10 déc. 2025
Encore un épisode inédit sous la Vème République : le vote d’une loi de finances sans 49-3 -pour la première fois depuis 2022, par une Assemblée sans majorité, pour la première fois depuis 1962.
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ARCHIVE // Si l’héritage devait un jour être supprimé, quels secteurs devraient profiter en priorité de l’argent récupéré ? Alors que les groupes de gauche ont présenté plusieurs amendements visant à réformer le barème des droits de donation et de succession, notamment sur les gros héritages, à l’Assemblée Nationale dans le cadre du vote du budget 2026, Usbek & Rica extrait sept propositions (qui ne s’excluent pas forcément les unes les autres) de son numéro sur la fin de l’héritage publié à l’hiver 2024.
Et si on rebattait les cartes de l’héritage ? Mais vraiment : saisie intégrale du patrimoine du défunt par l’État, héritage pour tous ou, a contrario, réservé aux jeunes générations, à l’économie de la dépendance ou aux investissements verts. Quelle que soit la révolution fiscale enclenchée, elle promet un transfert inédit de capitaux vers les caisses du Trésor public, des fonds de dotation et des ONG. Même en cas de statu quo, les recettes de l’État augmenteront mécaniquement, du fait de la disparition à terme des baby-boomers. Dès lors, que faire du magot récupéré ? Comment le faire fructifier ?
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La cour d’appel de Tizi Ouzou a confirmé, ce 3 décembre, la condamnation à sept années de prison ferme prononcée contre le journaliste français Christophe Gleizes, prolongeant une procédure déjà longue de dix-huit mois. Reporters sans frontières (RSF), aux côtés du comité de soutien du journaliste, exprime sa consternation face à cette décision contre un professionnel de l’information confirmé et reconnu qui n’a fait que son travail.
#freegleizes #rsf #christophegleizes
Les intelligences artificielles génératives, comme Wikipédia avant elles, prétendent ouvrir un accès élargi et immédiat au savoir. Mais au débat collectif et transparent de l’encyclopédie participative s’oppose l’opacité de production de textes plausibles mais peu précis, voire erronés.
Parmi les dix sites les plus consultés au monde, aujourd’hui l’une des principales sources de données pour l’entraînement des larges modèles de langage (LLM) – tels que GPT, Gemini ou Mistral – Wikipédia occupe une place centrale dans nos usages quotidiens d’Internet. L’encyclopédie en ligne est devenue de fait un espace incontournable dans la fabrique contemporaine des savoirs dont le fonctionnement collaboratif permet, en théorie, à tout le monde d’écrire, de discuter et de modérer les contenus, indépendamment du statut économique, social ou culturel.
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La ville serait-elle le modèle de développement territorial par excellence, au détriment des territoires ruraux, comme s’ils étaient surannés ou inadaptés aux exigences modernes ? Pourtant, du fait de leurs spécificités, ceux-ci ont développé des manières d’entreprendre, de travailler, de penser les liens sociaux qui pourraient inspirer les acteurs urbains, voire les aider à se réinventer. C’est ce que montre, dans cette note en partenariat avec la Cité de l’économie et des métiers de demain et Adefpat, Gabrielle Halpern, soulignant la capacité des acteurs ruraux à imaginer des hybridations qui ouvrent de nouvelles opportunités.
« Les villes devraient être construites à la campagne, l’air y est tellement plus pur », écrivait Henri Monnier1. Si cette phrase prête à sourire, elle vient soulever un paradoxe profond : en quelques siècles, la ville semble s’être imposée comme le modèle de développement territorial par excellence, au point d’entraîner une forme de crise des territoires ruraux, comme s’ils étaient surannés ou inadaptés aux exigences modernes2.
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Disparu il y a quarante ans, Fernand Braudel a profondément marqué les sciences sociales en forgeant des concepts durables pour penser le capitalisme. Son œuvre continue d’éclairer les mutations de l’économie, ses rythmes, ses espaces et ses rapports de force.
Yves David Hugot est professeur certifié d’histoire-géographie et agrégé de philosophie. Il enseigne au lycée Gustave-Eiffel de Rueil-Malmaison. Il a dirigé avec Stéphane Dufoix le numéro thématique de la revue Socio paru en 2021 et intitulé Immanuel Wallerstein, Héritages et promesses, et est l’auteur de Capitalisme et modernité chez Immanuel Wallerstein (Presses Universitaires du Septentrion, 2025).
La Vie des idées : De quelle manière et à quelle fin Braudel, en tant qu’historien, s’approprie-t-il le concept de capitalisme par rapport aux usages de son temps ?
Yves David Hugot : En utilisant ce mot, inventé par Werner Sombart en 1902, pour désigner certaines activités économiques à l’époque pré-industrielle, Braudel avait bien conscience qu’il encourait le reproche d’anachronisme. Dans le cadre de cette histoire économique du monde moderne que constitue Civilisation matérielle, économie et capitalisme [1], le capitalisme constitue l’étage supérieur de la vie économique des hommes, au-dessus de l’économie de marché et de la vie matérielle (c’est-à-dire de l’économie de subsistance).
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