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Communiqué

  • PS - Airbnb : grâce aux socialistes, les meublés de tourisme ne remplaceront plus les logements permanents

    – Mardi 21 mai 2024

    Le Parti socialiste, le groupe Socialistes et Apparentés à l'Assemblée nationale, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au Sénat

    La proposition de loi visant à remédier aux déséquilibres du marché locatif, dite « proposition de loi Airbnb », a été adoptée au Sénat. Ce texte transpartisan, initié à l’Assemblée nationale par le groupe Socialistes et apparentés et défendu par le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain du Sénat, permet de réguler enfin le marché des meublés touristiques en donnant du pouvoir aux maires et en s’attaquant à une niche fiscale abusive. Un texte important dans la crise du logement que traverse notre pays.

    Favorisée par une fiscalité très avantageuse, l’explosion des locations des meublés de tourisme du type Airbnb provoque une pénurie de logement et de loyers abordables dans les zones touristiques, en bord de mer ou en montagne et dans les grandes villes. Une situation qui met les maires en difficulté, confrontés à un marché locatif de plus en plus étriqué pour loger leurs habitants.

    La proposition de loi permettra :

    • d’en finir avec cette niche fiscale injuste et d’inciter à la location longue durée,

    • de mieux réguler la prolifération des résidences secondaires dans les villes les plus touchées par ce phénomène, en donnant la possibilité aux élus locaux de réserver les constructions nouvelles dans certains quartiers aux seules résidences principales,

    • à toutes les communes de mettre en œuvre un règlement d’autorisation de changement d’usage : compensation, quotas etc

    • de mieux identifier et contrôler les locations de meublés de tourisme sur un territoire, en généralisant un numéro d'enregistrement,

    • de préserver les meublés classés, dont les gîtes ruraux classés, qui bénéficieront d’un abattement plus favorable,

    • de permettre une meilleure harmonisation à terme des exigences de performances énergétiques des différents types de logements en locations.

    Les parlementaires socialistes regrettent que la droite ait amoindri la portée de ce texte, notamment en supprimant la possibilité donnée aux maires de baisser la durée de location maximale de 120 à 90 jours. Ils se réjouissent néanmoins de son adoption qui permettra de répondre à la fois aux communes qui souhaitent continuer de se développer et celles qui souhaitent disposer d’outils supplémentaires pour réguler les locations touristiques. Ils resteront pleinement mobilisés pour améliorer la proposition de loi dans le cadre de la commission mixte paritaire à venir. Il s’agit là d’un enjeu fort de justice fiscale et de cohésion des territoires pour un logement digne et durable.

  • PS - Nous avons fait échouer le CETA au Sénat

    Nous avons fait échouer le CETA au Sénat

    – Jeudi 21 mars 2024

    Le Parti socialiste et le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au Sénat

    Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) se sont opposés au projet de loi de ratification du CETA, accord de libre échange qui lie l’Union européenne avec le Canada. Un accord d’un autre temps, négocié dans l’opacité la plus totale et appliqué sans que le Gouvernement ne juge utile de le faire ratifier par le Parlement français. Alors que la droite était divisée, les groupes de gauche ont permis de faire échouer le texte.

    Cela fait cinq ans que le Gouvernement refuse le débat sur le CETA. Cinq ans que ses dispositions économiques et commerciales – diminution des droits de douane, réduction des réglementations... – s’appliquent sans que la représentation nationale n’ait son mot à dire. Les sénatrices et sénateurs du groupe SER se réjouissent qu’un débat ait enfin pu se tenir sur cet accord, mettant fin à une véritable anomalie démocratique.

    Malgré ses positions opportunistes pendant la crise agricole, le Gouvernement s'entête à soutenir un modèle de libéralisation dérégulée. Bien qu’il n’ait pas augmenté les échanges de manière aussi significative qu’annoncé, le CETA est aux antipodes de ce que les socialistes revendiquent en matière de commerce international :

    • Il est en contradiction avec l’accord de Paris : 40 % des échanges entre l’UE et le Canada concernent des énergies fossiles et à fort potentiel d’émission de gaz à effet de serre (fer, acier, plastique, aluminium, béton, produits chimiques...) ;
    • Il inclut, dans la libéralisation des échanges, la libéralisation des services publics ;
    • Il prévoit une coopération réglementaire et un tribunal arbitral qui permettront respectivement au Canada et aux investisseurs, de peser sur les normes sanitaires et environnementales européennes ;
    • Il favoriserait l’import de bœuf canadien, élevé dans des fermes avec plusieurs milliers de têtes et nourri aux activateurs de croissance à base d’antibiotiques et aux farines animales, tous deux interdits pour nos producteurs. Les quotas autorisés pourraient représenter jusqu’à 17% du marché européen.

    Si les socialistes ne sont pas opposés au partenariat stratégique avec le Canada, ils demandent au Gouvernement de respecter le vote du Sénat, de revoir sa copie et de renégocier le CETA, dans le cadre d’un vrai débat démocratique.

    Nous prônons un autre modèle de relations commerciales internationales : plus juste, plus équilibré et plus durable, dans une approche moins mercantiliste et moins naïve, qui protège les producteurs français face à une concurrence internationale qui peut être déloyale, avec des contreparties telles que les clauses-miroirs et les clauses de sauvegarde, des politiques anti-dumping et de défense commerciale de l’UE, qui impose le respect des règles européennes sociales et environnementales, au premier rang desquels l’accord de Paris. Les élections européennes doivent être l'occasion de porter avec les citoyens une nouvelle vision des relations commerciales de l’UE avec les pays tiers.

  • Ubérisation : Emmanuel Macron, l’illusion perdue du progrès social en Europe

    Ubérisation : Emmanuel Macron, l’illusion perdue du progrès social en Europe

    – Vendredi 16 février 2024

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Olivier Jacquin, sénateur de Meurthe-et-Moselle, secrétaire national aux Mobilités et aux Transports

    Nora Mebarek, députée européenne, cheffe de la délégation française socialiste et écologiste

    L’Union Européenne avait cette après-midi une nouvelle fois la possibilité de concrétiser une grande avancée sociale pour plus de 4 millions de travailleurs européens. Fidèle à lui-même, Emmanuel Macron a pesé de tout son poids pour l’empêcher et arriver à ses fins.

    Depuis deux ans, le commissaire européen socialiste luxembourgeois Nicolas Schmit porte le sujet des droits sociaux des « ubérisés », ces travailleurs des plateformes numériques de travail.

    A plusieurs reprises le Parlement Européen et une majorité de gouvernements ont exprimé leur soutien à son projet de directive. Un premier compromis avait été atteint en fin d’année sous l’impulsion du gouvernement socialiste espagnol qui présidait alors l’UE. Il a été mis en échec par la France. Depuis le 1er janvier, la nouvelle présidence belge a repris le flambeau et obtenu un nouveau compromis, moins-disant que le précédent. La France vient une nouvelle fois de le refuser empêchant l’adoption de la directive.

    En agissant ainsi, Emmanuel Macron porte un coup fatal à la construction d’un socle de droits sociaux pour des millions de travailleurs qui en sont dépourvus.

    Avec ses parlementaires mobilisés au Sénat et à l’Assemblée nationale  depuis 2019, le Parti socialiste reste plus que jamais mobilisé pour contrer la plateformisation à outrance de notre économie en avançant des mesures concrètes : présomption de salariat, inversion de la charge de la preuve en matière de requalification (aux entreprises de prouver que les travailleurs sont des indépendants et non à ces derniers de faire valoir leurs droits), transparence des algorithmes des plateformes…

    A 100 jours des élections européennes, preuve est définitivement faite que le discours pro-européen des macronistes ne trouve son salut que dans le libéralisme. Ils n’ont que faire de la valeur du travail et préfèrent organiser la précarité des jeunes générations.

    Ce sujet primordial sera au cœur de la campagne européenne des socialistes dont l’ambition est de faire basculer l’Europe du néolibéralisme vers le socialisme écologique. Nous nous battrons pour obtenir par les urnes ce que nous n’avons pas obtenu d'Emmanuel Macron.

  • Le Parti socialiste s'oppose à la remise en cause du droit du sol

    Le Parti socialiste s'oppose à la remise en cause du droit du sol

    – Lundi 12 février 2024

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Olivier Nicolas, secrétaire National aux Outre-mer

    Confronté à une situation catastrophique à Mayotte, dont il aura bien trop longtemps sous-estimé l'ampleur et l’urgence, le Gouvernement fait le choix de la surenchère sécuritaire en annonçant l’amplification de mesures, qui jusqu’ici, n’ont guère fait leurs preuves.

    Destinée à marquer les esprits dans l’archipel, mais surtout, en réalité, au niveau national où le débat est d’ores et déjà instrumentalisé par la droite et l’extrême-droite, la suppression pure et simple du droit du sol défendue désormais par le Gouvernement, n’aura qu’une efficacité marginale dans la lutte contre l’immigration clandestine.

    Le durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité adopté au Parlement en 2018 pour le seul territoire mahorais, marquant en cela une première dérogation au droit commun, n’a pas eu l’effet escompté. S’il a fortement et logiquement réduit le nombre d’accès à la nationalité française (divisé par 3 en 2021 selon le ministère de l’Intérieur), il n’a eu aucun impact notable sur les flux d’arrivées d’étrangers à Mayotte. Une nouvelle fois, sans avancer le moindre élément objectif ni la moindre évaluation, le Gouvernement décrète que la nationalité française constitue toujours une attractivité déterminante pour les migrants arrivant à Mayotte et qu’il faut aller encore plus loin.

    La rupture d’égalité envisagée sur un principe fondateur de la République, ce n’est rien d’autre que le retour détestable aux droits différenciés de la nationalité qui étaient en vigueur à l’époque de la France coloniale. Et c’est en outre une porte ouverte à une inacceptable remise en cause du droit du sol à l’échelle nationale que l’extrême droite et la droite réclament de plus belle depuis les déclarations de Gérald Darmanin.

    Les socialistes continuent pour leur part de plaider pour une politique migratoire à Mayotte qui traite les conséquences mais surtout les causes de l’immigration en cours. Or, ces causes sont principalement à rechercher dans les déstabilisations économiques, sociales et bientôt climatiques qui sont à l'œuvre, aussi bien dans l’archipel des Comores que dans la région des grands lacs en Afrique, face auxquelles la promesse de « rideau de fer maritime » du ministre Darmanin apparaît comme une protection bien illusoire. C'est pourquoi nous affirmons que rien de pérenne et d'efficace ne se fera sans une politique ambitieuse de coopération et de co-développement dans la zone du canal du Mozambique et, en particulier, en direction des Comores où le manque de démocratie et un système de santé défaillant constituent les vraies motivations au départ.

    Les politiques de gestion des visas devra également être évaluée, en particulier celle des visas « territorialisés » qui condamnent Mayotte à gérer seule l’immigration régulière, et celle des visas Balladur qui ont profondément déstructuré les relations aussi bien économiques, culturelles et familiales entre Mayotte et les Comores.

    Et surtout, rien de pérenne ni d’efficace ne se fera sans redonner à la jeunesse mahoraise la perspective d’un avenir meilleur sur son territoire. C’est pourquoi nous en appelons à une action déterminée de l’État pour améliorer les conditions de vie quotidienne dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, l’éducation, l’aide sociale à l’enfance, l’insertion et de la formation professionnelle, avec des services publics d’eau et d’assainissement enfin dignes de la République.

  • PS - Décès de Jacques Delors : nous perdons aujourd’hui un immense camarade, la France l’un de ses plus fidèles serviteurs, l’Union Européenne l’un de ses fondateurs

    Décès de Jacques Delors : nous perdons aujourd’hui un immense camarade, la France l’un de ses plus fidèles serviteurs, l’Union Européenne l’un de ses fondateurs

    Mercredi 27 Décembre 2023

    Le Parti socialiste apprend avec une profonde tristesse la disparition de Jacques Delors qui avait rejoint les rangs socialistes en 1974 dans l'espoir “d'être utile”. Il restera l’un des grands constructeurs de l’Europe contemporaine.

    Syndicaliste épris de justice sociale au sein de la CFTC, puis de la CFDT, adepte de la contractualisation qu’il mit en application au secrétariat au plan, Jacques Delors était un réformiste humaniste.

    Compagnon de route de François Mitterrand, il se voit confier le suivi des dossiers économiques. Devenu ministre, il se fait connaître comme un réaliste, animé par la volonté de faire baisser l’inflation qui frappe d’abord les classes populaires et de réformer le pays dans la justice, tout en tenant compte des réalités économiques et financières.

    C’est à la tête de la Commission européenne où il est nommé en 1985, que le talent et la vision de Jacques Delors prennent une nouvelle dimension. Il défend alors l’économie de marché tout en pourfendant la société de marché. Il prône l’affirmation d’une Europe puissance, seul espace capable selon lui de rivaliser dans la mondialisation avec les blocs régionaux qui se constituent. C’est en ce sens qu’il soutient la réunification allemande après la chute du mur de Berlin et fait de la monnaie unique l’une de ses batailles, de même que celle de l’Europe de la culture, de l’économie sociale et de la connaissance.

    Homme de conviction plus que d’ambition, il renonce à se présenter à l’élection présidentielle de 1995 alors que les sondages lui étaient favorables, ouvrant ainsi la porte à une nouvelle génération de socialistes derrière Lionel Jospin.

    Nous perdons aujourd’hui un camarade, la France l’un de ses fidèles serviteurs et l’Europe l’un de ses fondateurs.

    Le Parti socialiste adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et un message affectueux à Martine Aubry.

  • PS - Travailleurs des plateformes : Emmanuel Macron fait échouer le progrès social en Europe

    Travailleurs des plateformes : Emmanuel Macron fait échouer le progrès social en Europe

    Vendredi 22 décembre 2023

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Olivier Jacquin, sénateur de Meurthe-et-Moselle, secrétaire national aux Mobilités et aux Transports

    Nora Mebarek, députée européenne, cheffe de la délégation française socialiste et écologiste

    L’Union Européenne avait la possibilité de concrétiser une grande avancée sociale pour plus de 4 millions de travailleurs européens ce matin. Mais le gouvernement d’Emmanuel Macron a tout fait capoter.

    Depuis deux ans, le sujet des droits sociaux des travailleurs des plateformes numériques de travail, les « ubérisés », est à l’agenda européen grâce à Nicolas Schmit, le commissaire européen socialiste luxembourgeois chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’intégration.

    Son projet de directive s’inscrit dans la lignée de ce que les socialistes portent en France depuis plusieurs années, en relai de nombreuses revendications des travailleurs eux-mêmes : présomption de salariat, inversion de la charge de la preuve en matière de requalification (aux entreprises de prouver que les travailleurs sont des indépendants et non à ces derniers de faire valoir leurs droits), transparence des algorithmes des plateformes…

    Après d’âpres négociations, la députée européenne italienne, Elisabetta Gualmini, a réussi le 2 février dernier à faire adopter à une très large majorité un texte encore plus ambitieux actant la position du Parlement Européen et a trouvé un compromis avec les États membres grâce aux efforts du gouvernement socialiste espagnol qui occupe la présidence de l’Union Européenne depuis le 1er juillet et jusqu’au 31 décembre.

    Ce texte de compromis devait être adopté ce matin par le Conseil de l’UE, instance qui regroupe les 27 gouvernements. Sans surprise, Emmanuel Macron et son gouvernement ont pesé de tout leur poids pour empêcher l’adoption de ce texte. En agissant ainsi, ils empêchent la construction d’un socle de droits sociaux pour ces millions de travailleurs qui en sont dépourvus et les laissent en proie au capitalisme le plus vorace depuis Zola.

    A six mois des élections européennes, preuve est définitivement faite que le discours pro-européen d’Emmanuel Macron ne trouve son salut que dans le libéralisme. Il n’a que faire de la valeur du travail et préfère organiser la précarité des jeunes générations.

    Le Parti socialiste restera mobilisé pour contrer « la plateformisation » à outrance de notre économie. Ce sujet primordial sera au cœur de la campagne européenne des socialistes dont l’ambition est de faire basculer l’Europe du néolibéralisme vers le socialisme écologique. Nous nous battrons pour obtenir par les urnes ce que nous n’avons pas obtenu d'Emmanuel Macron.

     

     

     
     
     
     
     
     
     

     
  • PS - Loi immigration : le déshonneur

    Loi immigration : le déshonneur

    – Mardi 19 décembre 2023

    Le Parti socialiste, le groupe Socialistes et apparentés de l'Assemblée nationale, le groupe Socialiste, écologiste et républicain du Sénat

    Ce 19 décembre 2023 restera comme une date sombre dans l’histoire de la République. Un projet de loi sur l’immigration, inspiré du programme historique de l’extrême-droite, vient d’être adopté par le Parlement avec les voix du Rassemblement national.

    Préférence nationale dans l'attribution des aides sociales, déchéance de nationalité, remise en cause du droit du sol, durcissement du regroupement familial, attaques contre les étudiants étrangers et les étrangers malades, exclusion des étrangers sans papiers de l’hébergement d’urgence… La minorité présidentielle avait fixé des lignes rouges, elles ont toutes été allègrement transgressées et ce sont désormais les lignes bleu marine qui sont franchies.

    Ils ont tout cédé. Leurs amendements, leurs articles, leurs valeurs, leur honneur. Cette loi Darmanin-Le Pen-Ciotti est une infâme loi raciste de police des étrangers. Elle demeurera comme le moment où le mandat d’Emmanuel Macron s’est vautré dans le déshonneur.

    Les parlementaires socialistes saisiront le Conseil constitutionnel afin d’obtenir la censure de cette loi.

    En 2017 et en 2022, nous avons uni nos voix contre le Rassemblement National pour faire élire Emmanuel Macron. Ce temps est désormais révolu, puisque le gouvernement en est désormais le porte-voix. Le Président du barrage républicain est devenu celui du naufrage républicain.

  • PS : COP28 : une mention historique, mais pas un accord historique autour des « énergies fossiles »

    COP28 : une mention historique, mais pas un accord historique autour des « énergies fossiles »

    – Jeudi 14 décembre 2023

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Nathalie Sarrabezolles, secrétaire nationale à l’Environnement et la Protection des communs

    Bertrand Cavalerie, secrétaire national adjoint aux Biens communs

    Le Parti socialiste a pris connaissance du nouveau projet de décision présenté par la présidence de la COP28. S’il considère que ce texte comporte une avancée historique par rapport à la COP26 en mentionnant explicitement les « énergies fossiles », il ne le considère pas pour autant comme un « accord historique » puisque la mention de leur sortie n’y figure pas.

    Pourtant, les rapports scientifiques se succèdent pour nous indiquer que la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C ne sera possible qu’à condition de sortir de l’ère des combustibles fossiles. Pour les socialistes, celle-ci devra s’organiser dans la justice et l’équité, notamment à l’égard des pays du Sud.

    La première version du texte de compromis était très faible et semblait surtout répondre aux exigences de l’Opep. C’est à l’initiative de Teresa Ribera, la ministre de la transition écologique espagnole, dont le pays assure la présidence tournante du conseil européen, et de John Kerry, l’envoyé spécial américain, qui ont su regrouper de nombreux États, qu’un nouveau texte a été présenté par la président de la COP28. Celui-ci fait notamment référence aux travaux du GIEC et mentionne la réduction de 43 % des émissions en 2030 par rapport au niveau de 2019, un objectif ambitieux.

    Nous pouvons également nous féliciter à ce titre que de plus en plus d’États partagent ces objectifs et que le texte issu de la COP28 réaffirme clairement la nécessité de limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5°C et que cela nécessite des réductions drastiques des émissions au cours de cette décennie.

    Pour la première fois, on reconnaît la nécessité de s’éloigner des combustibles fossiles – après de nombreuses années pendant lesquelles le débat sur cette question a été bloqué. On peut également se satisfaire de l’objectif annoncé de tripler la capacité de production d'énergies renouvelables et augmenter leur efficacité d'ici 2030.

    Mais alors que la COP28 a fait le premier bilan de l’accord de Paris sur le climat, pointant le décalage entre les engagements des États et ce qui serait nécessaire pour limiter le réchauffement climatique sous 2° et proche des 1,5, le texte ne va pas assez loin. Il appelle seulement les États à contribuer à des « efforts » et « chacun à sa manière ». Une incitation mais pas d’objectifs, des efforts mais sans contrainte, chacun pourra faire ce qu’il veut.

    Il ne retient pas non plus l’idée de « sortir » des énergies fossiles, comme nous pouvions l’espérer, mais seulement de « s’en éloigner ». Aucun objectif quantitatif, aucun calendrier, aucun critère contraignant n’est mentionné pour mettre un terme à la production et à la consommation de ces énergies fossiles.

    Elles pourront donc continuer à être utilisées, notamment pour fabriquer du plastique. Rappelons que la France d’Emmanuel Macron, qui appelle officiellement à ne plus financier les centrales au charbon, consacre en 2023 plus de 15 milliards d’euros de la dépense publique aux énergies fossiles selon les estimations du Réseau Action Climat. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

    Enfin, les financements ne sont pas à la hauteur des besoins, que ce soit pour le déploiement d’alternatives aux énergies fossiles, pour l’adaptation, pour les pertes et dommages qui permettent dans les pays fragiles de reconstruire post-catastrophe. En tout, 400 millions de dollars, soit le montant des salaires des « trois footballeurs les mieux payés au monde » comme le rappelait ce matin sur France inter Valérie Masson-Delmotte, la spécialiste du climat.

    Au final, la décision issue de la COP 28 apparaît surtout comme un exercice d’acrobatie diplomatique pour obtenir un consensus autour de la mention des énergies fossiles, non pas pour programmer leur fin, mais pour les conserver encore un peu. Comme le rappelait António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, « que cela vous plaise ou non, l’élimination progressive des combustibles fossiles est inévitable. Espérons que cela n'arrive pas trop tard ».

  • Le Parti socialiste engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes

    Le Parti socialiste engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes

    – Jeudi 16 novembre 2023

    Le Parti socialiste, porteur d'un engagement féministe historique, lance une campagne pour combattre les violences faites aux femmes. Cette initiative, déployée sur les réseaux sociaux et à travers des supports de campagne militante, s'appuie sur un tract et des visuels destinés aux médias sociaux, diffusés quotidiennement jusqu'au 25 novembre. À cette date, le Parti socialiste appelle à une mobilisation nationale contre les violences faites aux femmes.

    Le tract met en lumière les propositions concrètes du Parti socialiste pour lutter contre ce fléau, fournissant également des numéros d'urgence essentiels pour les femmes victimes de violences (c.f. tract ci-dessous).

    Le 25 novembre, avec les associations et la société civile, les socialistes appellent à descendre dans la rue à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes.

    Le Parti socialiste : premier parti féministe

    Le 11 mai 2023, le Parti socialiste, avec Marie Le Vern, secrétaire nationale aux Droits des femmes, a lancé sa convention féministe intitulée « Le temps des femmes ! » avec pour objectif de hisser le Parti socialiste au rang de premier parti féministe. Les militantes et militants voteront sur le texte le 30 novembre 2023. Le document adopté sera présenté lors d'une Convention nationale prévue le 9 décembre 2023.

  • Israël - Palestine : pour la paix et la justice, nous manifesterons samedi 18 novembre

    Israël - Palestine : pour la paix et la justice, nous manifesterons samedi 18 novembre

    – Jeudi 16 novembre 2023

    Déclaration du PS, du PCF, des Écologistes, de Place publique, de la Gauche républicaine et socialiste, de l’Engagement, du MRC, de la Nouvelle gauche socialiste et des Radicaux de gauche

    Les bombardements qui frappent et endeuillent la population civile de Gaza s’accompagnent d’une catastrophe humanitaire avec le déplacement forcé de la population, le manque d’eau, de nourriture et d’énergie du fait du blocus sans compter la destruction des infrastructures hospitalières et le manque de moyens médicaux pour porter secours aux blessés.

    L’horreur des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier contre les civils israéliens a précipité la région dans le chaos. Le Hamas n’est en rien un mouvement de libération mais une organisation terroriste. Et la riposte décidée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu, qui frappe indistinctement la population civile à Gaza, est devenue « une punition collective » comme l’a dénoncé Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Certaines attaques pourraient même constituer des crimes de guerre.

    Face à cette situation, nos organisations portent ensemble les propositions suivantes pour la paix et la justice en Israël – Palestine :

    • La libération immédiate et sans condition de tous les otages.

    • Un cessez-le-feu immédiat, comme l’ont demandé toutes les organisations humanitaires lors de la conférence du 9 novembre dernier.

    • La levée du blocus de Gaza.

    • La fin des violations des droits humains et de la colonisation en Cisjordanie.

    • La relance du processus de paix pour la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël permettant aux peuples palestiniens et israéliens de vivre côte à côte et en sécurité.

    Et nous lançons un appel aux Françaises et aux Français, un appel à l’unité de la Nation. L’antisémitisme et le racisme sont des crimes contre la République toute entière. Combattons-les ensemble avec la plus grande fermeté !

    Dimanche dernier, nous marchions ensemble contre l’antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme.

    Aujourd’hui, nous appelons ensemble à ce que tous les Françaises et les Français qui souhaitent la paix se joignent en masse à la manifestation de samedi 18 novembre pour porter avec nous ces propositions et cette exigence d’unité du pays. 

    Nous appelons également à participer ce dimanche à la marche silencieuse initiée par le monde de la culture dans le respect des modalités annoncées par le collectif « Une autre voix ».

  • Communiqué de presse du Premier secrétaire du Parti socialiste

    Communiqué de presse du Premier secrétaire du Parti socialiste

    - Dimanche 5 novembre 2023 -

     

    L’antisémitisme comme le racisme ne sont pas des opinions mais des délits qui peuvent conduire au crime.

    Chacun connait les racines multiples de l’antisémitisme en France. De l’affaire Dreyfus à Vichy, du révisionnisme ou du négationnisme sur les camps de la mort aux tueries à l'école juive Ozar Hatorah ou à l’hypercasher, ces manifestations d’antisémitisme ont en commun la haine du juif parce que juif. 

    L’extrême droite cherche aujourd’hui à instrumentaliser l’antisémitisme pour se dédiaboliser. Elle n’a jamais rompu avec son histoire, qu’il s’agisse de ses liens avec tous les groupuscules identitaires, le recrutement de ses cadres ou de ses élus. Le refus affiché de l’antisémitisme est aujourd’hui utilisé pour stigmatiser le musulman, qui a pris pour l’extrême droite le rôle de « l’anti-France » jadis dévolu aux juifs.

    L’actualité internationale a hélas donné un nouvel élan à l’antisémitisme. Depuis le 7 octobre, nous assistons à une essentialisation du conflit proche-oriental. Les actes antisémites se multiplient. Les Français juifs sont rendus coupables des représailles menées par le gouvernement Netanyahou.  

    S’élever contre le poison de l’antisémitisme, ce n’est pas soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza. C’est refuser la confusion et l'amalgame, s’opposer à l’importation d’un conflit qui tiendrait les Français juifs pour responsables de ce qui se décide en Israël. Nous le refusons de la même manière quand des Français de confession musulmane sont associés au Hamas. 

    L’antisémitisme, d’où qu’il vienne, en particulier de l’extrême droite ou de l’islamisme radical, n'est pas le problème des seuls Français de confession juive ; il est le problème de la République tout entière. 

    Il est urgent de réagir et de ne pas laisser s’installer un silence coupable. Toutes les organisations citoyennes qu’elles soient politiques, syndicales, associatives sont appelées à condamner sans réserve ce regain d’antisémitisme tout en rappelant que la lutte contre le racisme ne se divise pas. Les Français juifs ou musulmans ont le droit au même respect et à la même sécurité. 

    Le parti socialiste prendra contact avec les partis politiques dont l’histoire témoigne d’un engagement clair contre l’antisémitisme, dont les fondateurs et les élus n’ont jamais eu la moindre faiblesse face à l’antisémitisme et plus généralement contre tous les racismes.

     

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste