La Russie dans la guerre sans fin : comprendre le grand récit de Poutin
De l'autre côté du spectacle trumpiste, il y a la censure militaire et une société de plus en plus modelée par la guerre.
Guillaume Lancereau signe une enquête fouillée sur ce qu'il est désormais possible de dire et de savoir en Russie.
Alors que le Kremlin déclare que « la guerre informationnelle avec l’Occident ne se terminera jamais », nous publions une enquête approfondie sur la face moins visibles des opérations d’influence russe à l’extérieur : le muselage méthodique d’une société par la censure et les discours officiel. Pour soutenir ce travail de fond, abonnez-vous à la première revue européenne indépendante
Un aller-retour en Alaska et une conférence de presse bien ficelée : le monde a eu droit à sa séquence diplomatique haletante — sans autre effet que celui de faire gagner du temps à Vladimir Poutine. Le ministre des Affaires étrangères Lavrov annonce déjà que la Russie est revenue au point de départ : elle n’acceptera aucun schéma offrant des garanties de sécurité à l’Ukraine sans participation, et même droit de veto du Kremlin. Rien n’a changé : aux yeux des responsables russes, l’Ukraine n’a jamais été et ne sera jamais qu’un État fantoche, incapable et indigne d’exercer sa propre souveraineté sans l’aval de la « superpuissance » voisine.
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Observatoire des inégalités - Du lycée aux études supérieures : de moins en moins d’enfants d’ouvriers, de plus en plus d’enfants de cadres
Au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit alors que celle des cadres supérieurs s’accroît. Il y a deux fois moins d’enfants d’ouvriers sur les bancs de l’université qu’au collège. Comment expliquer cette disparition ?
Les inégalités sociales sont visibles dès les petites classes mais, peu ou prou, tous les élèves vont jusqu’en troisième. C’est ensuite que les milieux sociaux ne fréquentent plus les mêmes filières. Pour le mesurer, on peut observer l’évolution de la part des enfants de cadres et d’ouvriers au fil de l’avancée dans la scolarité. Progressivement, les premiers représentent une part croissante des élèves, alors que celle des seconds s’amenuise [1].
Au lycée, les enfants de cadres sont surreprésentés dans les filières générales et technologiques (données 2023-2024, ministère de l’Éducation nationale). Ils regroupent 31,3 % des élèves de seconde contre 17,9 % pour les enfants d’ouvriers. En première et en terminale générales, on compte même 2,5 fois plus d’enfants de cadres (37,1 %) que d’enfants d’ouvriers (14,8 %). En CAP, au contraire, les enfants de cadres (4,8 % des élèves) sont six fois moins nombreux que les enfants d’ouvriers (31 %).
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L'Huma - Les faits divers sont-ils devenus d'extrême droite ?
Fondation Jean Jaurès - Contre le sport business, le sport en coopération
Les dérives du sport business ne seraient-elles pas le signe d’un essoufflement du système pour les sports collectifs ? Et si cette rentrée sportive marquait la progression des clubs coopératifs pour cette nouvelle saison ? Dans cette première note de l’atelier « Vivre en coopération », Timothée Duverger, codirecteur de l’Observatoire de l’expérimentation et l’innovation locales, montre qu’une autre voie est possible, celle de la coopération dans le sport.
Face aux dérèglements profonds de nos sociétés et pour répondre positivement aux grandes urgences de l’époque, il existe un paradigme alternatif aussi civilisationnel qu’opérationnel, un geste que des millions de Français et d’habitants dans le monde pratiquent déjà au quotidien : la coopération. Pour faire le récit de cette alternative coopérative dans ses réalisations les plus concrètes comme dans ses approches les plus idéologiques, la Fondation Jean-Jaurès et de grands acteurs coopératifs ont créé l’atelier « Vivre en coopération » animé par Fatima Bellaredj, Jérôme Saddier, Thierry Germain et Timothée Duverger. Au travers de notes, entretiens et débats, l’atelier racontera dans la durée contre quoi et pour qui la coopération peut être demain l’alternative majeure face à une société de la compétition que beaucoup défendent encore, et qui épuise dangereusement autant les êtres humains que la planète.
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Bruno Latour - Il est temps d'atterrir | Documentaire | La Lucarne | ARTE
Euractiv - En Grèce, l’hypothèse d’un retour d’Alexis Tsipras gagne du terrain
La baisse du soutien dont bénéficie le gouvernement actuel mené par Kyriakos Mitsotakis et l’absence d’une figure d’opposition crédible pourraient constituer un terrain fertile pour un retour en force.
L’hypothèse d’un retour de l’ancien Premier ministre grec Alexis Tsipras sur le devant de la scène gagne du terrain ces dernières semaines. Si l’environnement politique fragile du pays peut offrir une ouverture à l’homme politique de gauche, le tapis rouge ne lui sera pas déroulé pour autant.
Alexis Tsipras a gouverné la Grèce au cours de la période turbulente de 2015 à 2019, lorsque la Grèce était au bord de l’effondrement économique. En juillet 2015, il a organisé un référendum controversé au cours duquel 61 % des Grecs ont rejeté une proposition de l’UE prévoyant de nouvelles mesures d’austérité.
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