Actualités socialistes - Page 147
-
Macron, y a la planète qui fond - La chanson de Frédéric Fromet
-
Sophia Aram a croisé la plume de Bruno Lemaire - Le Billet de Sophia Aram
-
La Vie des Idées - John Stuart Mill, entre élitisme et démocratie
Entre histoire des idées et essai politique, Camille Dejardin veut montrer que l’œuvre de John Stuart Mill nous est utile pour penser les enjeux contemporains, à commencer par la crise écologique et les transformations de l’économie qu’elle appelle. Au prix de quelques demi-vérités ?
Quelle actualité peut avoir la pensée de Mill, tout juste 150 ans après sa mort ? C’est à établir sa fécondité pour le XXIe siècle que s’attache Camille Dejardin dans son ouvrage John Stuart Mill, libéral utopique. Actualité d’une pensée visionnaire. Prenant acte de l’échec de la pensée libérale contemporaine à répondre aux crises traversées par les sociétés occidentales, elle soutient que la dimension utopique du libéralisme millien lui permet de ne pas connaître le même destin que ses avatars contemporains. Ceux-ci se présentent sous deux formes principales : celle du « néolibéralisme », qui refuse d’abandonner le modèle économique de la croissance au profit d’une gestion raisonnée des ressources naturelles ; celle des « politiques de la différence » (p. 80), dont la reconnaissance d’identités plurielles et le soutien au multiculturalisme « peut confiner au communautarisme » (p. 148). Face à ce « libéralisme désormais dévoyé ou mal compris » (p. 27), le retour aux thèses de Mill doit permettre de concevoir un « libéralisme utopique » qui pourrait bien constituer l’avenir du libéralisme contemporain.
Lire la suite
_______________________
_______________________ -
L'article de la fin de semaine - IDDRI - Les décideurs publics doivent changer leurs récits sur la transition alimentaire
Il n’y aura pas d’agriculture durable ni de bonne santé nutritionnelle sans changement des régimes alimentaires ; et ceci constitue un défi d’ampleur. Or la stratégie mobilisée jusque-là en France pour mener cette transition alimentaire, et qui repose sur le pari du consommateur responsable, ou « consom’acteur », ne produit pas les résultats escomptés. Dans une Étude (Brocard & Saujot, 2023) publiée en parallèle de ce billet de blog et consacrée à la future Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC), l’Iddri insiste sur la nécessité d’une action publique beaucoup plus forte pour être à la hauteur des enjeux. Celle-ci ne viendrait pas peser davantage sur les citoyens en restreignant leurs libertés individuelles1 ou en leur demandant plus d’efforts, mais s’exercerait à l’inverse sur les principaux acteurs qui façonnent les pratiques alimentaires.
Lire la suite
________________________
________________________ -
Les matériaux critiques dans les batteries : quel est vraiment l’enjeu ?
Les matériaux critiques sont le sujet de notre nouvel épisode.
Lithium, cobalt, nickel… Autant de métaux nécessaires à la construction des batteries, celles des voitures, des téléphones ou des ordinateurs. Nos besoins de ces matériaux vont tellement augmenter qu’on parle aujourd’hui de matériaux critiques. Dans quels pays les trouve-t-on? Dans quelles conditions sociales et environnementales peut-on les extraire ? Risquons-nous de remplacer une dépendance par une autre ? Comment instaurer une économie circulaire, et atteindre 95% de recyclage ? Jean-Philippe Hermine répond aux questions de Sophie Larmoyer.
Le podcast est ici
_________________________
_________________________ -
PS - Webinaire convention Europe | L'Union européenne est-elle maîtresse de son destin ?
-
La vidéo de la fin de semaine : La démocratie européenne face aux crises. Le rôle des Parlements
A l’heure des dérives illibérales et populistes de certains régimes européens, de la montée de l’abstention et d’une intensification des contestations sociales, la défiance et la désaffection des citoyens envers leurs institutions et leurs représentants ne sont plus à prouver.
Cette « crise de la démocratie », dont plus personne n’ose aujourd’hui mettre en doute l’existence, est aggravée par les bouleversements économiques, sociétaux et géopolitiques qui secouent l’Europe depuis ces deux dernières décennies. Comment répondre à la crise que traversent nos démocraties européennes ? Quel rôle les parlements nationaux, détenteurs de la légitimité populaire, pourraient-ils jouer pour raviver notre démocratie ?
Le 3 mai, le Sénat et la revue Le Grand Continent organisaient, pour le deuxième épisode de leur cycle de rencontres publiques, un débat sur le thème de la démocratie européenne afin d’offrir des premières pistes de réflexion en réponse à ces questionnements. Ont donc été réunis la philosophe Myriam Revault d'Allonnes, le politologue Thierry Chopin et l’ancien secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle.
-
L'article de la semaine : Observatoire des inégalités, Classe, âge, origine : quand les inégalités se cumulent
Fracture sociale, sexisme, discriminations : les inégalités constituent un système dans lequel les facteurs se combinent. Démêler le poids des différents facteurs n’est pas facile. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
La fracture sociale est vive en France. Comme le montrent de très nombreuses données, ouvriers et employés sont le plus souvent en position dominée, avec de bas niveau de revenus et des conditions de travail difficiles. Ils sont aussi en moins bonne santé, dans des conditions de logement défavorables, avec un accès restreint aux loisirs. Ces écarts, isolés quand on observe la situation d’une catégorie sociale par rapport à une autre, sont inscrits dans un ensemble d’autres inégalités. Par exemple, une jeune ouvrière d’origine sénégalaise a des risques de subir les inégalités liées à son milieu social, mais aussi celles liées à son âge, son sexe et ses origines. Les inégalités forment un système d’ensemble avec des facteurs qui se conjuguent, se renforcent ou, parfois, se compensent.
Lire la suite
_______________________
_______________________ -
L'offensive industrielle américaine déstabilise la compétitivité européenne [A.Mirlicourtois]
Volkswagen, Tesla, Intel, le fabricant suédois de batteries Northvolt, le chimiste allemand Linde, le géant italien Enel... La liste des grandes entreprises à temporiser ou à revoir leurs décisions d’investissements en Europe ne cesse de s’allonger. Et à chaque fois, c’est un projet d’installation aux États-Unis qui est mis en balance. Pointée du doigt par les Européens pour expliquer ces revirements, l’Inflation Reduction Act, une loi adoptée par le Congrès américain le 16 août 2022. Loin d’avoir pour priorité la réduction de l’inflation, l’IRA vise essentiellement à lutter contre le changement climatique tout en réindustrialisant le pays. Pour ce faire, une enveloppe de 391 milliards de dollars essentiellement sous forme de crédits d’impôts et de subventions est engagée sur 10 ans soit 39,1 milliards par an. Et il faut ramener cette somme au PIB pour véritablement en mesurer le poids économique. Cela représente par année l’équivalent de 0,15% de la richesse créée de 2022, ce qui reste modeste. [...]
-
Le Parti socialiste du Rhône se restructure après l'affaire des "macaques" : Fabrice Matteucci chargé de coordonner la fédé
Début mars, Christiane Constant était démise de ses fonctions de secrétaire départementale du PS du Rhône, quelques heures après sa réélection.
La faute à ses propos sur une boucle WhatsApp révélés par LyonMag et qui comparaient ses adversaires à des "macaques".
Deux mois plus tard, la fédération socialiste lyonnaise se restructure. Paris avait pris le relais, permettant aux figures locales de s'organiser. Ainsi, une nouvelle direction collégiale a vu le jour. Elle se veut être paritaire et composée de représentants des Textes d'Orientation issus du Congrès de Marseille.
Lire la suite
____________________
____________________ -
Le Grand Continent - La stratégie technologique de Xi
Comment retrouver une capacité d'action face au capitalisme politique de Pékin ?
Au-delà de la réponse que l'Union commence à articuler, il faut comprendre en quoi les ambitions déclarées de la Chine dans des domaines tels que l’intelligence artificielle et le big data s'article à l'approche de Pékin pour œuvrer à l’émergence d’une structure économique et politique mondiale alimentée par les données.
Tout au long de l’histoire, le savoir technique a constitué une source de puissance pour les États1. La concurrence pour le leadership technologique est étroitement liée à la rivalité pour le pouvoir. En effet, le pouvoir, défini comme la capacité de forcer ou de persuader les autres à suivre une ligne de conduite qu’ils n’auraient pas choisie autrement, est dépendant des ressources et capacités nationales. Or le progrès technologique peut renforcer la puissance économique, les capacités militaires ou l’influence politique. Cela ne veut pas pour autant dire que l’avance technologique confère automatiquement le pouvoir. Les variables agissantes sont multiples et vont de la stratégie politique à la structure organisationnelle, en passant par le pouvoir de marché ou les compétences des dirigeants2. Toutefois, dans la mesure où la recherche et le développement de nouvelles technologies (ainsi que leur application) créent de réels bénéfices économiques et accroissent les capacités militaires, l’innovation est corrélée à la puissance de l’État.
Lire la suite
____________________
____________________