Protectionnisme, souveraineté, sécurité : il semble que les thèmes portés historiquement par le Front National ont fini par structurer le débat public à l’approche de la présidentielle de 2022. Si le parti fondé par Jean-Marie Le Pen a subi des transformations majeures depuis sa création en 1972, la persistance de sujets tels que l’immigration et l’identité nationale dans son programme n’est plus à démontrer. Comment Marine Le Pen est-elle parvenue à faire du Rassemblement National la première force d’opposition en France ? Comment l’influence du parti structure-t-il désormais le paysage politique ? Pour en parler, nous recevons Chantal Delsol, professeure émérite de philosophie politique, écrivaine et Jean-Yves Camus, politologue, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès.
jean-yves camus
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France Culture - Le Rassemblement National a-t-il gagné la bataille des idées ?
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Le meilleur de 2018/2019 - Jean-Yves Camus répond aux questions de Frédéric Métézeau
Jean-Yves Camus, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, est l'invité du grand entretien de France Inter
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Atlantico - A un mois des élections, les démocrates suédois (extrême droite) aux portes du pouvoir grâce aux questions migratoires
Pour autant, rien ne dit qu'ils seront en mesure de gouverner du fait du jeu des coalitions.
Atlantico : Selon un sondage Yougov relayé le 13 août, les "Démocrates de Suède" seraient en tête des intentions de vote des prochaines élections qui se tiendront en septembre prochain. Dans un pays ou le taux de chômage est inférieur à 6%, faut-il voir la thématique de l'immigration comme totalement structurante du débat politique suédois?Jean-Yves Camus : Les sondages donnent à minima les membres du parti populistes "Démocrates de Suède" bien au-delà de la barre des 20% et dans certains cas en tête des intentions de vote devant les socio-démocrates. Le scrutin est fait de telle façon qu'il faut regarder les projections en termes de coalition. D'un côté ce que ferait la coalition des socio-démocrates, des verts et du petit parti de gauche radicale, de l'autre les divers partis de droite et de centre droit et en troisième ce que feraient les démocrates suédois.
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Fondation Jean Jaurès - La droite radicale dans la lignée des néo-fascistes italiens, Jean-Yves Camus
Le lieu est inspiré du Casapound romain : des militants du GUD occupent un immeuble vide de Lyon pour le réserver à des personnes en situation de précarité, sur la base du principe de préférence nationale. Une action qui témoigne de l’existence d’une droite radicale mouvementiste. Retrouvez, en partenariat avec L’Œil sur le Front, l’analyse de Jean-Yves Camus.
C’est à Lyon que l’extrême droite radicale a choisi de lancer, le 27 mai dernier, une expérience inédite en France et conçue sur le modèle de la Casapound romaine : un squat désormais baptisé « Bastion social », occupé par des militants du GUD. Cet immeuble du 2e arrondissement, désormais vide, est destiné par les gudards à héberger des personnes en situation de précarité, sur la base du principe de préférence nationale, formulé ainsi : « les nôtres avant les autres ». Selon le responsable du mouvement Steven Bissuel, cette action vise à populariser l’idée d’un « grand plan de construction et de réhabilitation de logements », ainsi que de « réquisition et rénovation totale des bâtiments publics abandonnés afin que les Français les plus démunis puissent avoir un logement décent ». Le groupe y ajoute « la facilitation de l’accès à la propriété par la mise en place de prêts aidés et de micro-crédits ».
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