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Analyses - Page 189

  • Libé - Dominique Méda et Pierre Larrouturou: «Une véritable machinerie idéologique a été mise en place autour des 35 heures»

    Qui se souvient que le temps de travail annuel des salariés en France était de 2 700 heures il y a tout juste un siècle ? Après une longue décrue, ce temps n’est plus que de 1 387 heures. Durant toute cette période, et même avant, les pleurnicheries et autres grognes contre la réduction du temps de travail (RTT), accusée d’entretenir la fainéantise et de disloquer la compétitivité économique, n’ont cessé. Pourtant, comme le montrent la philosophe et sociologue Dominique Méda et l’économiste et homme politique Pierre Larrouturou dans leur dernier ouvrage, la réduction massive du temps de travail n’a pas seulement amélioré les conditions de vie depuis des décennies, elle est au cœur de la dynamique économique de tous les pays qui l’ont mise en œuvre. Voilà un livre qui tombe à point, en pleine discussion sur une loi El Khomri pour laquelle la RTT est loin d’être une priorité. S’appuyant sur une analyse finement documentée, les deux auteurs tournent le dos à des perspectives régressives qui tendent à vouloir déréguler encore plus le travail. «Il faut provoquer un choc de solidarité en passant à la semaine de quatre jours», estiment-ils. Loin des slogans sans fond, leur démonstration montre comment cette mesure peut créer des emplois sans coût supplémentaire pour les entreprises.

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  • OFCE - Chômage : la baisse fait une (petite) pause

    24 juin 2016

    Département Analyse et prévision (Equipe France)

    Les chiffres du chômage du mois de mai 2016 publiés par Pôle Emploi font apparaître, après deux baisses consécutives enregistrées en mars (-60 000) et avril (-19 900), une hausse du nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité (catégorie A) de 9 200 personnes en France métropolitaine. Les statistiques mensuelles des demandeurs d’emplois en fin de mois (DEFM) sont habituellement volatiles, mais il n’en reste pas moins que l’inflexion de la trajectoire est perceptible. En 3 mois cette baisse est de 70 700. Elle se monte à 34 400 sur un an, après 22 500 le mois précédent. A noter cependant, la forte augmentation des DEFM en catégorie D au mois de mai (+4,9 % sur un mois, soit 13 800 personnes supplémentaires) liée à la mise en place du dispositif spécifique de formation pour les chômeurs de longue durée. Cela est également visible dans les statistiques de sorties de Pôle Emploi pour « entrée en stage » qui ont augmenté de 18 800 sur le mois.

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  • OFCE - Brexit : quelles leçons pour l’Europe ? Par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak

    24 juin 2016

    Le vote britannique pour une sortie de l’UE accentue la crise politique tant en Europe que dans beaucoup de pays européens. La sortie de l’Europe devient une alternative possible pour les peuples européens, ce qui peut encourager les partis souverainistes. Mécaniquement, le départ du Royaume-Uni augmente le poids du couple franco-allemand, ce qui peut déstabiliser l’Europe. Si l’Ecosse quitte le Royaume-Uni pour adhérer à l’UE, des mouvements indépendantistes d’autres régions (Catalogne, Corse, ..) pourraient demander une évolution similaire. Mais la fragilité de l’Europe provient aussi de l’échec de la stratégie « discipline budgétaire/réformes structurelles ».

    Le départ du Royaume-Uni, farouche partisan du libéralisme économique, hostile à toute augmentation du budget européen comme à tout accroissement des pouvoirs des institutions européennes, comme à l’Europe sociale pourrait modifier la donne dans les débats européens, mais certains pays de l’Est, les Pays-Bas et l’Allemagne ont toujours eu la même position que le Royaume-Uni. Il ne suffira pas, à lui seul, à provoquer un tournant dans les politiques européennes. Par contre, la libéralisation des services et du secteur financier, que le Royaume-Uni impulse aujourd’hui, pourrait être ralentie. Le Commissaire britannique Jonathan Hill, responsable des services financiers et des marchés de capitaux devra être rapidement remplacé. Se posera la question délicate des fonctionnaires européens britanniques qui, en tout état de cause, ne pourront plus occuper de postes de responsabilité.

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  • [Fil d'Actu spécial] Brexit

  • Slate, Eric Dupin - Brexit: la réaction identitaire percutera aussi la France

    Le vote britannique n'exprime pas seulement la réaction souverainiste d'un vieux pays insulaire, mais aussi une affirmation identitaire qui se diffuse dans tout le Vieux Continent.

    Le Front national a mille fois raison de se réjouir de la décision du peuple britannique de quitter l'Union européenne. Le «Brexit» n'exprime pas simplement la réaction souverainiste d'un vieux pays insulaire qui a toujours cultivé sa propre singularité. Ce vote s'inscrit aussi dans une affirmation identitaire qui se diffuse dans tout le Vieux Continent.

    L'Europe telle qu'elle s'est bâtie est désormais clairement mise en accusation par les peuples qui la composent. L'utopie post-nationale d'une Union fédérale est moribonde. Au rebours tendent à se réaffirmer les identités nationales. Le grand argument des partisans du Brexit était de «reprendre le contrôle» de leur pays. Ce rejet d'une «eurocratie» insaisissable comme cette aspiration à regagner en souveraineté ne sont pas propres à la Grande-Bretagne. Pas plus que l'opposition à l'immigration qui a joué un si grand rôle dans la motivation des opposants à l'UE.

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  • Bouillaud's Weblog – bloc-notes d'un politiste« Les Européens votent mal »

    Les réactions au vote populaire validant le « Brexit » de la part de certains commentateurs, politiciens et autres éditorialistes se sont avérées pour le moins affligeantes . Elles m’ont paru en fait encore plus affligeantes pour qu’elles disent de l’état de nos démocraties que je ne l’aurais imaginé : un florilège d’insultes contre les partisans du « Brexit, » allié à un concours Lépine européen pour trouver les voies et moyens de saborder, que ce soit « à l’irlandaise » ou autrement, ce vote opposé à l’intégration européenne (le mieux dans le genre étant à ce jour l’idée vraiment lumineuse de ce député travailliste suggérant tout simplement que « Westminster » ne tienne pas compte de ce vote! simple et efficace en effet).  Tout cela forme au total une longue et pénible démonstration du fait que certains membres des classes supérieures par l’éducation, la naissance, le succès économique, le statut, etc., dont des universitaires qui eurent quelque renom du temps de mes études (du genre le très déclinant Olivier Duhamel), n’accepteront jamais avec sincérité que le plus grand nombre puisse avoir une place légitime dans le système politique des « démocraties ». La vérité d’une société se révèle à ce genre de moments où chacun se lâche, mais je dois dire que, bien que je sache ce profond refus de la senior pars de prendre en compte  les avis de la major pars et que je l’enseigne même parfois, j’en reste tout de même pantois. On retrouve en effet en ce début d’été 2016 les mêmes réflexions qu’au lendemain des votes français et néerlandais du printemps 2005. Certains ne semblent pas vouloir apprendre de leurs erreurs.

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  • Telos - La primaire de la «gauche de gouvernement», un piège pour qui ? Gérard Grunberg

    Il y a de multiples raisons de saluer la décision du Parti socialiste d’organiser dans tous les cas une élection primaire présidentielle. Mais y voir seulement un coup machiavélique de François Hollande pour piéger ses adversaires au sein du Parti socialiste ne rend pas compte de toute l’histoire.

    Sans pouvoir affirmer que le sondage BVA pour Le Figaro, RTL et LCI paru le 17 juin, ait été à l’origine de la décision du pouvoir socialiste, il lui a fourni néanmoins deux arguments pour aller dans ce sens. Premier argument : invités à désigner le meilleur candidat socialiste à leurs yeux pour 2017, l’ensemble des personnes interrogées ont placé François Hollande en sixième position, avec 4%, derrière Macron, Mélenchon, Valls, Montebourg et Hulot. Dans ces conditions, il devenait de plus en plus difficile pour la direction du parti de refuser une primaire si le président sortant se représentait en 2017, d’autant que l’une des raisons données à ce refus était que François Hollande était le candidat socialiste le plus apte à rassembler le PS et la gauche.

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  • "Le brexit, un choc pour la politique française"(L'Edito Politique)


    "Le brexit, un choc pour la politique française... par franceinter

  • France Culture - Plus de référendums pour plus démocratie ?

    Référendum sur le "Brexit" le 23 juin, puis sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes le 26 : les jours à venir seront marqués par ces 2 consultations populaires. De façon générale, le référendum semble connaître un regain ces dernières années. Pourquoi ? Notre invité est Dominique Rousseau.

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