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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté a augmenté depuis quinze ans

    Données 3 novembre 2021

    La France compte cinq ou neuf millions de pauvres, selon la définition adoptée. Après avoir atteint un point bas au début des années 2000, le nombre de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté augmente lentement. L’impact de la pandémie reste difficile à estimer.

    La France compte 5,2 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 9,2 millions si l’on utilise le seuil de 60 %, selon les données 2019 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté (la part de personnes pauvres dans la population) est de 8,2 % et dans le second, de 14,6 %.

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  • Revue de presse du 9 au 15 avril

    EMPLOI VERT

    Le Monde du 11 avril - Contre le chômage, neuf maires socialistes et écologistes préconisent des « emplois verts »

    Dans le « JDD », les élus font le constat que « le climat a besoin de bras » et des millions de Français d’un emploi, rappelant l’urgence « d’inventer une écologie sociale ».

    Neuf maires socialistes et écologistes de grandes villes préconisent, dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche (JDD) du dimanche 11 avril, de créer des « emplois verts » destinés à des chômeurs.

    « Il est aujourd’hui absurde que des gens soient indemnisés à être malheureux chez eux, alors qu’ils pourraient contribuer au bien commun. C’est dans ce contexte que nous devons ouvrir un nouvel horizon positif et que nous soutenons la mise en place d’une garantie de l’emploi pour les personnes qui en sont privées, dans des activités utiles à la reconstruction écologique. »

    BIDEN

    Le Monde - Joe Biden propose un plan d’investissement massif pour moderniser les Etats-Unis

    Son programme, baptisé « Build Back Better » (« Reconstruire mieux »), prévoit d’investir 2 000 milliards de dollars dans les infrastructures vieillissantes du pays.

    Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a proposé mercredi d’investir quelque 2 000 milliards de dollars (1 706 milliards d’euros) dans les infrastructures, avec l’objectif affiché de créer des « millions d’emplois », tenir tête à la Chine et lutter contre le changement climatique. « C’est ambitieux ! C’est audacieux ! Et nous pouvons le faire ! », a lancé depuis Pittsburgh, en Pennsylvanie, M. Biden, qui démontre, depuis son arrivée au pouvoir il y a moins de trois mois, sa volonté réformatrice.

    Libé - Le tour de force de Biden

    Les plans colossaux lancés par le président américain dépassent une classique relance keynésienne et marquent un véritable virage sur l’aile idéologique
     
    Révolutionnaires, les Bidenomics ? Le choc de relance annoncé, à la hauteur des ravages de la crise ouverte par la pandémie du Covid-19, affiche des montants historiques : le Congrès a voté un plan de 1 900 milliards de dollars, soit près de 10 % du PIB américain. Ajoutez un montant au moins équivalent pour l’American Jobs Plan à venir, allongez des quelques volets encore en discussion autour de l’assurance maladie ou de la dette étudiante : les Etats-Unis pourraient, en quelques mois, déployer autant d’efforts que l’Amérique post-Grande Dépression de Roosevelt en a fait en dix ans et deux New Deals.  

    Le Figaro - G20: Washington veut un taux minimal d'imposition pour les entreprises

    Si les États-Unis sont enclins à harmoniser la fiscalité au niveau mondial, c'est qu'eux-mêmes ont prévu de faire payer plus aux sociétés pour financer leur colossal plan d'investissements.

    Les États-Unis veulent pousser leurs partenaires internationaux à trouver un accord sur un taux d'imposition minimal des entreprises, quel que soit le pays dans lequel elles sont installées, au moment où eux-mêmes veulent financer un plan d'investissements en augmentant les impôts de leurs sociétés. «Nous travaillons avec les pays du G20 pour s'entendre sur un taux minimal d'imposition sur les entreprises», a déclaré la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, Janet Yellen, lundi 5 avril, lors d'un discours à Chicago.

    PRESIDENTIELLE

    HuffPost - Ce sondage sur Marine Le Pen et 2022 accentue le trouble à gauche

    Un sondage Ifop pour le JDD et Sud Radio montre qu'aucun candidat de gauche ne parviendrait à battre la candidate RN en cas de duel au second tour.

    Certes ce n’est qu’une photographie à l’instant T. Certes les sondages réalisés un an avant l’élection présidentielle ne sont pas d’une fiabilité redoutable quant aux résultats qui ressortiront des urnes. Certes la période exceptionnelle porte en elle les germes de nombreux rebondissements. Il n’empêche, le sondage Ifop pour le JDD et Sud Radio révélé ce dimanche 11 avril est particulièrement préoccupant pour la gauche. 

    Car si l’élection avait lieu ce dimanche, aucun des prétendants de gauche à la succession d’Emmanuel Macron ne serait en mesure de se qualifier au second tour.

    REVENU UNIVERSEL

    JM Harribey - Le salaire universel, version iconoclaste du revenu d’existence ?

    Le journaliste économique Denis Bayon publie ce printemps L’écologie contre le revenu de base, Un salaire universel pour la décroissance  (Paris, La Dispute, 2021). Il apporte une contribution que l’on peut prendre pour une tentative de dissipation de quelque chose qui paraissait étonnant à certains lecteurs de La Décroissance – dont je suis –, mensuel dans lequel travaille l’auteur : ce journal dit régulièrement pis que pendre du revenu d’existence, alors que la plupart des écologistes aujourd’hui adhèrent à cette proposition. Comment l’auteur résout-il ce paradoxe ou, tout au moins, cultive-t-il son originalité ? En puisant, selon ses propres dires, au meilleur de la critique de gauche du revenu d’existence et en adhérant totalement aux thèses de Bernard Friot que cette critique de gauche a combattues. Un paradoxe supplémentaire ? Voyons cela de près.

    HERCULE

    Telos - EDF: pourquoi s'entêter sur Hercule? Dominique Finon

    Le très contesté projet Hercule de réorganisation d'EDF n'est pas du tout incontournable, parce que ses objectifs sont discutables. Se crisper dessus, comme le font les dirigeants d'EDF nommés pour procéder à ce plan, relève d'un entêtement d'autant plus coupable qu'il provoque un conflit majeur avec le personnel et les syndicats. Le gouvernement vient pourtant de réaffirmer, le vendredi 9 avril, son engagement à procéder au projet Hercule dans une lettre envoyée aux syndicats pour rechercher leur appui dans son conflit avec Bruxelles. Il leur donne des garanties sur la préservation de leur statut dans cette réorganisation, le maintien de l'entité privatisable dans la sphère publique et la poursuite du développement du nucléaire dont le financement serait facilité par cette réforme. Ce soutien du gouvernement contribue à l'entêtement à maintenir un projet totalement bloqué par le refus par Bruxelles de cette réorganisation jugée insuffisante pour accepter la nouvelle régulation du nucléaire plus favorable à EDF que l'ARENH actuel, et sans qu'il y ait de plan B.

    MORGANE LARGE

    Télérama - Morgan Large, journaliste victime de malveillance : “Je casse le roman agricole breton”

    Journaliste à Radio Kreizh Breizh, Morgan Large a subi insultes, menaces et sabotage : des tentatives d’intimidations pour avoir dénoncé les dérives de l’agriculture intensive en Bretagne. Aujourd’hui, la journaliste souhaite porter plainte. Et compte poursuivre ses enquêtes.

    Plus de cinq cents personnes étaient réunies pour soutenir Morgan Large dans la petite commune de Rostrenen (Côtes-d’Armor), mardi 6 avril. La journaliste de la radio locale Kreizh Breizh (RKB), qui enquête sur l’industrie agroalimentaire en Bretagne, a découvert, le 31 mars, l’une de ses roues de voiture déboulonnée. Elle revient sur cet inquiétant sabotage et s’alarme des menaces croissantes qui pèsent dans la région sur la liberté de la presse.

    LANGUES REGIONALES

    France Info - Que contient la proposition de loi sur les langues régionales adoptée au Parlement ?

    Le Parlement a définitivement adopté jeudi une proposition de loi pour protéger et promouvoir les langues régionales, après le vote favorable de l'Assemblée nationale en deuxième lecture.

    Pour Paul Molac, c'est "une première dans l'histoire de la Ve République". Le député du Morbihan salue l'adoption, jeudi 8 avril, de la proposition de loi qu'il a portée sur les langues régionales, à l'Assemblée nationale. Celle-ci permettra deux nouveautés majeures : l'instauration de l'enseignement immersif (effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante) et la création d'un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales.

    PAUVRETE

    Charlie Hebdo - Hausse de la pauvreté : la plus grande réussite du quinquennat ?

    Jacques Littauer ·

    Tandis que la pauvreté s’accroît comme jamais depuis des décennies, le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de l’ampleur du problème. Pourtant, les solutions sont connues depuis longtemps. Alors, pourquoi ne fait-on rien, ou si peu, pour les plus pauvres d’entre nous ?

    Le saviez-vous ? Il existe une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Au vu de la situation actuelle, on pourrait penser qu’il s’agit de lutter pour la pauvreté, tellement le nombre de personnes en souffrance a augmenté ces derniers mois. Mais non, le gouvernement voudrait réduire le nombre de pauvres, je vous jure !

    Enfin, voudrait… Il faut le dire vite. Les grosses têtes de France Stratégie, l’organisme qui a succédé au Commissariat au Plan, se sont penchées sur la question, et ça fait mal. D’après leur rapport, sur les 35 mesures annoncées en 2018, 4 ont été mises en œuvre. Autrement dit, la copie du gouvernement vaut à peu près 2/20, la même note que pour les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat. Ce ne sont plus des « amateurs », mais de gros cancres !

    PAC

    LVSL - Agroécologie et PAC : l’impossible équation ?

    Le modèle agricole conventionnel est de plus en plus critiqué pour son impact sur le réchauffement climatique et l’environnement, mais aussi pour son incapacité à assurer des revenus suffisants aux producteurs. Les propositions en faveur d’un modèle agroécologique se multiplient, comme en attestent les mesures portées par la Convention citoyenne pour le climat relatives à l’alimentation et l’agriculture. La Politique Agricole Commune (PAC), qui alloue des fonds européens aux agriculteurs, continue quant à elle de promouvoir un modèle productiviste et agro-exportateur. Les gouvernements possèdent cependant une marge de manœuvre importante quant à l’utilisation de ces subventions. La France devra bientôt présenter un « plan stratégique national » définissant les interventions et les modalités de mise en œuvre de la PAC à l’échelle nationale.

    LAICITE

    Le Point - Caroline Fourest : « L’Observatoire de la laïcité s’est déshonoré »

    ENTRETIEN. Pour la militante et essayiste laïque Caroline Fourest, la disparition de l’Observatoire de la laïcité est une bonne nouvelle.

    Comme Le Point l'avait annoncé en octobre dernier, l'exécutif n'a pas souhaité reconduire Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène à la tête de l'Observatoire de la laïcité. Le 31 mars, la ministre à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a annoncé devant le Sénat le remplacement de l'Observatoire de la laïcité par deux structures : un haut conseil à la laïcité et une administration de la laïcité. Si, officiellement, le bilan de l'Observatoire n'est pas mis en cause, cette transformation du paysage administratif s'inscrit dans la volonté de reprise en main des sujets de laïcité par l'exécutif. L'Observatoire de la laïcité, qui n'a jamais hésité à s'entourer de militants religieux et décoloniaux pour défendre ses positions, est aujourd'hui soutenu dans une pétition publiée dans Le Monde et signée par 119 universitaires, dont plusieurs sont connus pour le caractère éminemment militant de leurs travaux. Si les pétitionnaires s'inquiètent de la disparition de l'Observatoire, la militante et essayiste féministe laïque Caroline Fourest est forcément d'un avis très différent. Interview.

    UNEF

    Fondation Jean Jaurès - Les luttes de l’Unef : ne pas confondre le ressenti et l’interdit, Michel Debout

    La confirmation récente par la présidente de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) de la tenue de réunions non-mixtes a provoqué plusieurs réactions condamnant les paratiques de ce syndicat. Michel Debout, professeur émérite de médecine légale et de droit de la santé, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental et membre fondateur de la Fondation, livre son point de vue dans cette tribune, témoignant en tant qu’ancien adhérent de l’Unef et président de l’Assemblée générale des étudiants de Lyon AGEL/Unef de 1964 à 1966.

    ETAT PLATEFORME

    LVSL - De « l’État plateforme » au « citoyen usager » – Entretien avec Marie Alauzen

    Chercheuse spécialiste des questions de modernisation numérique des administrations publiques françaises, Marie Alauzen revient avec nous sur l’histoire du concept d’« État-plateforme » aujourd’hui en vogue dans les milieux institutionnels, ainsi que sur les transformations socio-politiques qui l’accompagnent. L’émergence de la notion de « citoyen usager » constitue selon elle le principal acquis de la période de transformation actuelle du concept d’État à l’aune de la numérisation. Ces transformations redoutées par de nombreux observateurs critiques en raison des sources parfois libertariennes de ces théories nous oblige à nous mettre au niveau des bouleversements qu’elle impose à nos conceptions politiques et nos modèles sociaux. Entretien réalisé par Simon Woillet.

    COVID

    LVSL - Antoine Bristielle : « Les mesures sanitaires dépendent de la confiance dans les institutions politiques »

    Dans son essai À qui se fier ? (Éditions de l’Aube, 2021), Antoine Bristielle, chercheur à Sciences Po Grenoble et directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès, montre que face à l’épidémie de Covid-19, de « multiples réponses » ont été apportées par les différents pays européens. Contrairement au discours officiel qui présente la multiplication des mesures liberticides comme l’unique moyen de « sauver des vies », l’auteur montre qu’il n’existe qu’une très faible corrélation entre la réalité de la circulation du virus et la nature des mesures adoptées pour y faire face. En effet, c’est avant tout la confiance des citoyens dans les institutions politiques qui expliquerait le degré de coercition des mesures imposées. Dans des pays comme la France, où ces taux de confiance sont extrêmement faibles, les gouvernements multiplient (de manière souvent contre-productive) les mesures coercitives.

    HYBRIDATION

    Fondation Jean Jaurès - En finir avec l’homogénéité !

    Dans nombre de situations, pourtant très diverses, c’est l’entre-soi, la consanguinité, qui est à l’œuvre. La philosophe Gabrielle Halpern appelle cela la « pulsion d’homogénéité » et plaide pour que nous combattons, dès aujourd’hui, partout où elle se trouve, dans tous les domaines, cette dangereuse tendance. Car le monde est hybride, et même de plus en plus hybride, et cette hybridation est créatrice. 

    Quel est le lien entre l’affaire de la traductrice hollandaise d’Amanda Gorman, jugée trop « blanche » pour traduire la poétesse américaine, l’impossibilité d’accéder à certains postes si l’on n’est ni énarque ni diplômé de certaines écoles de commerce, l’Union nationale des étudiants de France qui avoue organiser des réunions non mixtes réunissant seulement des personnes ayant la même couleur de peau, l’incapacité de départements ou services au sein des entreprises ou au sein des institutions publiques à travailler ensemble ou à partager des informations, les barrières à l’embauche si l’on est une femme, si l’on est trop âgé ou trop jeune, si l’on a une origine différente, si l’on vient d’un milieu socio-économique défavorisé ou si l’on a une formation hétéroclite, l’incapacité entre le politique, le scientifique, l’administratif et le secteur privé à travailler main dans la main pour apporter des solutions à la crise sanitaire et les actions menées en faveur d’horaires de piscine non mixtes ? Dans toutes ces situations, qui peuvent sembler a priori très diverses, c’est pourtant à chaque fois l’entre-soi qui est à l’œuvre. La consanguinité est leur dénominateur commun. Comment avons-nous fait pour en arriver là ? Quels sont les ressorts qui nous entraînent sans cesse dans les mêmes travers ?

    ACTION PUBLIQUE

    Terra Nova - Baromètre des résultats de l’action publique - France services : des lieux au service du public dans les territoires

    Le baromètre des résultats de l’action publique donne aux acteurs locaux et aux citoyens des instruments d’évaluation et de comparaison. En utilisant les données mises à disposition (en open data) et en les croisant avec des statistiques nationales ou des résultats d’enquête, Terra Nova propose, dans une série de notes, des analyses et des explications sur différentes politiques suivies par le Baromètre. La deuxième note de cette série est consacrée au déploiement de France Services, un programme visant à améliorer l’accès aux services publics dans tous les territoires. L'analyse de Clara Pisani-Ferry, chargée d'études de Terra Nova.

    ISLAMO-GAUCHISME

    RTL - Islamo-gauchisme : "L'islamophobie est une escroquerie intellectuelle", estime Sifaoui

    INVITÉ RTL - Selon le spécialiste de l'islam politique, le terme "entretient une ambiguïté entre la critique légitime et les actes ou propos anti-musulmans".

    En février dernier, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal provoquait la polémique en pointant l'"islamo-gauchisme" qui, selon elle, "gangrène la société dans son ensemble et l'université".  Mohamed Sifaoui, spécialiste de l'islam politique, s'est intéressé à ce phénomène et publiera la première enquête sur le sujet mercredi 31 mars, Les Fossoyeurs de la République.

     

  • Observatoire des inégalités - La pauvreté en Europe

    11 % des Européens vivent sous le seuil de pauvreté de leur pays. Cette proportion varie du simple au triple, de 5 % en Finlande à 17 % en Roumanie. La France s’en sort moins mal que ses voisins.

    La France est l’un des pays d’Europe où le taux de pauvreté est parmi les plus faibles. Il s’élevait à 6,7 % au seuil de 50 % du niveau de vie médian en 2017 selon Eurostat [1]. Seule la Finlande présente un taux sensiblement plus faible (5,4 %). L’Allemagne et le Royaume-Uni se situent à environ 10-11 %, un niveau significativement plus élevé que la France. En Italie (13,6 %) et en Espagne (14,6 %), le taux de pauvreté est deux fois supérieur à celui de la France. L’utilisation d’autres seuils, celui de 60 % du revenu médian (pauvreté au sens large) ou de 40 % (grande pauvreté), ne changerait pas fondamentalement le classement.

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  • Observatoire des inégalités - Privations : la pauvreté en conditions de vie

    La pauvreté est une question de revenus, mais aussi de conditions de vie. Être pauvre, c’est également être victime de privations matérielles. Selon l’Insee, 12 % des Français sont dans ce cas.
     
    11,7 % des ménages sont pauvres en conditions de vie en 2019, selon l’Insee [1]. C’est-à-dire qu’ils ne parviennent pas à réaliser une partie des dépenses considérées comme nécessaires ou « normales » par l’institut (voir encadré ci-dessous), telles que payer son loyer sans retard, partir en vacances une semaine par an, disposer d’un logement doté du confort sanitaire de base et bien chauffé. La pauvreté en conditions de vie, indicateur indépendant du niveau de vie monétaire, apporte une mesure concrète des privations matérielles qu’engendre le manque de ressources.
     
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  • Le meilleur de 2020 - Observatoire des inégalités - Définissons les pauvres comme les 10 % les moins riches

    Points de vue 3 novembre 2020

    Plutôt que de fixer un seuil de pauvreté, on pourrait considérer comme « pauvres » les 10 % les moins riches. Cette nouvelle convention statistique aurait le mérite de la simplicité et de la disponibilité des données. Tel est le point de vue de Julien Damon, sociologue

    Les analyses autour de la pauvreté se sophistiquent toujours davantage, au point qu’on peut s’y perdre. Les définitions des uns ne correspondent pas forcément à celles des autres. Apprécier la pauvreté revient, globalement, à évaluer des niveaux de vie et des conditions de vie. Des méthodes toujours plus élaborées produisent des données qui alimentent le débat public. De l’Insee à la Banque mondiale en passant par Eurostat, l’inventivité retentit dans les bases de données. Les multiples dimensions de la pauvreté (revenus, logement, santé, emploi, etc.) appellent chacune leur détermination, spécifiquement ou bien dans des tableaux de bord, voire dans des indicateurs composites. On invente donc sans cesse, ou presque, de nouvelles délimitations.

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  • Un regard sur l’Etat de la pauvreté en France [Alexandre Mirlicourtois]

    Le Secours Catholique a publié en novembre dernier son rapport statistique annuel sur « L'Etat de la pauvreté en France ». Constats et analyses sur la précarité sont issus de la collecte de données recueillies auprès des 1,4 million de personnes rencontrées par l'association. [...]

  • Revue de presse du 27 novembre au 3 décembre

    Le vent se lève - Jean-Pierre Chevènement : « L’État a permis à la France de tenir au long des siècles »

    Jean-Pierre Chevènement vient de publier Qui veut risquer sa vie la sauvera aux éditions Robert Laffont. Ces mémoires retracent le parcours d’un homme qui, de la fondation du CERES au gouvernement Jospin, en passant par la victoire de François Mitterrand en 1981, aura marqué en profondeur l’histoire de la gauche française. Entretien retranscrit par Catherine Malgouyres-Coffin.
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    Libé - Le PS propose la création d'un «Défenseur de la laïcité»

    Dans ses «contre-propositions» au projet de loi «confortant les principes républicains», le Parti socialiste souhaite également abroger le concordat en Alsace-Moselle et créer un parquet dédié à la lutte contre les discriminations.

    .... Jeudi soir, le Parti socialiste organise une soirée «numérique» pour parler de la laïcité, des séparatismes et faire des contre-propositions au projet de loi «confortant les principes républicains».
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    France 3 - De la suprématie à l'effondrement, comment le Parti Socialiste a perdu le nord

    Et si le PS changeait de nom ? Olivier Faure, l’a évoqué pour faire table rase du passé, remettre à plat le programme, se réinventer. En clair : sauver sa peau. Mais le mal est profond, à l’image du Nord Pas de Calais où le PS, autrefois tout puissant, a quasiment tout perdu.

    Du Pierre Mauroy pur jus. Flamboyant. Grandiloquent. Sûr de lui et de la domination de son parti dans sa région, l’ancien maire de Lille s’était posé cette question : « Comment fait-on pour ne pas être socialiste ? » C’était en 1977. Une question qui forcément en amène aujourd’hui une autre : comment fait-on pour être encore au PS ?

    « On travaille » répond Samira Laal, secrétaire de la section socialiste d’Hénin-Beaumont et membre de la direction nationale du PS. « Moi aussi j’ai eu des doutes. Mais je n’ai pas voulu être de celles et de ceux qui quittaient le navire en pleine tempête, dit-elle. On n’est pas mort. Je reste convaincue que le PS sera à nouveau, un jour, en mesure de gouverner. Car nous sommes les seuls, à gauche, à prétendre pouvoir gérer le pays. L’idéologie ne fait pas tout. Il faut aussi le sens des réalités et des responsabilités. Nous l’avons. »
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    Le télétravail, bouée du capitalisme ? Jean-Marie Harribey

    Pour faire suite aux réflexions sur le travail, sa durée, son utilité, et sa productivité, arrêtons-nous aujourd’hui sur le télétravail auquel la pandémie du coronavirus et l’arrêt de l’économie ont donné un coup d’accélérateur important.

    Certes, le phénomène n’est pas nouveau, parce que la généralisation des techniques d’information et de communication l’a rendu matériellement possible et qu’il fait partie de la réorganisation du travail dans les grandes entreprises, et pas seulement dans les entreprises de plateformes numériques.

    Mais il est vrai que le télétravail a fait un bond pendant les deux confinements que nous avons connus cette année.
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    Basta - « Les pays qui accordent la priorité à la croissance se retrouvent avec le plus de dégâts économiques et sociaux »

    « L’année 2020 a été très difficile pour tout le monde », la combinaison des crises – sanitaire, sociale, écologique et économique – risque cependant de s’intensifier, prévient l’économiste Eloi Laurent. Pour l’auteur du livre Et si la santé guidait le monde ?, les signes d’espoir persistent malgré tout. Comme lorsque l’Europe inventait puis généralisait la protection sociale, il y a plus d’un siècle, il nous invite à refonder l’État providence en plaçant la santé de l’être humain et de son environnement au cœur des politiques du futur. Entretien.
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    Discussion avec Éloi Laurent (suite), Jean-Marie Harribey

    J’avais informé Éloi Laurent de la publication de la recension de son livre Et si la santé gouvernait le monde ?, et lui avais proposé de répondre s’il le souhaitait. Il le fait avec verve, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque j’ai procédé de même. Je le remercie donc d’avoir pris ce temps pour le faire. J’esquisse quelques réponses à la sienne, à la suite de celle-ci. Que la discussion se poursuive ! 

    Réponse à Jean-Marie Harribey : Et sinon ?

    Éloi Laurent

    La critique étant l’une des marques de la considération, je la reçois comme telle de Jean-Marie Harribey. Je lui rends bien volontiers la politesse, à son invitation, d'autant plus qu’il est l'un des animateurs des Économistes atterrés, en particulier sur les enjeux écologiques et contribue à ce titre à un travail collectif d'utilité publique pour éclairer un débat économique qui en a grand besoin. Mais je serai nettement plus concis et davantage structuré que lui.
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    Paul Alliès - Une autre République pour sortir de la crise

    La Convention pour la 6° République a adopté un texte qui résume son analyse de la situation et rappelle un certains nombre de conditions pour que la crise qui affecte le pays trouve des solutions durables.
     
    Nous voilà arrivés à une nouvelle étape d’états d’urgence ajoutés, édictés successivement depuis 2015 et tous prorogés (jusqu’au 1° avril 2021 pour celui en vigueur depuis le 17 octobre dernier). Soit plus de la moitié de ces cinq dernières années, de dérogations au droit commun. Les pouvoirs du Parlement se sont réduits toujours un peu plus (jusqu’à cette tentative inédite de l’exproprier du vote de la loi au profit d’une commission extra-législative) ; corrélativement ses dernières compétences ont été transférées au gouvernement qui procède par grappes d’ordonnances. Les contrôles du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, ultimes remparts, ne s’exercent qu’à très bas régime.
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    Fondation Jean Jaurès - Non aux primaires. Vive les primaires ! Jean-Philippe Derosier

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les primaires ouvertes qui n’ont, dans leur histoire récente, apporté que des difficultés et plaide pour une désignation des candidats par les adhérents de partis politiques, mais également d’associations politiques s’inscrivant dans ce processus.

    À tout juste dix-huit mois de l’échéance électorale majeure de notre régime, les partis et, parfois, les candidats s’alignent déjà sur la ligne de départ.

    Les Insoumis ont leur champion. Les Verts organiseront une primaire avant l’automne. Les Républicains y réfléchissent. Le premier secrétaire du Parti socialiste voudrait y renoncer, mais il ne peut pas, seul, l’imposer, car la désignation du candidat à l’élection présidentielle par une primaire est une obligation statutaire.
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    Jean Gadrey - Spectaculaire progression des inégalités depuis 1985 dans les pays de l’OCDE

    Facebook a bien des défauts, mais il arrive qu’on tombe sur une belle analyse ou un graphique « qui parle ». L’ennui des graphiques « qui parlent », c’est qu’ils ne parlent pas à tout le monde et que, de plus, ils risquent de parler mal, ou faux, sans un peu d’interprétation, de critique ou de complément.

    J’ai ainsi découvert sur la page de Guillaume Duval ce graphique fondé sur des données de l’OCDE et diffusé en 2020 par le PIIE, le Peterson Institute for International Economics, un gros « Think Tank » installé à Washington. Cet institut retarde sacrément car ce graphique figurait en 2015 dans un rapport de l’OCDE, et c’est pour cela que les données s’arrêtent en 2013 ! Je complèterai, à la fin de ce billet, avec des chiffres plus frais issus de la même source.
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    Observatoire des inégalités - Le « Rapport sur la pauvreté en France 2020-2021 » vient de paraître

    Actualité de l’Observatoire 26 novembre 2020

    Quels sont les effets de la pandémie sur la pauvreté ? Un grand nombre de données manquent encore. Mais d’ores et déjà, notre Rapport sur la pauvreté en France permet de planter le décor et de comprendre la crise sociale actuelle. Noam Leandri et Louis Maurin vous présentent l’ouvrage qui vient de paraître.

    L’épidémie de coronavirus a déjà fait plus de 40 000 morts en France. Pour se protéger, notre pays a dû mettre en pause son économie. En 2020, la récession atteindra des niveaux inégalés depuis la dernière guerre mondiale. Nous allons en payer les dégâts, avec une progression attendue et dévastatrice du chômage. Compte tenu aussi de la perte de revenus subie par les demandeurs d’emploi, de la baisse d’activité de certains non-salariés, plusieurs centaines de milliers de personnes ont déjà basculé sous le seuil de pauvreté.
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    Le Vent se lève - La justice sociale, clé contre la précarité énergétique du logement ?

    Alors que les acteurs politiques imposent en premier lieu de « rester à la maison », comment procéder avec ceux qui en sont dépourvus voire mal logés ? Terrain d’action des architectes, aménageurs constructeurs, la thématique de la précarité énergétique du logement suscite appétits comme interrogations. Si la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier la situation, elle a également révélé aux yeux du grand public une nouvelle forme de précarité silencieuse, moins connue car d’ordinaire invisible [1] : la question du mal logement. L’impératif est double : à la fois économique, tenant à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages et à la fois environnemental, puisqu’il renvoie à la mise en cause des équilibres naturels. Ce sujet de fond se situe donc au cœur des enjeux d’égalité urbaine. Comment le logement peut-il répondre aux enjeux de santé ? De quelle manière transformer des parcs immobiliers qui se paupérisent et se dévaluent ? Comment créer des logements plus flexibles dotés d’espaces extérieurs plus verts à un coût foncier supportable et sans aggraver l’étalement urbain ? 
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    Institut Rousseau - Dette publique : qui gardera les gardiens ?

    Ils n’ont pas rongé leur frein bien longtemps, les gardiens obsessionnels de la dette publique. Et ils ne sont pas prêts à accepter que le bel édifice de la dette patiemment bâti et consolidé depuis près de cinquante ans s’effondre d’un coup à cause d’un virus. Rappelons qu’aujourd’hui, 40 % de notre dette publique correspondent au seul remboursement des intérêts que nous acquittons aux marchés financiers. Si nous avions conservé le circuit du Trésor, légué notamment par François Bloch-Lainé, et qui a permis de reconstruire la France d’après-guerre en une génération, au lieu d’inscrire dans le marbre du Traité de Maastricht (qu’il faudra réviser tôt ou tard) l’assujettissement de la souveraineté d’un État aux caprices irrationnels des « marchés », nous n’aurions pas ou peu d’intérêts à payer sur notre dette. Celle-ci pourrait aujourd’hui s’élever à environ 72 % du PIB, au lieu des 120 % qu’elle va franchir en 2020. Ce ratio n’a, certes, aucun sens économique puisqu’il superpose un stock (la dette) sur un flux (le PIB) mais, depuis des décennies, il sert d’alibi à l’idée fausse que nous dépensons trop et qu’il est temps de vivre à la hauteur de nos (modestes) moyens.
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    Fondation Jean Jaurès - Le vote par anticipation, une solution ?

    À l’image des élections municipales de 2020, l’épidémie de la Covid-19 pourrait dissuader un nombre important d’électeurs de prendre le risque de se rendre dans un bureau de vote à l’occasion des élections régionales et départementales. Face à cette menace sur le bon déroulement et la sincérité du scrutin, est-il temps d’envisager de nouvelles modalités de vote ? Émeric Bréhier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation, analyse les enjeux du vote par anticipation.

  • Le meilleur de 2018/2019 - Revue des 2 mondes - Plan pauvreté : « il faudrait 8,5 milliards d’euros par an pour éradiquer la pauvreté »

    Enseignant à la Sorbonne et membre des Économistes Atterrés, Christophe Ramaux analyse les mesures annoncées par Emmanuel Macron à l'occasion de la présentation du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté.

    Revue des Deux Mondes – Qu’avez-vous pensé des mesures annoncées jeudi par Emmanuel Macron dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté ?

    Christophe Ramaux – Les propositions présentées masquent un tour de passe-passe, pour ne pas dire une duperie. Le gouvernement affiche un plan à 8 milliards d’euros sur 4 ans, soit 2 milliards par an. Mais le compte n’y est pas lorsque l’on tient compte des réductions de prestations d’ores et déjà annoncées. Le gouvernement a en effet déjà décidé, après l’avoir réduite l’an passé, de ne revaloriser l’APL qu’à hauteur de 0,3 points en 2019 et en 2020.

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  • L'actualité des socialistes du 12 au 18 avril

    NOTRE DAME

    Laurent Joffrin, Libé - De la Reine Margot à la Libération, Notre-Dame ou l’église de la nation

    Devenue grâce à Victor Hugo un symbole populaire au-delà de sa dimension religieuse, la cathédrale parisienne aura connu, entre grandeur et décadence, tous les soubresauts de l’histoire de la capitale depuis le Moyen Age......

    Notre-Dame pour l’histoire, donc, la plus imposante et la plus traditionnelle. Mais aussi Notre-Dame pour le peuple. Victor Hugo décrit les sombres émotions de la foi, mais surtout l’exubérance populaire qui animait le parvis et même la nef, où se pressaient les artisans, les tire-laine, les portefaix et les prostituées, où dansait la Rom Esmeralda, où souffrait Quasimodo, qui habitait dans les hauteurs obscures de la charpente qui vient de brûler.

    Marianne, Guy Konopnicki - Notre-Dame de Paris, notre maison commune

    Une image brusquement surgit sur une chaîne d’information, bousculant les bavardages de voyantes sur l’allocution attendue du président. Des flammes s’élèvent du toit de Notre-Dame. Le temps de comprendre que tout est bien réel, je suis envahi de chagrin, comme si j’assistais à l’agonie d’un proche. Mais elle m’est proche, Notre-Dame de Paris ! J’ai beau être laïcard, comme ils disent, pas très catholique et même pas du tout, je ne suis jamais las de la voir surgir, en longeant les quais, en franchissant les ponts, l’émotion résiste aux années. Elle fait pourtant partie du paysage familier au Parigot qui, depuis sa naissance, ne cesse de la croiser. Elle était noire de suie, comme tous les monuments de Paris avant Malraux, quand un maître de la communale nous faisait partager sa passion de l’histoire et des merveilles de la ville.

    RIC

    Le Drenche - Pour ou contre le Référendum d’initiative citoyenne ? Armel Le Coz, Laurent Mucchielli

    PAUVRETE

    La Tribune - En France, 3,6 millions de personnes cumulent pauvreté monétaire et privation matérielle

    Une personne sur cinq est frappée par au moins une forme de pauvreté (matérielle ou monétaire) selon une récente étude de l'Insee. Les chômeurs sont quatre fois plus touchés par ce phénomène que les personnes en emploi.

    Le système de redistribution protège-t-il assez les Français de la précarité ? Les mobilisations des "gilets jaunes" depuis le 17 novembre dernier ont remis en avant les questions des inégalités et de la pauvreté au centre des débats. Selon des estimations de l'Insee publiées ce mardi 16 avril, 5,5% de la population cumule à la fois pauvreté monétaire et privation matérielle et sociale et une personne sur cinq est concernée par un des deux phénomènes.

    LES PARTIS

    À propos de : Pierre Martin, Crise mondiale et systèmes partisans, presses de Sciences Po

    Parmi les victimes collatérales de la crise globale qui s’est ouverte il y a une dizaine d’années, les partis politiques ne sont pas les moindres. Un essai comparatif à grande échelle propose une stimulante interprétation de ces transformations en cours....

    .... Derrière ce débat d’experts se profilent des interrogations qui sont au cœur de l’actualité politique. Les nouveaux systèmes partisans vont-ils se restructurer autour d’une opposition duale entre « cosmopolites » et « identitaires » ou autour d’une nouvelle configuration autour de trois pôles : une droite conservatrice-identitaire, une gauche démocrate éco-socialiste et un centre libéral mondialisateur ?

    GAFA

    Christian Chavagneux - Une taxe Gafa... qui ne taxe pas grand-chose !

    Selon l’association Attac, la taxe sur les grandes entreprises du numérique proposée par le gouvernement est vouée à l’inefficacité.

    L’Assemblée nationale a débattu aujourd’hui de la « taxe Gafa » voulue par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Son principe : une imposition de 3 % du chiffre d’affaires numérique s’il dépasse 25 millions d’euros en France, 750 millions dans le monde. De quoi faire payer le juste montant d’impôt à ces multinationales ? Loin de là détaille une note de l’ONG Attac.

    DEMOCRATIE

    Non Fiction - L'art de ne pas être gouverné

    A l’heure où les démocraties connaissent une « crise de gouvernabilité » manifeste, il est utile de croiser la lecture de deux ouvrages fort différents mais convergents sur certains aspects, malgré leurs disciplines et leurs contextes éloignés.

    L’essai philosophique récent de Grégoire Chamayou, La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire  fait en effet écho à un classique de la science politique française, L’illusion politique de Jacques Ellul (paru pour la première fois en 1965 et récemment republié en poche ). Les points de vue des deux auteurs diffèrent pourtant par bien des aspects : là où le jeune chercheur souhaite, dans une logique foucaldienne, mais aussi néo-marxiste, proposer une analyse fouillée et conceptuelle des stratégies et des discours néolibéraux contemporains (des années 1970 à nos jours), le regretté professeur émérite de l’Université de Bordeaux cible son propos sur le fonctionnement de la démocratie en France (et, plus largement, dans les pays occidentaux), qu’il juge impuissante face au poids de la machine administrative de l’Etat – et de ses mandarins.

    SEXISME

    Le Monde - Près de 700 professionnelles disent « non » au sexisme dans l’industrie musicale

    Les signataires demandent la prise de « mesures concrètes [pour] garantir l’égalité et la diversité » dans l’industrie.

    Près de 700 professionnelles de l’industrie musicale, dont les artistes Clara Luciani, Fishbach, Chloé ou encore Chris, ont publié, mardi 16 avril, un manifeste contre le sexisme et les violences sexuelles.

    EUROPEENNES

    Libé - Olivier Faure : «Veut-on des élus-robots ou des êtres de chair et de sang  ?»

    Pour le patron du PS, la liste avec Place publique sort du formatage habituel. Il croit en la force de rassemblement de Raphaël Glucksmann.

    En lui confiant les clés de la liste, Olivier Faure a misé gros sur Raphaël Glucksmann. Premier regard du patron du Parti socialiste avant la dernière ligne droite.

    Francetvinfo - "C'est une erreur stratégique" : les premiers pas de Raphaël Glucksmann pour les européennes sèment la zizanie au PS

    Pour la première fois de son histoire, le Parti socialiste n'a pas choisi l'un des siens pour porter le combat aux élections européennes. Un choix contesté et une pierre de plus dans le jardin des divisions socialistes. 

    "Le gars ne remplit même pas sa part de contrat. Il n'est pas capable de tenir une émission de télé ou un meeting. Désormais, le doute s'installe." La phrase cinglante de ce responsable socialiste tombe par sms, ce lundi 8 avril. Quelques heures seulement avant le premier comité de campagne des élections européennes entre Place publique et le Parti socialiste. Raphaël Glucksmann, tête de liste de cette alliance inédite, a donné deux jours auparavant son premier meeting à Toulouse (Haute-Garonne) et a participé, le jeudi de la même semaine, au premier débat diffusé par France 2.

    CLASSES MOYENNES

    Le Point - Comment les classes moyennes ont été écrasées depuis 30 ans

    VIDÉO. Dans un rapport édifiant, l'OCDE décrypte le rétrécissement et la fragilisation des classes moyennes dans les pays développés. Un facteur d'instabilité politique.

    C'est un rapport sur l'écrasement des classes moyennes qui va particulièrement résonner en France, dans un contexte marqué par le mouvement des Gilets jaunes, interprété comme l'expression d'un ras-le-bol de la classe moyenne inférieure. Mercredi, l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a publié une vaste étude* en anglais qui montre un mouvement général d'attrition des classes moyennes à travers ses pays membres. « Le rêve de la classe moyenne reste de plus en plus un rêve pour beaucoup », résument ses auteurs. De quoi expliquer la montée des partis populistes et la défiance croissante exprimée envers les institutions dans de nombreux pays.

    GILETS CITOYENS

    Le Monde - Un collectif appelle à la création d’une « assemblée citoyenne » de « gilets citoyens »

    La démarche est soutenue par le réalisateur Cyril Dion, l’économiste Laurence Tubiana ou encore une des figures médiatiques des « gilets jaunes » Priscillia Ludosky.

    Ils ont décidé de changer de braquet et surtout de méthode. Sans attendre les annonces d’Emmanuel Macron censées clore le grand débat, un collectif lance la création d’une assemblée de citoyens tirés au sort, représentatifs de la société française.

    NUMERIQUE

    Fondation Jean Jaurès - Numérique : le temps est venu de reprendre possession de soi

    L’essor des nouvelles technologies a produit son lot d’opportunités, mais aussi de menaces et d’injustices. Dans le domaine du numérique, la fracture ne serait plus tant entre celles et ceux qui y ont accès et celles et ceux qui en sont exclus, mais dans l’usage, qu’il en soit maîtrisé ou au contraire immodéré. Pour lutter contre la dépendance de certains consommateurs, Maxime des Gayets propose d’y répondre comme on mène des politiques de santé publique de lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme. Car entre pianoter ou conduire, il faut aussi choisir.

    TAXE CARBONE

    Marc Chevallier - Peut-on rendre la taxe carbone acceptable ?

    La chronique éco de Marc Chevallier, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques, est à retrouver tous les mardis dans la matinale du 5-7 de France Inter, à 6 h 45. Vous pouvez écouter celle du 9 avril ci-dessous.

    Le gouvernement a présenté hier la synthèse des contributions au grand débat. L’une des leçons, c’est que les Français ne veulent vraiment pas du retour de la taxe carbone…

    Oui, c’est un paradoxe : la majorité des participants au grand débat fait part d’un sentiment d’urgence climatique, ils se disent prêts à changer de comportement, et pourtant seuls 2 % d’entre eux plaident pour le retour de la taxe carbone.

    LA FINANCE

    La Vie des idées - La finance sert-elle le bien commun ?

    La libéralisation amorcée à partir des années 1980 a accru la productivité du secteur financier et réduit son coût, mais elle a également augmenté le profit qu’il tire des services qu’il propose.

    Depuis la crise de 2008, la finance est en question. Sommes-nous allés trop loin dans sa libéralisation ? Faut-il une réglementation plus stricte ? Si oui, comment s’assurer de son bon fonctionnement ? Beaucoup a été dit ou écrit à ce sujet alors même que des analyses factuelles sur les coûts et profits du système financier demeurent largement absentes. En de telles circonstances, les fantasmes gouvernent les croyances et produisent nombre de « remèdes » souvent plus nocifs que le mal.

    OFCE

    OFCE - Chômer plus pour gagner plus?

    Le diagnostic selon lequel les règles de l’assurance chômage permettent de gagner plus au cours d’un mois de chômage qu’au cours d’un mois de travail n’est pas nouveau[1]. Remis sur le devant de la scène après l’échec de la négociation des partenaires sociaux ce constat élémentaire –car comptable– est fortement contesté.

    Pôle Emploi et l’Unedic viennent de publier leurs lectures respectives des faits[2], et elles sont très différentes. Pôle Emploi confirme que pour « 20% des ouvertures de droit à l’assurance chômage, le montant mensuel net de l’allocation auquel a droit l’indemnisé est supérieur au salaire mensuel net moyen qu’il a perçu au cours de la période d’affiliation ». L’Unedic indiquant pour sa part que « 4 % des allocataires ont travaillé́ moins de 25 % de l’année précédant leur ouverture de droit et […] ont gagné́ 220 € par mois en moyenne. Leur indemnisation nette sur les 12 mois qui ont suivi était de 290 € en moyenne par mois ».

    OFCE - L’impératif de soutenabilité économique, sociale et environnementale

    À l’apogée de la crise de la dette souveraine en zone euro, nous nous sommes engagés dans un examen annuel de la croissance : iAGS -independant Annual Growth Survey. Le projet a fait l’objet d’un premier débat à la fin de l’année 2011 et le premier rapport a été publié en novembre 2011. Notre objectif, en collaboration avec le groupe S & D au Parlement européen, a consisté à discuter et à remettre en question la contribution de la Commission européenne au Semestre européen. Concrètement, il s’agissait de pousser la Commission européenne vers une politique macroéconomique plus réaliste, c’est-à-dire moins axée sur la réduction à court terme de la dette publique, et plus consciente des conséquences sociales de la crise et du parti-pris d’austérité. Pendant 7 ans, nous avons plaidé contre une austérité brutale qui ne permettait pas de contrôler la dette publique, nous avons mis en garde contre le risque catastrophique de la déflation. Nous avons également alerté sur les conséquences sociales de la combinaison mortelle de la crise économique, de la flexibilité accrue du marché du travail et de l’austérité sur les inégalités, en particulier dans la partie basse de la répartition des revenus. Nous ne pouvons pas prétendre avoir changé à nous seuls les politiques de l’Union, mais au moins avoir eu une influence, bien qu’insuffisante et trop tardive pour éviter les cicatrices laissées par la crise.

    EFFET DE SERRE

    Jean Gadrey - 100 entreprises responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre : vrai ou faux?

    Réponse : chiffre exact selon certains critères, mais largement faux quand même, et trompeur sur les responsabilités et les solutions. Voyons pourquoi.

    Cet argument des 100 entreprises a été beaucoup diffusé par des militant.e.s de la cause climatique. On le trouve par exemple dans la tribune collective du réseau « extinction rébellion » publiée dans Libération du 22 mars 2019 sous le titre « environnement : il y a urgence ». Il avait été commenté en juillet 2017 par Forbes, magazine plus habitué à classer les fortunes des milliardaires que les émissions des entreprises. La source (plus) scientifique se trouve dans des rapports annuels « The Carbon Majors Database » de l’ONG Carbon Disclosure Project en partenariat avec le Climate Accountability Institute. Mais pour aller plus loin dans les hypothèses et méthodes, il faut lire un article de 2014 de la revue Climatic Change : « Tracing anthropogenic carbon dioxide and methane emissions to fossil fuel and cement producers, 1854–2010 », par Richard Heede.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Ces communes où les jeunes adultes sont pauvres

    La part de jeunes adultes vivant sous le seuil de pauvreté avoisine 60 % dans certaines communes. Ce taux est parfois très supérieur à la moyenne de la ville. Les explications de Valérie Schneider, extrait de la Gazette.fr.

    D’un taux de pauvreté de 10,5 % à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à celui de 67 % à Saint-Benoit à La Réunion, la part de jeunes de moins de 30 ans [1] qui disposent de ressources inférieures au seuil de pauvreté varie considérablement sur le territoire [2].

    ECOLOGIE POLITIQUE

    Non Fiction - L'écologie, une question politique

    Quelques mois après la démission fracassante de Nicolas Hulot du ministère de la transition écologique et solidaire et quelques semaines avant des élections européennes qui, traditionnellement, sont plutôt favorables aux écologistes, plusieurs ouvrages viennent à point nommé pour analyser dans une profondeur historique, politique et conceptuelle la naissance, les combats lointains ou récents, et l’actualité du courant écologique en France.

    Entre utopie et opportunisme

    Le premier ouvrage, Une histoire de l’écologie politique , de la plume d’un journaliste politique du Journal du dimanche, Arthur Nazaret, se présente comme un récit assez linéaire de l’histoire des courants écologistes en France, de la candidature de René Dumont en 1974 à la démission de Hulot en 2018, en passant par la création des Verts en 1984 et les participations aux gouvernements de gauche de Dominique Voynet en 1997 ou de Cécile Duflot en 2012.

    PLACE PUBLIQUE

    Public Sénat - Place publique face à une vague de départs de fondateurs déçus

    Déçus par un fonctionnement "pyramidal" et l'alliance avec le PS malgré la promesse initiale d'un large rassemblement, près de la moitié des fondateurs de Place publique ont déserté le mouvement de Raphaël Glucksmann au cours du mois écoulé, ont expliqué plusieurs d'entre eux à l'AFP.

    CHINE

    Le Vent se lève - Comment la Chine redessine le commerce maritime mondial

    Du jamais vu ! En 2014, la Chine a bloqué [1] l’alliance voulue par les trois plus grandes entreprises de commerce maritime représentant alors 39 % du marché mondial et validée par les autorités de la concurrence européenne et américaine. Ayant déstructuré une alliance européenne en formation, la Chine a pu imposer son fleuron, Cosco, dans une alliance stratégique avec le Français CMA-CGM. Ainsi, elle s’affirme non seulement comme un régulateur du commerce maritime, au même titre que l’Europe et les États-Unis, mais elle permet à son champion national de gagner une position de plus en plus dominante sur le marché mondial. 

    TRUMP

    Le Vent se lève - Trump et le RussiaGate : l’énorme raté de l’opposition néolibérale

    Au terme d’une enquête tentaculaire de 22 mois, le procureur spécial Robert Mueller vient d’exonérer Donald Trump de tout soupçon de collusion avec la Russie. Un fiasco monumental pour les médias américains ayant agité le spectre d’un RussiaGate depuis près de deux ans et demi, et un camouflet inquiétant pour l’aile droite démocrate qui avait préféré s’accrocher à ces délires conspirationnistes plutôt que de se livrer à une introspection salutaire suite à la défaite d’Hillary Clinton. Par Politicoboy.

  • La Tribune - En France, 3,6 millions de personnes cumulent pauvreté monétaire et privation matérielle

    Une personne sur cinq est frappée par au moins une forme de pauvreté (matérielle ou monétaire) selon une récente étude de l'Insee. Les chômeurs sont quatre fois plus touchés par ce phénomène que les personnes en emploi.

    Le système de redistribution protège-t-il assez les Français de la précarité ? Les mobilisations des "gilets jaunes" depuis le 17 novembre dernier ont remis en avant les questions des inégalités et de la pauvreté au centre des débats. Selon des estimations de l'Insee publiées ce mardi 16 avril, 5,5% de la population cumule à la fois pauvreté monétaire et privation matérielle et sociale et une personne sur cinq est concernée par un des deux phénomènes.

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  • Observatoire des inégalités - Ces communes où les jeunes adultes sont pauvres

    La part de jeunes adultes vivant sous le seuil de pauvreté avoisine 60 % dans certaines communes. Ce taux est parfois très supérieur à la moyenne de la ville. Les explications de Valérie Schneider, extrait de la Gazette.fr.

    D’un taux de pauvreté de 10,5 % à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à celui de 67 % à Saint-Benoit à La Réunion, la part de jeunes de moins de 30 ans [1] qui disposent de ressources inférieures au seuil de pauvreté varie considérablement sur le territoire [2].

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