Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Cette démocratie numérique demande à être maîtrisée.
Analyses - Page 178
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Le Monde - Comment le numérique change la politique
Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Puissant facteur de désintermédiation, elles modifient le jeu des acteurs, à la fois sur le plan de la communication (court-circuitant les médias), de la construction des projets et des lois (court-circuitant les lobbies) et le message même qu’elles véhiculent, qui doit être plus personnalisé et jouer sur le registre de l’émotion. Ainsi, l’ubérisation de la politique serait en marche. -
Cercle des économistes - Comment relancer l'ascenseur social
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Le Cercle des Economistes - Comment relancer l’ascenseur social?
Stéphane CARCILLO, Hippolyte D’ALBIS | 24 novembre 2016
Duo éco n° 16: Comment relancer l’ascenseur social ?
Afin de répondre aux questions qui nous paraissent essentielles pour un débat économique de qualité en France, le Cercle mobilise ses 30 économistes .
3 questions / 2 économistes et 3 mn pour y répondre!
Hippolyte d’Albis et Stéphane Carcillo, membres du Cercle des économistes, répondent aux 3 questions de notre journaliste:
Q. 1 : Pourquoi l’ascenseur social est-il en panne ?
Q. 2 : L’entreprise est-elle le seul moteur de l’ascenseur social ?
Q. 3 : Quelle mesure prioritaire pour relancer l’ascenseur social (formation, apprentissage, alternance, mobilité, logement, politique européenne ) ?Lire la suite
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Non Fiction - La transition énergétique heureuse
Résumé : Quelques histoires qu’on aimerait raconter à nos enfants, quand ils nous demanderont comment la transition a commencé.
Le livre de Cyril Dion, adaptation du film sorti en décembre 2015, est fondamentalement un livre heureux et optimiste. Inscrit en décalage par rapport au ton habituel des ouvrages sur la transition écologique, il choisit de ne pas se laisser décourager par l’ampleur de la tâche, mais de présenter plutôt une série d’histoires. Des success stories à échelle humaine : des we can do that stories, comme les appelle Rob Hopkins, l’initiateur du mouvement des villes en transition. Car l’idée derrière le tournage du film qu’accompagne le livre, comme d’ailleurs derrière le mouvement Colibri auquel il participe, c’est que chacun fasse sa part. Et que pour y croire, nous avons tous besoin d’histoires. Construit comme un recueil d'interviews brassant experts et citoyens sur plus de dix pays, l'ouvrage de Cyril Dion vise à dépeindre un mouvement écologique sans voix unique, mais qui s’affirme pourtant de plus en plus comme un projet de société viable.
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Jean-Marie Harribey - Un revenu minimum décent
La Fondation Terra Nova a présenté le 30 novembre 2016 un rapport « Pour un minimum décent, Contribution à la réforme des minima sociaux », qui vise à fusionner la dizaine de minima sociaux et les remplacer actuels par un revenu minimum décent.
Le rapport commence par rappeler brièvement l’histoire de la mise en place progressive de ces minima en France, dont la légitimité n’a pas disparu, mais dont la complexité, le manque de lisibilité et l’importance du non-recours appellent une réforme de grande ampleur, sinon le risque de montée de l’hostilité de l’opinion publique à l’égard de l’aide aux plus pauvres grandirait. Le rapport propose ensuite un montant de ce minimum décent et une méthode pour son application.
Disons-le sans retenue : Terra Nova nous avait pas habitués jusqu’ici à des propositions plus proches du social-libéralisme que du progressisme ; ici, on peut voir une vraie recherche pour une réforme qui, sans plonger dans la radicalité, représenterait néanmoins un pas en avant. L’enjeu est d’autant plus important que le rapport rejette sans hésitation la proposition de revenu d’existence, qualifiée de « trompeuse simplicité ».
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AlterEco - Sur le toboggan néo-libéral, Michel Husson
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Observatoire des inégalités - Hétérosexualité/homosexualité : « passer de la question du droit à la question des normes », entretien avec Sébastien Chauvin, sociologue.
15 décembre 2016 - Le mariage pour tous constitue une avancée réelle pour l’égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels. Le combat à venir est un combat contre l’institution de l’hétérosexualité en norme de référence. Entretien avec Sébastien Chauvin, sociologue au Centre en études Genre de l’université de Lausanne.
Comment et où se manifeste le rejet de l’homosexualité dans la société ?
La violence à l’égard des homosexuels peut s’exercer dans la rue et dans le cercle privé. Elle peut aller de l’insulte à la violence physique, à l’expulsion des adolescents du domicile familial, par exemple. Mais il y a aussi des violences plus symboliques. C’est le cas par exemple des inégalités en termes de droits, ainsi que le montrent les débats actuels sur l’adoption, la procréation médicalement assistée [1] ou la gestation pour autrui [2]. En fait, il y a autant de formes d’homophobie que d’aspects de l’homosexualité qu’il est possible de rejeter. Ces formes de rejet ne se recoupent d’ailleurs pas nécessairement. Par exemple, on peut accepter les gays masculins et les lesbiennes féminines, mais rejeter les personnes présentant une expression atypique de genre, des traits associés à l’autre sexe (une femme masculine, un homme féminin), qui peuvent parfaitement être hétérosexuelles.
D’autres formes d’homophobie au contraire peuvent se montrer tolérantes avec les écarts sur le plan du genre (celle des « folles » par exemple) puisque cette forme de visibilité permet un contraste clair avec l’identité des « normaux ». Mais les mêmes pourront éprouver une peur panique à l’idée d’amour ou de sexualité entre deux hommes masculins, plus menaçante en un sens (au contraire de la sexualité entre deux femmes, que l’imaginaire patriarcal réduit souvent à une simple extension ludique de l’hétérosexualité).Lire la suite
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Assistanat : un mythe qui ronge la solidarité #DATAGUEULE 66
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Observatoire des inégalités - L’évolution du niveau de vie au fil des générations
5 décembre 2016 - Le niveau de vie s’élève au fil des générations. Mais le phénomène est de moins en moins vrai, alors que les jeunes sont de mieux en mieux formés.
A 26 ans, un jeune né entre 1984 et 1988 touchait en moyenne 20 980 euros par an en 2013, contre 18 020 euros pour celui de la génération née entre 1969 et 1973, selon l’Insee [1]. C’est l’un des graphiques [2] les moins connus sur les revenus et pourtant l’un des plus intéressants : il représente l’évolution du niveau de vie annuel selon l’âge et les générations. Il montre par des courbes de couleur le niveau de vie des personnes nées à une période donnée, à différents âges. Il s’agit de données en euros constants (après inflation) pour l’équivalent d’une personne seule, après impôts et prestations sociales.
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Assistés : les nouveaux boucs émissaires du débat public
8 décembre 2016 - Allocations familiales, aides au logement, RSA… seraient-ils les privilèges d’une société d’assistés ? DataGueule, avec l’Observatoire des inégalités, remet les choses à leur place.
Les bénéficiaires de minima sociaux sont-ils des assistés ? La dernière vidéo de DataGueule, une « web série » diffusée sur France 4 et Youtube remet les choses à leur place. L’Observatoire des inégalités y a contribué.
Les bénéficiaires de l’aide sociale seraient des profiteurs, voire des tricheurs ? Qui coûte cher à notre système social ? Le montant de la fraude aux prestations sociales représente 350 millions d’euros en 2013 selon la Sécurité sociale. Ce montant est à comparer avec les 20 à 25 milliards, soit près de 60 fois plus, de la fraude aux cotisations sociales des entreprises. Il y a bien deux poids deux mesures dans le débat. RSA, prime d’activité, CMU complémentaire, bien loin de la fraude généralisée, c’est plutôt le non-recours qui est fréquent. Une grande partie des allocataires potentiels ne réclament pas leur dû, par ignorance de leur droit ou par peur d’être stigmatisé. Qui se dore la pilule aux frais de la protection sociale ? L’immense majorité des chômeurs acceptent le premier boulot qui vient, qu’il soit précaire ou mal payé. Comment, sinon, le taux de précarité atteindrait 50 % chez les jeunes qui travaillent ?
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AlterEco - Faut-il supprimer l’ISF ? Guillaume Duval
A droite, tous les candidats à la primaire entendaient réduire la fiscalité dans quasiment tous les domaines. Mais un impôt concentre particulièrement leurs critiques : l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Pour l’opposition, il ne s’agit pas de le réduire, mais de le supprimer purement et simplement. Un mauvais procès.
1/ Une vieille pomme de discorde
Cet impôt, qui pèse sur le patrimoine des ménages les plus fortunés, est une vieille pomme de discorde. Il a été créé en 1982, suite à l’élection de François Mitterrand, le premier président de gauche de la Ve République. Mesure phare de son programme électoral, il se dénomme alors « impôt sur les grandes fortunes » (IGF). Quand la droite revient aux affaires en 1986, elle supprime immédiatement ce symbole de gauche. Mais dès 1988, elle perd de nouveau le pouvoir, et la gauche rétablit cet impôt sous le nom d’« impôt de solidarité sur la fortune ».
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