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Analyses - Page 164

  • Centre d'Observation de la Société - Comment évolue la mobilité sociale en France

    La mobilité sociale est stable en France depuis le milieu des années 1980. Selon les calculs du chercheur Yves Besançon à partir des données de l’Insee, en 2012, 64 % des hommes de 40 à 59 ans n’appartenaient pas à la même catégorie sociale que celle de leur père 1. Le chiffre était de 62 % en 1985, soit à peu près la même chose compte tenu des marges d’erreur.

    Les statisticiens calculent la part de la mobilité sociale non liée à ces évolutions, qu’ils appellent mobilité “nette” ou “fluidité sociale”, sorte d’indicateur de mesure de l’égalité des chances d’accéder aux différentes positions sociales, quelles que soient les modifications de l’emploi par ailleurs. Pour cela, ils retirent de la mobilité totale celle qui résulte des transformations de l’emploi. Cet indicateur (appelé aussi fluidité sociale ou mobilité nette) a augmenté de 37 à 40 % entre 1977 et 1985 puis a oscillé entre 40 et 43 %.

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  • Centre d'Observation de la Société - Tel père, tel fils ? L’inégalité des chances reste élevée

    Les enfants sont-ils destinés à occuper les mêmes positions sociales que celles de leurs parents ? L’Insee a enfin mis à jour à l’été 2017 des données datant de 2003, qui montrent que l’accès aux différentes positions sociales demeure profondément inégalitaire.

    En 2014, pas moins de 47 % des fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres sup, contre moins de 20 % de l’ensemble des fils et moins de 10 % des enfants d’ouvriers (les tableaux se lisent horizontalement). L’égalité des chances est bien lointaine puisque les fils de cadres deviennent cinq fois plus souvent cadres eux-mêmes que ceux d’ouvriers. Les trois quarts des enfants de cadres supérieurs sont restés dans leur catégorie sociale ou sont situés parmi les professions intermédiaires. La situation des enfants d’ouvriers est le reflet inverse des enfants de cadres : 48 % sont demeurés ouvriers alors que seuls 10 % des fils de cadres sont dans ce cas. La situation des employés et des professions intermédiaires est plus incertaine. Si un quart des enfants des professions intermédiaires a grimpé dans la hiérarchie pour devenir cadre sup, plus du tiers est redescendu au niveau employé ou ouvrier. Un tiers des enfants d’employés sont devenus ouvriers, mais 42 % a accédé à une position sociale supérieure, soit parmi les professions intermédiaires (26,1 %) ou les cadres supérieurs (16,3 %).

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  • OFCE - N° 151 : Perspectives économiques 2017-2018

    1. Présentation générale : perspectives économiques 2017-2018

    Éric Heyer, Xavier Timbeau

    2. La routine de l’incertitude
    Perspectives 2017-2018 pour l’économie mondiale et la zone euro

    Département analyse et prévision, sous la direction d'Éric Heyer et Xavier Timbeau

    - 2.1 Synthèse du scénario : la routine de l'incertitude

    - 2.2 Le petit retour de l’inflation

    - 2.3 Politiques monétaires : nouveaux dilemmes ?

    - 2.4 Divergence des politiques budgétaires dans les grandes économies avancées
    à la suite de l’élection de Trump

    - 2.5 Quel potentiel de croissance ?

    - 2.6 Emploi : retour sur les ajustements depuis la crise

    - 2.7 Quel impact d’une hausse des taux sur la dette publique ?

    - 2.8 Déséquilibres courants : vers de nouvelles pressions américaines ?

    - 2.9 Situation conjoncturelle : tour du monde

    - 2.10 Annexe tableaux

    3. Chômage, déficit, dette publique  : quelles marges pour les cinq prochaines années ?

    Éric Heyer, Xavier Timbeau

    4. Le risque bancaire en zone euro

    Christophe Blot, Paul Hubert

    5. Les comportements de consommation des ménages ont-ils été affectés par la crise de 2008 ?
    Une analyse économétrique de cinq grands pays développés  

    6. Débat sur les perspectives économiques à court terme du 20 avril 2017

  • L'OFCE ÉVALUE LE PROGRAMME PRÉSIDENTIEL POUR LE QUINQUENNAT 2017-2022

    Après l'élection présidentielle, le débat continue !

    L'OFCE évalue les principales mesures de politique économique du programme présidentiel pour mieux en préciser les enjeux économiques de court et de moyen terme, national et européen, pour les années à venir.

    Le dispositif :

    Du 26 juin au 12 juillet 2017, l'OFCE publiera des analyses sous forme de Policy Briefs ou de Posts de blog qui aborderont et étudieront par thèmes les principales mesures de politique économique proposées.

    Le 12 juillet, La Conférence de presse de l'OFCE conclura cette première phase d'évaluation du programme présidentiel, les Chercheur-e-s de l'OFCE y présenteront une synthèse des évaluations.

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  • Non Fiction - Chronique scolaire – L’école peut-elle se passer de discipline ?

    L’école républicaine encourt souvent le reproche, dans une société qui valorise la réalisation individuelle, de mouler les individus dans un cadre uniformisant impropre à répondre aux transformations économiques et à épanouir les individus.

    Certains reprochent à l’école de manquer d’autorité et prônent un « retour à la discipline ». D’autres, au contraire, proposent des modèles alternatifs au modèle républicain de l’enseignement public : ils tentent de penser une école qui, moins centrée sur la discipline de groupe, arriverait davantage à penser les individus et à se penser à partir d’eux.

    D’un point de vue théorique, en France, la question de la place de la discipline à l’école s’inscrit dans un débat ancien entre la tradition issue de la pensée philosophique de Rousseau et celle issue de la pensée philosophique de Kant ou de la sociologie de Durkheim. D’un point de vue historique, elle pose le problème du modèle scolaire qui se met en place en France au XIXe siècle, dans le sillage de la Révolution française.

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  • OFCE - par Henri Sterdyniak, Pour qui travaillons-nous ? Variations sur un thème de Milton Friedman

    2 août 2013

    Ainsi, donc, comme chaque année en juillet, certains instituts libéraux et certains journalistes reprennent-ils le thème du « jour de la libération fiscale ».

    Le calcul de l’association Contribuables associés est simple : la part des dépenses publiques dans le PIB devant être de 57,1 % en 2013, nous travaillons 57,1 %*365 = 208 jours par an pour l’Etat, donc jusqu’au 28 juillet. Ce n’est qu’à partir du 29 juillet que nous travaillons pour nous. Contribuables associés écrit ainsi : « Plus de la moitié du revenu moyen des Français est donc dépensé par des élus bien souvent clientélistes et une bureaucratie de plus en plus inefficace… Le 29 juillet marque le jour à partir duquel les Français deviennent, en moyenne, enfin libres du joug de la bureaucratie ».

    L’Institut Molinari fait un calcul légèrement différent : il rapporte le poids des cotisations sociales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA au salaire super-brut  du salarié moyen. Aboutissant à 56,3%, il fixe le jour de libération fiscale et sociale des salariés français au 26 juillet.

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  • Fondation Jean Jaurès, Hervé Le Bras, Jérôme Fourquet - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Synthèse

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

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  • Observatoire des inégalités - Quelles prestations sociales unifier ?

    18 juillet 2017 - De nombreux projets politiques plaident en faveur d’une unification des prestations sociales. D’autres préconisent un revenu universel. Ces projets touchent à la justice sociale dans notre pays. Par Julien Damon, sociologue, professeur associé à Sciences Po Paris. Extrait de l’ouvrage « Que faire contre les inégalités ? ».


    L’idée d’une allocation sociale unique, allant parfois jusqu’à un revenu dit « universel », a alimenté la campagne présidentielle récente. Certains candidats, de droite et de gauche, l’ont proposée. À gauche, simplifier le système des prestations ne laisse pas indifférent. Le député socialiste Christophe Sirugue a rendu au Premier ministre, en avril 2016, un rapport sur la rationalisation des minima sociaux (RSA, etc.). Fin 2015, la Cour des comptes suggérait, de son côté, un rapprochement des principaux minima sociaux avec les prestations logement.

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  • L'Humanité - Nikos Smyrnaios : « Facebook façonne l’idée que l’on se fait du monde »

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

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  • The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

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  • Alternatives Economiques, Anne Eydoux - La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Les tenants de l’économie dominante justifient la dérégulation de l’emploi par une analyse singulière de la segmentation de l’emploi. Que certains travailleurs soient exposés à des trajectoires d’emploi précaires tandis que d’autre parviennent à faire carrière dans leur entreprise ou leur profession serait le résultat de régulations « rigides » (inscrites par exemple dans notre volumineux code du travail) ou de contraintes institutionnelles au mieux inutiles (nos coûteuses cotisations sociales). Cette analyse a été d’abord formulée dans un ouvrage d’Assar Lindbeck et Dennis Snower imputant ces raideurs du marché aux « insiders », les travailleurs stables, qui auraient surprotégé leur contrat de travail. Le maillon faible de l’emploi, les outsiders, les précaires, devraient donc leur sort à ces insiders, CDI et autres fonctionnaires, ayant fait le choix de défendre leur propre carrière au détriment des travailleurs plus fragiles 1.

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