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Analyses - Page 171

  • Observatoire des inégalités - Le bel avenir de l’État social

    29 novembre 2016 - Protection sociale, aide à la consommation des ménages, offre de services publics de qualité pour tous : l’État social a encore de beaux jours devant lui. Par Christophe Ramaux, économiste, maître de conférences à l’université Paris I. Extrait de l’ouvrage « Que faire contre les inégalités ? ».


    L’État social ne se réduit pas à la seule protection sociale. Il comprend trois autres piliers : les services publics, le droit du travail et les politiques économiques (budgétaire, monétaire, industrielle, commerciale, etc.) de soutien à l’activité et à l’emploi. L’argument qui a justifié son développement dès la fin du XIXe siècle est simple : si l’initiative privée a du bon, elle ne peut assurer ni le plein emploi, ni la stabilité financière, ni la satisfaction d’une série de besoins sociaux (retraite, santé, éducation…). L’intérêt général n’étant pas réductible au jeu des intérêts particuliers, il y a besoin d’intervention publique. L’État social (dénommé aussi État-providence) existe dans tous les pays du monde (la retraite publique existe aux États-Unis, le Royaume-Uni a un système de santé très socialisé, etc.), même si la forme et la voilure de chacun de ses quatre piliers varient.

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  • OFCE - Les ressorts inflationnistes se retendent

    21 novembre 2016

    par Hervé Péléraux

    La publication de l’indice des prix par l’INSEE le 15 novembre dernier a confirmé le retour de l’inflation en territoire positif, + 0,4 % en octobre comme en septembre, après avoir oscillé autour de 0 depuis la fin 2014. Cette phase de désinflation prononcée depuis deux ans réplique en partie la trajectoire de l’indice du prix de l’énergie marquée par la division par 3 du prix du pétrole entre la mi-2014 et le début de 2016. Avec une pondération de presque 8 % dans l’indice d’ensemble, l’indice du prix de l’énergie, qui incorpore le prix des carburants mais aussi ceux des produits indexés sur le pétrole comme le gaz et l’électricité, a imprimé mécaniquement un repli de l’inflation. Cette phase de désinflation liée à l’énergie paraît toutefois être arrivée à son terme, avec la remontée des cours du brut entre 45 et 50 dollars depuis son point bas de la mi-janvier 2016 sous les 30 dollars. De fait, la remontée progressive du glissement annuel de l’indice des prix de l’énergie depuis le printemps a entraîné celle de l’indice d’ensemble.

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  • Altereco - Entretien avec Jézabel Couppey-Soubeyran « Il faut remettre la finance au service de l’économie réelle »

    Obtenir des banques qu’elles assurent le financement à long terme de l’économie est possible. A condition de leur imposer les bonnes règles.

    Comment expliquez-vous la faiblesse actuelle du financement de long terme au sein des banques commerciales et sur les marchés financiers ?

    Elle reflète les évolutions du système financier dans les années 1990-2000, lorsque les banques commerciales se sont lancées dans les nouvelles activités de marché offertes par la globalisation financière, les innovations financières, l’ouverture des marchés de titres de transaction1, de produits dérivés, etc.

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  • Observatoire des inégalités - Dans les pays riches, les 10 % les plus fortunés détiennent la moitié du patrimoine

    25 novembre 2016 - Le dixième le plus riche des habitants des pays les plus riches du monde détient la moitié de la fortune totale des ménages de ces pays et un quart de leur revenu total.


    Dans les 18 pays de l’OCDE pour lesquels des données comparables sont disponibles, les 10 % au patrimoine le plus élevé détenaient en 2012 la moitié de la fortune totale des ménages [1]. Le dixième dont les revenus sont les plus élevés recevait quant à lui environ un quart de la totalité de la masse annuelle des revenus des ménages de ces 18 pays.

    La fortune est hyper concentrée aux États-Unis, où les 10 % de la tranche supérieure détiennent les trois quarts du patrimoine et 29 % des revenus. En Espagne et en Italie, les 10 % les plus fortunés reçoivent la part la plus faible du patrimoine, même si elle représente tout de même 44 et 45 % du total. Encore faut-il être prudent : compte tenu de la place de l’économie informelle dans ces pays, il est aussi possible que la part qui échappe aux statistiques soit plus importante qu’ailleurs. En France, selon les données de l’OCDE [2], le dixième le plus favorisé détient 50 % du patrimoine et un quart des revenus.

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  • Altereco - Activité réduite Le chômage baisse, la qualité de l’emploi aussi

    Baissera ? Baissera pas ? Tous les mois, les projecteurs sont braqués sur la courbe du chômage. Et c’est le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie A qui retient toute l’attention, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois précédent. Et ça fait deux mois coup sur coup que la ministre du Travail Myriam El Khomri a le sourire : le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a diminué de 27 800 entre août et octobre (– 2,8 % sur un an). Au total, ils n’étaient plus « que » 3 478 000 en France métropolitaine.

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  • Altereco - Un bon point et un défi dans la lutte contre les inégalités

    L’Insee vient de publier son Portrait social de la France pour 2015. Parmi l’important ensemble de données ou d’analyses que contient ce document, j’en retiendrai deux : l’un parce qu’il s’agit d’un bon point, l’autre parce qu’il s’agit d’un défi.

    Le premier concerne l’évolution vraisemblable des niveaux de vie depuis 2012. Vraisemblable, parce que les évolutions en 2014 et 2015 ne s’appuient pas sur l’enquête détaillée sur les revenus à laquelle procède l’Institut chaque année, dont les résultats ne sont encore que très partiellement connus pour 2014 et pas du tout pour 2015, mais sur des actualisations prenant en compte les évolutions de la législation sur les prélèvements et les prestations. Il convient donc de demeurer prudent.

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  • OFCE - François Hollande a-t-il gagné son pari sur le chômage ?

    24 novembre 2016

    Par le Département analyse et prévision (équipe France)

    Les chiffres du chômage du mois d’octobre 2016, publiés par Pôle emploi, font apparaître une poursuite de la baisse du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A ( –11 700 personnes en France métropolitaine après –66 300 en septembre). Sur un an, la baisse des DEFM s’établit à 101 300, évolution qui porte le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A à son plus bas niveau depuis novembre 2014. Si l’on ajoute aux inscrits en catégorie A ceux ayant réalisé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C), la baisse mensuelle est encore plus importante (–19 400 personnes), ce qui laisse augurer une évolution positive de l’emploi en octobre.

    Le point négatif du chiffre du mois d’octobre est que la baisse observée n’arrive pas à bénéficier aux chômeurs de longue durée. Au final, la baisse du chiffre de Pôle emploi s’explique essentiellement par les DEMF inscrits depuis moins de 6 mois (–33 800).

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  • Altereco - Le long chemin de la démocratisation scolaire

    En 1958, un peu moins de 1,2 million d’élèves étaient scolarisés au collège, et moins de 700 000 dans l’enseignement secondaire. En 2014, ils étaient respectivement près de 3,2 millions et plus de 2 millions, soit environ trois fois plus… Voilà de quoi saisir l’ampleur des bouleversements qu’a connus le système scolaire depuis une soixantaine d’années, souvent désigné sous le terme de « massification ». Le phénomène est d’autant plus impressionnant qu’il s’est en fait produit sur une période plus courte : les effectifs atteignent leur apogée dès la fin des années 1980, ne faisant plus que fluctuer depuis.

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  • Le Monde, Les décodeurs - François Fillon repeint en rose les années Thatcher

    François Fillon, héritier de Margaret Thatcher ? Le favori du deuxième tour de la primaire à droite lui-même ne rejette pas la comparaison avec la première ministre conservatrice, qui dirigea le gouvernement britannique de 1979 à 1990. « Je n’ai jamais de problème à être comparé à une personne qui a sauvé son pays », a-t-il répondu sur BFM-TV, mardi 22 novembre.

    Invité d’Europe 1 mercredi, le Sarthois a été interrogé sur le bilan économique de Margaret Thatcher, présenté de manière assez peu flatteuse par les journalistes. « N’importe quoi », a répondu le candidat, assez remonté. A tort ou à raison ?

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  • La Vie des Idées - Les nouvelles classes populaires À propos de : Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Nicolas Renahy, Sociologie des classes populaires contemporaines, Armand Colin.

    Un ouvrage collectif dresse un panorama des classes populaires dans la France d’aujourd’hui. Les sociologues montrent que, si la catégorie conserve sa pertinence conceptuelle, son flou descriptif entretient aussi les instrumentalisations politiques.

    Recensé : Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Nicolas Renahy, Sociologie des classes populaires contemporaines, Paris, Armand Colin, 2015, 368 p., 34€.
     
    La société française contemporaine est-elle structurée en classes sociales ? Et comment décrire la population, statistiquement majoritaire, composée des ouvriers, des employés et des petits indépendants (commerçants, artisans et agriculteurs) ? Est-il pertinent, encore aujourd’hui, de parler de classes populaires ? Voici une série de questions sociologiques fondamentales, qui animent un grand nombre de recherches empiriques. L’ampleur du questionnement suscite pourtant le plus souvent des travaux éparpillés, focalisés sur une dimension du problème, ne permettant d’offrir que des réponses partielles et insuffisantes. L’impressionnant ouvrage que proposent les cinq auteurs de Sociologie des classes populaires contemporaines est, dès lors, fort bienvenu. À la suite d’autres entreprises récentes de synthèse, mais dans des formats plus succincts [1], il apporte une contribution déterminante aux débats contemporains sur les classes populaires et sur la structure sociale dans la France contemporaine.
     
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