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Analyses - Page 173

  • La Vie des Idées - La dette, cet artefact À propos de : Benjamin Lemoine, L’ordre de la dette. Enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché, La Découverte, 2016.

    Comment la dette est-elle devenue un élément central du débat public ? Conçue dans la France de l’après-guerre comme un produit financier qu’il faut vendre, elle devient progressivement un mot d’ordre justifiant l’austérité. La dette est donc avant tout, suggère le sociologue B. Lemoine, une question politique.

    Recensé : Benjamin Lemoine, L’ordre de la dette. Enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché, Paris, La Découverte, 2016, 308 p., 22€.

    Parmi les entités qui ont envahi l’espace public depuis une trentaine d’années, la dette occupe une place centrale. D’une part, elle s’étendrait temporellement du passé au futur, accrochant entre elles des générations par un lien étroit, fait de culpabilité ou de solidarité selon les versions qui la promeuvent. D’autre part, elle relierait socialement l’État, les banques, les ménages, les investisseurs et les marchés financiers sans nette distinction. La dette, dans sa mise en scène contemporaine dont l’ouvrage important de Benjamin Lemoine retrace pas à pas la genèse, aurait donc quelque chose de total.

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  • Le Monde - L’écrasante responsabilité de la gauche dans la victoire de Donald Trump, Par Dominique Méda, sociologue, professeure des universités

    Pourquoi les gauches se font-elles tailler des croupières presque partout dans le monde par des partis qui prétendent mettre au cœur de leurs préoccupations les oubliés, les invisibles, les damnés de la mondialisation, les sans-grade, les déclassés ?

    L’énigme semble complète : pourquoi les pauvres et les ouvriers ont-ils voté pour un milliardaire qui ne s’est donné que la peine de naître – un don conséquent de son père lors de son entrée dans la vie adulte lui ayant permis de construire son empire – et non pour la candidate démocrate ?

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  • OFCE - Exit la croissance ?

    4 novembre 2016

    Département analyse et prévision (équipe internationale)

    Ce texte s’appuie sur les perspectives 2016-2018 pour l’économie mondiale et la zone euro dont la version intégrale est disponible ici.

    Après avoir évité le Grexit pendant l’été 2015, les Européens devront faire face au Brexit. Au-delà de l’impact qui devrait être significatif sur l’économie du Royaume-Uni se pose la question des effets de ce choc sur les autres pays. Alors que tous les clignotants semblaient s’être mis au vert permettant à la zone euro de sortir d’une double récession liée à la crise financière de 2007-2008 puis à la crise des dettes souveraines, la perspective du Brexit ne risque-t-elle pas d’interrompre ce mouvement de reprise ? Cette crainte est d’autant plus fondée que la reprise tardive n’a pas permis de résorber l’ensemble des déséquilibres qui ont résulté des années de crise. Le taux de chômage de la zone euro dépassait encore 10 % au deuxième trimestre 2016. Un coup d’arrêt sur la croissance ne ferait qu’accentuer la crise sociale et alimenterait en retour les doutes – et donc la défiance – sur la capacité de l’Europe à satisfaire ses ambitions inscrites en préambule du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et rappelées à Lisbonne en  2000.

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  • La Tribune - Quels "populismes" en Europe ? Par Romaric Godin

    En Europe, la victoire de Donald Trump a été saluée par les mouvements autoritaires d'extrême-droite qui espèrent profiter de ce précédent. De fait, ces mouvements ont actuellement le vent en poupe en Europe.

    ..... La crise débutée en 2007, la plus violente depuis 1929, a naturellement laissé des traces politiques. Dix ans après, les effets s'en font encore sentir, en termes d'inégalités de revenus et de territoire, mais aussi en termes de richesses créées. Partout, les classes moyennes se sentent menacées d'une paupérisation que les classes les plus modestes éprouvent déjà au quotidien. Ceux qui ont géré cette crise, et qui sont pour la plupart issus des grands partis traditionnels de l'après-guerre, sont naturellement sur la sellette. Dès lors, des partis alternatifs utilisent cet échec des élites en place pour tenir un discours contre « l'establishment » et promettent de « rendre le pouvoir au peuple » pour effacer les erreurs d'élites qui seraient coupées de la réalité. Ces mouvements sont souvent qualifiés de « populistes » en ce qu'ils opposent une élite qu'ils rejettent à un peuple qu'ils entendent incarner. Mais ils représentent aussi une alternative à un jeu politique traditionnel qui, en donnant l'impression de « tourner à vide », se montre incapable de répondre aux attentes de l'opinion.

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  • Terra Nova - Police et population : pour des relations de confiance

    La confiance que les citoyens ont dans la police est une condition de sa légitimité et donc de son efficacité. Présidé par Jacques de Maillard, ce groupe de travail propose quatre postulats et six axes de réformes qui pourront redonner du sens à l’action policière et réconcilier durablement les Français avec leur police.

    Ce rapport de Terra Nova, issu d’un groupe de travail présidé par Jacques de Maillard, porte sur la police du quotidien, la police de tranquillité et de sécurité publique. Il renvoie aux missions essentielles des policiers, celles qui, tous les jours, touchent la majeure partie de la population : assurer la protection des biens et des personnes, prévenir la délinquance et les troubles à l’ordre public, veiller à la tranquillité publique et à l’exécution des lois.

    Si ce rapport se focalise plus particulièrement sur la police nationale (plus importante numériquement, elle opère dans les territoires urbains où les rapports avec le public sont particulièrement tendus), sa vocation est plus large : il vise à améliorer les relations entre la population et la police, au sens général du terme, incluant dès lors l’ensemble des forces publiques et privées, nationales et locales, qui œuvrent à la tranquillité et à la sécurité publique. Dans ce sens, ce rapport réaffirme que la légitimité et la confiance que le public accorde aux forces de police constituent une condition centrale de leur action. Avoir confiance, c’est considérer que la police a de bonnes intentions et qu’elle a les compétences pour faire ce qu’elle fait

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  • Jean Gadrey - Trump, Brexit : les naufragés du « libre-échange »

    La victoire de Trump annonce un futur recul des droits humains, des droits des femmes, des droits des minorités, des droits environnementaux et de la protection sociale dans un pays où cette dernière est déjà d’une grande faiblesse et où l’ère Obama n’a pas vu de recul des inégalités en dépit d’une croissance plus ou moins retrouvée. Mais à la question de savoir comment une majorité de votants a choisi ce candidat, il ne suffit pas de répondre en mettant en avant un réflexe « populiste » ou « anti establishment ». Il faut aussi se demander quels facteurs ont pu l’encourager.

    Or l’un de ces facteurs, même s’il en existe évidemment d’autres, se trouve également présent dans le Brexit et dans la montée en Europe du vote d’extrême droite. C’est le fait que l’establishment de droite ou de gauche s’est fait presque partout et depuis longtemps l’avocat du soit disant libre-échange, c’est-à-dire d’une mondialisation néolibérale au service des multinationales et de la finance. Est-ce un hasard si des élections ont signé des défaites de ces avocats dans les deux pays qui sont allés le plus loin dans la célébration du « libre-échange » ? Malheureusement des défaites dont une droite socialement dure ou extrême a bénéficié, mais des défaites quand même.

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  • Le Monde, Les décodeurs - 6 idées reçues sur la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine

    Nettement gagnant en termes de grands électeurs, Donald Trump pourrait recueillir au total moins de voix que Hillary Clinton.

    Donald Trump a réussi son pari. Le milliardaire a battu sa rivale Hillary Clinton dans les urnes, mardi 8 novembre, devenant ainsi le 45e président des Etats-Unis. En l’attente des résultats définitifs, voici six réponses à des idées reçues qui circulent sur ce suffrage.

    1. Donald Trump n’est pas élu « triomphalement »

    La victoire de M. Trump est incontestable : le candidat républicain a déjoué les pronostics et dispose d’une avance confortable en termes de grands électeurs sur sa rivale (il pourrait dépasser le seuil des 300 grands électeurs, là où 270 suffisaient à assurer sa victoire). Un succès comptable qui s’explique notamment par sa victoire dans quatre Etats de poids où il partait en outsider : la Floride (29 grands électeurs), la Pennsylvanie (20), la Caroline du Nord (15) et le Wisconsin (10).

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  • Le Monde - « Il y aura d’autres grandes vagues d’innovation »

    Pour l’économiste Philippe Aghion, la thèse de la « stagnation séculaire » oublie que l’offre et la demande de produits et de services innovants sont énormes. La prochaine révolution technologique viendra, mais on ne peut pas prévoir quand...

    Philippe Aghion est titulaire de la chaire Economie des institutions, de l’innovation et de la croissance au Collège de France.

    Des économistes comme Robert Gordon ou Larry Summers estiment que l’économie mondiale est entrée dans une phase de stagnation durable. Partagez-vous ce diagnostic ?

    Philippe Aghion.- Il est vrai que les pays développés, en particulier les Etats-Unis, n’ont pas le taux de croissance qu’ils devraient avoir, alors qu’ils continuent à innover. Robert Gordon pense que ce phénomène va durer parce que les vagues récentes d’innovations comme celle du numérique n’ont pas le même impact sur la croissance que les précédentes (charbon, chimie, électricité, moteur à explosion…).

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  • Le Monde - « Il faut développer des indicateurs complémentaires qui appréhendent le bien-être et la qualité de la vie des citoyens » Par Martine Durand, chef statisticienne de l’OCDE

    Si le cadre conceptuel et comptable du PIB n’apparaît pas déficient, le numérique et l’internationalisation des activités économiques posent des problèmes de mesure auxquels il est important de répondre si l’on veut suivre les évolutions et comprendre les économies d’aujourd’hui, explique l’économiste Martine Durand.

    L’été dernier, l’Institut national de la statistique irlandais a publié les chiffres de croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) pour 2015, montrant que l’économie irlandaise avait progressé à un rythme de 26,3 % par rapport à 2014, de loin la plus forte croissance de tous les pays de l’OCDE.

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  • L'Obs - L'erreur économique de François Hollande, par Daniel Cohen

    Bien que "la croissance et l'emploi aient fini par repartir", l'économiste estime que "les Français ont perdu leurs illusions sur le mérite des politiques menées."

    La publication d'une centaine d'heures d'entretiens entre le président et des journalistes du "Monde" a créé un sentiment étrange. Loin d'en éclairer l'action, elle en a épaissi le mystère. "Pourquoi cet homme, intelligent, affable et, jusqu'à preuve du contraire, intègre, a-t-il pu devenir le président le plus impopulaire de la Ve République ?" (Gérard Davet et Fabrice Lhomme, "Un président ne devrait pas dire ça…") Pourquoi, en effet ?

    La chronique du divorce avec les Français est elle-même simple à établir. Le choc fiscal a d'entrée brisé la popularité du président en même temps que la croissance. Puis, alors même que le "ras-le-bol fiscal" était déjà avéré, Hollande a lancé le CICE puis le pacte de responsabilité, alourdissant la charge pesant sur les ménages pour réduire celle des entreprises.

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  • Le Monde - Il faut « refonder les institutions de sécurité sociale » Par Dana Filipova, cofondatrice de OuiShare, doctorante à TelecomParisTech et écrivain

    L’« ubérisation » contraint à revoir les instruments de la solidarité et de la protection sociale. La réforme n’aura pas lieu sans débat idéologique, selon l’économiste Dana Filipova.

    On pouvait espérer de l’irruption du concept d’« ubérisation » – c’est-à-dire le basculement de la création de valeur vers les utilisateurs non salariés d’une plate-forme – qu’il provoque une prise de conscience de la nécessité d’une véritable politique du travail adaptée aux enjeux du XXIe siècle.

    L’inadaptation des institutions à ces nouveaux paradigmes a été largement soulevée par maints rapports, dont celui du député Pascal Terrasse (PS) et de l’Inspection générale des affaires sociales. Mais à l’exception notable de la création du compte professionnel d’activité (CPA), le gouvernement a choisi de mobiliser les vieilles recettes (« flexisécurité ») et la réglementation répressive, comme en témoignent la loi El Khomri et la récente proposition de loi Grandguillaume concernant les taxis et les VTC.

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