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Analyses - Page 176

  • La Vie des Idées - La gloire de nos pères À propos de : Louis Chauvel, La spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions, Seuil. par Christian Baudelot

    La France en général, et ses classes moyennes en particulier, sont touchées par un phénomène de déclassement systémique. Dans un essai tonique, Louis Chauvel contribue à l’analyse des inégalités en y intégrant la prise en compte de la fracture générationnelle.

     
    Recensé : Louis Chauvel, La spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions, Seuil, Paris, 2016, 147 p., 16 €.
     
    La société française subit depuis une quarantaine d’années des transformations en profondeur, dont la persistance d’un niveau élevé de chômage n’est que l’un des signes. Aucun pays sur la planète n’échappe à cette lame de fond dont les retentissements se font sentir dans la vie quotidienne de tous les citoyens. Le monde, à l’évidence, est entré dans une nouvelle phase à laquelle chaque État fait face à sa manière. Il est donc urgent pour les sciences sociales d’identifier et d’analyser en profondeur ces transformations et de tenter d’en comprendre les causes, les logiques et les conséquences. Les travaux de Thomas Piketty [1] apportent déjà une pierre substantielle à l’édifice explicatif en montrant que, dans la conjoncture actuelle, une croissance faible et des rendements du capital supérieurs au taux de croissance tendent à déséquilibrer les sources et le partage de la richesse. Le capital accumulé dans le passé reprend peu à peu la place et le rôle hégémonique qu’il avait conquis au cours des siècles antérieurs à la seconde moitié du XXe siècle. Avec toutes les conséquences de ce retour au passé sur la composition de la société française.
     
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  • Attac - Revenu d’existence, une nouvelle piste pour les politiques néolibérales par Stéphanie Treillet

    Le « revenu d’existence » (RE), ou « allocation universelle », semble avoir le vent en poupe. Une vague de rapports, tribunes, et projets d’expériences locales dans différents pays contribue à installer l’idée qu’il faudrait voir là la solution à l’échec patent des politiques de l’emploi et à l’extension du chômage et de la précarité. Pourtant nombre de questions, théoriques, politiques et pratiques, soulevées par ces propositions, restent obstinément sans réponse, ou appellent des réponses inquiétantes.

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  • Quelles priorités pour une fiscalité juste ? 27 septembre 2016

    Comment rendre l’impôt plus juste ? D’abord en s’attaquant à l’évasion et aux niches fiscales. Ensuite, en reconstruisant un vrai impôt progressif. Par Jean Gadrey, économiste, professeur honoraire à l’université Lille 1.

    La fiscalité est souvent citée comme le principal outil public capable d’améliorer l’égalité des ressources économiques des citoyennes et des citoyens. Elle n’en est que l’une des composantes, mais elle a l’avantage, par rapport à d’autres politiques (de logement ou de santé par exemple), d’avoir des effets rapides. Avant d’en venir à ce que pourraient être les priorités d’une fiscalité juste, quelques rappels s’imposent.

    Une fiscalité plus juste

    En premier lieu, la fiscalité consiste à prélever des montants d’argent à certains (recettes fiscales) pour ensuite les dépenser (dépenses publiques). Ces deux volets influent sur les inégalités. D’abord, les « prélèvements » sont-ils justes, tiennent-ils compte des « capacités contributives », prélève-t-on proportionnellement plus sur les plus riches (c’est ce qu’on appelle alors la progressivité), suffisamment sur les entreprises par rapport aux ménages, etc. ? Ensuite, les dépenses publiques ont-elles ou non un effet de réduction des inégalités, qu’il s’agisse des services publics (qui ont joué dans le passé un rôle positif majeur) ou des dépenses sociales (minima sociaux, allocations diverses, dépenses pour le chômage, etc.) ? On ne traitera ici que de la première question : celle de la justice sous l’angle des recettes fiscales.

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  • Observatoire des inégalités - « L’école française ne fait pas assez pour réduire les inégalités sociales ». Entretien avec Marie Duru-Bellat

    4 octobre 2016 - L’école française n’est pas le pire modèle qui soit. Mais elle est loin de faire tout ce qu’elle peut pour garantir des chances équitables aux enfants de milieux sociaux inégaux. Entretien avec Marie Duru-Bellat, professeure émérite de sociologie.

    Peut-on dire, comme l’affirme un récent rapport du Cnesco [1], que l’école « amplifie les inégalités » ?

    Marie Duru-Bellat : Pour répondre à cette question, il suffit d’imaginer ce que serait la situation sans système scolaire. Les inégalités sociales seraient bien plus fortes, évidemment. De plus, l’école n’est pas imperméable aux évolutions économiques et sociales, la montée du chômage n’arrange rien.
    Cela dit, à partir du secondaire, les inégalités s’accroissent entre élèves en fonction des milieux sociaux. Si elle ne peut pas tout, on voit bien que l’école française ne fait pas assez comme le rappelle bien ce rapport. Elle ne compense pas les écarts et, au fond, dès les petites classes : les inégalités s’accumulent. Celles que l’on mesure dans l’enseignement supérieur se forgent au lycée, qui dépend de ce qui se passe au collège, qui est lui-même en partie la conséquence du parcours de l’élève au primaire... Bref, au minimum, l’école laisse faire.

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  • Libé - Consternation Hollande, chut libre

    Vu l’eau qui s’engouffre depuis mercredi dans le navire présidentiel, la métaphore marine s’est imposée chez les socialistes. Le dernier livre en date consacré aux confidences de François Hollande (Un président ne devrait pas dire ça…) et son cortège de petites phrases sur les magistrats, les joueurs de foot, le Parti socialiste, les ministres ou sa vie privée, c’est un «naufrage de communication politique» pour les uns, un «sabordage de candidature» présidentielle, disent les autres. «On était déjà au fond de la mer et je ne pensais pas qu’on pouvait tomber plus bas, se désole un ténor de la majorité. Mais là le Titanic on ne le retrouvera jamais. On est perdus dans la fosse des Mariannes», la faille océanique la plus profonde du globe, en plein océan Pacifique.

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  • Fondation Jean Jaurès - La situation politique en Turquie après le coup d’Etat raté

    Suite au coup d’Etat raté du 15 juillet 2016, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accentué et accéléré le durcissement du régime. Aydin Cingi, directeur de la SODEV (Fondation pour la social-démocratie, Turquie), décrit et analyse l’évolution de la situation politique du pays et ses conséquences sur le fonctionnement démocratique de la Turquie

  • Marianne - Dominique Schnapper sur les migrants : "Il n'y a qu'une seule voie, l'intégration républicaine

    En marge des Rendez-vous de l'Histoire de Blois qui ont commencé le 6 octobre, la sociologue Dominique Schnapper répond aux questions de "Marianne" sur la crise migratoire. Pour l'universitaire, il faut offrir l'hospitalité aux réfugiés, dans une certaine proportion.

    Marianne : Depuis plus d'un an, la crise migratoire remodèle les rapports de force à l'échelle de l'Union européenne. Quelle analyse faites-vous du revirement d'Angela Merkel ? A-t-elle eu raison de prononcer son mea culpa ?

    Dominique Schnapper : Laissons de côté le seul point de vue moral. Les démocraties sont contraintes par leur nature même à tenir compte de l'opinion publique. Et le fait est que les populations européennes sont, aujourd'hui, majoritairement hostiles à la présence en terre européenne des migrants, comme le révèle la dernière étude de l'Ifop commandée par la Fondation Jean-Jaurès. Je ne pense pas que Mme Merkel ait prononcé de bon cœur ce «mea culpa», mais elle l'a fait par réalisme, pour ne pas s'aliéner la part de son opinion publique tentée par les sirènes de l'AfD [Alternative für Deutschland].

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  • Le Point - A six mois de la présidentielle, l'élan brisé de Hollande

    A six mois de la présidentielle, le séisme provoqué par les confidences de François Hollande à des journalistes du Monde relance les spéculations sur une candidature à la présidentielle de 2017 qui paraissait acquise et menace désormais de chavirer

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  • Jean Gadrey - Revenu de base : du nouveau ?

    Reprise de blog (après une longue interruption estivale où j’ai cultivé l’antiproductivisme ensoleillé) sur un thème que j’ai souvent abordé. Mais j’ai été amené à y revenir il y a quelques heures à l’occasion d’un bon débat public organisé par Utopia et le MFRB (mouvement français pour le revenu de base, ou RB). Ce billet trop long reprend une partie de mes arguments.

    [Ajout du 26 septembre : la vidéo de mon intervention, d’une durée de 27 minutes, a été mise en ligne par les organisateurs/trices. Voir ce lien https://youtu.be/5Bo38e-_OK4]

    J’avais eu le 1° mars dernier, à l’initiative d’Attac, un débat contradictoire et constructif sur le RB avec deux bons avocats de cette cause, membres du MFRB. Mais en six mois, des éléments nouveaux sont apparus. Pour l’instant, je ne suis toujours pas prêt à signer, en raison de risques sérieux de dérive néolibérale d’une idée a priori généreuse. Mais je suis un peu moins critique que je l’étais en mars dernier compte tenu de ces nouvelles pièces versées au dossier.

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  • La Vie des Idées - Des mondialisations plus discrètes Vers une nouvelle géographie des échanges mondiaux

    Les grandes multinationales ne sont pas les seuls acteurs de la mondialisation. Celle-ci s’incarne aussi dans des formes moins visibles d’échange, qui prennent place dans des espaces souvent tenus pour marginaux. Armelle Choplin et Olivier Pliez attirent notre regard sur ce commerce en mode mineur.

    Si les manifestations de la mondialisation sont omniprésentes, ses acteurs et ses espaces, quant à eux, peuvent demeurer discrets. Les routes de l’échange transnational, maritimes plus que terrestres, ont ainsi connu depuis une trentaine d’années de profondes mutations. À une extrémité de ces routes, on célèbre l’émergence de l’un de ces nouveaux centres, la Chine, d’où partent des produits manufacturés vers l’ensemble de la planète. À l’autre bout, le « Made in China » est particulièrement visible, ayant fait une percée récente sur le « marché des pauvres ».

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