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Analyses - Page 166

  • Mediapart - Affaire Fillon : pas d’atteinte à la séparation des pouvoirs

    Le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau réplique aux avocats de François et Penelope Fillon qui affirment que l’enquête judiciaire porterait atteinte au principe de séparation des pouvoirs et qu’aucun parlementaire ne pourrait jamais être poursuivi pour «détournement de fonds publics» dans l'exercice de son mandat.
    La séparation des pouvoirs ne signifie pas droit pour le pouvoir exécutif de faire ce qu’il veut, droit pour les parlementaires de faire ce qu’ils veulent, droit pour les juges de juger comme ils le veulent. Elle signifie que chacun des trois pouvoirs doit être indépendant dans sa formation et dans l’exercice de ses compétences.

    Ainsi, pour les parlementaires, afin de protéger l’exercice de leur mandat de toute intrusion de l’exécutif et du judiciaire, l’article 26 de la constitution prévoit qu’aucun « membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou vote émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ». Ce que la séparation des pouvoirs protège, c’est la liberté d’expression politique de la Nation qui parle par la voix du parlementaire – « ses votes et ses opinions » – ce n’est pas l’utilisation qu’il peut faire du crédit affecté à la rémunération de ses collaborateurs.
     
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  • Fondation Jean Jaurès - Le revenu d’existence : une nouvelle régulation sociale

    Depuis près d’un an, la Fondation Jean-Jaurès se penche sur la question du revenu d’existence, par différents moyens : expérimentation en partenariat avec le conseil départemental de Gironde, simulations chiffrées avec le Cepremap de Daniel Cohen et l’IPP d’Antoine Bozio, publication de travaux sur le sujet. Sans a priori, elle explore ainsi les potentiels mais aussi les limites d’une proposition au cœur du débat d’idées dans notre pays. C’est dans ce cadre que s’inscrit la contribution de David Djaïz et Julien Dourgnon. 

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  • Libé - Michéa, c’était tellement mieux avant

    Le philosophe creuse son sillon : la gauche a trahi le socialisme des origines et le peuple. Ennemi du libéralisme économique et culturel, il se trouve mis à distance par les intellos de gauche et chéri par droite et extrême droite.....

    Pourtant dans l’interview (musclée) qu’il a donnée à Libération, Michéa rappelle que tout son livre «doit être lu comme un soutien à la révolution culturelle accomplie par Podemos et aux combats des partisans de la décroissance !» Le mouvement espagnol s’est affranchi du vieux clivage gauche-droite – qui ne conduit pour Michéa qu’à opposer un peuple de gauche à un peuple de droite – pour mieux combattre «ceux d’en haut». Il cite à de nombreuses reprises les philosophes Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, qui, par leur réhabilitation d’un populisme généreux, ont largement inspiré le mouvement espagnol. Mais Chantal Mouffe, elle, assure «très mal connaître l’œuvre de Michéa». Quant à l’économiste de la gauche radicale Frédéric Lordon, qui partage l’anticapitalisme de Michéa et «sa vacherie sarcastique à propos des plus ridicules manifestations de la branchitude mondialisée», il a pris ses distances avec le philosophe

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  • Observatoire des inégalités - Les sports d’hiver, une pratique de privilégiés

    3 février 2017 - 40 % des cadres partent en vacances l’hiver au moins une fois tous les deux ans, contre 9 % des ouvriers. Seuls 8 % des Français partent au ski au moins un an sur deux.


    Les deux tiers des Français ne partent jamais en vacances l’hiver (de début décembre à fin mars) selon le Crédoc [1]. Moins d’un Français sur cinq (17 %) part au moins une fois tous les deux ans, un sur dix tous les ans. Partir skier est encore plus rare. 8 % des Français partent au ski au moins une fois tous les deux ans (voir encadré).

    Seuls certains groupes - les cadres (40 %), les hauts revenus [2] (31 %) ou les diplômés du supérieur (33 %) - plient bagages au moins un an sur deux à cette période de l’année. Et parmi ceux qui partent, moins de la moitié vont à la montagne.

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  • Observatoire des inégalités - Les adolescents des cités sont-ils enfermés dans des ghettos ?

    7 février 2017 - Les jeunes sont inégaux face à la faculté de se déplacer, comme le montre l’exemple des adolescents des cités. Encore faut-il se méfier de tout simplisme dans ce domaine : davantage que l’effet de quartier, c’est celui qui milieu social d’origine qui pèse sur leurs déplacements vers d’autres territoires que le leur. L’analyse de Nicolas Oppenchaim, sociologue, maître de conférences à l’université de Tours.

    Cet article s’appuie sur l’exploitation de l’Enquête globale transport de 2010 et d’une enquête de terrain dans des quartiers pauvres de banlieue parisienne.

    La mobilité hors de son quartier d’habitation constitue une expérience essentielle pour les adolescents [1], qui participe à leur socialisation [2]. Elle donne accès à des équipements urbains différents de ceux qu’ils connaissent déjà, elle permet de s’émanciper en partie de la tutelle des adultes et de découvrir de nouveaux univers. En explorant des espaces publics inconnus, les adolescents sont confrontés à d’autres citadins, à des comportements, à des architectures et à des équipements dont ils ne sont pas toujours familiers. Ces mobilités mettent à l’épreuve les habitudes qu’ils ont acquises dans leur famille, dans leur quartier ou à l’école. Les adolescents des quartiers les plus pauvres des villes [3] ont-ils alors les mêmes pratiques de mobilité que celles des jeunes de leur âge ? Sont-ils enfermés dans des « ghettos » ?

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  • OFCE - L’économie européenne 2017, ou l’UE après le Brexit

    2 février 2017

    par Jérôme Creel

    L’économie européenne 2017 permet de faire un large tour d’horizon des questions que pose aujourd’hui le projet d’Union européenne. Brexit, migrations, déséquilibres, inégalités, règles économiques rigides et souples à la fois : l’UE reste une énigme. Elle donne aujourd’hui l’impression d’avoir perdu le fil de sa propre histoire et d’aller à rebours de l’Histoire. Celle, récente, de la crise financière internationale. Celle, plus ancienne, de la Grande Dépression.

    Quelques mois après la faillite de la banque Lehman Brothers, les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Londres pour le sommet du G-20 en avril 2009 avaient établi une liste de recommandations pour relancer l’économie mondiale. Parmi celles-ci figuraient la mise en œuvre de politiques budgétaires et monétaires actives, le soutien aux banques assorti d’une meilleure réglementation bancaire, le refus de la tentation protectionniste, la lutte contre les inégalités et la pauvreté et le soutien au développement durable.

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  • Questions de communication - Julia Cagé, Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie

    Julia Cagé, Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie, Paris, Éd. Le Seuil/Éd. La République des idées, 2015, 128 pages

    Il y a eu la baisse et le vieillissement du lectorat, les craintes et les espoirs suscités par le développement de l’internet, les hésitations et les désillusions de la recherche de nouveaux modèles économiques, les errements du tout gratuit et la nouvelle concurrence des pure players, le mercato des dirigeants et la valse des actionnaires. Chaque fois que les médias font la une, c’est pour ajouter un couplet à la longue litanie d’une crise qui semble toujours pouvoir trouver de nouvelles formes. Les années 2010 n’ont pas été avares en bouleversements du paysage médiatique : arrêt de France Soir et de La Tribune (même si cette dernière a été relancée sous une autre forme depuis), changement de propriétaire au Monde et au Nouvel Observateur, même opération accompagnée d’un conflit social à Libération, redressement judiciaire de Nice Matin. 2014, et surtout 2015, ont vu la reprise, à un rythme soutenu, d’un mouvement de concentration au profit d’acteurs venus non plus, comme autrefois, de l’industrie (Serge Dassault, Arnaud Lagardère), mais des télécoms (Xavier Niel, Patrick Drahi) ou de la finance (Matthieu Pigasse). Le tout dans un contexte de baisse continue des ventes de journaux et du chiffre d’affaires de la publicité que ne compense pas la diffusion numérique de la presse, et qu’accompagnent des plans de licenciements toujours plus nombreux.

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  • Le Monde - « Informer ne suffit plus, les médias doivent redonner envie au lecteur et rétablir la confiance »

    Julia Cagé, économiste spécialiste des médias, a répondu, jeudi, à vos questions sur la crise de confiance entre les journalistes et leurs lecteurs.

    Attentats, Brexit, présidentielle américaine et maintenant française… Le flux d’informations est aujourd’hui tel qu’on se demande surtout comment aider les lecteurs à se repérer face à une vague toujours plus forte de fausses informations. Comment les médias peuvent-ils réagir face à cette tendance ? A-t-on basculé dans l’ère de la « post-vérité ». Julia Cagé, économiste, spécialiste des médias, auteure de Sauver les médias, un ouvrage qui aborde notamment la question de la confiance entre lecteurs et journalistes, a répondu aux questions des lecteurs du Monde dans un tchat jeudi 2 février. Voici les principaux extraits de ce dialogue.
     
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  • Régressif, vieillot, conservateur : deux économistes se paient Macron

    Novateur Macron? Certainement pas! Pour Thomas Porcher et Fréderic Farah, auteurs d’Introduction inquiète à la Macron-économie, il n'est que l'avatar d'une idéologie vieillotte, régressive et binaire. 

    Ne vous laissez pas séduire par son jeune âge, sa gueule de jeune premier et son story-telling de "réformateur au franc-parler". Derrière l’image de l’homme politique "innovateur et audacieux" qu’Emmanuel Macron façonne minutieusement, se cacherait en réalité un homme politique aux idées régressives, vieillottes et binaires. Voici la thèse pour le moins à contre-courant des deux économistes plutôt classés à gauche, Thomas Porcher* et Fréderic Farah*. Ils sont les auteurs d’Introduction inquiète à la Macron-économie, un ouvrage critique de la rhétorique d’Emmanuel Macron, qui sera publié le 6 octobre aux éditions des Petits matins.  

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  • Le vent se lève - Comment les médias ont fabriqué le candidat Macron

    Quelques mois après son entrée au ministère de l’économie, Emmanuel Macron jouissait d’un niveau de popularité plutôt faible. En octobre 2014, seules 11% des personnes interrogées souhaitaient le voir jouer un rôle plus important dans la vie politique. Un an et demi plus tard, il conservait une cote de popularité très basse chez certaines catégories sociales : en mars 2016, seuls 6% seulement des ouvriers et 4% des artisans appréciaient le très libéral ministre de l’économie. Aujourd’hui, les « sondages » le considèrent régulièrement comme la personnalité politique préférée des Français. Que s’est-il passé entre-temps ? Quel rôle a joué la presse dans le basculement de l’opinion ?

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  • Observatoire des inégalités - Trois leviers pour réduire la pauvreté

    20 janvier 2017 - La pauvreté n’est pas une fatalité. Pour la réduire, notre pays peut actionner trois leviers : la formation, la qualité des emplois, les revenus des familles. Les propositions de Denis Clerc, économiste, fondateur du magazine Alternatives Economiques. Article repris d’Alternatives économiques.


    La pauvreté n’est pas une fatalité. Surtout dans un pays qui affecte un peu plus d’un tiers de son PIB (33,7 %) – record mondial – à la protection sociale. Or, les résultats ne sont pas à la hauteur : 14,3 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté [1]. On peut faire mieux, de sorte que la pauvreté ne soit qu’un passage temporaire et non une trappe dont on ne peut sortir. Notre pays dispose de trois leviers possibles, qu’il n’utilise pas au mieux actuellement.

    Miser sur la formation

    D’abord, la formation. Parce que la société bouge vite et, avec elle, les emplois et le niveau de compétences que les employeurs exigent de leurs salariés. Entre 2008 et 2015, le nombre d’employés et d’ouvriers en France métropolitaine a diminué d’un million, alors que celui de cadres, professions intellectuelles et professions intermédiaires (techniciens, infirmiers, instituteurs…) progressait de 800 000. Ceux et celles qui n’ont pas une formation (ou une expérience professionnelle) solide risquent fort de se retrouver au chômage et, si ce dernier dure, de basculer dans la pauvreté : un tiers des chômeurs disposent d’un niveau de vie   inférieur au seuil de pauvreté.

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