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Analyses - Page 138

  • Le Vent se lève - Chantal Mouffe : « Corbyn a mis en oeuvre une stratégie populiste de gauche »

    Dans cette tribune, Chantal Mouffe, philosophe, professeure à l’université de Westminster et théoricienne du populisme de gauche, propose une analyse de la stratégie de Jeremy Corbyn qui est parvenu à transformer le Labour de l’intérieur et à régénérer la social-démocratie britannique.

    La crise de la social-démocratie européenne se confirme. Après les échecs du Pasok en Grèce, du PvdA aux Pays-Bas, du PSOE en Espagne, du SPÖ en Autriche, du SPD Allemagne et du PS en France, le PD en Italie vient d’obtenir le pire résultat de son histoire. La seule exception à ce désastreux panorama se trouve en Grande-Bretagne, où le Parti travailliste, sous la direction de Jeremy Corbyn, est en pleine progression. Avec près de 600 000 adhérents, le Labour est maintenant le plus grand parti de gauche en Europe.

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  • The Conversation : Terrorisme : les trois impensés du débat sur les « fichés S » par Cyrille Bret Maître de conférences, Sciences Po – USPC

    Les attaques terroristes sont toujours imprévisibles. Les polémiques sur l’antiterrorisme, elles, le sont beaucoup moins. Malheureusement. Elles se répètent souvent à l’identique d’une vague d’attentats à l’autre.

    Les meurtres perpétrés, le 23 mars 2018, dans l’Aude ont ravivé plusieurs débats que les attentats de 2015 avaient lancés. Faut-il priver de la nationalité française les auteurs d’actes terroristes au risque de créer des apatrides ? Faut-il adopter de nouvelles lois au risque d’alourdir un corpus juridique déjà fourni ? Ou encore, faut-il incarcérer les nationaux français et expulser les ressortissants étrangers faisant l’objet d’une fiche S (pour « Sûreté de l’État ») au sein des personnes répertoriées dans le Fichier des personnes recherchées (FPR) ?

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  • Oxfam - Contre l’évasion fiscale, le gouvernement joue les petits bras

    En novembre 2017 éclatait le scandale des Paradise Papers. Le gouvernement français exprimait alors son indignation et s’empressait d’annoncer qu’il prendrait des mesures fortes contre l’évasion fiscale, considérée comme une « attaque contre la démocratie ».

    Nous sommes en mars 2018. Le projet de loi contre la fraude fiscale vient d’être présenté en Conseil des ministres. Force est de constater qu’en l’état, les mesures proposées ratent leur cible et ne permettront pas de s’attaquer au cœur du problème.

    Ce n’est pas faute d’avoir proposé et défendu, avec de nombreuses organisations de la société civile, des solutions concrètes pour enfin changer la donne dans ce domaine. A croire qu’une fois le scandale « oublié », l’évasion fiscale n’est plus un problème aussi important pour le gouvernement. Pourtant, avec des pertes estimées de 60 à 80 milliards d’euros par an pour le budget français, et un accroissement des inégalités en France et dans le monde, l’heure n’est plus aux tergiversations mais à l’action.

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  • Observatoire des inégalités - Quatre millions de mal-logés : de quoi parle-t-on ?

    Quatre millions de personnes sont jugées mal logées par la Fondation Abbé Pierre. 811 000 n’ont pas de domicile personnel, 85 000 vivent dans une habitation de fortune toute l’année. Article extrait du Centre d’observation de la société.

    Quatre millions de personnes sont mal logées en France, selon la Fondation Abbé Pierre [1]. Il est intéressant de noter que ce chiffre est légèrement supérieur à la part de la population qui estime vivre dans des conditions de logement « insuffisantes » ou « très insuffisantes » (3,8 millions en 2013, selon l’Insee). Du sans domicile fixe au jeune contraint de revenir chez ses parents, en passant par le couple qui vit avec son enfant dans un studio, le « mal-logement » recouvre des réalités différentes. Au fond, il se présente sous trois formes principales, parfois conjuguées : une mauvaise qualité de l’habitat, une faible superficie et le fait de ne pas avoir de logement à soi.

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  • OFCE - La désinflation manquante est-elle un phénomène américain uniquement ?

    La dynamique de l’inflation après la crise de 2007-2009 est-elle atypique ? Selon Paul Krugman : « si la réaction de l’inflation (ndlr : aux Etats-Unis) avait été la même à la suite de la Grande Récession que lors des précédentes crises économiques, nous aurions dû nous trouver aujourd’hui en pleine déflation… Nous ne le sommes pas. » En effet, après 2009, l’inflation aux Etats-Unis est demeurée étonnamment stable au regard de l’évolution de l’activité réelle. Ce phénomène a été qualifié de « désinflation manquante ». Un tel phénomène s’observe-t-il dans la zone euro ?
     
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  • Le Nouveau Magazine Littéraire, Luc Rouban - La Constitution révisée pour rien ?

    Le projet de révision de la Constitution dévoilé ce mercredi par le Premier ministre pourrait aggraver la fracture entre élus et citoyens, estime le politiste Luc Rouban. La crise de la démocratie représentative est profonde et ne relève pas seulement d'ajustements institutionnels.

    Emmanuel Macron s’était engagé durant la campagne présidentielle à réviser la Constitution de la Vᵉ République afin de poursuivre la « rationalisation » du parlementarisme et non pas d’instaurer une VIe République faite de démocratie directe et de participation des citoyens. L’idée était de faire face à la crise démocratique dont le macronisme s’est également accompagné puisque l’abstention aux élections législatives a atteint un sommet historique depuis 1946.

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités d’espérance de vie dans le monde se réduisent

    Selon que l’on naît en République centrafricaine ou en Espagne, on peut espérer vivre moins de cinquante ans ou plus de 80 ans. En un demi-siècle, l’espérance de vie a augmenté partout dans le monde, mais l’écart entre populations pauvres et riches reste très important.

    Tandis que les femmes et les hommes nés au début des années 1950 pouvaient espérer vivre en moyenne 47 ans, les personnes nées entre 2010 et 2015 pourront atteindre en moyenne l’âge de 70,8 ans selon les Nations Unies. L’espérance de vie [1] a progressé de plus de vingt années en 65 ans. Les inégalités se sont réduites : les populations des régions en développement ont vu leur espérance de vie augmenter de 27,4 années entre 1950 et 2015, pendant que les pays riches gagnaient moitié moins. L’écart entre les populations des régions développées et celle des régions les plus pauvres a diminué : de 23 années en 1950 à 9 ans en 2015. Malgré tout, l’espérance de vie des pays les plus pauvres n’atteint aujourd’hui que le niveau d’espérance de vie des pays riches à la fin des années 1960.

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  • The Conversation - Comment l’extrême droite radicale se recompose en France

    Paris : le lycée autogéré est attaqué le 16 mars par des militants d’extrême-droite. Lyon : un nouveau local appelé Bastion Social et géré par le Groupe Action Défense (GUD) ouvre en mars, confirmant l’installation de l’extrême droite radicale dans la vieille ville. Même histoire ou presque, à Marseille : des centaines de personnes ont ainsi défilé jusqu’au vieux port dénonçant l’ouverture de ces locaux. À Angers en début d’année, la polémique monte autour d’un bar « identitaire », l’Alvarium. Le 10 février le Courrier de l’Ouest titrait : Les identitaires d’extrême droite font leur nid en Anjou

    Juste après les attentats de l’Aude, ce sont des panneaux de signalisation « djihadistes » aux portes de la ville rose qui font parler du groupe Génération Identitaire.

    À Montpellier enfin, la faculté reste fermée jusqu’au 3 avril après une descente d’individus armés de bâtons cagoulés dans les amphis, venus écraser les étudiants manifestant et occupant les locaux. Beaucoup soupçonnent ces « gros bras » d’être proches de groupuscules d’extrême droite.

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  • Vie Publique - La démocratie directe peut-elle être une réponse à la crise de la démocratie représentative ? par Luc Rouban

    La conception originelle de la Ve République reposait à la fois sur la démocratie représentative, fortement encadrée par la nouvelle Constitution, et sur la démocratie directe avec l’usage fréquent du référendum. Depuis la demande de démocratie directe n’a cessé de progresser en France.

    La démocratie directe risque-t-elle de renforcer le populisme ?

    En fait, le populisme a déjà envahi la sphère politique. Cependant, il faut bien prendre garde à définir les concepts que l’on utilise. Le populisme renvoie évidemment à la critique des élites et du personnel politique. Il accuse la démocratie représentative d’instaurer une fracture entre les représentants, qui se sont fortement professionnalisés, et les représentés. Il appelle donc à davantage de démocratie directe, que ce soit en confiant aux élus un mandat impératif les réduisant à un rôle de délégués obligés de respecter les directives de leurs électeurs, ce qui est prohibé par la Constitution de la Vᵉ République (article 27), ou en favorisant le référendum comme toutes les formes d’expression directe de la volonté populaire.

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  • The Conversation - Réforme de la SNCF : en finir avec les données fausses sur les chemins de fer

    Le projet de réforme ferroviaire qui fait suite à la publication du rapport sur l’avenir du transport ferroviaire de Jean‑Cyril Spinetta, en février 2018, marque le début d’une double bataille du rail.

    Cette bataille, c’est d’abord celle de la SNCF confrontée à un risque destructeur, du fait de l’arrivée prochaine d’entreprises concurrentes circulant sur le réseau, mais aussi du fait de l’intensification de la concurrence intermodale avec le développement du covoiturage et du transport par autocar.

    Mais ce qui se joue également est une bataille des chiffres autour des performances du système ferroviaire français et des effets attendus d’une réforme en cours, déjà qualifiée d’historique. Nous voudrions montrer ici que, pour justifier certaines des orientations du gouvernement, une partie des médias et des commentateurs paraissent avoir cédé à quelques arguments simplificateurs quand ils ne sont pas faux, n’hésitant pas à mobiliser des statistiques tronquées, voire en complet décalage avec la réalité.

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  • Non Fiction - Une nouvelle "noblesse d'Etat" ?

    Le poids de la haute fonction publique reste en France un sujet majeur de la science politique, qui touche à la fois à la question de ses rapports avec le pouvoir politique (et, en filigrane, celle de la « technocratie », c’est-à-dire du pouvoir de la « technostructure » administrative au sein de la puissance publique) et de son « endogamie », cet entre-soi à la fois sociologique et idéologique qui lui est souvent reproché et qui tend à contredire le principe républicain de l’égal accès aux hautes fonctions de l’Etat.

    Deux ouvrages récemment parus viennent remettre le sujet au cœur du débat – dans le contexte de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017 – et proposent à ce titre des visions fort différentes : Où va l’Etat ? Essai sur les nouvelles élites du pouvoir  de l’universitaire Pierre Birnbaum et Les intouchables d’Etat. Bienvenue en Macronie  du journaliste Vincent Jauvert. Le premier, bref essai de facture classique, est à l’image de son auteur, politiste qui a consacré une grande partie de son travail de recherche aux Sommets de l’Etat (Seuil, 1977) et aux sphères dirigeantes de l’administration française, c’est-à-dire à la fois très documenté et argumenté, mais frisant souvent le conformisme et préservant à tout le moins la haute fonction publique des critiques les plus acerbes qui lui sont adressées, notamment de la part de forces politiques que Pierre Birnbaum range avec une certaine facilité dans la catégorie du « populisme », soit à peu près les deux franges du spectre politique.

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