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Communiqué - Page 2

  • Réaction du Parti socialiste à l'attaque terroriste d'Arras

    Réaction du Parti socialiste à l'attaque terroriste d'Arras

    – Vendredi 13 octobre 2023

    Le Parti socialiste exprime son effroi à la suite de l’attaque terroriste islamiste qui s’est déroulée ce 13 octobre à la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras faisant un mort et deux blessés.

    Le parti apporte son plein soutien à la famille de Dominique Bernard, le professeur décédé, à celle des blessés, ainsi qu’à l’ensemble des élèves et du personnel du lycée. Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, le Parti socialiste réaffirme son total soutien à l’ensemble de la communauté éducative qui est à nouveau prise pour cible dans l’exercice de ses fonctions pourtant indispensables à notre République et notre vivre ensemble.

    Dans cette période de forte tension, le Parti socialiste appelle les Françaises et les Français à faire preuve de la plus grande vigilance et l’ensemble des pouvoirs publics à prendre des mesures de protection rapides pour l’ensemble des lieux sensibles dont les écoles et les lieux de cultes.

    Une fois de trop le fanatisme endeuille notre pays. Notre résolution à le combattre est totale.

  • PS - Crise du logement : refusons la précarisation massive des Français

     

    – Jeudi 5 octobre 2023

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Iñaki Echaniz, secrétaire national au Logement et à la Qualité de l’habitat

    C’est dans un contexte de crise du logement inédite depuis la seconde guerre mondiale, que s’est tenu le Congrès HLM cette semaine à Nantes. Rarement les professionnels du secteur, de l’Union sociale pour l’habitat (USH) à la FNAIM, les élus locaux et les associations n’auront été aussi unanimes : l’heure est grave et il y urgence pour le gouvernement à réagir.

    Les voyants de la construction sont au rouge. Le nombre de constructions neuves autorisé a chuté de 23 % sur un an, pour s’établir à moins de 400 000 logements, quand on estime à plus d’1/2 million par an le besoin de nouveaux logements dans notre pays. Parmi eux, 85 000 logements sociaux seulement ont été autorisés en 2023, quand il en faudrait près de 200 000 selon l’USH ; et la baisse devrait inexorablement se poursuivre selon une étude de la Banque des territoires, entre nécessaire rénovation du patrimoine existant et dette grandissante des bailleurs.

    Il y a surtout la réalité sociale, massive et violente, que vivent de plus en plus de Français. 15 millions souffrent du mal logement. 2,5 millions sont en attente d’un logement social et les délais s’allongent, jusqu’à 8 ans parfois. La hausse continue du taux d’effort des ménages, atteignant 1/3 du revenu dans les secteurs en tension et même jusqu’à 50 % dans le parc privé, participe d’une précarisation grandissante des Français, qui se traduit concrètement dans la hausse des impayés de loyers ou encore des plans d’apurement à la Banque de France.

    Emmanuel Macron a fait du secteur du logement le principal contributeur aux économies de l’État dès son entrée en fonction. L’effort pour le logement n’a jamais été aussi bas (1,4 % du PIB). L’annonce du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires en ouverture du Congrès HLM, d’une décentralisation des politiques de logement, si elle peut être une réponse à la crise et à un pilotage au plus près des besoins de nos concitoyens, ne peut pas être le moyen, pour le Gouvernement, de se débarrasser d’un fardeau. Le transfert de compétences aux collectivités territoriales devra nécessairement être accompagné d’un transfert pérenne de moyens.

    Alors que le logement est le premier poste de dépenses des ménages, depuis 2017, une succession de mesures a largement entamé le pouvoir d’achat des plus modestes : réforme du mode de calcul et baisse du montant des APL dont le niveau est équivalent à celui de 2017 sans tenir compte de l’inflation ; suppression de l’APL accession; inadaptation et insuffisance des mesures de rénovation énergétique…

    D’autres mesures comme la hausse de la TVA sur la construction de logements sociaux ont fragilisé le secteur, en obérant dangereusement les capacités de production de logements sociaux, tout comme celles d’entretien du patrimoine des bailleurs. Avec la réduction du loyer de solidarité (RLS) mise en œuvre dans la loi de finances pour 2018, le Gouvernement a fait porter l’essentiel de l’effort d’économie des APL sur les bailleurs sociaux, les privant ainsi de 6 milliards d’euros entre 2018 et 2022. C’est un véritable impôt sur les HLM qu’Emmanuel Macron a levé.

    La crise de la production est amplifiée par une réduction de l’offre locative classique au profit des meublés de tourisme. Le nombre de logements proposés sur les plateformes comme Airbnb a explosé ces dix dernières années pour dépasser, dans certaines grandes villes, celui des biens mis en location classique. Cette situation trouve son origine dans un régime fiscal avantageux qu’il est urgent de réformer.

    Face à la crise, il est essentiel de construire plus et mieux, de rénover et de réguler le marché, par l’encadrement des loyers, celui des prix du foncier ou en renforçant la loi SRU. Dans le cadre du PLF 2024, les socialistes formuleront des propositions fiscales pour le logement : outils et moyens pour nos maires, mesures de soutien aux bailleurs sociaux, propositions en faveur de la rénovation, de la production écologique et de l’habitat permanent.

    Le Parti socialiste défend plus globalement la mise en place d’un bouclier logement, une nouvelle protection sociale qui permette de limiter à 25 % la part du logement (loyer chargé) dans le revenu des ménages. Toute la stratégie de la politique du logement doit être orientée vers cet objectif : permettre aux Français de vivre dignement. 

  • Communiqué du Parti socialiste suite à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël

    Communiqué du Parti socialiste suite à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël

    – Dimanche 8 octobre 2023

    Le Parti socialiste condamne sans réserve l’attaque terroriste du Hamas contre Israël. Il adresse son soutien à la population israélienne qui subit les tirs de roquettes, les meurtres de masse et les prises d’otage de civils (hommes, femmes, enfants, personnes âgées), les mises en scène odieuses de meurtres ou de détention. Le Parti socialiste adresse ses pensées aux victimes de cette attaque sans précédent et sa solidarité à l’ensemble de la population israélienne.

    La politique du gouvernement israélien peut et doit être critiquée. Elle déconstruit l’État de droit. Elle poursuit l’installation de colonies illégales dans les territoires palestiniens. Elle renvoie la jeunesse palestinienne à une radicalité qui sert de prétexte à l’extrême droite israélienne pour intensifier sa politique d’annexion.

    Mais la politique du gouvernement Netanyahu ne saurait être mise en avant pour relativiser l’agression terroriste dont est aujourd’hui la cible la population israélienne. Rien, jamais ne saurait justifier des actes terroristes. Il n’y a pas de circonstances atténuantes qui soient entendables, et nul ne devrait renvoyer dos à dos Israël et l’organisation terroriste Hamas. Le Hamas ne recherche en aucune façon la paix. Son projet politique et militaire demeure la destruction de l’État d’Israël. Le Hamas instrumentalise la détresse du peuple palestinien. Ses combattants ne sont pas une force armée de Résistance.

    Le Parti socialiste réitère sa position historique rappelée lors de son Bureau national du 3 mai 2023 : la seule solution à ce conflit consiste en la reconnaissance de deux États souverains vivant côte-à-côte en sécurité. Il apporte son soutien aux forces progressistes, qui en Israël ou en Palestine, continuent courageusement à défendre une solution de paix durable.

    Nous appelons dans l’immédiat les autorités françaises et l’Union européenne à prendre une initiative diplomatique pour un cessez-le-feu afin d’éviter un embrasement du conflit et la multiplication de victimes civiles israéliennes comme palestiniennes. Et à plus long terme, l’ONU à convoquer un sommet international avec les 2 parties pour une solution pacifique et politique.

    Eu égard à l’immense émotion, le PS appelle à participer aux rassemblements de solidarité avec les Israéliens. 

  • Le PS lance un groupe de travail sur les quartiers populaires et la politique de la ville

    Le PS lance un groupe de travail sur les quartiers populaires et la politique de la ville

    – Vendredi 29 septembre 2023

    Le jeudi 28 septembre 2023, le Parti socialiste lançait un groupe de travail dédié aux quartiers populaires et à la politique de la ville. Cette initiative, qui intervient dans le sillage des événements de cet été, a pour objectif de repenser les réponses prioritaires à apporter aux préoccupations et aux besoins des habitants de nos quartiers, en mettant l'accent sur des solutions alternatives à l'approche uniquement sécuritaire.

    La mort de Nahel à Nanterre le 27 juin 2023, a entraîné un mouvement de révolte au sein de nos quartiers. Face à cette réalité, le Parti socialiste souhaite tirer parti de l'expertise de ses élus de terrain, des professionnels et associations de la politique de la ville et des habitants des quartiers populaires, pour élaborer des propositions.

    Mené par la députée de Seine-Saint-Denis et secrétaire nationale en charge de la politique de la ville, Fatiha Keloua Hachi, ce groupe rassemble des secrétaires nationaux du parti, des parlementaires, des élus locaux et deux anciens ministres de la ville. Selon la députée séquano-dionysienne, « ce groupe de travail a un objectif, celui d’agréger les expertises et trouver des solutions en faveur de la mixité sociale, de l’éducation et du vivre-ensemble au sein de nos quartiers populaires ».

    Le groupe de travail rendra ses conclusions d’ici le début de l’année 2024.

  • PS : Résolution du Bureau national : Pour dépasser la crise de confiance, il est urgent de nouer un nouveau pacte entre la police et la population

     

    – Mercredi 20 septembre 2023

    La mort de Nahel, sous les balles d’un policier, le 27 juin dernier à Nanterre, a suscité une intense émotion, une profonde indignation et une légitime colère. Les violences urbaines ont servi d’argument commode à certains pour occulter l’indispensable débat que nous devons conduire, les transformations qu’il nous faut porter dans la société. Il nous faut entendre et dépasser cette colère et non l’entretenir à dessein. 

    Réformer la police est devenu indispensable car nous avons besoin d’un corps républicain fort et respecté pour assurer la sécurité des Françaises et des Français. Cela suppose, aussi, de mettre fin à la perte de sens ressentie par certains fonctionnaires et militaires, à la survalorisation de leurs actions pour résorber tous les maux de la société, à la binarité des débats qui encensent ou fustigent ceux dont la mission devrait toujours être de garder la paix. Critiquer l’action de la police ne signifie pas être hostile à celle-ci. La défiance systématique n’est pas un programme.  

    Les policiers et gendarmes, acteurs du service public de la sécurité, ne sauraient être utilisés pour masquer l’absence de cap du président de la République ou servir les ambitions du ministre de l’Intérieur. Lorsque les consignes qui leur sont données poursuivent un intérêt médiatique et électoraliste, la République s’abîme. 

    Si entre 2012 et 2017, le Gouvernement a recruté 10 000 policiers et gendarmes, accru leur équipement et leur rémunération, restauré une véritable formation initiale et continue, le saccage réalisé par le quinquennat Sarkozy continue de produire des effets néfastes : politique du chiffre, heures supplémentaires pléthoriques, déficit d’encadrement et de formation, doctrine d’emploi inadaptée, etc. Les policiers et gendarmes qui, républicains, veulent exercer leur mission sont confrontés à cette âpre réalité qui peut paralyser les bonnes volontés. 

    Travailler sereinement et sans anathèmes à la refondation de la police.

    La réflexion doit désormais succéder à l’émotion. Les socialistes lanceront à l’automne une convention nationale dédiée à la sécurité. Elle aura pour objectif de redessiner un pacte entre les forces de l’ordre et la population, de définir les missions dont la République a besoin, les moyens pour l’assumer, la doctrine et les contrôles qui en découlent. L’objectif est d’aborder la sécurité comme co-production, avec les élus et acteurs spécialisés, comme composante d’une stratégie de réponse globale aux urgences du pays. 

    Dès avant les conclusions de cette convention nationale, les socialistes revendiquent la mise en œuvre de mesures d’urgence : 

    Le Parti socialiste appelle à la création d’un contrôle efficace, quotidien, opérationnel et indépendant des forces de l’ordre.

    Qui croit que l’IGPN, corps de contrôle interne, agit en parfaite indépendance ? Le Parti socialiste appelle à la réforme de cette structure afin d’assurer sa parfaite impartialité.

    Le Parti socialiste appelle à la création d’une commission nationale de contrôle des forces de sécurité intérieure (CNCFSI), autorité indépendante qui exercera son activité au quotidien ou sur saisine, qui pourra formuler des avis contraignants, voire réaliser des signalements judiciaires. Loin d’un geste de défiance, il s’agit de placer hors du soupçon l’activité des femmes et hommes qui se dévouent quotidiennement à notre sécurité.

    Dans la même perspective, le Parti socialiste demande que les caméras piétons enregistrent systématiquement toutes les interactions des forces de l’ordre avec la population afin de permettre un examen dépassionné des gestes professionnels, une évolution de la doctrine en la matière mais aussi d’assurer la sécurité des fonctionnaires et militaires lors de leurs interventions.

    Il est indéniable et inacceptable que les forces de l’ordre subissent un très haut niveau de violence (physique, verbale ou psychologique). Il est tout aussi indéniable et inacceptable que des violences policières soient exercées par certains membres des forces de l’ordre. Il faut enrayer cette pente funeste souvent couverte par un gouvernement entraîné dans une course à l’échalotte avec la droite et l’extrême droite.

    Au demeurant, le monopole de la violence légitime ne suppose pas son emploi et ne l’excuse pas ; elle ne peut être qu’un dernier recours. Lorsque la désescalade est méprisée par le ministre de l’Intérieur, la violence s’installe, illégitime.  

    Le Parti socialiste appelle à des sanctions exemplaires des propos et comportements factieux ou racistes au sein des forces de l’ordre.

    Nous ne croyons pas à l’existence d’un racisme systémique au sein des forces de l’ordre. Mais nous constatons néanmoins une progression inquiétante du racisme dans ses rangs. Les policiers protègent la République, aucun d’entre eux ne peut trahir cet engagement. Des sanctions et des condamnations exemplaires doivent être systématiquement prises.

    De même, lorsque certains écrits syndicaux, rendus publics, appellent à la guerre civile, l’absence de suites disciplinaires ou judiciaires est coupable, tout autant que le soutien à la haute hiérarchie policière qui n’a pas hésité à fouler aux pieds la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice.

    Le Parti socialiste appelle à une évaluation et des modifications du cadre d’action des forces de l’ordre.

    Nous dénonçons plusieurs années d’un inutile durcissement du maintien de l’ordre, avec le recours assumé lors des manifestations à des nasses, grenades de désencerclement, LBD, des interpellations massives que les décisions de justice révèlent sans fondement, et un abandon des indispensables politiques de prévention. Cette évolution néfaste a notamment sacrifié cette police du quotidien dont tous témoignent du caractère efficace et indispensable lorsqu’elle a existé sous la forme de la police de proximité. Ces attitudes nuisent à la sécurité de tous, y compris des policiers et gendarmes. Une nouvelle doctrine d’action doit advenir, au service des citoyens et de leurs besoins.

    La mort de Nahel doit permettre d’interroger le cadre de la légitime défense adopté en 2017 ainsi que l’ensemble des textes d’application (en particulier les circulaires du Directeur général de la Police nationale). Nous avons demandé et obtenu une évaluation parlementaire qui doit permettre les modifications nécessaires. Dans l’attente, des consignes restrictives doivent être adressées aux forces de l’ordre afin de prévenir tout nouvel homicide. 

    Le Parti socialiste souhaite constitutionnaliser les libertés associatives et de manifestation.

    Alors que des menaces ont été formulées contre des associations de défense des libertés, que le droit de manifester est mis en danger par des mesures d’entrave administrative ou les conditions de son encadrement sécuritaire, le Parti socialiste demande la constitutionnalisation de ces droits fondamentaux afin d’accroître leur opposabilité, de contraindre le pouvoir actuel à respecter nos libertés, et de les affermir durablement. 

    L’état d’urgence doit être social, et non sécuritaire, pour qu’advienne l’égalité réelle.

    Les habitants des quartiers populaires subissent les premiers cette manifestation des inégalités qu’est l’insécurité. La sécurité fait partie de la bataille pour l’égalité. Mais régler les problèmes de la police ne réglera pas tous ceux du pays. Dans de trop nombreux territoires, villes ou quartiers, nos concitoyens souffrent de relégation, d’assignation à condition sociale, d’inégalités systémiques. Nous appelons à des mesures d’urgence pour éradiquer la pauvreté en France, pour briser les ghettos, pour mieux répartir le travail, pour promouvoir la réussite scolaire de tous et défendre la santé publique. Le Gouvernement ne peut rester sourd aux cris du peuple. La violence n’a pas d’excuses, mais elle a des sources.

    Chacun pourra, à travers les exigences posées, relever les convergences, comme les divergences avec le texte de l’appel à manifester, qui nous conduisent à ne pas appeler à manifester le 23 septembre. Nous appelons à prolonger le travail engagé avec les organisations mobilisées. Nous y contribuerons pour notre part tout en invitant largement autour des travaux de notre convention.

  • NIGER : le PS soutient toute médiation pour le rétablissement des institutions démocratiques

     

    - Lundi 31 juillet 2023

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Dylan Boutiflat, secrétaire national aux relations internationales

    Le coup d’Etat qui vient de se produire à Niamey ne vise pas seulement la dernière démocratie du Sahel. Après les Maliens en 2020, les Guinéens en 2021, les Burkinabés en 2022, ce sont nos amis nigériens qui se voient confisquer leur pouvoir par la force. Une fois encore, des militaires ambitieux et despotiques prétextent de la menace djihadiste, quand ils n’instrumentalisent pas le «sentiment anti français», pour livrer le pays au chaos. Le Parti socialiste exprime sa solidarité avec les ressortissants et les soldats français présents au Niger.

    Le Parti socialiste condamne le putsch contre le président légitime, Mohamed Bazoum, élu en 2021 à l’issue de la première transition électorale pacifique. Nous demandons non seulement sa libération mais également le rétablissement de toutes les institutions démocratiques du pays. Depuis le retour de la démocratie en 2011 avec l’élection du président Issoufou, les gouvernements dirigés par notre parti frère, le PNDS, ont mené des politiques publiques qui ont amélioré les conditions de vie des Nigériens : accès à l’eau et aux soins, scolarisation des enfants, emploi des jeunes, construction d’infrastructures, reforestation, lutte contre la désertification, souveraineté énergétique…

    Malheureusement, la dégradation dans toute la région subsaharienne de la situation sécuritaire, notamment les violences entre forces militaires, groupes terroristes et milices étrangères, a provoqué l’affaiblissement des autorités locales, l’effondrement des économies fragiles et le déplacement de millions de civils. L’opération Barkhane, cumulée aux efforts du G5 Sahel pour le développement, n’auront pas enrayé cette spirale de tensions. Aujourd’hui, au Niger, 4,3 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire, soit le quart de sa population totale. Le temps est venu de tirer des leçons de ces crises, autrement que par la politique décidée par le seul président Macron, sans contrôle du parlement.

    Plus que jamais, avec l’Internationale Socialiste, l’Alliance progressiste et tous nos partis frère d’Afrique, nous voulons inscrire nos pas dans ceux de nos ainés qui ont lutté pour les indépendances et la décolonisation. A l’avenir les européens veulent continuer d’aider les africains a assurer leur propre sécurité, à pouvoir créer un espace démocratique et de développement commun, comme nous l’avons fait avec l’UE.

    Pour cela, nous appelons de nos vœux un changement profond de politique pour nouer des partenariats plus équitables entre l’UE et ce continent, qui est déjà le plus jeune et sera en 2050 le plus peuplé. Le développement juste et durable, nous le savons, est le meilleur rempart contre les coups d’Etat, les impérialismes comme les obscurantismes.

     

  • PS - Lutte contre le changement climatique : à la recherche du plan perdu

    Lutte contre le changement climatique : à la recherche du plan perdu

    – Mardi 23 mai 2023

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Brice Gaillard, secrétaire national au Budget, à la Planification écologique
    et aux Nouveaux indicateurs de richesse

    Nathalie Sarrabezolles, secrétaire nationale à l’Environnement et aux Biens communs

    Bertrand Cavalerie, secrétaire national adjoint aux Biens communs

    Le Gouvernement cherche depuis 48 heures à faire oublier l’échec de sa politique en matière de lutte contre le réchauffement climatique en multipliant les opérations de communication sans aucun contenu tangible.

    Le Parti socialiste soutient toute démarche visant à réduire les gaz à effet de serre et à assurer la neutralité carbone et la soutenabilité de nos modes de production. Nous n’avons plus le luxe de tergiverser : la décarbonation n’est pas une option, mais une obligation. Cet enjeu est à la fois environnemental et social, car il faudra accompagner les populations les plus fragiles, celles qui souffrent le plus du dérèglement climatique. Sur ce point, rien de nouveau n’a été annoncé. Nous avons besoin d’une stratégie nationale d’adaptation claire, mais aussi de mener de pair une politique d’atténuation ambitieuse et de rompre avec un modèle de développement à bout de souffle. Encore faut-il s’en donner les moyens.

    Le Gouvernement a d’abord présenté une « consultation » publique sur l’hypothèse jugée « pessimiste » d’un réchauffement climatique de + 4°C en 2100 et sur ses conséquences. En réalité, il ne s’agit que d’un sondage en ligne, basé sur un scénario connu et médian. De plus, l’intérêt des politiques d’adaptation n’est pas de travailler sur une moyenne annuelle comme le fait le gouvernement, mais sur les pics estivaux, quand le mercure pourrait grimper à + 5,1°c. Si le format et les scénarios interpellent, l’intention politique, elle, ne fait aucun doute. Encore une fois le Gouvernement se lance dans une opération de « greenwashing » pour faire oublier que le président de la République s’est dédit en ne suivant pas les recommandations de la Convention nationale pour le climat ; la France ne respecte toujours pas ses engagements climatiques ; le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) n’est toujours pas présenté alors que le précédent est arrivé à échéance en 2022.

    C’est dès lors ce que nous attendions de la présentation par Elisabeth Borne du plan du Gouvernement visant à la réduction des gaz à effet de serre et du rapport remis le même jour par l’économiste Jean Pisani-Ferry et l’inspectrice générale des finances Selma Mahfouz, intitulé « les incidences économiques de l’action pour le climat ». Or, c’est encore l’histoire d’un rendez-vous manqué. Les annonces du gouvernement ne sont pas le signe d’un quelconque engagement de sa part mais la seule traduction du plan européen « Fit for 55 ».

    De plus, un élément supplémentaire inquiète particulièrement dans ce cadre : le projet de loi « industrie verte », présenté il y a quelques jours, fait le choix assumé de n’incorporer aucun financement public pour la transition environnementale mais se limite à créer des dispositifs de mobilisation de l’épargne des particuliers, ce qui ne se fera qu’au détriment d’autres formes d’épargne : on peut en particulier penser au logement social, une nouvelle fois oublié par ce Gouvernement.

    Dans ce contexte, nous déplorons qu’à nouveau, la communication gouvernementale soit en décalage avec toute ambition politique réelle. Les annonces formulées se bornent à annoncer un niveau de réduction des gaz à effet de serre à échéance 2030, tout en assortissant ce chiffre de sous-objectif par secteur. L’État, condamné il y a déjà deux ans pour inaction climatique, n’a pas pris réellement la mesure de l’urgence à agir. Aucune mesure forte n’est annoncée, aucun financement public n’est détaillé.

    Pourtant, de nombreuses propositions sont dans le débat public et le Parti socialiste en a déjà avancé de nombreuses : conditionner les aides publiques au respect de critères sociaux et environnementaux, inscrire dans la constitution la règle verte, engager la planification écologique en lien avec les collectivités et les acteurs associatifs, créer un défenseur des biens communs, une prime climat pour financer la rénovation thermique des logements... Nous n’avons plus de temps à perdre dans des clics, des sondages ou des « plans » sans moyens : seules comptent les actions engagées et financées.

    La proposition phare de l’ancien conseiller économique du président de la République, qui plaide désormais pour un prélèvement sur les ménages les plus aisés, reprend ainsi sans le dire l’idée d’une taxation sur le grand capital pour financer la transition écologique, d’un ISF climatique que nous portons depuis des années. Cette proposition a toujours été rejetée par Emmanuel Macron et ses gouvernements pour des raisons purement idéologiques, malgré l’avis de plus en plus unanime des économistes, même proches du Gouvernement. Jean Pisani-Ferry prône un «accroissement des prélèvements obligatoires» pour financer la transition environnementale, estimant dans son rapport que « le supplément de dépenses publiques induit par la transition climatique devrait être à l’horizon 2030 compris entre 25 et 34 milliards d’euros par an » : il met ainsi le gouvernement face à ses responsabilités et à son inaction.

    En définitive, à défaut d’un plan d’action et/ou de financement, le Gouvernement fait ce qu’il sait faire de mieux : un plan de communication qui n’aura que trop peu d’effets concrets.

  • Communiqué PS : « Make Our Planet Great Again » Avec Emmanuel Macron, les promesses n’engagent décidément que ceux qui les croient

    Hier, lors de la présentation des grands axes du futur projet de loi « industrie verte » devant les acteurs de l’industrie française à l’Élysée, le Président de la République a appelé l’Union européenne à faire « une pause réglementaire » sur les normes environnementales. Interrogé sur ce sujet ce matin sur France Info, le ministre de l’industrie a quant à lui indiqué vouloir que cette « pause » dure 5 années. Une fois de plus, ces déclarations sont graves et dangereuses.

    Au-delà du diagnostic libéral habituel considérant l’effort de régulation comme une entrave au bon fonctionnement du marché, en opposant compétitivité et impératif écologique, Emmanuel Macron et Roland Lescure ont rappelé qu’ils portaient une vision résolument passéiste du développement économique et industriel. Déréguler ne protège ni les filières, ni les consommateurs, ni l’environnement. Bien au contraire. Le manque de clarté et d’homogénéité des normes environnementales et sociales en Europe organise le dumping – y compris intra-européen – et fausse la concurrence internationale. Les industriels sont par ailleurs demandeurs de règles claires pour créer les conditions d’une concurrence équitable.

    Ces déclarations sont d’autant plus graves qu’elles interviennent dans un moment d’importantes tensions autour de nos ressources – ressources essentielles pour notre tissu industriel. Il nous faut donc aujourd’hui intensifier nos efforts et non les mettre en pause : la bifurcation écologique du modèle de développement de notre industrie doit être engagée. Nous devons avoir une approche systémique sur l’ensemble de l’activité productive en gérant mieux les ressources et en protégeant davantage la biodiversité. L’Europe et la norme ont tout leur rôle à jouer pour relever ces défis.

    Rappelons enfin ce que le Président de la République avait lui-même affirmé au moment de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2022 : « Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas ». Indéniablement, Emmanuel Macron a définitivement fait son choix.

  • Communiqué du PS : Un duel de la gauche arbitré par les voix de celles et ceux que la gauche combat au quotidien

    Le Figaro - Législative partielle : la socialiste dissidente Martine Froger l'emporte en Ariège face à LFI

    La bataille locale était devenue un véritable enjeu national entre opposants et défenseurs de la Nupes.

    La socialiste dissidente Martine Froger a largement emporté dimanche soir la législative partielle en Ariège avec 60,19 % des voix face à la députée sortante LFI Bénédicte Taurine (39,81%). Une victoire pour les socialistes hostiles aux Insoumis. Un coup dur pour la Nupes et le patron du ps Olivier Faure. Au premier tour, l'Insoumise était arrivée en tête avec 31,18% des voix mais elle avait perdu 3.500 voix par rapport à juin 2022.

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    Communiqué du PS : Un duel de la gauche arbitré par les voix de celles et ceux que la gauche combat au quotidien

    Ce dimanche se tenait le 2nd tour de l’élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l’Ariège, qui opposait deux candidates de gauche.

    Martine Froger remporte l’élection avec 60,2 %, devant Bénédicte Taurine qui obtient 39,8 %.

    Le Parti socialiste remercie Bénédicte Taurine, arrivée en tête du 1er tour en étant soutenue par l’ensemble des partis de gauche - socialistes, communistes, écologistes et insoumis-, pour son engagement et la campagne qu’elle a menée. Ce soir, l’union de la gauche comme l’intergroupe de la NUPES à l’Assemblée nationale perdent une députée.

    Avec 11 758 voix ce soir, Martine Froger fait plus que doubler son score du 1er tour (5 742 voix - 26,42 %). Sauf à penser que la gauche représente 100 % des voix en Ariège, cette progression de 6016 voix entre les deux tours doit évidemment beaucoup au report des voix de la candidate de Renaissance (2 323 voix, 10,68 %) - qui avait explicitement appelé à voter pour la candidate dissidente PS -. Mais chacun comprendra aisément que cela ne suffit pas à expliquer ce score. Pour mémoire le candidat arrivé en 3e position avec 5 387 voix, (24,78 %) était le candidat du RN.

    Seul le désistement républicain traditionnel de la candidate arrivée seconde au 1er tour permettait d’éviter un duel de la gauche arbitré par les voix de celles et ceux que la gauche combat au quotidien, à droite et à l’extrême-droite.

    Les félicitations du ministre de la réforme des retraites qui salue ce soir la victoire de Martine Froger, sont un affront aux millions de françaises et français qui manifestent depuis des mois.

    Ce soir, c’est une victoire à la Pyrrhus qui n’ouvre aucune perspective pour la gauche puisqu’elle s’est construite dans une alliance avec les droites contre l’union de la gauche et des écologistes.

    La gauche ne peut être l’alternative qu’unie et rassemblée. C’est le rassemblement de la gauche et des écologistes en juin qui a permis l’élection de 150 députés et empêché l’obtention d’une majorité absolue du président de la République, comme de subir un groupe RN plus important encore.

  • PS - Résolution du Bureau national du Parti socialiste | Coupe du monde au Qatar : plus jamais ça !

    Résolution du Bureau national du Parti socialiste | Coupe du monde au Qatar : plus jamais ça !

    – Mardi 18 octobre 2022

    La 22e édition de la Coupe du monde masculine de football se tiendra au Qatar dans quelques semaines, du 20 novembre au 18 décembre 2022, et réunira trente-deux équipes, dont l’équipe de France tenante du titre. Si l’attribution de ce type de compétition d’envergure mondiale à des pays ou des aires géographiques n’en ayant jamais accueilli est à encourager, le choix du Qatar est problématique à plusieurs titres.

    Premièrement, le Qatar est un pays qui dispose d’une législation qui discrimine les femmes et qui criminalise l’homosexualité, qui reste toujours passible de peine de mort.

    Deuxièmement, les conditions d’attribution de l’événement au Qatar font l’objet de forts soupçons de corruption, ayant donné lieu à des enquêtes judiciaires dans plusieurs pays, dont la France et les États-Unis.

    Troisièmement, la préparation de cette Coupe du monde a donné lieu à l’application de conditions de travail indignes et de violations des droits humains infligées aux ouvriers ayant participé à la construction ou à la rénovation des infrastructures servant pour la compétition. Selon différents médias et ONG, le nombre d’ouvriers décédés sur les chantiers atteindrait plusieurs milliers.

    Quatrièmement, l’organisation de cette compétition constitue une aberration écologique. Six des huit stades ont été construits pour la Coupe du monde et sept seront dotés d’une climatisation. Pour acheminer les spectateurs dans les différents stades, plus de 160 vols seront spécifiquement affrétés chaque jour de la compétition. Selon l’ONG Carbon Market Watch, le Mondial devrait ainsi émettre 18 millions de tonnes d’équivalent CO2.

    Face à cette « Coupe du monde de la honte », où chaque stade est un cimetière, le Parti socialiste :

    • Appelle au boycott de la cérémonie d’ouverture par les responsables publics, les sponsors, les chaînes de télévision et les citoyens et au boycott diplomatique de la compétition par nos représentants nationaux ;

    • Soutient la demande de plusieurs ONG à la FIFA de mettre en place un fonds d’indemnisation doté d’au moins 420 millions d’euros au bénéfice des ouvriers qui ont participé à la préparation de la compétition et de leurs familles ;

    • Demande à la Fédération française de football et aux sponsors de prendre la mesure du scandale que représente cette Coupe du monde et de s’associer à toute initiative visant à réparer ses dégâts sociaux et environnementaux ;

    • S’associe aux demandes d’enquête pour connaître le nombre de morts précis sur les chantiers ;

    • Salue la décision de nombreuses villes de ne pas installer d’écran géant pour la diffusion des matchs, comme à Brest, Clermont-Ferrand, Lille, Marseille, Nancy, Nantes, Paris ou encore Rennes ;

    • Souhaite que le cynisme et la cupidité, au sein de la FIFA et de la FFF et plus largement au sein de toutes les organisations sportives internationales, ne prévalent plus lors de l’attribution d’un tel événement et qu’un cahier des charges exigeant sur le plan social, écologique et des droits humains soit systématiquement instauré à l’avenir pour l’accueil de toute compétition sportive d’ampleur internationale. La Charte sociale et le plan Héritage et Durabilité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 constituent en cela un modèle à reproduire.

  • PS - Préservons notre police judiciaire

    Préservons notre police judiciaire

    – Mardi 18 octobre 2022

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

    Gulsen Yildirim, secrétaire nationale à la Justice

    Sous couvert d’une simple réorganisation, le Gouvernement s’apprête à départementaliser la police judiciaire (PJ) en unifiant le commandement des différents services de police sous l’autorité d’un directeur départemental de la police nationale, unique interlocuteur du préfet sur les questions relatives à la sécurité intérieure.

    Ce projet de réforme, porté sans concertation et d’abord dans un souci de pure rationalisation budgétaire, risque de porter gravement atteinte à l’efficacité des enquêtes. En effet, en l’état de sa formulation, cette réforme ne préserve aucunement les missions de la police judiciaire qui sont indispensables à la conduite et la résolution des affaires de criminalité organisée de plus en plus complexes. Elle conduit au contraire à l’absorption de la PJ par la sécurité publique et au sacrifice d’une filière hautement spécialisée sur l’autel du traitement de masse de la délinquance du quotidien. Or la lutte contre la grande criminalité organisée ne se joue pas à l’échelon d’un simple ressort judiciaire départemental. Elle exige des moyens et des enjeux de coordination majeurs pour combattre des organisations qui, pour beaucoup, s’affranchissent totalement des frontières.

    De plus, la police judiciaire garantit les capacités d’action de l’autorité judiciaire. Son affaiblissement porte donc atteinte à l’indépendance de la justice et, derrière elle, à la séparation des pouvoirs. L’enjeu est aussi celui de la protection du secret des affaires puisque les enquêtes sensibles risquent d’être suivies en temps réel par l’autorité préfectorale et, par conséquent, par le ministère de l’intérieur. Or le Conseil constitutionnel a déjà rappelé que la police judiciaire doit être placée sous la direction et le contrôle de l’autorité judiciaire. On ne peut que regretter le silence du garde des Sceaux sur ce sujet alors qu’il est le garant de l’indépendance et du bon fonctionnement de la justice.

    Les premiers retours sur l’expérimentation en cours dans plusieurs départements confirment ces inquiétudes. Une concertation sur un sujet aussi fondamental pour l’Etat de droit, confronté à une criminalité organisée de plus en plus menaçante, apparaît indispensable.

    C’est pourquoi, le Parti socialiste apporte son soutien aux milliers de policiers mobilisés depuis plusieurs semaines et aux rassemblements organisés partout en France pour défendre la police judiciaire. Il demande au gouvernement d’attendre les résultats des missions d’information qui ont été lancées au Parlement. Il exige que les moyens de lutte contre la grande criminalité et la délinquance économique et financière soient préservés et que l’indépendance des enquêtes judiciaires soit assurée