La fraude aux prestations sociales revient régulièrement au premier plan du débat public. Il existe pourtant un phénomène plus invisible, aux effets délétères, dont il est urgent de parler : le non-recours aux droits sociaux et le renoncement aux soins. Un tiers des personnes éligibles au RSA ne le demande pas, de même que 25 % à 42 % des personnes éligibles à l'assurance chômage. Cela au prix d'une insécurité financière et sociale accrue. Le renoncement aux soins, lui, a des conséquences individuelles et collectives : dépistages tardifs, aggravation des maladies, recours accru aux services d'urgence... Si la lutte contre le non-recours est aujourd’hui affirmée comme une priorité politique, elle est soumise à des vents contraires. La dématérialisation des demandes de prestations, loin de simplifier les choses, représente, pour beaucoup, une barrière supplémentaire. La fermeture des guichets aussi. Face à cela, comment en finir avec les discours de suspicion ou de stigmatisation ? Peut-on imaginer autre chose que des solutions palliatives ? Clara Deville Sociologue, autrice de L’État social à distance (éd. du Croquant, 2023) Sophie Elorri Membre du bureau de la Fédération des mutuelles de France et présidente déléguée de la mutuelle Mutami Lillian Vachon Directeur général de la CPAM de Dijon Jérôme Voiturier Directeur général de l'Uniopss Animation : Céline Mouzon Journaliste à Alternatives Economiques
Actualités socialistes - Page 81
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JEA 2023 - Non recours aux droits, renoncement aux soins: comment y remédier ?
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Le meilleur de 2023 - Le Grand Continent - L’Union européenne est-elle toujours pertinente ? une conversation avec Pascal Lamy
« Depuis plus de soixante-dix ans, il y a eu des moments difficiles, mais nous n’avons jamais été dans la situation de penser que la construction européenne n'avait pas de sens. Aujourd'hui, la question se pose. »
Dans un nouvel entretien avec la revue, Pascal Lamy revient sur ce que la séquence actuelle nous dit de l'avenir d'une Union qui risque de se dissoudre dans un monde marqué par la fragmentation et la guerre des capitalismes politiques.
Est-ce que le moment que nous traversons est en train d’accélérer la transition géopolitique de l’Union ou est-ce qu’il s’agit d’un moment qui va ralentir, voire empêcher cette transition ?
Je dois avouer que j’ai plus de points d’interrogation que je n’en avais quand nous nous sommes entretenus la dernière fois il y a un an, deux semaines après l’invasion de l’Ukraine par Poutine.
Il y a toujours de bonnes raisons de penser que ce que nous vivons va renforcer l’intégration européenne et sa transition géopolitique — mais il y a aussi de bonnes raisons de penser que ce n’est pas le cas et que nous sommes en réalité en train d’assister à l’affaiblissement de l’Union.
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PS - Décès de Jacques Delors : nous perdons aujourd’hui un immense camarade, la France l’un de ses plus fidèles serviteurs, l’Union Européenne l’un de ses fondateurs
Décès de Jacques Delors : nous perdons aujourd’hui un immense camarade, la France l’un de ses plus fidèles serviteurs, l’Union Européenne l’un de ses fondateurs
Mercredi 27 Décembre 2023
Le Parti socialiste apprend avec une profonde tristesse la disparition de Jacques Delors qui avait rejoint les rangs socialistes en 1974 dans l'espoir “d'être utile”. Il restera l’un des grands constructeurs de l’Europe contemporaine.
Syndicaliste épris de justice sociale au sein de la CFTC, puis de la CFDT, adepte de la contractualisation qu’il mit en application au secrétariat au plan, Jacques Delors était un réformiste humaniste.
Compagnon de route de François Mitterrand, il se voit confier le suivi des dossiers économiques. Devenu ministre, il se fait connaître comme un réaliste, animé par la volonté de faire baisser l’inflation qui frappe d’abord les classes populaires et de réformer le pays dans la justice, tout en tenant compte des réalités économiques et financières.
C’est à la tête de la Commission européenne où il est nommé en 1985, que le talent et la vision de Jacques Delors prennent une nouvelle dimension. Il défend alors l’économie de marché tout en pourfendant la société de marché. Il prône l’affirmation d’une Europe puissance, seul espace capable selon lui de rivaliser dans la mondialisation avec les blocs régionaux qui se constituent. C’est en ce sens qu’il soutient la réunification allemande après la chute du mur de Berlin et fait de la monnaie unique l’une de ses batailles, de même que celle de l’Europe de la culture, de l’économie sociale et de la connaissance.
Homme de conviction plus que d’ambition, il renonce à se présenter à l’élection présidentielle de 1995 alors que les sondages lui étaient favorables, ouvrant ainsi la porte à une nouvelle génération de socialistes derrière Lionel Jospin.
Nous perdons aujourd’hui un camarade, la France l’un de ses fidèles serviteurs et l’Europe l’un de ses fondateurs.
Le Parti socialiste adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et un message affectueux à Martine Aubry.
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JEA 2023 - Qu'est-ce qu'un monde "post-croissance"? Grand entretien avec Dominique Méda
Le diagnostic est désormais établi : la planète meurt de la croissance économique. Et pourtant, nos revenus, nos emplois, notre protection sociale, nos conditions de travail, sont liés à la croissance. Dominique Méda fait partie des rares personnes qui réfléchissent à la façon de bâtir un monde viable de la post croissance. Un long entretien pour tenter de discerner un futur possible et désirable pour notre économie et pour nos vies. Dominique Méda Professeur en sociologie Animation : Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives Economiques.
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Observatoire des inégalités - Redistribution : comment les impôts et les prestations réduisent les inégalités
Impôts et prestations sociales réduisent les inégalités de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres. La redistribution fonctionne en France, mais les écarts de revenus sont considérables à l’origine. L’analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.
À la base, les 10 % les plus aisés ont en moyenne un revenu 20 fois plus élevé que les 10 % les plus modestes, 6 600 euros par mois contre 340 euros, pour une personne seule selon l’Insee en 2021 [1]. Une fois les impôts retirés et les prestations sociales versées, les premiers ne touchent plus que 5 000 euros tandis que le niveau de vie des seconds s’élève à 900 euros. Le rapport entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres se réduit de 19,6 à 5,5. Après redistribution, les inégalités ont donc été divisées par 3,5.
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INA - Jacques Delors dans L'Heure de Vérité | Archive INA L’heure de Vérité | Antenne 2 | 20/05/1982
Abonnez-vous http://bit.ly/inapolitique L’heure de Vérité | Antenne 2 | 20/05/1982 Première émission du magazine "L'heure de vérité". L'invité est Jacques DELORS, ministre de l'économie et des finances qui répond successivement à 3 journalistes Noël COPIN, Serge JULY et Philippe VASSEUR à propos de l'indice des prix, la désinflation, l'impôt sur les grosses fortunes, la solidarité, le chômage, le syndicalisme, la dévaluation. Il appelle messieurs Barre, Chirac et Giscard d'Estaing "les 3 cavaliers de l'Apocalypse".
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Euronews - Mort à 98 ans de Jacques Delors, figure de la construction européenne
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Le meilleur de 2023 - Charlie Hebdo, Gilles Raveaud - Entretien. Vincent Pons : « La désertion démocratique n’est pas une fatalité »
Vincent Pons enseigne l’économie à la Harvard Business School, aux États-Unis. À 39 ans, il vient de recevoir le « Prix du Meilleur Jeune Économiste français » décerné par le Cercle des économistes et « Le Monde ». Il nous explique comment les expériences qu’il a menées permettent de lutter contre l’abstention.
D’abord intéressé par la philo, dont il détient une maîtrise, Vincent Pons s’est progressivement tourné vers l’économie. Après avoir travaillé pour la Prix Nobel Esther Duflo durant un an, au Maroc, il décide d’utiliser des méthodes expérimentales pour lutter contre l’abstention aux élections. Et se retrouve ainsi à participer à la victoire de François Hollande en 2012. Il nous raconte.
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La mort de Jacques Delors
Euractiv - Jacques Delors, architecte de la construction européenne, s’est éteint à l’âge de 98 ans
Apôtre inébranlable de la construction européenne, père de l’euro, espoir éphémère de la gauche française à la présidentielle de 1995, Jacques Delors est mort mercredi (27 décembre) à l’âge de 98 ans.
L’ancien président de la Commission européenne est décédé, dans sa 99e année, mercredi dans la matinée « à son domicile parisien dans son sommeil », a annoncé à l’AFP sa fille Martine Aubry.
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_____________________France Info - Jacques Delors, ancien ministre de François Mitterrand et président de la Commission européenne, est mort à l'âge de 98 ans
L'ancien ministre de l'Economie a joué un rôle important dans l'histoire de la construction européenne. Il a également marqué les esprits en renonçant à se présenter à la présidentielle de 1995, alors qu'il était le mieux placé à gauche pour l'emporter.
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_____________________INA - 6 sept. 2012 #INA #Histoire
1er janvier 1993 EN CE 1ER JOUR D'OUVERTURE DU GRAND MARCHE EN EUROPE, JACQUES DELORS, PRESIDENT DE LA COMMISSION EUROPEENNE VIENT PARLER DE POLITIQUE ETRANGERE MAIS AUSSI DE SON ENGAGEMENT POLITIQUE AU SEIN DE LA SOCIAL DEMOCRATIE.
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JEA 2023 - Travailler mieux, gagner plus : le dialogue social peut-il encore quelque chose ?
Après l'échec de la mobilisation contre la retraite à 64 ans, comment les syndicats de salariés peuvent-ils renouer le fil du dialogue social avec les organisations patronales et avec le gouvernement ? Salaires, pouvoir d'achat, conditions de travail, emploi des séniors, formation, assurance chômage, complémentaire retraite... Cette année encore, les grands sujets sociaux ne manquent pas. Le dialogue social peut-il encore faire avancer les choses ? Sophie Binet Secrétaire générale de la CGT David Butet Président du Medef de Côte d'Or Hélène Fauvel Secrétaire confédérale de FO Marylise Léon Secrétaire générale de la CFDT Hugues Vidor Président de l'Udes Animation : Sandrine Foulon Rédactrice en cheffe du site alternativeseconomiques
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L’Économie Sociale et Solidaire, (ESS) une radicalité en économie ?
Être radical, c’est aller à la racine des choses, s’attaquer aux causes profondes des problèmes plutôt qu’à leurs seuls effets. Croisant regards d’économistes et d’acteurs politiques et du monde économique, cette table-ronde mettra en débat la radicalité des modèles de l’ESS : peut-elle impulser un changement économique structurel au service d’un projet de société à la fois plus juste et plus durable ou demeure-t-elle une économie réparatrice, simplement correctrice des excès du modèle économique capitaliste ? Co-organisée avec la Métropole de Lyon, cette table-ronde est proposée par le Labo de l’ESS, la Chaire Terr’ESS de Sciences Po Bordeaux, l’Association des lecteurs d’Alternatives Économiques à l’occasion de la sortie de l’ouvrage « Regards d’économistes sur l’économie sociale et solidaire » (Éd. Le Bord de l’eau)