Les séries d'été de l'Humanité : Penser un monde nouveau Le philosophe s’applique à dégager l’idée
d’une laïcité ouverte en se confrontant à un sécularisme oscillant entre les deux tentations
de sa privatisation et de son étatisation. Élève de Louis Althusser, disciple et spécialiste de Spinoza, professeur de philosophie politique et d’anthropologie dans plusieurs universités françaises et américaines, Étienne Balibar s’est attaché au fil de ses écrits à développer une pensée associée à celle de l’auteur de l’Éthique et à celui du Capital.
Dans le domaine de la philosophie politique, ces rappels intempestifs à Marx et Spinoza sont aussi l’occasion d’une reprise critique des traditions issues des Lumières. Laos et demos, le peuple par opposition aux dépositaires de l’autorité religieuse ou aux représentants de l’autorité étatique, constituent deux manières d’être de la société civile des républiques démocratiques modernes. Dans son dernier ouvrage, Saeculum, Étienne Balibar met à distance le laïcisme à la française dans
une confrontation dialectique avec la tolérance de tradition anglo-saxonne, déchiffrant les enjeux politiques qui leur sont sous-jacents
et qu’il exprime sous
une forme mystifiée.
Dans ce mouvement,
c’est vers une réappropriation de la dimension progressiste de la laïcité comme laïcité ouverte dans une perspective cosmopolitique que s’oriente le philosophe. Mais c’est aussi à un combat qu’il engage son lecteur par les multiples problématiques théoriques qu’il aborde et qui sont autant de perspectives possibles pour le siècle
qui s’est ouvert.
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