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Analyses - Page 178

  • Jean Gadrey - Le revenu de base début 2017 : une bulle et un leurre

    Je développe dans ce billet trois idées faisant suite à ma série de posts sur le revenu de base (RB) : 1) c’est malheureusement devenu une bulle politico-médiatique qui va éclater d’ici peu ; 2) on peut en expliquer la formation, et 3) cette bulle fonctionne comme un leurre masquant d’autres enjeux cruciaux auxquels il faut revenir. Sans pour autant remiser le débat sur le RB, mais sans en faire un cache-sexe ou un cache-misère politique.

    1) Depuis quelques mois, le revenu de base fait l’objet d’une bulle politico-médiatique. Elle va éclater après ou avant les élections de 2017, et ce n’est pas forcément bon pour une réflexion sereine et de long terme sur les qualités et les défauts du RB. Y mettre plus de passion (ou de propagande politique) que de raison ne servira ni cette idée ni les idées adverses. Les bulles boursières font des dégâts quand elles éclatent, les bulles politico-médiatiques aussi. Les bulles boursières sont déconnectées de l’économie réelle et lui nuisent. Les bulles médiatiques sur le RB sont, elles aussi, déconnectées des pistes réalistes permettant d’atteindre certaines finalités légitimes des projets de RB.

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  • Le vent se lève - La crise est un scandale, car l’argent coule à flots

    Bien avant 2008 et la « crise des subprimes », le terme était rentré dans l’imaginaire collectif. C’est comme ça, c’est la crise. Il faut se serrer la ceinture, c’est la crise. Et puis merde à la fin, c’est la crise. 

    Pourtant, pour les millionnaires et les milliardaires, en passant par les gros actionnaires, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le fossé a rarement été aussi grand entre la base de la population, paupérisée, et le haut de la pyramide qui se gave comme jamais. Qu’on soit de gauche, de droite ou d’ailleurs, difficile de justifier les inégalités du monde actuel.

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  • Non Fiction - Le réveil improbable des classes moyennes (Nathalie Quintane)

    Résumé : En écrivain expérimental, Nathalie Quintane se saisit d’un concept central de la sociologie pour décrypter la situation politique.

    Si on a pu se demander Que faire des pauvres ?  ou encore Que faire des riches ?  et que des réponses ont été apportées à ces questions sur lesquelles il serait trop long de s’étendre ici, ne pourrait-on pas se demander de la même manière Que faire des classes moyennes ? Qu’à cela ne tienne, cherchant à combler ainsi un manque évident, Nathalie Quintane  a décidé de relever ce défi. 

    Des incursions précédentes dans le champ de la philosophie politique – même si elle avait pris soin de marquer ses distances par rapport à une réflexion trop théorique et abstraite à son goût – l’avaient conduite à chercher à clarifier les concepts de « nous »  ou encore de « peuple » . Sa volonté de déchiffrer la situation politique actuelle, portée par un sentiment d’urgence, la pousse cette fois à s’attaquer à un concept central de la sociologie, les classes moyennes.

    Elle s’y emploie non pas en essayiste et a fortiori non plus en sociologue, mais en écrivain expérimental. La documentation qu’elle mobilise sur le sujet provient des sources arrivant en tête lorsqu’on utilise un moteur de recherche. Elle y puise la matière de questionnements successifs, qui sont autant de critiques des modes d’existence dont s’accommodent les classes moyennes, auxquelles elle reconnait du reste appartenir, prenant ainsi au passage sa part des critiques.

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  • Telos - Christophe Guilluy et la France périphérique, Olivier Galland 14 décembre 2016

    Christophe Guilluy avait publié en 2014 un petit ouvrage, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, qui avait connu un certain retentissement. Il récidive avec un nouvel opus, Le Crépuscule de la France d’en haut. C’est l’occasion de faire le point sur sa thèse.

    Celle-ci peut se résumer assez simplement. Les classes populaires sont précarisées et  reléguées, socialement et économiquement, et cette relégation sociale serait également une relégation territoriale. La montée des inégalités, le déclassement, la disparition de la classe moyenne, auraient une traduction territoriale clivant l’espace national entre la « France périphérique », une France populaire et socialement fragile, et la France des grandes métropoles urbaines concentrant toujours davantage les meilleurs emplois et les meilleurs revenus. Cette polarisation de l’espace serait le résultat de la mondialisation et opposerait ainsi les « gagnants de la mondialisation » des grands centres urbains aux perdants de la France périphérique.

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  • Ikhwan Info - Et si Valls avait raison ? Autain et les Frères musulmans...

    Accusé d'avoir parlé de "gauches irréconciliables" , Manuel Valls a dû rééexpliquer ce que visait son propos de février 2016. Non pas les frondeurs ou la gauche opposée à la loi Travail mais "ceux qui font des meetings avec Tariq Ramadan", c'est à dire ce camp du "ni Charlie ni Paris", ceux qui associent le droit au blasphème ou toute mesure antiterroriste à de "l'islamophobie", très souvent lors de raouts à Saint-Denis.

    De nouveau sommé de s'expliquer, Manuel Valls a assumé son désaccord, profond, avec «Clémentine Autain qui s'affiche et passe des accords avec Tariq Ramadan et les Frères musulmans.» C'est assez courageux car sitôt ce clivage assumé, toute la sphère pro-islamiste était bien sûr déchaînée. Sans parler de la presse aveugle qui s'est contenté de prendre fait et cause pour la version Clémentine Autain, jurant ses grands dieux que tout était faux, sans vérifier...

    Hélas, les faits sont têtus. Clémentine Autain s'affiche en effet, au niveau local et national, avec les Frères musulmans.

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  • Le Monde - Comment le numérique change la politique

    Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Cette démocratie numérique demande à être maîtrisée.

    Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Puissant facteur de désintermédiation, elles modifient le jeu des acteurs, à la fois sur le plan de la communication (court-circuitant les médias), de la construction des projets et des lois (court-circuitant les lobbies) et le message même qu’elles véhiculent, qui doit être plus personnalisé et jouer sur le registre de l’émotion. Ainsi, l’ubérisation de la politique serait en marche.
     
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  • Le Cercle des Economistes - Comment relancer l’ascenseur social?

    Duo éco n° 16: Comment relancer l’ascenseur social ?

    Afin de répondre aux questions qui nous paraissent essentielles pour un débat économique de qualité en France, le Cercle mobilise ses 30 économistes .

    3 questions / 2 économistes et 3 mn pour y répondre!

    Hippolyte d’Albis et Stéphane Carcillo, membres du Cercle des économistes, répondent aux 3 questions de notre journaliste:
    Q. 1 : Pourquoi l’ascenseur social est-il en panne ?
    Q. 2 : L’entreprise est-elle le seul moteur de l’ascenseur social ?
    Q. 3 : Quelle mesure prioritaire pour relancer l’ascenseur social (formation, apprentissage, alternance, mobilité, logement, politique européenne ) ?

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  • Non Fiction - La transition énergétique heureuse

    Résumé : Quelques histoires qu’on aimerait raconter à nos enfants, quand ils nous demanderont comment la transition a commencé. 

    Le livre de Cyril Dion, adaptation du film sorti en décembre 2015, est fondamentalement un livre heureux et optimiste. Inscrit en décalage par rapport au ton habituel des ouvrages sur la transition écologique, il choisit de ne pas se laisser décourager par l’ampleur de la tâche, mais de présenter plutôt une série d’histoires. Des success stories à échelle humaine : des we can do that stories, comme les appelle Rob Hopkins, l’initiateur du mouvement des villes en transition. Car l’idée derrière le tournage du film qu’accompagne le livre, comme d’ailleurs derrière le mouvement Colibri auquel il participe, c’est que chacun fasse sa part. Et que pour y croire, nous avons tous besoin d’histoires. Construit comme un recueil d'interviews brassant experts et citoyens sur plus de dix pays, l'ouvrage de Cyril Dion vise à dépeindre un mouvement écologique sans voix unique, mais qui s’affirme pourtant de plus en plus comme un projet de société viable. 

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  • Jean-Marie Harribey - Un revenu minimum décent

    La Fondation Terra Nova a présenté le 30 novembre 2016 un rapport « Pour un minimum décent, Contribution à la réforme des minima sociaux », qui vise à fusionner la dizaine de minima sociaux et les remplacer actuels par un revenu minimum décent.

    Le rapport commence par rappeler brièvement l’histoire de la mise en place progressive de ces minima en France, dont la légitimité n’a pas disparu, mais dont la complexité, le manque de lisibilité et l’importance du non-recours appellent une réforme de grande ampleur, sinon le risque de montée de l’hostilité de l’opinion publique à l’égard de l’aide aux plus pauvres grandirait. Le rapport propose ensuite un montant de ce minimum décent et une méthode pour son application.

    Disons-le sans retenue : Terra Nova nous avait pas habitués jusqu’ici à des propositions plus proches du social-libéralisme que du progressisme ; ici, on peut voir une vraie recherche pour une réforme qui, sans plonger dans la radicalité, représenterait néanmoins un pas en avant. L’enjeu est d’autant plus important que le rapport rejette sans hésitation la proposition de revenu d’existence, qualifiée de « trompeuse simplicité ».

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  • AlterEco - Sur le toboggan néo-libéral, Michel Husson

    Il y a un mois, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne recommandait « une orientation budgétaire positive pour soutenir la reprise » (voir le commentaire de Gilles Raveaud). Dans ses dernières Perspectives économiques, l’OCDE vient de lui emboîter le pas en suggérant de « lancer des initiatives budgétaires efficaces » pour « sortir du piège de la croissance molle ». Ces prises de position révèlent une inquiétude croissante, voire un véritable effroi. En témoigne aussi une tribune récente, passée inaperçue, mais qui est proprement hallucinante.

    Les signataires composent un étrange équipage, puisqu’on y trouve Christine Lagarde, directrice générale du FMI et Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC, mais aussi les PDG d’Air France-KLM et de Veolia. Et même celui du PMU (Pari Mutuel Urbain) plus habitué sans doute aux paris hippiques qu’à la prospective économique. Les quinze personnalités déplorent que « la poursuite excessive d’une finalité exclusive – maximiser les profits pour les actionnaires – a isolé l’entreprise et nourri la suspicion à son égard »

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