L’effondrement meurtrier de la toiture d’une gare récemment rénovée à Novi Sad, en Serbie, a mis en lumière, si besoin est, la corruption et l’incurie des pouvoirs publics serbes. Des manifestations massives ont éclaté partout dans le pays. Elles appellent à la transparence, à la justice, et dénoncent les dérives autoritaires du régime d’Aleksandar Vučić. Ces manifestations, réprimées par les autorités, sont une bouée à la mer dans un pays sclérosé par le népotisme, le nationalisme et l’effacement de la démocratie. Or, en dépit de ces dérives mortifères patentes, de l’opacité des liens avec la Chine et de la proximité du régime d’Aleksandar Vučić avec la Russie de Vladimir Poutine, l’Europe reste muette. La complaisance s’installe à Berlin et à Paris au grand dam des manifestants qui, depuis des années, se mobilisent pour davantage de démocratie.
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