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Une anthologie inédite révèle des voix chinoises qui, malgré la censure, analysent lucidement le présent de la Chine et défendent droit, vérité et bien commun.
En Chine, l’espace du débat se rétrécit. Des comptes sur les réseaux sociaux disparaissent. Des carrières s’arrêtent. Des textes s’effacent. Penser en résistance dans la Chine d’aujourd’hui (Folio Essais, Gallimard, 2025), dirigé par Anne Cheng, sinologue au Collège de France, et Chloé Froissart, politiste et sinologue à l’Inalco, ouvre au lectorat francophone un accès direct à des textes publiés par des intellectuels chinois. Beaucoup ont été censurés, retirés des plateformes, ou ne circulent plus que hors du pays. L’intention, simple et forte, est de faire entendre des voix actuelles qui décrivent, analysent et proposent avec courage, malgré la contrainte.
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La gauche s’est fixée l’immense défi de faire de l’État un instrument de transformation du monde social. Pour y parvenir, cela suppose une méthode de « bon gouvernement », c’est-à-dire une doctrine politique de mobilisation des leviers de la puissance publique (dépenses, recettes, agents et services publics, normes…). C’est ce pour quoi plaide Émilie Agnoux dans cette note : reconstituer la puissance publique – la capacité à agir et à transformer le réel des institutions – peut ainsi offrir un chemin pour reprogrammer le logiciel de la gauche, au service d’un pouvoir d’agir collectif.
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Je présentais ce matin devant la Presse à l'Assemblée nationale ma proposition de loi constitutionnelle portant création d'un Défenseur de la laïcité. Son examen est inscrit au calendrier du 11 décembre prochain, deux jours après la Journée nationale de la laïcité et en pleine commémoration des 120 ans de la loi du 9 décembre 1905. Un débat saturé de polémiques La rentrée 2025 a été marquée par une succession de controverses autour de la laïcité : lycéennes voilées aux tribunes de l'Assemblée nationale, proposition de loi visant à interdire le voile à toutes les mineures dans l'espace public, interdiction des signes religieux dans le sport amateur, polémique sur la mise en berne des drapeaux pour les obsèques du pape François...
La laïcité n'apparaît plus dans le débat public qu'à travers des polémiques en chaîne, des interdictions ciblées et des postures identitaires. Dans ce contexte de confusion généralisée, où la laïcité est tour à tour confondue avec la politique migratoire, la lutte antiterroriste ou la gestion protocolaire des cultes, nous avons perdu de vue l'esprit même de 1905. La loi de séparation des Églises et de l'État n'a pas été conçue comme une arme de guerre culturelle, mais comme un pacte de paix civile organisant la liberté de conscience et la neutralité de l'État.
Une inquiétude réelle qu'on ne peut ignorer
Les chiffres d'opinion révèlent un attachement massif au principe de laïcité doublé d'un sentiment diffus de menace : 8 Français sur 10 estiment que la laïcité est en danger, 75 % la jugent menacée à l'école, 67 % considèrent le principe de laïcité menacé dans son ensemble. Des acteurs de terrain en première ligne, sans repères clairs 48 % des enseignants se sont déjà autocensurés lorsqu'il s'agit d'enseigner la laïcité, par crainte d'incidents. 7 entreprises sur 10 constatent des situations liées au fait religieux au travail. Les maires, les chefs d'établissement, les directeurs des ressources humaines manquent cruellement d'un interlocuteur unique et d'une doctrine stable pour trancher les cas difficiles. Une réponse institutionnelle : construire enfin une véritable politique publique de la laïcité Face à ces fragilités et à ces tentatives assumées ou insidieuses de remise en cause, notre pays a cruellement besoin d'une véritable politique publique de promotion et de défense de la laïcité.
C'est dans cette optique que ma proposition fait un choix radicalement différent de la surenchère législative : inscrire dans la Constitution une définition claire de la laïcité et créer un Défenseur de la laïcité, autorité administrative indépendante sur le modèle du Défenseur des droits. Cette création doit contribuer à la construction d'une politique publique cohérente et structurée de la laïcité, pour assurer sa pleine effectivité tout en évitant son instrumentalisation et la stigmatisation de certains citoyens en raison de leurs convictions religieuses. Le Défenseur de la laïcité aura pour mission de veiller au respect de ce principe dans l'ensemble de la sphère publique. Il pourra être saisi par tout citoyen, agent public ou personne morale confrontée à une difficulté d'application.
Il pourra également se saisir d'office. Revenir à l'esprit de 1905 120 ans après Aristide Briand et Jean Jaurès, il est temps de refonder le pacte laïque pour le XXIe siècle. Non par l'évitement ou le relativisme, mais par l'institutionnalisation, la clarification et la protection de ce principe fondateur. La France a besoin de sortir du cycle infernal des controverses autour de la laïcité. Le Défenseur de la laïcité sera ce repère dans la tempête, ce garant d'une laïcité organisée par le droit plutôt qu'agitée par les polémiques.
Si l'Assemblée nationale se saisit de cette proposition, elle aura l'occasion historique de franchir une étape décisive. Pour que la laïcité redevienne ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : le socle de notre vie commune, qui protège autant la liberté de croire que celle de ne pas croire. Rendez-vous le 8 décembre à l'Assemblée nationale À la veille de la Journée nationale de la laïcité, je vous invite à nous rejoindre le 8 décembre à l'Assemblée nationale pour une conférence organisée avec le groupe socialiste et en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, autour des enjeux contemporains de la laïcité et de la nécessité de construire une véritable politique publique en la matière.
Budget, suspension de la réforme des retraites, primaire de la gauche, narcotrafic : Johanna ROLLAND, première secrétaire nationale déléguée du PS et maire de Nantes, était sur Public Sénat ce mercredi 26 novembre.
Mercredi 26 novembre 2025, à partir de 11h, suivez en direct la conférence de presse de présentation de la niche parlementaire des député·es Socialistes et apparentés qui se tiendra le 9 décembre 2025.
Un sondage place Jordan Bardella devant tout autre candidat au 2ème tour de la présidentielle de 2027. Même mouvement chez les électeurs RN qui le préfèrent à Marine Le Pen.
L’arrêt « Justice pour le vivant » consacre la responsabilité de l’État dans l’érosion de la biodiversité liée aux pesticides et impose une refonte de leurs protocoles d’évaluation. Il marque un tournant majeur pour la mise en œuvre effective du principe de précaution et la protection du vivant en droit français et européen. Dorian Guinard, maître de conférences en droit public à Sciences Po Grenoble-UGA et co-président de l’association Biodiversité sous nos pieds, association membre du collectif Justice pour le vivant (JPLV) à l’origine du recours, met en lumière le rôle des acteurs associatifs et de la justice face à l’inaction de l’État dans la protection de la biodiversité.
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Ce sondage révèle notamment que 43% des musulmans de 25-34 ans approuvent tout ou partie des positions "islamistes". Tout en "prenant acte" des résultats, Ibrahim Alci, coprésident du Conseil français du culte musulman, appelle à "faire attention aux amalgames" dans la lecture de l'étude.
18 nov. 2025
Attention, sondage sensible ! Par son objet : le rapport à l’islam des musulmans de France. Par sa conclusion : l’intégrisme progresse, surtout chez les plus jeunes. Cette étude de l’IFOP sera âprement débattue.
Aujourd'hui en France, pour devenir riche, il faut hériter. Et la situation risque d'empirer. Dans les quinze prochaines années, 9 000 milliards d’euros de patrimoine seront transmis par la génération des Trente Glorieuses à ses descendants. Alors que les ultrariches paient en moyenne seulement 10% d'impôts sur leur succession, ce transfert record menace de faire exploser les inégalités... De quoi relancer le débat sur la taxation de l'héritage en France. On vous explique.