la crise grâce à la confiance des marchés financiers en la solidité de l’euro.

    Le site des Economistes Atterrés

    Les Economistes Atterrés dans Wikipedia

    OFCE

    OFCE - Un nouveau monde économique. Mesurer le bien-être et la soutenabilité au 21e siècle, 7 mai 2015

    Éloi Laurent et Jacques Le Cacheux, Un nouveau monde économique, Mesurer le bien-être et la soutenabilité au 21e siècle, Odile Jacob, 2015.

    Introduction : La mesure des possibles

    « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ! »

    Devise inscrite au fronton de l’Académie fondée par Platon à Athènes.

     Nous vivons sous le règne du produit intérieur brut (PIB), dont l’année 2014 a marqué le soixante-dixième anniversaire. Créé par l’économiste américain Simon Kuznets à l’orée des années  1930, le PIB fut adopté comme norme internationale de la comptabilité souveraine lors de la conférence qui se tint entre puissances alliées dans la petite bourgade de Bretton Woods, au beau milieu de nulle part, en juillet 1944. Mesure des activités marchandes monétisables, indicateur de référence de la croissance économique  et du niveau de vie, le PIB est devenu au fil des décennies l’étalon suprême de la réussite des nations, précis, robuste et comparable.

    Le site de l'OFCE

    L'OFCE sur Wikipedia

    JEAN GADREY

    Jean Gadrey - Quelques liens vers des textes récents qui parlent de crise(s), de solutions et de mobilisations

    1. Lettre à une croissance que nous n’attendons plus, Le Monde du 3 juillet, par Manon Dervin, étudiante à Science Po Rennes. Ce texte a beaucoup circulé en réseau. En voici le début :

    « Ô très chère Croissance. Ma bien-aimée. Ton retour s’est fait attendre. Ton dogme fondé sur la valeur centrale du « travail » conditionne encore aujourd’hui toute la vitalité du système économique. Tu fabriques l’Emploi et en tires ta force. Les médias, les politiques et tous les travailleurs retiennent leur souffle… Mais aujourd’hui je ne t’attends plus, Croissance… Je te prie de m’excuser pour les mots qui vont suivre. Il me fallait te conter mes désillusions… Suite via ce lien.

    Ajout : je me permets de mentionner, bien qu’elle soit moins brillante que la lettre de Manon, ma vieille « ode à la croissance et à la productivité », qui date de 2011. Et aussi une chanson sympa sur ce thème, « prière à la croissance », par la Parisienne libérée, en 2013.

    Le blog de Jean Gadrey

    Jean Gadrey sur Wikipedia

    GILLES RAVEAUD

    Gilles Raveaud - Accords commerciaux régionaux : des machines infernales, selon Dani Rodrik

    Pour Dani Rodrik, professeur à Princeton et l’un des meilleurs analystes de la mondialisation, tant l’Accord de Partenariat transpacifique (TPP) que le TTIP sont des traités aux gains douteux en termes d’emplois, et qui permettent un véritable “putsch des entreprises multinationales” à l’encontre des États.

    Au final, avec ces accords, “les intérêts des investisseurs et exportateurs porteront plus que jamais préjudice aux objectifs sociaux et environnementaux”.

    Bref, ce ne sont même pas des traités libéraux.
     
    Le blog de Gilles Raveaud

    FREDERIC LORDON

    La pompe à phynance - La gauche et l’euro : liquider, reconstruire

    1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible.

    2. S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques.

    3. Abandonner aux extrêmes droites (qui au demeurant n’en feront rien [1]…) toute perspective politique d’en finir avec l’euro et ses institutions est une faute politique qui condamne les gauches européennes à l’impuissance indéfinie.

    Le journal du Mauss - La puissance des institutions, Frédéric Lordon

    A partir d’un commentaire sur le retour opéré par Luc Boltanski à une forme de sociologie critique, Frédéric Lordon reprend la question de savoir ce qui confère leur pouvoir aux institutions, leur capacité à dire le vrai, et, dans le sillage de Spinoza, le trouve dans le pouvoir de la multitude.

    Le site de Frédéric Lordon

    Frédéric Lordon sur Wikipedia

     


  • La Vie des idées : L’émancipation politique et son avenir

    La dynamique des révolutions nationales de l’après-Guerre paraît remise en cause par la montée de courants théocratiques rétrogrades. Selon M. Walzer, c’est en grande partie parce que ces révolutions n’ont pas su négocier avec les traditions religieuses nationales.

    Recensé : Michael Walzer, The Paradox of Liberation. Secular Revolutions and Religious Counterrevolutions, Yale University Press, New Haven 2015, 170 p.

    Critique des révolutions nationalistes séculières

    Dans The Paradox of Liberation, à partir de l’examen de trois exemples historiques de « libération nationale » (l’Algérie, l’Inde et Israël), choisis en raison même de la diversité de leurs contextes politiques, géographiques et culturels, Michael Walzer tente de comprendre la relation entre la perte de dynamique des mouvements séculiers de libération nationale de l’après-guerre et la résurgence du religieux, sous une forme moderne et contre-révolutionnaire, dans les États-nations issus de ces révolutions.

    Dans chacune de ces trois situations, le processus de libération nationale s’entend toujours comme l’émancipation d’une double oppression, externe et interne. La première correspond à l’asservissement d’une population par une puissance étrangère, asservissement qui s’exprime d’abord par la répression violente de tout mouvement de résistance ; la seconde procède de l’intériorisation coutumière de cette domination par la population assujettie. La dimension révolutionnaire d’une libération nationale tient à la victoire à la fois sur l’oppresseur externe, mais aussi sur tout ce qui naturalise l’expérience du joug dans les mœurs, pratiques, croyances, coutumes, hiérarchies sociales — soit sur ce que La Boétie a appelé « servitude volontaire ».

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  • Hérodote - 5-13 juillet 2015 L'Europe au bord du précipice

    Quelques Cassandre (*), dont Herodote.net, dénoncent depuis dix ans les dérives du projet européen. Rien n'y a fait et, aujourd'hui, 500 millions d'Européens s'apprêtent à plonger dans l'inconnu. Pour la troisième fois en un siècle...

    Voici la transcription française du texte du 12 juillet 2015 qui place la Grèce sous la tutelle des institutions européennes.

    Le 5 juillet 2015, le Ochi (« Non ») des Grecs a mis en lumière les impasses de la monnaie unique. Il a aussi réveillé les antagonismes européens avec une violence inimaginable il y a encore quelques années.

     

    Les fantômes de l'Histoire hantent à nouveau le Vieux Continent comme dans la couverture ci-dessous du magazine Bild, qui reflète l'opinion allemande dominante avec ses cinq millions de lecteurs. Elle montre la chancelière coiffée d'un casque à pointe, avec cette légende : « Heute brauchen wir die Eiserne Kanzlerin » (« Aujourd'hui, nous avons besoin de la Chancelière de Fer »). Autrement dit, « C'est Bismarck qu'il nous faut » !...

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  • Pierre Nora : "De purement religieux, l'islam en France est devenu identitaire et politique"


    Pierre Nora : "De purement religieux, l'islam... par franceinter

  • Pierre Nora : "Les tensions qui travaillaient la société ont été radicalisées"


    Pierre Nora : "Les tensions qui travaillaient... par franceinter

  • Libé - Grèce: les raisons d'une passion française par Etienne BALIBAR Philosophe

    Comme les Grecs dans leur immense majorité, les Français sont pour la construction européenne, mais ils la veulent tout autre.

     

    Pourquoi les Français suivent-ils les épisodes successifs de la «crise grecque» avec une telle passion, comme si leur propre sort en dépendait ? Mais c’est qu’il en dépend. Chacun d’entre nous a ses raisons personnelles, professionnelles, intellectuelles. Mais le fond est politique : c’est l’actualité de la politique, sa résistance à la «gouvernance», sa capacité de reconquérir la place qu’elle doit occuper dans une société d’hommes libres.

    Voilà cinq hypothèses, que je crois partageables, mais dont je suis seul responsable.

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