Une conférence de presse à destination des médias étrangers s’est tenue à la Fondation Jean-Jaurès le 25 avril 2017, deux jours après le premier tour de l’élection présidentielle 2017, pour analyser le vote Front national. Elle réunissait Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, et deux membres de l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès : son directeur Jean-Yves Camus, politologue, et Nicolas Lebourg, historien, chercheur associé au Centre d'études politiques de l'Europe latine.
Analyses - Page 174
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Analyse du vote Front national au premier tour de l’élection présidentielle 2017
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OFCE - Le bâtiment a fière allure …
28 avril 2017
par Pierre Madec
Les chiffres du premier trimestre 2017 publiés le 28 avril par l’INSEE ont confirmé le redressement du secteur de la construction à l’œuvre depuis maintenant plusieurs trimestres : le nombre de logements mis en chantier a atteint 379 000 unités, dépassant ainsi sa moyenne observée depuis 2000 (375 000). Dans le même temps, le nombre de logements autorisés à la construction frôle la barre symbolique des 450 000.
Très dégradée depuis 2012, la confiance des professionnels du secteur poursuit également son redressement. Au premier trimestre 2017, les perspectives de mises en chantier et la demande de logements neufs sont proches de leur moyenne de long terme et les perspectives de mises en chantier de logements sociaux affichent, elles, des valeurs proches de celles observées en 2009 lors du plan de soutien au secteur social entrepris par Nicolas Sarkozy.
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Slate - Macron vole les mots de Le Pen, et c’est une excellente stratégie
L’heure de la riposte idéologique a-t-elle sonné?
«Le Front national ce n'est pas le parti des patriotes, c'est le parti des nationalistes! Et le nationalisme, c'est la guerre!», a lancé Emmanuel Macron, mercredi, en meeting à Arras.
Ce n'est pas la première fois qu’Emmanuel Macron utilise le terme de patriote. «Je souhaite dans 15 jours devenir votre président, le président de tout le peuple de France, le président des patriotes, face à la menace des nationalistes», a-t-il déclaré lors de son discours après le 1er tour des élections présidentielles, dimanche 23 avril. Il avait aussi tweeté à ce sujet le 1er avril.
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France Info - Présidentielle : "Il est probable qu'il y ait une mort du PS" après la claque reçue par Hamon
Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, le Parti socialiste se réveille avec la gueule de bois. La claque est immense. Son candidat, Benoît Hamon, n'a obtenu que 6,35% des voix, un score historiquement bas. Si l'aventure du député des Yvelines se conclut dans la douleur après une primaire triomphante, le calvaire du PS, lui, ne fait que commencer.
Le Parti socialiste, héritier de la SFIO de Jean Jaurès et Léon Blum, peut-il mourir ? Franceinfo a posé la question à Renaud Payre, professeur de sciences politiques et directeur de Sciences Po Lyon.
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Centre d'observation de la société - Le taux d’activité des hommes et des femmes en baisse
Au cours des quarante dernières années, le taux d’activité des 15-64 ans est d’une étonnante stabilité, il est quasiment toujours resté aux environ de 70 %. Ce phénomène est le résultat de très nombreux facteurs qui évoluent dans des sens différents : l’élévation de l’activité féminine, l’allongement de la durée des études puis de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, l’impact du chômage, etc. Depuis quelques années, on assiste à une diminution.
Si l’on observe les quarante dernières années (1975-2015), le taux d’activité des 25-49 ans a progressé de dix points 78 à 88 %. A cet âge, exercer une activité rémunérée à la fois la condition de l’autonomie économique, mais aussi un élément du statut social. La progression a surtout eu lieu entre 1975 et 1995 et résulte pour l’essentiel de la progression de l’activité féminine. Elle traduit principalement la baisse du nombre de « femmes au foyer » : une fois scolarisées, les jeunes filles se dirigent désormais dans leur immense majorité vers l’emploi.
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Pour réduire les inégalités à l’école, il faut repenser le rapport au savoir
13 avril 2017 - Pour sortir du débat stérile entre les conservateurs et les pédagogues en matière d’inégalités scolaires, il faut s’intéresser à la façon dont le rapport au savoir se construit à l’école. Par Alain Beitone et Raphaël Pradeau, professeurs de sciences économiques et sociales.
Le constat est désormais largement partagé : les inégalités scolaires en France sont particulièrement élevées. Les études nationales et internationales (dont on peut toujours discuter les méthodes) convergent : non seulement le niveau moyen des élèves stagne ou régresse, mais les inégalités se creusent. Plus grave encore peut-être, selon ces enquêtes, la France est l’un des pays où l’origine sociale des élèves influence le plus fortement les inégalités des résultats et des parcours scolaires.
De nombreuses pistes ont été explorées quant à la lutte contre ces inégalités : réduire de façon ciblée la taille des classes, lutter contre la ségrégation voire l’apartheid scolaire, combattre les inégalités économiques (notamment les inégalités d’accès au logement), s’opposer à la logique de concurrence des marchés scolaires (entre établissements). Les pistes d’action sont bien connues, ne manque que la volonté politique.
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Ouest France - Présidentielle. "L'électorat de François Hollande a éclaté"
La campagne présidentielle a permis une double émergence. Celle de mouvements hors partis traditionnels et d’un clivage idéologique fort prenant le pas sur le classique droite-gauche. Pascal Perrineau, politologue, professeur des Universités à Sciences Po, en décrypte les ressorts.
Quel regard portez-vous sur la campagne qui s’achève ?
C’est une campagne comme on n’en avait jamais connu. Les Français, défiants vis-à-vis de la vie politique, expriment en même temps un intérêt pour la présidentielle. On ne sait pas ce qui va l’importer entre le rejet et l’attrait. Cela peut se terminer par une poussée de l’abstention. Les gens utilisent aussi la protestation, le Front national ou Mélenchon, pour exprimer cette tension. Ou, au contraire, y aura-t-il la tentation de revenir vers des poids lourds ?Par ailleurs, le débat n’a jamais réussi à se nouer autour d’un thème. En 2012, c’était la finance ; en 2007 le « travailler plus pour gagner plus ». Cette fois, à cause de l’agenda judiciaire, ce ne fut pas le cas. Cela a créé un sentiment de perte de repères : près d’un quart des Français n’ont pas encore fait leur choix.
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Slate, Luc Rouban - Et le vainqueur est… le populisme
La vague de fond de cette élection présidentielle est bien l’installation du populisme dans la vie politique française.
Le premier tour de l’élection présidentielle de 2017 a mis au jour la transformation de l’espace politique français. Cette transformation apparaît clairement dans le faible score cumulé par les candidats des deux principaux partis politiques qui ont dominé la scène électorale depuis 1981. Au total, François Fillon pour LR et Benoît Hamon pour le PS ne totalisent que 26 % des suffrages exprimés alors que 74 % de ces suffrages sont portés par des candidats qui n’ont ni joué le jeu des primaires ni dominé la vie parlementaire avec leurs députés depuis des décennies.
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OFCE - Chômage : fin de quinquennat chahutée
26 avril 2017
Département Analyse et Prévision (Equipe France)
Les chiffres du chômage du mois de mars 2017, publiés par Pôle Emploi, font apparaître une hausse du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A (+43 700 personnes en France métropolitaine) qui fait suite à deux mois de relative stabilité. Si l’on ajoute aux inscrits en catégorie A[1] ceux ayant réalisé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C), l’évolution mensuelle de mars indique une baisse de 11 400 personnes.
Cette publication, la dernière avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, permet de dresser un bilan quasi-exhaustif du quinquennat de François Hollande quant à l’évolution des demandeurs d’emploi depuis mai 2012.
Sur l’ensemble du quinquennat, le nombre de DEFM a fortement augmenté : les inscriptions toutes catégories confondues ont progressé de 1,31 million, dont 606 000 pour la seule catégorie A, soit un rythme d’augmentation annuel moyen de respectivement 270 000 personnes toutes catégories confondues et 125 000 personnes en catégorie A (cf. Tableau).
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La Vie des Idées - Candidats sous pression ? À propos de : G. Courty, J. Gervais (dir.), Le lobbying électoral. Groupes en campagne présidentielle (2012), Presses Universitaires du Septentrion
Les groupes d’intérêt interagissent constamment avec les élus et les partis politiques. Sont-ils pour autant si influents, notamment en période de campagne électorale ? Un ouvrage de politistes et de sociologues montre qu’en France pas plus qu’ailleurs, les lobbies ne font l’élection.
Recensé : Guillaume Courty, Julie Gervais (dir.), Le lobbying électoral. Groupes en campagne présidentielle (2012), Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2016, 268 p., 25 €.Les travaux scientifiques ayant tenté d’appréhender la question du lobbying sous l’angle électoral sont rares. À l’exception de la science politique américaine, les recherches abordant respectivement les élections et les groupes d’intérêt sont restées cloisonnées : les travaux sur les élections tendent à se concentrer prioritairement sur la sociologie des électeurs ou sur les positionnements partisans, tandis que les recherches sur les groupes d’intérêt étudient peu l’influence du contexte électoral sur les actions menées par ces organisations (p. 14). -
La Vie des Idées - ¿ Que podemos ? Un parti en puissance
La vitalité de Podemos fait figure d’exception en Europe. Le mouvement espagnol peut-il survivre à son institutionnalisation ? Son positionnement au-dessus du clivage droite-gauche reste-t-il d’actualité ? À ces questions, les militants du jeune parti offrent des réponses parfois contradictoires.
En trois ans, Podemos a connu une croissance fulgurante. Le projet d’un mouvement politique anti-austérité a été lancé le 17 janvier 2014 par un groupe d’universitaires et de militants qui se sont présentés aux élections européennes quelques mois plus tard. Il s’agissait, dans un contexte de forte crise économique, sociale et politique, de « convertir l’indignation en changement politique ». Les fondateurs de Podemos cherchaient ainsi à donner une traduction électorale au mouvement des Indignés qui a émergé en Espagne à partir du 15 mai 2011 (le « 15M »), en portant leurs revendications pour une « démocratie réelle » et plus de justice sociale à l’agenda institutionnel. Ils ont de cette manière contribué à l’exception espagnole, qui met au centre du débat public la lutte contre les inégalités et la corruption quand l’Europe se tourne vers l’extrême droite. Leur proposition a tout de suite reçu un écho considérable : des assemblées territoriales ou thématiques appelées « cercles » se sont multipliées à travers le pays, en s’appuyant sur la dynamique du 15M. Dans les urnes, Podemos a créé la surprise en remportant près de 8 % des suffrages aux élections européennes du 25 mai 2014.
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