Le 11 septembre 1973 et la mort de Salvador Allende furent pour le Parti socialiste français refondé depuis deux ans par François Mitterrand un choc immense. Judith Bonnin, à travers une enquête basée notamment sur la presse socialiste, les déclarations des dirigeants du parti dans la presse généraliste et les débats des instances nationales, esquisse une histoire des échos de cet événement traumatique pour toute une génération militante, et s’interroge sur le poids de cet événement jusqu’à aujourd’hui.
Le 11 septembre 1973 a été un événement chilien, un événement-monde1 et un événement générationnel : « pour les gauches latino-américaines et européennes, à l’Est comme à l’Ouest, le coup d’État a constitué un choc émotionnel et politique considérable, un moment de tristesse et de sidération partagée par toute une génération2 ». C’est sur le choc ressenti par les socialistes français, par la « génération d’Épinay » et celles qui l’ont suivie depuis que nous souhaitons ici brièvement revenir.
Lire la suite
________________________
________________________