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Analyses - Page 191

  • Terra Nova - Brexit : les opportunités d'une Europe sans Royaume-Uni

    Après le référendum de 24 juin 2016 où les Britanniques se sont prononcés pour une sortie de l'Union Européenne, Pénélope Debreu analyse les défis qui, après ce vote, émergent pour le Royaume-Uni et l'Union Européenne.

    Synthèse

    Le référendum britannique est un choc : comment ce pays a-t-il pu voter contre ses intérêts ? Au-delà de la stupeur et de l'incompréhension, il nous faut identifier les défis qui, après le vote, émergent pour le Royaume-Uni et l’Union européenne.

    Le premier enjeu est la crise profonde, sociale, politique et constitutionnelle, que traverse le Royaume-Uni, comme bon nombre de pays européens. Comme d'autres avant lui, ce vote exprime un choix du repli et de la fermeture. Partout en Europe, la crainte de l'ouverture est à l’œuvre, y compris en France. S’il est une leçon à retenir de ce vote britannique, c’est que l'Union européenne devient la victime expiatoire de cette profonde crise du politique. Or adhérer à l’idée européenne, c’est plus que jamais partager les valeurs d’une société ouverte et universaliste, respectueuse des histoires et identités différentes.

    Le deuxième enjeu est l'avenir de la relation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Ici, il s'agira d'une négociation entre des intérêts britanniques et européens plus ou moins convergents. Mais une chose est sûre : les options pour le Royaume-Uni sont très limitées. Quel que soit le modèle choisi, le retour à une certaine souveraineté est incompatible avec des concessions européennes. Inversement, toute tentative de préserver certains éléments de l’acquis passera par un renoncement douloureux aux mensonges colportés pendant la campagne du référendum.

    Le troisième enjeu est celui de l'avenir de l'Union européenne à 27. A l’approche du soixantième anniversaire du Traité de Rome en mars 2017, l’heure est venue, enfin et même dans des circonstances dramatiques, de porter le regard sur les soixante prochaines années. S'atteler aux défis du XXIème siècle, c'est donner à l'Union européenne le projet de réguler la mondialisation car seul le poids d’une Europe unie et renforcée dans ses moyens d’action peut réussir à en faire changer le cours.

    Pour cela, l’Union Européenne doit répondre à quatre crises : la crise de gouvernance économique européenne et l'absence de contrôle du capitalisme financier mondial ; la crise des ressources naturelles et l’urgence de la transition énergétique ; la crise de la protection et de la gestion des frontières, qui met en exergue l’absence de politique migratoire commune ; et enfin, les menaces pour la sécurité intérieure, comme la menace terroriste mondiale, contre lesquelles les moyens nationaux sont structurellement insuffisants.

    Si ce débat stratégique n'est pas mené au plus vite, ou s'il échoue, alors devront être envisagées de nouvelles formes d'intégration différenciée. Pour sauver l’essentiel, l’Europe aurait alors à réduire son périmètre, au moins temporairement, ceux qui le souhaitent participant à des coopérations renforcées pour gérer ensemble leur énergie, leurs frontières et donc l’immigration, et leur sécurité intérieure.

    C’est à ces arbitrages existentiels que doivent désormais procéder les dirigeants européens. Et c’est à y prendre part activement, courageusement, que devra s’atteler le prochain président de la République française. C'est donc de candidats profondément ambitieux et réformateurs pour la France et pour l'Europe dont la campagne présidentielle de 2017 aura besoin. Se présenter au suffrage des électeurs en laissant croire que les enjeux d'avenir pour la France et l’Europe sont différents relèverait de la même supercherie dramatique que celle qui a mené au Brexit.

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  • Observatoire des inégalités - Qui va partir en vacances ?

    12 juillet 2016 - 80 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, contre 50 % des ouvriers. Et encore, entre catégories, on ne part ni aussi souvent, ni aussi longtemps, ni dans les mêmes conditions.


    Près des deux tiers des Français déclaraient partir en vacances [1] au milieu des années 1990, selon le Crédoc. Le taux de départ en vacances a ensuite diminué petit à petit jusqu’à tomber à quasiment 50 % en 2008. Depuis 2011, il repart à la hausse et a atteint 60 % en 2014 (dernières données disponibles) [2].

    Qui sont les chanceux qui vont faire leurs valises ? Pour partir, il faut en avoir les moyens. 40 % des personnes aux revenus inférieurs à 1 200 euros mensuels ont quitté leur domicile pour des congés en 2014, contre 86 % de celles qui disposent de plus de 3 000 euros. Un « budget vacances » pour une famille peut représenter plusieurs milliers d’euros : impossible pour la majorité des bas salaires. Les plus pauvres ne sont pas les plus aidés et les plus aisés ont davantage l’occasion de bénéficier d’hébergements gratuits dans la famille ou chez des amis.

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  • Fondation Jean Jaurès - Eurobaromètre spécial du Parlement européen : les grands enseignements

    Julien Zalc, consultant pour TNS opinion, revient sur les attentes des Européens, particulièrement en matière de lutte contre le chômage et le terrorisme, révélées par l’Eurobaromètre spécial du Parlement européen réalisé en avril 2016

  • France Culture - Finance et politique : les liaisons dangereuses

    Révélée en milieu de semaine dernière, l’arrivée de José Manuel Barroso chez Goldman Sachs a soulevé une vague de protestations… mais d’ordre très différent.

    Pour certains c’est, en soit, le passage de l’ancien président de la Commission Européenne à une banque d’affaire qui pose problème. Il n’est certes pas le premier mais prête le flanc de façon caricaturale à l’accusation d’appartenir à ces élites déconnectées au service de la finance plutôt que de l’intérêt général.

    D’autres se sont montrés plus nuancés : c’est le choix de Barroso d’aider spécifiquement Goldman Sachs à gérer l’après Brexit qui est critiqué. L’éthique personnelle aurait dû guider le Portugais à refuser d’intégrer cette banque qui a largement participé à la crise des subprimes et s’est illustré, dans le maquillage des comptes Grecs.

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  • OFCE - Le référendum britannique du 23 juin 2016 : le saut dans l’inconnu Par Catherine Mathieu

    13 juillet 2016

    Le 23 juin 2016, les Britanniques ont décidé (par 52% contre 48%) de sortir de l’Union européenne. Après avoir longtemps critiqué le fonctionnement de l’UE et les contraintes qu’il faisait porter sur le Royaume-Uni, David Cameron avait obtenu, le 19 février 2016, un accord censé permettre le maintien du Royaume-Uni dans l’UE, mais cela n’a pas suffi à convaincre les électeurs. Dans le Policy Brief de l’OFCE (n°1 du 13/07), nous montrons que plus que des arguments économiques, c’est le souci des Britanniques de préserver (ou de retrouver) leur souveraineté politique qui a compté.

    La sortie de l’UE est, pour reprendre l’expression de David Cameron, « un saut dans l’inconnu », et l’on ne peut qu’élaborer des scénarios sur la base d’hypothèses quant à l’issue des négociations qui vont s’engager avec l’Union européenne : scénario rose où les deux parties voudront maintenir au maximum les liens existants, scénario noir où l’UE voudrait faire un exemple et le Royaume-Uni deviendrait un paradis fiscal et réglementaire.

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  • Non Fiction - Dossier : La Turquie d'Erdogan, au-delà du coup d'Etat

    Après l'échec de la tentative de coup de force qui a secoué la Turquie dans la nuit du 16 au 17 juillet, Nonfiction vous propose de redécouvrir certains de nos articles consacrés à la Turquie et à son actuel président, Recep Tayyip Erdogan.

    Pour mieux comprendre les clivages qui partagent la société turque et les grands enjeux politiques de la Turquie. Pour replacer l'actualité brûlante dans le temps long. Mais aussi pour soumettre les analyses passées à l'épreuve du temps.

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  • Le Monde - « Les putschistes ont ouvert un boulevard à Erdogan » Par Ahmet Insel (Politologue et chef du département économie à l’université de Galatasaray)

     La Turquie a frôlé une très grande catastrophe. La tentative de coup d’Etat, qui a fort heureusement échoué, aurait entraîné le pays dans une guerre civile dévastatrice. À une échelle beaucoup plus réduite, c’est ce que nous avons vécu durant environ une demi-journée, dans la nuit de vendredi à samedi : les policiers affrontant les rebelles militaires avec des armes lourdes, des militaires loyalistes se battant contre les putschistes, des soldats tirant sur la foule, des scènes de lynchages de soldats putschistes désarmés, des avions bombardant des bâtiments publics, notamment le parlement… Le bilan humain de cette folle nuit est lourd. Il nous donne un aperçu terrifiant de ce qu’auraient été, dans toute la Turquie, les conséquences de ce coup d’Etat s’il avait un tant soit peu triomphé.
     
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  • Regards - Rémi Lefebvre : « L’exécutif veut faire l’économie du PS, voire s’en débarrasser »

    Adeptes du 49.3 à l’Assemblée, les dirigeants socialistes ne semblent pas plus apprécier le débat au sein de leur propre parti. Un constat confirmé par l’annulation de l’université d’été par Jean-Christophe Cambadélis ? Entretien avec Rémi Lefebvre.

    Rémi Lefebvre est professeur de sciences politiques à l’université de Lille 2, et chercheur au CERAPS. Spécialiste du Parti socialiste, il décrit son « autodestruction » en cours.

    Regards. Il y a encore peu de temps, Jean-Christophe Cambadélis affirmait ne pas craindre les débordements en marge de l’université d’été du PS. Pourquoi ce soudain revirement ?

    Rémi Lefebvre. Il y a d’abord eu le lobbying de la maire de Nantes contre l’organisation de cette université d’été, notamment en raison de ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes. Le PS est encore assez implanté dans la région Pays-de-la-Loire, où il conserve beaucoup d’élus. Cela a dû jouer. La deuxième raison est de l’ordre de la communication. Une université d’été marque la rentrée d’un parti politique. Entamer cette rentrée sur des images de contestation très forte du gouvernement, alors que la campagne des primaires va commencer, serait un mauvais signal envoyé. Cela a beaucoup pesé. Enfin, reste un point sur lequel je suis moins affirmatif : on a l’impression que Cambadélis souhaite complètement liquider le PS pour ne pas laisser de prise à la contestation interne. Il ne veut pas donner d’occasion aux frondeurs de se manifester à l’intérieur du parti. On semble être dans une stratégie d’effacement du parti. Il va y avoir des primaires aux contours flous, il n’y a pas d’université d’été… On a un peu l’impression que le parti se désagrège.

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  • Observatoire des inégalités - Agir contre les inégalités en Europe en respectant les spécificités nationales

    5 juillet 2016 - Les volontés de préserver les systèmes sociaux nationaux expliquent la faiblesse des outils européens dans le domaine social. Cet obstacle n’est pas insurmontable, mais encore faut-il que les États s’accordent autour de la reconnaissance de droits sociaux ambitieux et de moyens pour les garantir. Par Cédric Rio, philosophe.

    Officiellement, les États membres détiennent le pouvoir en ce qui concerne les questions sociales au sein de l’Union européenne. Dans les faits pourtant, les institutions européennes, et en particulier la Commission, ont été dotées d’outils de politique publique permettant d’agir dans ce domaine. La politique de cohésion, nommée aussi « politique régionale », a pour objet de favoriser la convergence socio-économique entre les régions européennes, en permettant aux régions économiquement moins avancées de « rattraper leur retard ».

    La politique européenne de cohésion

    Concrètement, les trois fonds structurels inclus au sein de cette politique de cohésion – le Fonds de cohésion sociale (FCS), le Fonds européen de développement régional (FEDER), et le Fonds social européen (FSE) – ont été principalement étendus au profit des régions moins développées pour financer des projets de grande ampleur (réseaux routiers, éducation, etc.), ou pour soutenir des politiques favorables à l’emploi et à l’inclusion sociale. Ces fonds peuvent également être utilisés pour atteindre des objectifs spécifiques : la « garantie jeunes » proposée récemment par le gouvernement français est, dans les faits, une application d’une initiative européenne financée en grande partie par le Fonds social européen.

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  • Le Monde - Loi travail : quatre mois de bras de fer, et « une défaite pour le gouvernement »

    Après l’adoption de la loi travail en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, mercredi 6 juillet, la fin de plus de quatre mois d’affrontement social semble se dessiner. Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde, retient surtout l’échec du gouvernement « à convaincre ses troupes que cette loi était une loi de progrès social ».

  • Observatoire des inégalités - Les plus aisés sont davantage aidés pour partir en vacances

    24 juin 2016 - De nombreuses aides existent pour partir en vacances mais elles ne réduisent que faiblement les inégalités entre catégories sociales. En cause : les différences de statut dans l’emploi, la taille de l’entreprise pour les salariés, mais aussi le réseau social, le niveau de vie ou le diplôme. Par Valérie Schneider.


    Rien de tel qu’un coup de pouce financier pour faire ses valises. Là où le bât blesse, c’est que les plus fortunés sont davantage aidés que les plus pauvres, en raison des critères de distribution des aides financières, mais aussi de la capacité à mobiliser son réseau familial et amical. Sans comité d’entreprise, sans soutien des organismes sociaux, ou sans famille ou amis pour vous mettre à disposition un hébergement, les vacances peuvent se révéler vite inabordables. Soixante-dix ans après les premiers congés payés, les écarts liés aux vacances persistent.

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