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Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes jusqu'au 31 décembre, évoque l'état des finances publiques françaises. Un vote crucial a eu lieu mardi 9 décembre 2025 à l’Assemblée nationale. Après l’adoption en seconde lecture du volet recettes du budget de la sécurité sociale (PLFSS) vendredi dernier, les députés se sont prononcés sur la partie dépenses, qui inclut la suspension de la réforme des retraites, suivie d’un vote sur l’ensemble du texte, dont l’issue s’annonce très incertaine. Pour en parler, nous recevons l’ancien ministre socialiste Pierre Moscovici (68 ans) qui vient d’annoncer qu’il quitterait sa fonction de président de la Cour des comptes le 31 décembre prochain. Il est sur le point de rejoindre la Cour des comptes de l’Union européenne à Luxembourg.
La Fondation Jean-Jaurès recueille les témoignages de celles et ceux qui furent les principaux acteurs de l’histoire du Parti socialiste, les réunissant sous un titre emprunté à Pierre Mauroy, « Héritiers de l’avenir ». Cette collection constitue une source précieuse de compréhension des enjeux et des débats qui ont traversé la gauche depuis cinquante ans. Retrouvez l’entretien avec Pierre Moscovici, ancien ministre, ancien commissaire européen, interrogé par Émeric Bréhier, ancien député, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation.
Pierre Moscovici, aujourd'hui premier président de la Cour des comptes, fut ministre chargé des Affaires européennes (1997-2002) et ministre de l'Économie et des Finances (2012-2014), puis commissaire européen (2014-2020). Il revient dans cet entretien avec Émeric Bréhier sur son itinéraire au sein du Parti socialiste et ses différents mandats électoraux dans le Doubs. Engagé dans sa jeunesse à la LCR, il rejoint les socialistes dans les années 1980, intégrant le groupe des experts animé alors par Dominique Strauss-Kahn. En 1988, il est conseiller de Lionel Jospin au ministère de l'Éducation nationale, qui lui demande d'intégrer le secrétariat national du PS après le congrès de Rennes. En 1993, il entame une carrière politique locale dans le Doubs, devient conseiller général dès 1994, député en 1997, etc. Il revient longuement sur cet enracinement dans cette vieille terre industrielle dans laquelle il s'est durablement implanté. Dans la dernière partie de l'entretien, il aborde son engagement européen, partie totalement intégrante de son ADN politique.
Le Parti socialiste se cherche une tête de liste pour les européennes. Trois candidats, à ce stade, sont déclarés. Trois historiques.
On les avait un peu perdus de vue, touchés de près ou de loin par l'écroulement du Parti socialiste depuis la fin du dernier quinquennat. Quelques-uns des anciens cadres socialistes ont choisi de changer de vie, de produire du miel, comme Arnaud Montebourg ou de travailler dans des cabinets de conseil. D'autres, après un temps de silence, ne semblent pas prêts à tourner la page. Et pour revenir dans le jeu, les élections européennes de 2019 constituent pour eux une idéale porte d'entrée.
Aux commandes de Bercy de 2012 à 2014, c’est comme acteur de premier plan que Pierre Moscovici a vécu le quinquennat de François Hollande – ces cinq années à la fois baroques et chahutées. À l’occasion de la sortie de son livre, « Dans ce clair-obscur surgissent les monstres. Choses vues au cœur du pouvoir » (Plon, janvier 2018), il en dialoguera avec Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.