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ps - Page 171

  • Le Dauphiné Libéré : Dieudonné : le PS soutient l’élu avignonnais victime d’insultes

    Le spectacle de l’humoriste et polémiste Dieudonné, qui a finalement eu lieu jeudi soir sur l’hippodrome du Pontet (lire nos éditions papier et numérique du vendredi 25 mai) n’en finit pas de faire couler de l’encre.

    Jeudi après-midi, l’élu Avignonnais Amine El Khatmi a en effet annoncé qu’il avait déposé plainte contre Dieudonné, qui avait publié sur son compte Facebook un post intitulé "Dieudonné à Avignon : venez foutre la chiasse à Amine El Khatmi, adjoint au maire d'Avignon". Le tout, agrémenté d’une photo d’Amine El Khatmi.

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  • PS : Parcoursup : une loterie qui renforce les inégalités sociales

    Aujourd’hui, depuis 18 heures, près de 400 000 futurs bacheliers et étudiants se retrouvent sans réponse à leurs vœux. Cela représente environ 50 % des candidats inscrits à Parcoursup, la nouvelle plateforme d’accès à l’enseignement supérieur. Ce chiffre extrêmement préoccupant plonge des centaines de milliers de familles, parents et lycéens, dans l’attente angoissée et incertaine du résultat en pleine période de préparation du baccalauréat.

    Le Parti socialiste partage leurs préoccupations et exige du gouvernement des réponses. Avec cette réforme, le gouvernement a suscité des attentes légitimes. Cette réforme, précipitée et sans moyens suffisants, ressemble à bien des égards à une gigantesque improvisation.

    Cette sélection se fait dans une totale opacité, les critères différant d’une université à l’autre.

    Avant, les étudiants choisissaient leur formation. Désormais, ce sont les formations qui choisissent leurs étudiants. Pour la première fois, l’obtention du baccalauréat n’est plus un passeport pour l’enseignement supérieur.

    Le Parti socialiste dénonce l’abandon de l’ambition républicaine d’une université pour tous. La priorité n’est plus donnée à la démocratisation de l’enseignement supérieur. Parcoursup, loin de réduire les inégalités sociales, les renforce en opérant une rupture dans l’égalité républicaine entre les candidats à l’enseignement supérieur.

    Le Parti socialiste déplore l’organisation de cette grande loterie à l’échelle nationale qui transforme le parcours de l’étudiant en parcours du combattant.

  • Huffington Post - Grève du 22 mai: Olivier Faure hué et écarté de la manifestation des fonctionnaires

    "Si vous nous aviez pas trahis on en serait pas là!" Manifestation compliquée ce mardi 22 mai pour Olivier Faure, à l'occasion de la 3e journée de mobilisation des fonctionnaires. Alors que le patron du Parti socialiste avait décidé de se joindre au cortège parisien pour exprimer sa solidarité avec les agents de la fonction publique, un électorat longtemps acquis au PS, il a reçu un comité d'accueil pour le moins mouvementé, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus

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  • Christian Eckert répond aux questions de Léa Salamé

    Christian Eckert, ancien secrétaire d’État chargé du Budget et des Comptes publics, publie "Un ministre ne devrait pas dire ça" (Ed. Robert Laffont). Il est l'invité de Léa Salamé.

  • L'actualité des socialistes du 11 au 17 mai

    PS

    Le Monde - Le PS face au difficile « chantier » des européennes

    Les eurodéputés socialistes Emmanuel Maurel et Christine Revault d’Allonnes doivent définir un programme avant octobre. En ligne de mire, la délicate tâche de trouver une tête de liste pour le scrutin de mai 2019.

    C’était la « priorité » d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. Le « chantier » consacré à l’Europe pour préparer les élections européennes de mai 2019 a été ouvert mardi 15 mai, lors d’un bureau national. Deux députés européens en prennent la tête : Christine Revault d’Allonnes et Emmanuel Maurel, représentant de l’aile gauche qui a longuement hésité avant d’accepter. Ils seront accompagnés de deux rapporteurs, les députés Boris Vallaud, également secrétaire national chargé de l’Europe, et Marietta Karamanli, proche de Stéphane Le Foll.
     
     
    Les socialistes doivent retrouver une position commune sur l’Europe et séduire à nouveau des électeurs sur un sujet qui peine à passionner les Français. Vertigineux.

    Olivier Faure sera-t-il le premier secrétaire des missions impossibles ? Après avoir récupéré un parti à genoux, le nouveau du patron du PS lance son principal chantier sur l’Europe. Problème ? La famille socialiste ne s’est jamais réconciliée sur le sujet, depuis le référendum sur la constitution européenne de 2005. Et reconquérir un électorat qui s’est totalement désintéressé du PS, à un an d’une élection qui place toujours très haut l’abstention, relève, pour le moins, de la gageure.

    Le politologue Rémi Lefebvre, spécialiste du Parti socialiste, dresse le bilan un mois après le 78e congrès et l’élection du premier secrétaire, Olivier Faure.

    Un mois après le 78e congrès du Parti socialiste, qui s’est tenu les 7 et 8 avril à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et l’élection du premier secrétaire, Olivier Faure, le politologue Rémi Lefebvre, spécialiste du PS, dresse le bilan.
     
     
    INTERVIEW - Pour le député des Landes et porte-parole du PS, Emmanuel Macron « s'agite » mais « est en échec ». Pour reconquérir « un espace », il appelle les socialistes à « se réinventer ».

    Etoile montante du PS, Boris Vallaud est député des Landes depuis 2017 et porte-parole du parti depuis avril 2018. Issu de la promotion Léopold Sédar Senghor de l'Ena comme Emmanuel Macron, il a été directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg à Bercy et secrétaire général adjoint de l'Elysée sous François Hollande.

    Le Figaro - Des socialistes manifesteront avec Mélenchon le 26 mai malgré la consigne du parti

    L'eurodéputé et ancien candidat à la tête du Parti socialiste a décidé de prendre le contre-pied du nouveau premier secrétaire Olivier Faure, qui ne participera pas à la manifestation.

    Le Parti socialiste est divisé sur l'opportunité de manifester le 26 mai prochain aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, qui appelle à organiser une «marée populaire» contre Emmanuel Macron. Jeudi soir sur France 2, Olivier Faure, le nouveau premier secrétaire du PS, a annoncé que le PS ne s'associera pas aux cortèges du 26 mai.

    DIVIDENDES
     

    EN UN GRAPHIQUE – Les Etats-Unis, dont les sociétés ont la capitalisation boursière totale la plus importante du monde, ont distribué près de 40 % de la masse totale des dividendes.

    Comme le souligne le rapport d’Oxfam publié lundi 14 mai consacré au cas français et les entreprises du CAC40, le mouvement global du capitalisme est au versement sans cesse plus important de dividendes actionnariaux, au détriment de l’intéressement des salariés et de l’investissement.

     
    Nouveau rapport d'Oxfam et du Basic sur le partage des richesses au sein des grandes entreprises françaises
    14/05/2018

    Oxfam France et le BASIC (Bureau d'Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne) publient une étude inédite sur le partage de la richesse au sein des entreprises du CAC40 depuis 2009. Dividendes record, écart des salaires et évasion fiscale, le rapport « CAC40 : des profits sans partage » met en lumière une tendance lourde dans les choix économiques de ces grandes entreprises qui contribuent à alimenter la spirale des inégalités.

    LE ROCARDISME

    Telos - Qu’est-ce que le rocardisme? Gérard Grunberg

    Qu’est-ce que le rocardisme ? Aussi curieux que cela puisse paraître, si nous possédons de nombreuses études sur Michel Rocard et sur la Deuxième Gauche, Alain Bergounioux et Jean-François Merle nous donnent ici le premier ouvrage sur le phénomène du rocardisme, ensemble constitué par Michel Rocard et par ceux qui l’ont suivi dans son aventure politique. Les deux auteurs ont été des « rocardiens » et ont donc une connaissance intime du phénomène étudié. Mais, en même temps, ces deux intellectuels ont réussi à porter sur leur objet d’étude un regard suffisamment distancié et informé pour que la lecture de leur livre nous incite, tout en revisitant cette histoire, à nous réinterroger sur ce qu’a été le phénomène rocardien et à croiser notre interprétation avec la leur.

    LES ELITES

    Le vent se lève - « Les élites ont fait sécession et fonctionnent en vase clos » Entretien avec Jérôme Fourquet

    Directeur du département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’Ifop, Jérôme Fourquet est l’auteur d’une note remarquée sur la « sécession des élites » françaises. Il est notamment l’auteur de deux ouvrages, l’un sur la droitisation des catholiques français et l’autre sur la situation politique corse. Nous avons voulu l’interroger sur l’état de la situation politique, un an après l’élection d’Emmanuel Macron. 

    LAICITE

    Le Soir - André Comte-Sponville: «Il faut protéger la laïcité comme la prunelle de nos yeux»

    Pour le philosophe André Comte-Sponville, le conflit majeur du XXIe siècle n’oppose pas des civilisations mais ceux qui essayent de bâtir une civilisation mondiale laïque et respectueuse des droits de l’homme, et ceux qui la combattent.

    André Comte-Sponville vient de publier, aux PUF, un recueil de textes brefs, exempts de technicité, écrits sur-le-champ, entre philosophie et littérature : L’inconsolable et autres impromptus (lire la critique dans « Les Livres » du 31/03 – 01/04/2018). Il y aborde, entre autres sujets de réflexion, le thème ô combien brûlant du dialogue – versus « le choc » – des civilisations.

    Libé - Un voile de confusion Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération

    .... Mais le voile n’est pas que cela, c’est le moins qu’on puisse dire. Sa diffusion dans les communautés musulmanes au fil des décennies correspond à la progression dangereuse du fondamentalisme religieux. S’il était vraiment un indice d’émancipation, il faudrait en déduire que les pays où il est le plus porté sont ceux où la condition de la femme est la meilleure : l’Arabie Saoudite, par exemple… On voit à quelles absurdités mène cette contorsion rhétorique. Le voile, dans la grande majorité des cas à notre sens, traduit la «réislamisation par le bas» menée depuis des lustres par les courants de l’islam politique ou du fondamentalisme.

    TV5 Monde - Le syndicat étudiant Unef mis en cause sur la laïcité

    Déjà affaiblie, l'Unef fait face à un nouveau front: une de ses responsables, musulmane voilée, est vue comme le symbole d'un renoncement de l'organisation étudiante de gauche au combat laïque et féministe, ce dont le syndicat se défend.

    A l'origine d'une vive polémique, un commentaire sur les réseaux sociaux de Laurent Bouvet, cofondateur du mouvement Printemps républicain et membre du conseil des sages de la laïcité.

    LA VIEILLESSE

    Slate - Les soixante-huitards veulent aussi révolutionner leur vieillesse

    Après avoir voulu changer leur vie, de l’université au monde du travail en passant par la famille, les soixante-huitards réussiront-ils à en réinventer le dernier âge?

    Thérèse Clerc était une pure soixante-huitarde, même si elle n’a pas pris part aux manifestations de mai. Il est vrai qu’elle avait déjà, à cette époque, 40 ans et quatre enfants. Cette militante féministe de la première heure qui, comme elle aimait à le rappeler, avait découvert Marx «grâce à l’église» (et aux prêtres ouvriers), était une personnalité de Montreuil, où elle avait créé la Maison des femmes.

    EUROPE

    Terra Nova - Quelle architecture financière pour l'Europe post-Brexit ? Droit financier et géographie de la monnaie Par Vincent Bignon

    Cette note plaide pour que le Brexit soit l’occasion de modifier l’architecture financière de l’Union européenne en alignant les frontières de l'espace financier européen (celui où s'échangent des contrats financiers) sur les frontières de la zone euro (celui où circule la monnaie commune).

    5 ETOILES

    Mediapart, Fabien Escalona - À propos d’ «Un populisme à l’italienne?», de Jérémy Dousson

    Jérémy Dousson propose de mieux comprendre le Mouvement 5 étoiles, à travers un récit de son ascension dans le système partisan italien, et une radiographie de son programme, de son électorat et de son organisation.

    .... Le mérite de l’ouvrage de Jérémy Dousson est double. D’une part, il restitue bien les circonstances ayant entouré la naissance du M5S, fondé par l’humoriste Beppe Grillo et l’entrepreneur du numérique Gianroberto Casaleggio. Sans occulter les ambiguïtés et les dérives potentielles du mouvement, il rappelle que les électeurs italiens ont de bonnes raisons de s’insurger contre les grands partis de gouvernement qui alternent ou se coalisent depuis un quart de siècle.

    ETATS UNIS

    Jean Gadrey - Les États-Unis ont de plus en plus les caractéristiques d’un pays « sous-développé »

    Dans le langage onusien, l’ancien qualificatif « sous-développé » a été remplacé par « en développement », moins péjoratif, mais c’est à dessein que j’ai conservé l’ancien terme pour ce billet sur les États-Unis. On verra pourquoi.

    Cette idée d’un modèle social et économique étatsunien empruntant à des traits de pays bien plus pauvres et extrêmement inégalitaires est ancienne. Il y a près de trente ans, André Gorz évoquait par exemple la « sud africanisation » de la société américaine (mais aussi de celles d’Europe occidentale) dans un article du Monde Diplomatique intitulé « Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets ». Extrait : « le moteur du développement de l’emploi est fondé sur une dualisation accentuée de la société, sur une sorte de « sud-africanisation », comme si le modèle colonial prenait pied au cœur même des métropoles. Nous voyons ainsi se reconstituer à l’ère postindustrielle des conditions qui prévalaient il y a cent cinquante ans ».

    CHINE

    La Vie des idées - La nouvelle puissance chinoise, Entretien avec Juliette Genevaz

    Lors du XIXe congrès du Parti communiste chinois en octobre 2017, Xi Jiping a révélé une vision ambitieuse et idéologique de l’avenir de la Chine. Juliette Genevaz revient ici sur la particularité de ce modèle politique et sur les objectifs de développement économique et de politique étrangère.

    La Vie des idées : Quel bilan faites-vous du premier mandat de Xi Jinping ?

    Juliette Genevaz : Xi Jinping marque un retour à l’idéologie. Lors du XIXe congrès du Parti communiste chinois (PCC), il a fait inscrire sa pensée dans la Constitution de la Chine. Il ne s’agit pas là de rhétorique : Xi a une vision politique pour les 30 ans à venir. Dans la tradition maoïste, la vision de Xi s’articule autour d’une contradiction, celle qui oppose l’aspiration des riches à une vie meilleure à celle des pauvres à gagner plus d’argent. Les moins fortunés ne peuvent pas suivre le même chemin que ceux qui forment aujourd’hui la classe moyenne parce que la croissance économique qui a permis la formation de cette nouvelle classe a également engendré les maux qui l’affligent : taux très élevé de pollution et privatisation forcenée de l’éducation et de la sécurité sociale. Sous Xi Jinping, le Parti communiste chinois (PCC) a pris acte des graves conséquences de 30 ans de croissance économique tous azimuts. Pour pallier les problèmes qui se posent à la société chinoise (inégalité, allongement de la durée de vie, faible natalité, niveaux dangereux de pollution), le gouvernement de Xi Jinping propose de changer de politique industrielle pour mettre l’accent sur l’innovation et les secteurs économiques de pointe.

    POLITIQUE DE LA VILLE

    Telos - Politique de la ville: un bilan globalement négatif? Julien Damon

    .... Si le bilan, au niveau local, de la politique de la ville est, presque par nature, contrasté, il n’en va pas aussi facilement au niveau national. Ce serait une facilité de langage de dire de la politique de la ville, à l’échelle nationale, qu’elle produit un bilan contrasté. Agrégeant les évolutions locales, on peut noter des quartiers dont la situation s’améliore, d’autres dont la situation se détériore, et ce sur une multitude d’indicateurs. Ce tableau de bord, qui a ses vertus, ne saurait tenir lieu de bilan pour une politique. En fait, la politique de la ville, à l’échelle nationale, malgré tous les efforts et toutes les belles paroles, est peu évaluable. 

    MAI 68

    L'Obs, Henri Weber - Mai-68 : comment continuer ?

    Que garder de Mai-68 ? L'analyse d'Henri Weber, ancien sénateur et député européen socialiste, auteur de "Rebelle jeunesse".

    Mai-68 n’est pas un événement franco-français comme le Front populaire ou l’avènement de la Ve République en mai 1958. C’est un mouvement international qui commence au début des années 1960 en Californie et au Japon, culmine en France et en Italie en 1968 et s’achève au milieu des années 1970 après avoir déferlé dans quarante-deux pays et quatre continents. Il ne se limite pas à quelques semaines mais se déploie sur quinze ans. Les anglo-saxons parlent à juste titre des "sixties".

    Le Monde - Mai 68 : des femmes dans les rues, mais privées de parole publique

    En Mai 68, les femmes sont partout, mais la parole publique ne leur est pas donnée. Une enquête issue du hors-série « 68 : les jours qui ébranlèrent le monde ».

    Elle a rapidement fait le tour du monde en 1968 : la « Marianne de Mai 68 », cette photographie emblématique représentant une jeune fille, sur les épaules d’un homme, brandissant le drapeau du Front national de libération du Sud-Vietnam, montre un mouvement où les femmes sont particulièrement actives. En réalité, comme l’a montré l’historienne Michèle Riot-Sarcey (1), en 1968, « l’histoire insurrectionnelle se décline au masculin ». « La parole publique n’appartient pas aux femmes », prévient-elle dans Histoire du féminisme (La Découverte, 2002).

    Le Comptoir - Le socialisme autogestionnaire, l’héritage oublié de 1968 ? Par Romain Masson

    Les premiers perçoivent mai 68 comme une révolution culturelle, à l’origine d’une libération des mœurs, qui aurait permis le triomphe du néolibéralisme dans la décennie qui suit. Les seconds préfèrent voir dans les événements la plus grande grève générale qui a débouché, dans la continuité de 1936, sur des conquêtes sociales pour les travailleurs. Les uns comme les autres semblent pourtant oublier que le « moment 68 » fut également celui d’une critique radicale du capitalisme en rupture avec le marxisme officiel de l’époque.

    Bien loin de la faculté de Nanterre, c’est à l’université de Strasbourg qu’une réelle mise en cause du capitalisme voit le jour dès 1966. Sous l’influence de l’Internationale Situationniste (IS) fondée neuf ans plus tôt par Guy Debord, se développe un courant socialiste libertaire anti-étatique dit conseilliste car il considère les conseils ouvriers comme la base de l’insurrection et de la société post-capitaliste. La branche locale de l’UNEF fait publier une brochure intitulée « De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économiques, politiques, psychologiques, sexuels et notamment intellectuels et de quelques moyens pour y remédier » qui constitue une critique radicale du capitalisme et de toute forme de bureaucratie. En 1968 cette critique anti-autoritaire du capitalisme se fera dans le langage de l’autogestion.

    La Vie des Idées - Mai Tel Quel

    À propos de : Boris Gobille, Le Mai 68 des écrivains. Crise politique et avant-gardes littéraires, CNRS Éditions par Joseph Jurt,

    « Il me semble que les enfants du XXIe siècle apprendront un jour l’année 1968 comme nous avons appris l’année 1848 » [1], écrivait Hannah Arendt au philosophe Karl Jaspers dès la fin juin 1968. Bien d’autres évoquaient alors le Printemps des peuples. La même année, Maurice Blanchot rappelait, lui, une autre révolution ‒ celle de juillet 1830, citant un extrait d’un des derniers écrits de Walter Benjamin :

    Le désir conscient de rompre la continuité de l’histoire appartient aux classes révolutionnaires au moment de l’action. (Cité p. 295)

    Une telle conscience se serait affirmée avec les Trois Glorieuses : Benjamin racontait qu’au soir du premier jour de lutte, on avait tiré des coups de feu sur les horloges des tours de Paris, pour arrêter le temps.

    Slate - Les enfants de soixante-huitards ont payé les pots cassés de la révolution ratée de leurs parents

    Élevés entre laxisme et dogme anti-bourgeois, bon nombre d'enfants des militants maoïstes, trotskistes ou libertaires de Mai 68 ont eu du mal à trouver leur place dans la société.

    À défaut d’avoir réussi leur révolution prolétarienne, les étudiants de Mai 68 les plus politisés ont continué de militer en usine, dans le syndicalisme ou dans les organisations d’extrême gauche, tandis que les plus libertaires tentaient de vivre leurs utopies en «décrétant l’état de bonheur permanent».

  • Libé - Le Parti socialiste s'ouvre au débat, mais à quel prix ?

    Une promesse de campagne : le nouveau chef des socialistes, qui rêve de mettre à pied un parti ouvert sur la société, passe à l’acte. Conscient que le PS boitillant n’attire pas les foules, Olivier Faure, comme le révèle le Parisien, travaille sur une plateforme pour prendre langue avec les adhérents afin de mettre au monde un nouveau programme. Le chantier est immense : au PS, les nombreuses tendances s’affrontent sur tous les sujets.

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  • PS : Nicolas Hulot, l’arbre qui cache une forêt de renoncements

    Nicolas Hulot est l’arbre qui cache la forêt d’une année jalonnée par autant de contradictions que de renoncements.

    Le Ministre présentait ce jour à Marseille son plan national de mobilisation pour la biodiversité, une urgence au regard du retard pris par le gouvernement sur ses engagements en la matière. Alors que le Muséum d’Histoire Naturelle et le CNRS désignent tout deux les pesticides, l’interdiction du glyphosate a été reportée. Par ailleurs, le gouvernement vient d’autoriser Total à raffiner de l’huile de palme pour en faire du carburant et ne s’oppose aucunement aux projets de mine d’or ou de forage pétrolier en Guyane.

    Cette inaction n’est pas sans conséquence sur la santé des Français.es. Le gouvernement a sèchement refusé une proposition de loi, portée par la sénatrice socialiste Nicole Bonnefoy, visant à créer un fonds d’indemnisation des victimes des pesticides abondé par les firmes agrochimiques, pourtant votée à l’unanimité au Sénat le 1er février.

    La France a également été renvoyée devant la Cour de Justice de l’Union pour non respect de la qualité de l’air alors que les maladies respiratoires liées à la pollution sont en constante augmentation.

    La réduction de la part du nucléaire dans la production électrique française inscrite dans la loi de transition énergétique en 2015 a été renvoyée de 75 à 50%. La production d’énergies renouvelables n’a en revanche pas été encouragée de manière volontariste, ni en matière de transports, ni en matière d’éolien maritime, ni en matière de production d’ENR.

    Il ne suffit pas de faire la leçon à Donald Trump (« make our planet great again ») : en un an, aucune mesure significative n’a été prise pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. La signature du CETA, incompatible avec les engagements de la COP21 condamne la France à un recul sur les enjeux environnementaux sur lesquels elle faisait figure de force motrice sur le plan international.

    Il n’est donc pas étonnant que Nicolas Hulot,  membre d’un gouvernement pour lequel l’écologie doit toujours céder la priorité aux enjeux court-termistes de l’économie libérale, s’interroge sur sa pérennité à la tête de ce ministère.

    La France doit continuer à entrainer l’Europe et le monde dans un cycle vertueux : accroitre les exigences pour répondre à l’urgence climatique, promouvoir une « COP21 » de la biodiversité, préparer la transition écologique de la société par des mesures courageuses. 

  • PS : Réforme de l’Etat : le Gouvernement doit changer de méthode

    La remise du rapport du « Comité Action Publique 2022 » se fait attendre dans un contexte de tensions sociales généralisées. La presse se fait écho de propositions outrancières alors qu’un passage en force d’une réforme est à craindre.
     
    Une réflexion approfondie sur le service public peut et doit être menée. Le sens de notre service public, l’ambition que nous nourrissons collectivement pour lui, doivent être réinterrogés en permanence pour lui permettre de se transformer, et rendre le meilleur service public à chacun. Pour porter les fruits d’un changement réel, bénéfique pour tous les citoyens, bien compris et largement accepté, cette démarche ne peut pas se passer d’un large rassemblement et d’un long temps de réflexion, de consultations avant l’application. Une réforme ne peut pas non plus menacer les fondements du service que sont l’équité territoriale ou le statut des fonctionnaires qui le font vivre au quotidien.
    C’est au contraire dans une grande impréparation et avec la méthode aujourd’hui trop bien connue, faite de consultations de façade et de passages en force, que le gouvernement entend réformer. D’ici quelques semaines sera rendu public le rapport du « Comité action publique 2022 ». Comme le rapport Spinetta l’a fait pour la SNCF, des informations récentes permettent d’en attendre les propositions les plus outrancières, que le gouvernement aura beau jeu de ramener à des mesures plus modestes quoiqu’encore inacceptables.
     
    Le recours massif à la contractualisation y compris dans certaines fonctions régaliennes comme la police serait envisagé. Nous ne pouvons que nous opposer fermement à cette idée. Une telle mesure serait de nature à mettre en danger des libertés publiques et la neutralité des fonctionnaires, qui sont les bases mêmes du service public. Les agents contractuels n’ont à l’évidence pas la même liberté de désobéir aux ordres manifestement illégaux qu’ils peuvent recevoir, et peuvent constamment être soumis à un chantage à l’emploi.
     
    La suppression aveugle et idéologique de 120 000 postes de fonctionnaires, alors que nombre de services disposent déjà de moyens réduits à peau de chagrin, relève du pur arbitraire, ne s’appuyant sur aucune donnée concrète, si ce n’est une recherche forcenée d’économies budgétaires liée aux cadeaux fiscaux aux plus riches. L’heure de la fracture est arrivée.
     
    Le Parti Socialiste demeure ouvert au principe d’une réforme si elle sert le renforcement de nos services publics. Les bases actuelles du débat font craindre tout l’inverse. Le gouvernement doit radicalement changer de méthode et lancer dès à présent des consultations généralisées, ouvertes et publiques prolongées, impliquer le Parlement et renouer sans délai les fils de la négociation avec les organisations représentatives des agents des fonctions publiques.
     
    Le Parti Socialiste appelle les Français.es à se joindre à la manifestation du 22 mai 2018 pour défendre nos services publics.

  • L'édito de Marie-No n°3 semaine du 14 au 20 mai 2018

    Sommaire : La réforme constitutionnelle d'Emmanuel Macron - ce qu'il faut en retenir, pourquoi sa vision de la démocratie n'est pas la nôtre, ce que nous pouvons proposer...
    1- Réforme constitutionnelle Une dérive du pouvoir présidentiel.
    2- Réforme constitutionnelle Derrière des avancées, de lourds reculs
    3- Réforme constitutionnelle La question référendaire
    4- Réforme constitutionnelle Renforcer la représentativité de la société française
    5- Réforme constitutionnelle Dans l'attente d'une 6ème république, plus parlementaire et plus citoyenne.
    6- Réforme constitutionnelle Loin des préoccupations des Français.

  • Réaction du Parti socialiste à la crise environnementale et sanitaire des « sargasses »

    Depuis plusieurs mois, la Guadeloupe et la Martinique sont frappées de plein fouet par une crise environnementale et sanitaire exceptionnelle consécutive à l’échouage massif d’algues brunes dites « sargasses ».

    Face à l’ampleur du phénomène et à la gravité de ses conséquences sanitaires, environnementales et économiques, le Parti socialiste exprime sa pleine solidarité avec les populations et les élus locaux qui en sont victimes.

    Le Parti socialiste juge les mesures tardivement proposées par le Gouvernement comme cruellement insuffisantes. Par cette attitude dilatoire, le Gouvernement confirme le désengagement de l’État en faveur des Outre-mer entrepris depuis un an et fait preuve d’une dangereuse désinvolture face à une pollution qui embolise nos territoires et menace la santé de nos compatriotes.

    Au vu du risque sanitaire que ce phénomène fait peser sur nos compatriotes, de ses conséquences néfastes sur l’attractivité de ces régions et naturellement du coût substantiel que le ramassage des algues représente pour les finances locales, le Parti socialiste soutient les demandes exprimées par ses parlementaires de Guadeloupe afin que l’État assume toutes ses compétences et apporte une réponse logistique et financière pérenne à la mesure de la crise.

    Le Parti socialiste demande en ce sens au Gouvernement :

    • de classer ce phénomène recrudescent dans la Caraïbe au rang des risques majeurs ;

    • de prendre intégralement en charge le coût du ramassage des algues échouées sur les côtes ;

    • de prévenir l’échouage des bancs qui dérivent depuis l’Amérique du sud par des filets de blocage au large des côtes ;

    • d’instituer un fonds spécifique consacré à l’indemnisation des particuliers, des collectivités et des professionnels (hôteliers, restaurateurs et pêcheurs) lourdement pénalisés dans leur activité ;

    • et enfin d’engager une action de coordination internationale de prévention et de maîtrise de ces bancs de sargasses.