Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 176

  • Telos - Christophe Guilluy et la France périphérique, Olivier Galland 14 décembre 2016

    Christophe Guilluy avait publié en 2014 un petit ouvrage, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, qui avait connu un certain retentissement. Il récidive avec un nouvel opus, Le Crépuscule de la France d’en haut. C’est l’occasion de faire le point sur sa thèse.

    Celle-ci peut se résumer assez simplement. Les classes populaires sont précarisées et  reléguées, socialement et économiquement, et cette relégation sociale serait également une relégation territoriale. La montée des inégalités, le déclassement, la disparition de la classe moyenne, auraient une traduction territoriale clivant l’espace national entre la « France périphérique », une France populaire et socialement fragile, et la France des grandes métropoles urbaines concentrant toujours davantage les meilleurs emplois et les meilleurs revenus. Cette polarisation de l’espace serait le résultat de la mondialisation et opposerait ainsi les « gagnants de la mondialisation » des grands centres urbains aux perdants de la France périphérique.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Ikhwan Info - Et si Valls avait raison ? Autain et les Frères musulmans...

    Accusé d'avoir parlé de "gauches irréconciliables" , Manuel Valls a dû rééexpliquer ce que visait son propos de février 2016. Non pas les frondeurs ou la gauche opposée à la loi Travail mais "ceux qui font des meetings avec Tariq Ramadan", c'est à dire ce camp du "ni Charlie ni Paris", ceux qui associent le droit au blasphème ou toute mesure antiterroriste à de "l'islamophobie", très souvent lors de raouts à Saint-Denis.

    De nouveau sommé de s'expliquer, Manuel Valls a assumé son désaccord, profond, avec «Clémentine Autain qui s'affiche et passe des accords avec Tariq Ramadan et les Frères musulmans.» C'est assez courageux car sitôt ce clivage assumé, toute la sphère pro-islamiste était bien sûr déchaînée. Sans parler de la presse aveugle qui s'est contenté de prendre fait et cause pour la version Clémentine Autain, jurant ses grands dieux que tout était faux, sans vérifier...

    Hélas, les faits sont têtus. Clémentine Autain s'affiche en effet, au niveau local et national, avec les Frères musulmans.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Le Monde - Comment le numérique change la politique

    Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Cette démocratie numérique demande à être maîtrisée.

    Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Puissant facteur de désintermédiation, elles modifient le jeu des acteurs, à la fois sur le plan de la communication (court-circuitant les médias), de la construction des projets et des lois (court-circuitant les lobbies) et le message même qu’elles véhiculent, qui doit être plus personnalisé et jouer sur le registre de l’émotion. Ainsi, l’ubérisation de la politique serait en marche.
     
    Lire la suite
    ___________________
    ___________________
  • Le Cercle des Economistes - Comment relancer l’ascenseur social?

    Duo éco n° 16: Comment relancer l’ascenseur social ?

    Afin de répondre aux questions qui nous paraissent essentielles pour un débat économique de qualité en France, le Cercle mobilise ses 30 économistes .

    3 questions / 2 économistes et 3 mn pour y répondre!

    Hippolyte d’Albis et Stéphane Carcillo, membres du Cercle des économistes, répondent aux 3 questions de notre journaliste:
    Q. 1 : Pourquoi l’ascenseur social est-il en panne ?
    Q. 2 : L’entreprise est-elle le seul moteur de l’ascenseur social ?
    Q. 3 : Quelle mesure prioritaire pour relancer l’ascenseur social (formation, apprentissage, alternance, mobilité, logement, politique européenne ) ?

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Non Fiction - La transition énergétique heureuse

    Résumé : Quelques histoires qu’on aimerait raconter à nos enfants, quand ils nous demanderont comment la transition a commencé. 

    Le livre de Cyril Dion, adaptation du film sorti en décembre 2015, est fondamentalement un livre heureux et optimiste. Inscrit en décalage par rapport au ton habituel des ouvrages sur la transition écologique, il choisit de ne pas se laisser décourager par l’ampleur de la tâche, mais de présenter plutôt une série d’histoires. Des success stories à échelle humaine : des we can do that stories, comme les appelle Rob Hopkins, l’initiateur du mouvement des villes en transition. Car l’idée derrière le tournage du film qu’accompagne le livre, comme d’ailleurs derrière le mouvement Colibri auquel il participe, c’est que chacun fasse sa part. Et que pour y croire, nous avons tous besoin d’histoires. Construit comme un recueil d'interviews brassant experts et citoyens sur plus de dix pays, l'ouvrage de Cyril Dion vise à dépeindre un mouvement écologique sans voix unique, mais qui s’affirme pourtant de plus en plus comme un projet de société viable. 

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Jean-Marie Harribey - Un revenu minimum décent

    La Fondation Terra Nova a présenté le 30 novembre 2016 un rapport « Pour un minimum décent, Contribution à la réforme des minima sociaux », qui vise à fusionner la dizaine de minima sociaux et les remplacer actuels par un revenu minimum décent.

    Le rapport commence par rappeler brièvement l’histoire de la mise en place progressive de ces minima en France, dont la légitimité n’a pas disparu, mais dont la complexité, le manque de lisibilité et l’importance du non-recours appellent une réforme de grande ampleur, sinon le risque de montée de l’hostilité de l’opinion publique à l’égard de l’aide aux plus pauvres grandirait. Le rapport propose ensuite un montant de ce minimum décent et une méthode pour son application.

    Disons-le sans retenue : Terra Nova nous avait pas habitués jusqu’ici à des propositions plus proches du social-libéralisme que du progressisme ; ici, on peut voir une vraie recherche pour une réforme qui, sans plonger dans la radicalité, représenterait néanmoins un pas en avant. L’enjeu est d’autant plus important que le rapport rejette sans hésitation la proposition de revenu d’existence, qualifiée de « trompeuse simplicité ».

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • AlterEco - Sur le toboggan néo-libéral, Michel Husson

    Il y a un mois, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne recommandait « une orientation budgétaire positive pour soutenir la reprise » (voir le commentaire de Gilles Raveaud). Dans ses dernières Perspectives économiques, l’OCDE vient de lui emboîter le pas en suggérant de « lancer des initiatives budgétaires efficaces » pour « sortir du piège de la croissance molle ». Ces prises de position révèlent une inquiétude croissante, voire un véritable effroi. En témoigne aussi une tribune récente, passée inaperçue, mais qui est proprement hallucinante.

    Les signataires composent un étrange équipage, puisqu’on y trouve Christine Lagarde, directrice générale du FMI et Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC, mais aussi les PDG d’Air France-KLM et de Veolia. Et même celui du PMU (Pari Mutuel Urbain) plus habitué sans doute aux paris hippiques qu’à la prospective économique. Les quinze personnalités déplorent que « la poursuite excessive d’une finalité exclusive – maximiser les profits pour les actionnaires – a isolé l’entreprise et nourri la suspicion à son égard »

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Observatoire des inégalités - Hétérosexualité/homosexualité : « passer de la question du droit à la question des normes », entretien avec Sébastien Chauvin, sociologue.

    15 décembre 2016 - Le mariage pour tous constitue une avancée réelle pour l’égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels. Le combat à venir est un combat contre l’institution de l’hétérosexualité en norme de référence. Entretien avec Sébastien Chauvin, sociologue au Centre en études Genre de l’université de Lausanne.

    Comment et où se manifeste le rejet de l’homosexualité dans la société ?

    La violence à l’égard des homosexuels peut s’exercer dans la rue et dans le cercle privé. Elle peut aller de l’insulte à la violence physique, à l’expulsion des adolescents du domicile familial, par exemple. Mais il y a aussi des violences plus symboliques. C’est le cas par exemple des inégalités en termes de droits, ainsi que le montrent les débats actuels sur l’adoption, la procréation médicalement assistée [1] ou la gestation pour autrui [2]. En fait, il y a autant de formes d’homophobie que d’aspects de l’homosexualité qu’il est possible de rejeter. Ces formes de rejet ne se recoupent d’ailleurs pas nécessairement. Par exemple, on peut accepter les gays masculins et les lesbiennes féminines, mais rejeter les personnes présentant une expression atypique de genre, des traits associés à l’autre sexe (une femme masculine, un homme féminin), qui peuvent parfaitement être hétérosexuelles.
    D’autres formes d’homophobie au contraire peuvent se montrer tolérantes avec les écarts sur le plan du genre (celle des « folles » par exemple) puisque cette forme de visibilité permet un contraste clair avec l’identité des « normaux ». Mais les mêmes pourront éprouver une peur panique à l’idée d’amour ou de sexualité entre deux hommes masculins, plus menaçante en un sens (au contraire de la sexualité entre deux femmes, que l’imaginaire patriarcal réduit souvent à une simple extension ludique de l’hétérosexualité).

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Observatoire des inégalités - L’évolution du niveau de vie au fil des générations

    5 décembre 2016 - Le niveau de vie s’élève au fil des générations. Mais le phénomène est de moins en moins vrai, alors que les jeunes sont de mieux en mieux formés.


    A 26 ans, un jeune né entre 1984 et 1988 touchait en moyenne 20 980 euros par an en 2013, contre 18 020 euros pour celui de la génération née entre 1969 et 1973, selon l’Insee [1]. C’est l’un des graphiques [2] les moins connus sur les revenus et pourtant l’un des plus intéressants : il représente l’évolution du niveau de vie annuel selon l’âge et les générations. Il montre par des courbes de couleur le niveau de vie des personnes nées à une période donnée, à différents âges. Il s’agit de données en euros constants (après inflation) pour l’équivalent d’une personne seule, après impôts et prestations sociales.

    Lire la suite
    ________________
    ________________