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Analyses - Page 193

  • OFCE - Le recul industriel trouve-t-il son explication dans la dynamique des services ?

    Le vendredi 8 avril 2016, l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques a ouvert une série de séminaires trimestriels relatifs à l’analyse du tissu productif. Sa vocation est d’être un lieu de rencontre entre chercheurs et de débat sur l’état, la diversité et l’hétérogénéité des entreprises de l’appareil productif français. Ce débat est aujourd’hui éclairé par l’usage croissant des données d’entreprises. Ce faisant, nous souhaitons enrichir le diagnostic sur les faiblesses et les atouts de la production française dans l’optique de guider l’élaboration de politiques publiques désireuses de renforcer l’appareil productif français.[1]

    Le premier séminaire s’est  intéressé au rôle des services dans la désindustrialisation mesurée par le recul de l’emploi industriel dans l’emploi total. En France depuis 2000, l’industrie manufacturière a perdu plus du quart de sa force de travail, soit plus de 900 000 emplois. Une note récente de l’INSEE (Insee Première, No 1592) souligne que le poids de celle-ci dans l’économie a été divisé par deux de 1970 à aujourd’hui. Bien qu’ayant suscité une plus forte attention en France qu’ailleurs, sans doute en raison de la tradition interventionniste française et des difficultés du marché de l’emploi, la désindustrialisation est à l’œuvre dans toutes les économies développées. Ce qui alors interroge sur les tendances structurelles sous-jacentes communes à tous les pays.

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  • Paul alliès - « Nuit Debout » et la Constitution

    L’envie de débattre d’une nouvelle Constitution s’est exprimée dés les premières Nuits Debout. Un mois après, il reste difficile d’en cerner les résultats. L’appel de Frédéric Lordon à l’écrire semble être resté au stade d’une pétition de principe.
     
    C’est bien lui pourtant qui, dés la 4°  Nuit Debout le 3 avril a formulé l’idée : « Ecrivons la Constitution de la République sociale, exact contraire de la République bourgeoise ». S’est mise en place le 16 avril une commission « Citoyens constituants » avec pour objectif « l’organisation d’une nouvelle assemblée constituante tirée au sort dans un souci de représentativité, de légitimité et d’autonomie des citoyens » (*).  Elle se pose immédiatement trois questions : 1) Faut-il une Constitution « à dimension préambulaire » et si oui, faut-il adopter ou rejeter les préambules existants ? . 2) Faut-il « passer le texte en référendum officieux, par le biais d’une pétition » et si refus il y a, faut-il lancer une grève générale ou le « blocage des villes » ? . 3) Faut-il trouver un lieu spécifique pour en délibérer capable de contenir un millier de personnes, par exemple le grand amphi de la Sorbonne ?
     
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  • La Vie des idées - Les monnaies locales : un bilan d’étape

    Depuis 2014, les monnaies locales ont une reconnaissance légale en France. Mais elles n’ont pas attendu cette reconnaissance pour se diffuser en France et à l’étranger. Jérôme Blanc tire le bilan de ces expériences dont l’ampleur reste encore limitée.

    En juillet 2014, la loi dite Hamon portant sur l’économie sociale et solidaire innovait en reconnaissant, dans son article 16, les « titres de monnaies locales complémentaires ». Cette reconnaissance inédite au plan international est intervenue durant les travaux de la « Mission d’études sur les monnaies locales complémentaires et les systèmes d’échange local » pilotée par Jean-Philippe Magnen et Christophe Fourel, et dont le rapport final allait être publié en avril 2015 (Magnen et Fourel, 2015) ; elle en constitue un premier achèvement. Cet article de loi n’a pas créé un espace afin de développer des dispositifs jusque-là inexistants, mais il a cherché, au contraire, à fournir une sécurisation légale pour des expériences qui se sont démultipliées depuis le début des années 2010 en France, comme manifestation particulièrement dynamique d’un mouvement international ayant démarré au début des années 1990 aux États-Unis.

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  • Réseau International - Pourquoi les États sont les otages de 28 banques qui gouvernent le monde

    François Morin n’est ni une Cassandre de la bourse ni un prophète de malheur des marchés : il nous dresse le constat lucide et alarmant à la fois sur les dettes publiques des états partout en forte hausse (et pas uniquement dans la zone euro), accompagné d’un risque déflationniste et d’une instabilité des prix des matières premières, sans oublier la question posée par la trentaine d’institutions bancaires systémiques.

    Il suffit qu’une seule de ces banques connaisse un problème de liquidité pour que l’effet domino qui s’ensuivrait jette toute l’économie mondiale par terre du jour au lendemain : un scénario qui hélas ne relève pas de la science fiction, d’autant que contrairement à 2008, le matelas protecteur constitué par les finances publiques s’est bien dégonflé ! Mais François Morin ne se contente de dresser un sombre diagnostic, il propose également des mesures à appliquer d’urgence pour éviter le prochain krach, mesures qui passent par un retour en force de la puissance publique, accompagné d’une ferme reprise en main de la création monétaire et d’une nationalisation partielle du secteur bancaire.

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  • OFCE - La question des minima sociaux par Henri Sterdyniak

    28 avril 2016

    Fin 2014, 4,1 millions de personnes recevaient en France un minimum social, ce qui représentait au total 7,1 millions de bénéficiaires en tenant compte des personnes à charge (enfants ou conjoints), soit près de 11 % de la population. En même temps, le taux de pauvreté reste élevé (13,3 % en 2014 selon Eurostat) et ne montre pas de tendance à la baisse. Pourtant, certains dénoncent le « cancer de l’assistanat », d’autres proposent de diminuer de façon importante le montant des prestations pour creuser l’écart avec les revenus d’activité. Le débat sur les minimas sociaux est donc important et on ne peut que se réjouir de la parution du rapport  de Christophe Sirugue : « Repenser les minima sociaux, vers une couverture socle commune ». Celui-ci préconise la fusion à terme des minimas sociaux en une couverture socle commune, ouverte aux 18-25 ans. Nous voudrions ici discuter de cette proposition[1]. Par ailleurs, le rapport ne traite pas de la situation des enfants (qui connaissent pourtant des taux de pauvreté élevés) ; il ne discute ni le montant, ni les modalités d’indexation des prestations.

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  • L'Observatoire des inégalités - L’inégale répartition des tâches domestiques entre les femmes et les hommes

    29 avril 2016 - En moyenne, les femmes consacrent trois heures trente par jour aux tâches domestiques, contre deux heures pour les hommes. Un écart qui peine à se réduire.


    En moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques (ménage, courses, soins aux enfants, etc.) contre 2h pour les hommes, selon l’Insee [1] (données 2010). A la maison, les hommes s’adonnent volontiers au bricolage (20 minutes quotidiennes contre 5 pour les femmes). Mais les femmes passent deux fois plus de temps que les hommes à faire le ménage et à s’occuper des enfants à la maison.

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  • Dominique Meda :"On devrait former une zone de haute qualité sociale en Europe"

    Ce dimanche Agora a pour thème : "Néolibéralisme : liberté ou contrainte ?". Pour en parler :
    Dominique MEDA : Professeure de sociologie à l'université Paris-Dauphine, directrice de l'Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO), coauteur de « Travailler au XXIe siècle. Des salariés en quête de reconnaissance » (éditions Robert Laffont, 2015)


    Dominique Meda :"On devrait former une zone de... par franceinter

  • Le Monde - Europe : vaincre la tyrannie de la peur

    Il y a quelque chose de pourri en Europe. Un vent fétide. Un souffle de mauvais augure. Dimanche 24 avril, l’extrême droite du FPÖ est arrivée en tête au premier tour de l’élection présidentielle autrichienne, avec 36,4 % des suffrages. Le mouvement n’avait pas enregistré un tel score depuis la seconde guerre mondiale. L’humiliation des partis traditionnels est totale. Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, offre le visage amical d’une extrême droite décomplexée sur la forme. Sur le fond, elle reste âprement xénophobe, islamophobe, eurosceptique.

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  • Le Monde - Apple en défense, Microsoft à l’attaque

    Les multinationales face à l’Etat ­américain, le feuilleton continue. Il y a quelques semaines, Apple se préparait à un combat judiciaire titanesque face au FBI, qui voulait contraindre l’entreprise à « cracker » un iPhone récupéré dans le cadre de l’enquête sur les attentats terroristes de San Bernardino. La police fédérale, ayant entre-temps obtenu l’aide d’un tiers, n’a plus eu besoin de la firme et a abandonné la bataille judiciaire.

    Mais voilà que, le 14 avril, Microsoft attaque le ministère américain de la justice devant les tribunaux. Microsoft souhaiterait pouvoir contourner plus souvent l’obligation de secret que lui imposent les juges lorsqu’ils ­ordonnent une perquisition dans le « cloud », afin d’avertir ses clients mis en cause.

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  • Inégalités : pourquoi le modèle social français marche mal

    26 avril 2016 - Ecartelé entre le modèle libéral anglosaxon et le modèle social-démocrate scandinave, le modèle social français fonctionne mal. Une situation qui mécontente tout le monde, mais n’est pas prête de changer. Le point de vue de Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques.

    Selon les chiffres de l’OCDE, la France se caractérise par un niveau d’inégalités de revenus relativement limité et stable dans un contexte où celles-ci s’accroissent rapidement ailleurs. Pourtant, loin de considérer cet état de fait comme un atout, la plupart des Français sont mécontents du système de redistribution qui permet d’atteindre ce résultat. Pourquoi en est-il ainsi ?

    Il existe deux types de modèles sociaux qui, bien que très différents, possèdent une cohérence interne suffisante pour permettre aux sociétés qui les ont adoptés de trouver leur place dans une mondialisation et une Europe mal régulées : d’une part les modèles anglo-saxons et d’autre part les modèles scandinaves.

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  • Evasion fiscale : le rôle décisif des conseils et des juristes Par Christian Chavagneux - Economiste et éditorialiste à Alternatives Economiques