Fondation Jean Jaurès - Adelaïde Zulfikarpasic - De « la piste aux étoiles » aux « étoiles plein les yeux » : de la nécessité de réenchanter la politique
S’appuyant sur les résultats de la treizième vague de l’enquête Fractures françaises, menée par Ipsos-BVA pour la Fondation Jean-Jaurès, Le Monde, le Cevipof et l’Institut Montaigne, Adélaïde Zulfikarpasic analyse les réactions des Français concernant la crise politique actuelle et l’érosion du lien de confiance entre le peuple français et ses représentants.
La crise de confiance des Français envers la classe politique n’est pas nouvelle. On l’observe dans les enquêtes d’opinion depuis plus de vingt ans et elle se reflète notamment dans les urnes, à travers une progression quasi linéaire de l’abstention (à quelques exceptions près, comme les dernières élections législatives de 2024)1. Mais la séquence en cours vient indubitablement abîmer plus encore ce lien de confiance déjà ténu entre les Français et leurs dirigeants politiques nationaux, dont l’image est de plus en plus écornée. La crise politique que nous traversons pourrait bien l’anéantir de façon durable, voire irréversible, si aucune réaction à la hauteur de l’enjeu ne permet d’inverser la tendance.
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Observatoire des inégalités - Idée fausse : les Français n’aiment pas les riches
Ni gentils, ni méchants. Contrairement au lieu commun souvent véhiculé par les médias, les Français éprouvent rarement de l’hostilité envers les personnes qui sont riches, mais plutôt de l’indifférence. L’analyse de Louis Maurin.
« Les Français n’aiment pas les riches » est un lieu commun médiatique, alimenté par certains experts [1]. Au fond, qu’en disent vraiment les Français ? Une grande majorité s’en moque : 58 % expriment de l’indifférence, selon une enquête Ifop menée pour le magazine Le Point en décembre 2022 [2]. 5 % de la population est hostile aux riches, 16 % expriment de la méfiance. Chez les ouvriers, le niveau d’hostilité est le plus élevé (13 %), sans doute du fait de leurs faibles niveaux de vie et de leurs conditions de travail plus difficiles. Dans l’ensemble, 16 % des sondés sont admiratifs des riches et 17 % envieux. Les admirateurs sont les plus nombreux chez les cadres supérieurs (25 %).
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Fondation Jean Jaurès - S’engager sans se résigner : être syndicaliste au XXIe siècle
Le temps est long (le ciel est gris) - Les Goguettes (en trio mais à quatre)
Réconcilier expérience minoritaire et perspective universaliste
À travers des entretiens avec des représentants de minorités, la philosophe Juliette Speranza invite à concilier prise en compte de la diversité et universalisme.
Dans un contexte social où les débats autour des questions identitaires cristallisent tensions et incompréhensions, Juliette Speranza propose avec Nous sommes tous des minorités une approche à contre-courant, aussi nuancée qu'éclairante. Loin des polémiques stériles opposant woke et antiwoke, la philosophe et essayiste nous invite à repenser radicalement notre rapport aux différences et aux minorités.
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Paul Deutschmann : l'enquête qui fait trembler le rap français
Fondation Jean Jaurès - Vers des déserts médiatiques en France. La démocratie peut-elle survivre sans médias ?
Le lien est clair entre la consommation d’information locale et la vitalité démocratique : plus un territoire dispose de médias actifs, plus la participation électorale, la confiance et l’engagement citoyen sont élevés. À l’inverse, certaines zones en voie de « désertification médiatique » voient progresser la dépendance aux réseaux sociaux et reculer les comportements civiques. C’est ce que montre l’enquête menée avec Les Relocalisateurs et coordonnée par David Medioni, codirecteur de l’Observatoire des médias de la Fondation. Experts comme responsables politiques en analysent les résulats.
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Le Grand Continent - Plus Trump cède : la méthode Poutine pour manipuler les « négociations »
Pour la Russie, il n’y a pas de pourparlers, mais une guerre de conquête, des objectifs territoriaux chiffrés.
En réponse à la proposition américaine, Poutine veut désormais « la reconnaissance de jure, et non pas seulement de facto, comme l’indique le plan Trump, de la Crimée et du Donbass ». Et le président américain s’apprêterait à céder — encore.
Nous traduisons et commentons le discours de Bichkek.
Ce 27 novembre, Vladimir Poutine a pris prétexte d’une visite à Bichkek au Kirghizistan, dans le cadre d’un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective, pour commenter les récentes évolutions de la situation sur le front militaire et diplomatique
Si Poutine est si loquace, c’est qu’il fait la guerre en parlant de la guerre ou en n’en parlant pas, conservant le silence lorsque les choses se déroulent selon ses plans, les embellissant au contraire lorsqu’elles contrarient ses visées.
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