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Contre une vision qu'elle juge trop militante de la sociologie, Nathalie Heinich propose une approche pragmatique pour rendre compte de la manière dont on attribue des valeurs aux personnes.
Nathalie Heinich poursuit dans cet ouvrage, La Valeur des personnes, son analyse des processus d'évaluation auxquels se livrent les individus en société, en mobilisant les outils théoriques qu'elle avait dégagés dans son ouvrage précédent, Des Valeurs. Une approche sociologique, à propos duquel elle avait déjà donné à Nonfiction un long entretien. Elle apporte ici des précisions utiles quant aux implications de cette sociologie des valeurs, appliquée cette fois-ci aux personnes, s'agissant des discriminations ou encore des inégalités.
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Critiquée par la droite pour sa faillite et par la gauche pour son incapacité à réduire les inégalités sociales, l’école est au cœur de débats partisans. La question de la mixité sociale et scolaire comme réponse potentielle aux problèmes actuels de l’école incarne, par les réactions virulentes qu’elle suscite, l’opposition de deux visions qui semblent irréconciliables. Pourtant, une école du « nous » qui met au cœur l’apprentissage et l’expérience épanouie de l’altérité peut contribuer à fabriquer un nouveau consensus national, apaisé et constructif, autour d’une école de la République pour toutes et tous. Cette ambition est à la fois indispensable, efficace et réalisable.
Introduction
L’école du nous est indispensable Parce que la société se délite et que l’école n’y échappe pas : il y a urgence à agir et à agir fortement ! Parce que cela accélère le développement des compétences psychosociales des élèves Parce que nous avons besoin de partager un langage commun pour mieux nous comprendre Parce que l’intelligence artificielle ne sait pas (encore) remplacer l’intelligence relationnelle Parce que c’est ce que souhaite la communauté éducative
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La gauche en ordre dispersé. Le Parti socialiste a adopté, mardi 5 septembre dans la soirée, à l'unanimité de son bureau national, son texte d'orientation stratégique pour les élections européennes, qui prévoit le principe d'une liste autonome. Ce texte sera soumis le 5 octobre au vote des militants, a annoncé le parti.
Le bureau national a également voté à l'unanimité le contenu programmatique du projet européen, lui aussi soumis au vote des militants à la même date, et qui peut faire, lui, l'objet d'amendements par les fédérations, jusqu'à la tenue d'une convention nationale de clôture le 14 octobre. La tête de liste et la composition de la liste ne devraient pas être décidées avant la fin de l'année, les élections européennes étant prévues le 9 juin 2024.
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Le Bureau national du Parti socialiste a acté à l’unanimité, le 5 septembre, le principe d’une liste autonome pour les élections européennes. La décision sera soumise au vote des militants le 5 octobre.
« La liste que nous construirons s’inscrira dans la démarche collective de la famille socialiste et sociale-démocrate européenne du PSE (Parti socialiste européen) », détaille le parti dans ce texte d’orientation stratégique.
Du collège aux études supérieures : de moins en moins d’enfants d’ouvriers, de plus en plus d’enfants de cadres Au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit alors que celle des cadres supérieurs s’accroît. Il y a deux fois moins d’enfants d’ouvriers sur les bancs de l’université qu’au collège. Les inégalités sociales sont visibles dès les petites classes. Peu ou prou, tous les élèves vont jusqu’en troisième, quel que soit leur milieu social d’origine. Mais c’est à partir de la fin du collège que la composition sociale des filières diverge. Pour le mesurer, il suffit d’observer l’évolution de la part des enfants de cadres supérieurs et celle des enfants d’ouvriers. Au fil de l’avancée dans la scolarité, les premiers sont de plus en plus présents, alors que les seconds le sont de moins en moins.
De la création de groupes aux modes d’action ultra médiatisés, à la nouvelle stratégie plus modérée d’Extinction Rebellion au Royaume-Uni, depuis quelques mois le mouvement climat se renouvelle, dans l’espoir de toujours mieux alerter et fédérer. Au cœur des réflexions, la radicalité des méthodes employées mais aussi le positionnement des collectifs. Pour le sociologue spécialiste des mouvements sociaux et climat Jean-Baptiste Comby, auteur de Mobilisations écologiques*, l’enjeu repose sur la capacité des organisations à mobiliser les classes populaires.
Extinction Rebellion, Just Stop Oil, Dernière Rénovation… Quel regard portez-vous sur les changements en cours au sein du militantisme climatique ?
Jean-Baptiste Comby - On peut repérer un double mouvement. D’une part, on observe une conflictualisation plus forte, avec des modes d’actions plus offensifs. S’ils ne sont pas nouveaux - je pense notamment au mouvement des faucheurs volontaires au début des années 2000 - ils se sont accentués et démultipliés au cours de la dernière décennie. Quand ils s’en prennent à des emblèmes de la société de consommation, ces modes d’action peuvent avoir comme contrepartie de mettre à distance certains groupes sociaux pour lesquels ces actions peuvent paraître hors-sol. La deuxième tendance, plus timide, consiste en un décloisonnement de certaines mobilisations écologiques qui essaient de penser leurs combats au prisme des dominations de classe, de race et de genre.
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Depuis quelques années, l’urgence de la crise écologique s'invite dans les tribunaux. Ce documentaire suit le parcours judiciaire de plusieurs plaignants qui dénoncent ainsi l’inertie des États et les nuisances des multinationales en matière d’environnement. À mesure que la planète se réchauffe, les procès climatiques se multiplient partout dans le monde, notamment en Europe. Citoyens et associations s’en prennent ainsi à l’inaction des gouvernements et pointent la responsabilité des entreprises polluantes.
En 2021, un agriculteur allemand soutenu par Greenpeace a porté plainte contre Volkswagen. Ses récoltes étant lourdement impactées par la sécheresse et la dégradation des sols, il souhaite que le constructeur automobile abandonne les moteurs à combustion plus tôt que prévu. En France aussi, les tribunaux sont saisis pour des affaires environnementales. La commune de Grande-Synthe, menacée par la montée des eaux, a récemment intenté une action contre le gouvernement. L’affaire a été portée devant le Conseil d’État, qui a donné raison à la partie requérante.
Ce phénomène juridictionnel se déploie même à l’échelle supranationale : l’an dernier, cinq jeunes militants écologistes ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme pour dénoncer l’inertie de plusieurs pays de l’UE – preuve indéniable que le climat est devenu un enjeu juridique de taille.
Un nouveau paysage juridique
Naviguant entre différentes affaires judiciaires, le documentaire suit le parcours de plaignants confrontés aux conséquences de la crise environnementale. Sécheresses, incendies, forêts malades… : leurs témoignages dévoilent la réalité du réchauffement climatique dans ce qu’elle a de plus concret et de plus alarmant. Ce documentaire montre également le travail des avocats spécialisés lors de la préparation des procès – l’occasion d’explorer un nouveau paysage juridique, qui doit désormais composer avec la question écologique. Documentaire de Jutta Pinzler (Allemagne, 2023, 53mn)
Comment un exil forcé vécu par une famille se ressent de génération en génération ? Josselin, 35 ans, petit-fils d’Henri, pied-noir arrivé en France en 1962, croise son récit familial avec celui de Nora, 43 ans, petite-fille d’immigrés algériens, et Rahim Rezigat, algérien arrivé en France dès 1947.
Dès le primaire, les enfants d’origine sociale défavorisée obtiennent en moyenne de moins bons résultats que les enfants de cadres. On retrouve ces écarts au collège et ils déterminent l’orientation de fin de troisième.
Dès le plus jeune âge, les résultats des élèves sont liés en partie au milieu social de leurs parents. Les écarts se creusent au fil de la scolarité car le système scolaire français cherche davantage l’excellence d’une minorité de très bons élèves qu’à tirer vers le haut les enfants en difficulté. Pour le comprendre, observons ce qui se passe au fil des années, dès le CP et jusqu’en classe de seconde.
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Le "préférendum" pourrait faire partie des "initiatives politiques d’ampleur" voulues par le Président de la République. Mais cette innovation démocratique pourrait bien se révéler être une boite de Pandore.
La tentation de la stigmatisation des pauvres et des étrangers, alimentée par la fragilisation d’une partie des classes moyennes, est de plus en plus manifeste. Lou-Jayne Hamida, vice-présidente de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS)1, et Pascal Brice, président de la FAS2, s’en alarment et proposent, pour sauver une solidarité plus que jamais indispensable au regard de la persistance de la pauvreté et des formes croissantes de précarité sociale et écologique, et pour notre existence en tant que société démocratique, de refonder le contrat social sur des engagements réciproques entre la société et les individus qui la constituent, à hauteur des possibilités de chacun.
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La Chine a longtemps été présentée comme un pays recourant à la copie ou à l’espionnage pour monter en puissance sur les plans scientifique et technologique. Désormais, sur ces deux plans, la RPC rivalise avec les plus grandes puissances mondiales, et exerce même le leadership dans certains domaines. Les derniers indicateurs contrastent avec la vision classique d’une Chine qui espionne pour progresser et dont la production scientifique est plus quantitative que qualitative.
L’innovation et les brevets : des premiers partenariats technologiques à l’autonomie puis à la domination mondiale
Lors du développement des relations économiques des pays occidentaux avec la RPC, après la reconnaissance par la France en 1964, puis par les États-Unis en 1978, les premiers accords ont porté sur un « partenariat stratégique », avec le déploiement en Chine de technologies avancées.
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