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Analyses - Page 172

  • Observatoire des inégalités - Emploi : 7,7 millions de personnes fragilisées

    16 mars 2017 - Chômeurs, travailleurs précaires et découragés du travail : en France, près de huit millions de personnes, soit un quart du total des actifs, sont fragilisées face à l’emploi.


    La France compte 2,9 millions de chômeurs selon les données 2015 de l’Insee, soit un dixième de la population dite « active » (celle qui a un emploi ou en cherche un). Ce chiffre, à lui seul, reflète bien mal la situation du marché du travail. Selon nos calculs, on peut estimer le nombre de personnes fragilisées face à l’emploi à 7,7 millions au total. En effet, en plus de ses 2,9 millions de chômeurs, la France compte 3,4 millions de travailleurs précaires : principalement des personnes en intérim ou en contrat à durée déterminée, que ce soit dans le secteur privé comme dans celui du public, très friand lui aussi de précarité. On compte aussi 1,4 million de découragés, qui ne recherchent plus activement un travail tant la situation est dégradée. Ils ne sont donc plus comptés comme « actifs ». Mais quand l’Insee les interroge, ils répondent pourtant qu’ils souhaiteraient travailler. Parmi eux, des femmes qui n’ont aucun mode de garde pour leurs enfants, des adultes très peu qualifiés qui baissent les bras devant le type d’emploi et les rémunérations qu’on leur propose.

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  • OFCE - Régulation bancaire européenne : quand l’union fait la force

    22 mars 2017

    par Céline Antonin, Sandrine Levasseur et Vincent Touzé

    A l’heure où l’Amérique s’apprête, sous l’impulsion de son nouveau président Donald Trump, à mettre fin à la régulation bancaire adoptée en 2010 par l’administration Obama[1], l’Europe entame une troisième année d’Union bancaire (Antonin et al., 2017) et se prépare à l’arrivée d’une nouvelle réglementation prudentielle.

    Qu’est-ce que l’Union bancaire ?

    Depuis novembre 2014, l’Union bancaire pose un cadre unifié qui permet de renforcer la stabilité financière dans la zone euro[2]. Son objectif est triple :

    • – Garantir la robustesse et la résistance des banques ;
    • – Eviter le renflouement des banques en faillite par de l’argent public ;
    • – Harmoniser la réglementation pour une meilleure régulation et surveillance publique.

    Cette Union est l’aboutissement d’un long chemin de coordination réglementaire parcouru depuis la libre circulation des capitaux prévu par l’article 67 du Traité de Rome (1957)

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  • Fondation Jean Jaurès - Gilles Finchelstein : Comprendre en deux graphiques le succès d’Emmanuel Macron

    I - Le positionnement relatif des candidats

    Il a été demandé aux Français d’attribuer une note sur une échelle allant de 0 à 10 pour positionner[1] sur une échelle gauche-droite chacun des candidats. C’est un exercice qui est couramment pratiqué et il est toujours frappant de constater la finesse de ces jugements construits à partir de ce que les Français perçoivent d’un responsable politique, de son parcours, de ses projets, de ses déclarations, de son attitude, de son style......

    IV - Conclusions

    1. Les raisons du succès d’Emmanuel Macron peuvent être ainsi résumées : il se trouve au bon endroit au bon moment. Au bon endroit, c’est-à-dire là où se trouvent majoritairement les Français. Au bon moment, c’est-à-dire quand les candidats des partis de gouvernement ont, de manière surprenante, laissé vacant cet espace central.
    2. Le résultat n’est pas encore acquis pour lui (parce que la mobilité électorale reste forte jusqu’au dernier moment, parce que l’abstention reste élevée et que la droite y dispose de davantage de réserves, parce que nul ne peut anticiper les aléas d’une campagne qui n’en a pas manqué) mais le positionnement relatif des candidats comme l’auto-positionnement des Français le placent structurellement dans une situation forte.

    À l’occasion de cette élection présidentielle « hors norme », la Fondation Jean-Jaurès s’associe au Huffington Post pour apporter son éclairage sur la campagne électorale : rapport de forces, thèmes et enjeux structurants, opinion des Français. La Fondation mobilisera un certain nombre de chercheurs et de personnalités pour fournir des analyses jusqu’au premier tour du scrutin. 

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  • Fondation Jean Jaurès, Adrien Abecassis, Chloé Morin, Emmanuel Rivière - Qui sont les indécis ?

    Cette campagne présidentielle est marquée par une volatilité inédite des électorats. Nul ne saurait à ce stade prédire son issue. Mais il existe une méthode qui rend mieux compte des structures que les fluctuantes intentions de vote tout en analysant les dynamiques : ce qu’on appelle les « probabilités de vote ». Pour cette présidentielle, on distingue alors neuf électorats ayant des comportements de vote très différents : cinq sont solidement arrimés à un candidat et à un seul, quatre sont indécis.

    Dans cette campagne, les intentions de vote se succèdent, les électeurs peinent à se décider et beaucoup restent incertains de leur choix : l’actualité, il est vrai, ne les y aide pas.

    Nul ne saurait à ce stade prédire l’issue de la campagne. Mais il existe une méthode qui rend mieux compte des structures que les fluctuantes intentions de vote tout en analysant les dynamiques : ce qu’on appelle les « probabilités de vote » (cf. encadré plus bas). Cette méthode permet de distinguer les socles relativement solides de chaque candidat des réserves électorales mouvantes, c’est-à-dire des électeurs qui hésitent entre plusieurs choix. Ce sont ces électeurs, capables de passer facilement d’un candidat à l’autre, qui expliquent la volatilité des intentions de vote.

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  • The Conversation (Patrick Criqui Directeur de recherche émérite au CNRS, Université Grenoble Alpes) - Quatre scénarios pour comprendre les programmes des candidats en matière d’énergie

    La nécessité de la transition énergétique, qui passe par une décarbonation profonde du système énergétique français, n’est aujourd’hui remise en cause par aucun des candidats connus à la présidentielle. Mais les solutions envisagées pour la réaliser diffèrent significativement, en particulier sur deux points : l’intensité de l’action à mener sur la maîtrise de la demande d’énergie ; le choix du mix de production d’électricité.

    Ces points sont essentiels pour l’avenir de l’énergie en France car les stratégies qu’ils permettent de structurer supposent des trajectoires de long terme extrêmement différentes. Or ces problématiques ont déjà été discutées en 2013 lors du Débat national sur la transition énergétique. On peut donc y revenir afin d’analyser les stratégies des prétendants à l’Élysée.

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  • Le Monde - Vers une société hyper-industrielle ?

    On entend plus souvent parler de la fin de l’industrie que de sa renaissance. En s’intéressant au renouveau du capitalisme productif, l’ingénieur et sociologue Pierre Veltz (Wikipédia) livre, dans un ouvrage très synthétique pour l’excellente collection de la République des idées, un stimulant contrepoint.

    Pour lui, le discours sur la révolution numérique qui promet une transformation radicale de la modernité suscite, en dehors d’une petite frange enthousiaste, plus d’angoisses que d’espoirs. L’avenir, pourtant, explique-t-il, n’est pas la fin de l’industrie, mais son renouveau.

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  • Slate, Jacques Gerstlé (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) - Les médias font-ils l’élection?

    L’impact des médias réside moins dans le poids des révélations sur tel ou tel candidat que dans l’orientation des électeurs sur certaines figures ou thèmes de campagne.

    On a longtemps cru que les médias étaient tout-puissants dans les campagnes électorales. Cela venait de croyances relatives à la propagande du début et de la moitié du XXe siècle. Quand les premières études «scientifiques» ont commencé à se développer sous l’impulsion de Paul Lazarsfeld et son équipe (1944), on s’est rendu compte que les médias n’avaient que des effets limités en termes d’influence directe sur le comportement électoral. 

    Paradoxalement, c’est au moment où la propagande nazie donnait à plein qu’on s’est rendu compte que les effets des médias n’étaient que limités dans les démocraties représentatives comme les États-Unis. Il est apparu que l’électeur était politiquement avant tout comme il était socialement.

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  • Libé - Tribune : Sortir de l’austérité sans sortir de l’euro… grâce à la monnaie fiscale complémentaire Par Thomas Coutrot , Dominique Plihon , Wojtek Kalinowski , Bruno Théret , Gaël Giraud , Vincent Gayon , Jean-Michel Servet , Jérôme Blanc , Marie Fare

    Introduire des liquidités dans une économie en crise grâce à une monnaie complémentaire, adossée aux recettes fiscales à venir, permettrait d’imaginer d’autres politiques sans pour autant remettre en question la monnaie commune. Cela permettrait une stabilisation de la zone euro.

    Via les crédits qu’elles accordent, les banques commerciales privées disposent dans la zone euro d’un quasi monopole de création de la monnaie. Après les injections massives de liquidités à bas coût de la Banque centrale européenne (BCE) au système bancaire privé, il est clair que ce monopole enferme l’économie européenne dans une trappe déflationniste.

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  • Centre d'obsrvation de la société - Les Français sont-ils de plus en plus racistes et xénophobes ?

    A la question « Pensez-vous qu’une lutte vigoureuse contre le racisme est nécessaire en France ? », les Français répondent sans ambiguïté : 71 % « oui », « tout à fait » ou « plutôt ». Seuls 9 % répondent « pas du tout », selon un sondage réalisé en 2016 dans le cadre du rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) 1. Ces réponses ont le mérite d’être claires et devraient engager à développer les politiques publiques dans ce domaine.

    Une enquête isolée n’a qu’une portée limitée. Au fond, les Français sont-ils de plus en plus racistes ou xénophobes, comme on le lit souvent ? Comme peuvent le laisser penser un certains nombres d’actes médiatisés et de discours sur les étrangers qui vivent en France. Mesurer l’évolution de ce type de phénomène n’est pas chose aisée, mais on dispose d’un certain nombre d’indicateurs, qui permettent d’y voir plus clair si on considère leur évolution dans le temps long.

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  • OFCE - Chômage : évolutions contrastées

    24 février 2017

    Département Analyse et Prévision (Équipe France)

    Les chiffres du mois de janvier 2017 publiés par Pôle Emploi font apparaître une quasi-stabilité (+800) du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) n’exerçant aucune activité (catégorie A). Si sur an le nombre de DEFM sans activité diminue (-89 300), il n’en reste pas moins que depuis deux mois celui-ci remonte, perturbant la baisse tendancielle enclenchée depuis février 2016.  Par ailleurs, les catégories C (DEFM en activité réduite longue) connaissent une forte augmentation au mois de janvier (+23 800). Et sur an, la hausse des DEFM en catégorie C (+113 800), et dans une bien moindre mesure des catégories B (+3 400), fait plus que compenser la baisse visible des DEFM en catégorie A, illustrant la possibilité d’un phénomène de vase communicant entre ces différentes catégories. Enfin, le nombre de chômeurs non tenus de rechercher un emploi (catégorie D) diminue pour la première fois depuis avril 2016. Or la hausse passée des DEFM en catégorie D, sous l’impulsion de la montée en charge du plan de formation de 500 000 chômeurs, a facilité la réduction du nombre de chômeurs en catégorie A. L’arrivée à maturité du dispositif ne devrait ainsi plus avoir d’effet sur la dynamique de baisse des catégories A.

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  • Centre d'Observation de la Société - Le travail est-il en train de disparaître ?

    La question de la disparition du travail est un classique du débat public 1. On le comprend facilement : dans une société où l’abondance ne règne pas, le travail crée la valeur et reste le fondement de la répartition de la richesse. S’il disparaît, comment allons-nous pouvoir vivre ? En novembre 1831, les canuts lyonnais (ouvriers tisserands) se révoltent déjà contre l’introduction de métiers à tisser mécaniques. La crainte des “robots” se développe en même temps qu’eux, dès les années 1950. Aujourd’hui, l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication et la faiblesse de la croissance relancent le débat.

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