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NIGER : le PS soutient toute médiation pour le rétablissement des institutions démocratiques

 

- Lundi 31 juillet 2023

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

Dylan Boutiflat, secrétaire national aux relations internationales

Le coup d’Etat qui vient de se produire à Niamey ne vise pas seulement la dernière démocratie du Sahel. Après les Maliens en 2020, les Guinéens en 2021, les Burkinabés en 2022, ce sont nos amis nigériens qui se voient confisquer leur pouvoir par la force. Une fois encore, des militaires ambitieux et despotiques prétextent de la menace djihadiste, quand ils n’instrumentalisent pas le «sentiment anti français», pour livrer le pays au chaos. Le Parti socialiste exprime sa solidarité avec les ressortissants et les soldats français présents au Niger.

Le Parti socialiste condamne le putsch contre le président légitime, Mohamed Bazoum, élu en 2021 à l’issue de la première transition électorale pacifique. Nous demandons non seulement sa libération mais également le rétablissement de toutes les institutions démocratiques du pays. Depuis le retour de la démocratie en 2011 avec l’élection du président Issoufou, les gouvernements dirigés par notre parti frère, le PNDS, ont mené des politiques publiques qui ont amélioré les conditions de vie des Nigériens : accès à l’eau et aux soins, scolarisation des enfants, emploi des jeunes, construction d’infrastructures, reforestation, lutte contre la désertification, souveraineté énergétique…

Malheureusement, la dégradation dans toute la région subsaharienne de la situation sécuritaire, notamment les violences entre forces militaires, groupes terroristes et milices étrangères, a provoqué l’affaiblissement des autorités locales, l’effondrement des économies fragiles et le déplacement de millions de civils. L’opération Barkhane, cumulée aux efforts du G5 Sahel pour le développement, n’auront pas enrayé cette spirale de tensions. Aujourd’hui, au Niger, 4,3 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire, soit le quart de sa population totale. Le temps est venu de tirer des leçons de ces crises, autrement que par la politique décidée par le seul président Macron, sans contrôle du parlement.

Plus que jamais, avec l’Internationale Socialiste, l’Alliance progressiste et tous nos partis frère d’Afrique, nous voulons inscrire nos pas dans ceux de nos ainés qui ont lutté pour les indépendances et la décolonisation. A l’avenir les européens veulent continuer d’aider les africains a assurer leur propre sécurité, à pouvoir créer un espace démocratique et de développement commun, comme nous l’avons fait avec l’UE.

Pour cela, nous appelons de nos vœux un changement profond de politique pour nouer des partenariats plus équitables entre l’UE et ce continent, qui est déjà le plus jeune et sera en 2050 le plus peuplé. Le développement juste et durable, nous le savons, est le meilleur rempart contre les coups d’Etat, les impérialismes comme les obscurantismes.

 

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