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Analyses - Page 186

  • OFCE - Croître et durer

    13 mai 2016

    par Hervé Péléraux

    Un environnement macroéconomique toujours favorable à une reprise

    La publication, le 29 avril dernier, d’une croissance de l’économie française de 0,5 % au premier trimestre 2016, en ligne avec nos dernières prévisions, est un signal conjoncturel encourageant. Elle confirme d’abord le changement du régime de croissance engagé à partir de la seconde moitié de 2014, passé de 0,1 % par trimestre en moyenne entre le deuxième trimestre 2011 et le deuxième trimestre 2014 à 0,3 % depuis (graphique). Elle semble ensuite indiquer que la capacité de croissance de l’économie française ne s’est pas éteinte après les crises à répétition survenues depuis 2008 et que l’appareil productif est à même de pouvoir répondre aux sollicitations de la demande intérieure à court terme, notamment en services. Enfin, en atteignant 2,2 % en rythme annualisé, la croissance du premier trimestre 2016 s’est élevée, comme aux deux trimestres précédents (respectivement 1,5 et 1,4 %), au-delà de la croissance potentielle évaluée à 1,3 % l’an selon nos estimations, ce qui pourrait signer une entrée de l’économie française dans une phase de reprise si le rythme d’expansion se maintenait durablement au-dessus de ce seuil.

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  • OFCE - Plan de formation : un effet transitoire sur le chômage en 2016-2017

    Lors des vœux présidentiels, François Hollande a annoncé un plan massif de 500 000 formations supplémentaires en 2016 pour les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (DEFM). Ce sont en fait 350 000 formations supplémentaires qui s’ajoutent au 150 000 déjà annoncées en octobre 2015 lors de la Conférence sociale. Ce Plan s’inscrit dans le Plan d’urgence pour l’emploi, qui comprend notamment une prime à l’embauche pour les entreprises de moins de 250 salariés et des mesures pour l’apprentissage. Dans ce billet, on s’intéresse à l’effet de ce plan de formation sur le chômage au sens du BIT à l’horizon 2017, et non sur les demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) inscrits à Pôle emploi[1].

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  • Huffington Post - Djihadisme et islamisme, un lien organique, Jean-Louis Margolin Maître de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, chercheur à l'Institut de Recherches Asiatiques (IrAsia/CNRS)

    Les choses bougent vite à propos de notre connaissance du phénomène djihadiste. Une série de livres, d'articles académiques, de reportages et de films convergent, au-delà de leur diversité, dans une remise en cause des discours de banalisation et de minimisation qui longtemps ont dominé la scène intellectuelle et politique française.

    On tend ainsi à abandonner la présentation des djihadistes comme des brutes incultes droguées au captagon, totalement ignorantes du Coran, qui joueraient à la Guerre Sainte comme d'autres aux jeux vidéo.

    Prendre au sérieux le discours des islamistes pour le combattre

    Il y a sans doute semblables figures parmi les hommes de main, mais leurs dirigeants, leurs cadres et une bonne partie de leurs troupes accomplissent une lecture sélective, partiale, mais articulée des textes de la tradition islamique, et c'est de là que provient leur dangereux pouvoir de séduction. Le nier, c'est au fond se priver de tout moyen de combattre ce discours. Il convient de commencer par prendre au sérieux la parole de qui l'on affronte.

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  • Non Fiction - Comment réduire la pauvreté ? (Denis Clerc, Michel Dollé)

    Alors que la France est, en Europe, le pays qui consacre la part la plus importante de son PIB à la protection sociale, elle n’atteint que des résultats moyens en matière de lutte contre la pauvreté et contre le chômage. Plus de 13% de sa population est en situation de pauvreté, soit un « gigantesque gâchis humain » ; et le problème est bien antérieur à la crise des années 2008, nombre de facteurs s’avérant de nature structurelle. Enfin, toute une part des politiques publiques repose sur le fameux trickle down, hypothétique « effet de ruissellement » économique du haut en bas de la société, séduisant sur le papier mais largement inopérant en pratique : « les plus démunis sont souvent ignorés des embellies caractérisées par la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus supplémentaires. Dans le meilleur des cas, un petit nombre, composé de ceux qui ont le plus d’atouts ou de chances, parvient à s’accrocher à l’un de ces navires qui monte ». Il y a donc urgence à agir autrement, d’autant que, nous montrent de façon convaincante les auteurs, « réduire la pauvreté » est « un défi à notre portée » par nombre d’adaptations qui n’ont rien de révolutionnaire (l’objectif étant ici, au contraire, de « trouver des voies réalistes » et de ne pas dépenser plus, mais mieux) et relèvent principalement de la lutte contre la pauvreté laborieuse d’une part, et de l’investissement social de l’autre.

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  • Observatoire des inégalités - Inégalités : pourquoi autant d’écart entre les discours et les actes ?

    11 mai 2016 - Les inégalités sont à la mode dans le débat politique et médiatique, mais les politiques ne suivent pas. Comment expliquer l’hypocrisie actuelle ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    « Quand, au terme de mon mandat, je regarderai à mon tour ce que j’aurai fait pour mon pays, je ne me poserai que ces seules questions : est-ce que j’ai fait avancer la cause de l’égalité ? », promettait François Hollande le 6 mai 2012, au soir de son élection. « Ceux qui ont le sentiment que quoi qu’ils fassent, ils ne pourront pas s’en sortir, doivent être sûrs qu’ils ne seront pas laissés de côté et qu’ils auront les mêmes chances que les autres », s’enflammait Nicolas Sarkozy le 6 mai 2007, quelques instants avant de fêter son élection au Fouquet’s. À gauche comme à droite, l’hypocrisie est grande en matière de réduction des inégalités. Cela ne date pas d’hier : déjà en 1995, Jacques Chirac s’indignait contre la « fracture sociale » … On aurait tort d’en sourire : ces mensonges électoraux ruinent la démocratie et contribuent à la montée de l’extrême-droite.

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  • Christophe Bouillaud, Yanis Varoufakis, Et les faibles subissent ce qu’ils doivent?

    Les affres financières de la Grèce sont en train de revenir par petites touches au premier plan de l’actualité. Le dernier livre en date de l’ancien Ministre de l’Économie du premier gouvernement Tsipras, l’économiste Yanis Vafoufakis, vient d’être traduit en français, et porte un titre plutôt énigmatique à première vue, Et les faibles subissent ce qu’ils doivent? Comment l’Europe de l’austérité menace la stabilité du monde (Paris : Les liens qui libèrent, 2016, 437 p.). Il permet de les resituer dans un plus vaste horizon, et de comprendre comment on en est arrivé là.

    J’avais lu le précédent ouvrage du même Y. Varoufakis traduit en français, Le Minotaure planétaire. L’ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial ( Paris : Éditions du cercle, 2015). La thématique des deux ouvrages se ressemble en fait très fortement. Dans les deux cas, il s’agit pour Y. Varoufakis d’expliquer que les maux contemporains de l’économie mondiale en général, et européenne en particulier, dépendent d’une maladie commencée dès le milieu des années 1960 lorsque les États-Unis ne furent plus capables de soutenir de leur puissance industrielle et commerciale le système de Bretton Woods. Pour le remplacer les dirigeants américains inventent, faute de mieux, entre 1971 (fin de la convertibilité-or du dollar) et 1979-1982 (hausse drastique du taux d’intérêt aux États-Unis) en passant par les deux  chocs pétroliers successifs (1974 et 1979) ce que Y. Varoufakis appelle le « Minotaure », soit un mécanisme de recyclage des excédents qui  permet aux États-Unis de maintenir leur suprématie politique sur le monde occidental en dépit même de leur affaiblissement industriel et commercial. En synthèse, les États-Unis continuent à accepter que leur marché intérieur reste grand ouvert aux  pays exportateurs d’Europe (l’Allemagne par exemple ) et d’Asie (le Japon et la Corée du sud, puis la Chine, par exemple), et donc d’avoir  en conséquence un fort déficit commercial avec ces derniers qu’ils payent en dollars, mais ils proposent en même temps, grâce à des taux d’intérêts élevés et grâce à leur marché financier immensément développé,  à tous ceux qui génèrent ainsi des excédents en dollars de les placer aux États-Unis, en particulier en titres du Trésor américain, en pratique la réserve ultime de valeur à l’échelle mondiale, ce qui permet  du coup à l’État américain d’avoir de manière presque permanente un déficit budgétaire conséquent. On retrouve le thème bien connu des « déficits jumeaux » de l’Amérique.  Les autorités américaines l’ont voulu pour protéger un temps encore leur hégémonie sur le monde occidental. De fait, ce recyclage des excédents, via un secteur  financier qui se développe aux États-Unis à due proportion, permettra d’assurer bon an mal an la croissance de l’économie mondiale jusqu’à la crise dite des « subprimes » en 2007-08. Les États-Unis jouent jusqu’à ce moment-là à la fois le rôle pour le monde de consommateur en dernier ressort et de placement en dernier ressort. Depuis lors, la situation est devenue fort incertaine : le « Minotaure » est mourant, mais rien ne semble vraiment le  remplacer comme moteur de l’économie mondiale.

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  • OFCE - Le recul industriel trouve-t-il son explication dans la dynamique des services ?

    Le vendredi 8 avril 2016, l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques a ouvert une série de séminaires trimestriels relatifs à l’analyse du tissu productif. Sa vocation est d’être un lieu de rencontre entre chercheurs et de débat sur l’état, la diversité et l’hétérogénéité des entreprises de l’appareil productif français. Ce débat est aujourd’hui éclairé par l’usage croissant des données d’entreprises. Ce faisant, nous souhaitons enrichir le diagnostic sur les faiblesses et les atouts de la production française dans l’optique de guider l’élaboration de politiques publiques désireuses de renforcer l’appareil productif français.[1]

    Le premier séminaire s’est  intéressé au rôle des services dans la désindustrialisation mesurée par le recul de l’emploi industriel dans l’emploi total. En France depuis 2000, l’industrie manufacturière a perdu plus du quart de sa force de travail, soit plus de 900 000 emplois. Une note récente de l’INSEE (Insee Première, No 1592) souligne que le poids de celle-ci dans l’économie a été divisé par deux de 1970 à aujourd’hui. Bien qu’ayant suscité une plus forte attention en France qu’ailleurs, sans doute en raison de la tradition interventionniste française et des difficultés du marché de l’emploi, la désindustrialisation est à l’œuvre dans toutes les économies développées. Ce qui alors interroge sur les tendances structurelles sous-jacentes communes à tous les pays.

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  • Paul alliès - « Nuit Debout » et la Constitution

    L’envie de débattre d’une nouvelle Constitution s’est exprimée dés les premières Nuits Debout. Un mois après, il reste difficile d’en cerner les résultats. L’appel de Frédéric Lordon à l’écrire semble être resté au stade d’une pétition de principe.
     
    C’est bien lui pourtant qui, dés la 4°  Nuit Debout le 3 avril a formulé l’idée : « Ecrivons la Constitution de la République sociale, exact contraire de la République bourgeoise ». S’est mise en place le 16 avril une commission « Citoyens constituants » avec pour objectif « l’organisation d’une nouvelle assemblée constituante tirée au sort dans un souci de représentativité, de légitimité et d’autonomie des citoyens » (*).  Elle se pose immédiatement trois questions : 1) Faut-il une Constitution « à dimension préambulaire » et si oui, faut-il adopter ou rejeter les préambules existants ? . 2) Faut-il « passer le texte en référendum officieux, par le biais d’une pétition » et si refus il y a, faut-il lancer une grève générale ou le « blocage des villes » ? . 3) Faut-il trouver un lieu spécifique pour en délibérer capable de contenir un millier de personnes, par exemple le grand amphi de la Sorbonne ?
     
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  • La Vie des idées - Les monnaies locales : un bilan d’étape

    Depuis 2014, les monnaies locales ont une reconnaissance légale en France. Mais elles n’ont pas attendu cette reconnaissance pour se diffuser en France et à l’étranger. Jérôme Blanc tire le bilan de ces expériences dont l’ampleur reste encore limitée.

    En juillet 2014, la loi dite Hamon portant sur l’économie sociale et solidaire innovait en reconnaissant, dans son article 16, les « titres de monnaies locales complémentaires ». Cette reconnaissance inédite au plan international est intervenue durant les travaux de la « Mission d’études sur les monnaies locales complémentaires et les systèmes d’échange local » pilotée par Jean-Philippe Magnen et Christophe Fourel, et dont le rapport final allait être publié en avril 2015 (Magnen et Fourel, 2015) ; elle en constitue un premier achèvement. Cet article de loi n’a pas créé un espace afin de développer des dispositifs jusque-là inexistants, mais il a cherché, au contraire, à fournir une sécurisation légale pour des expériences qui se sont démultipliées depuis le début des années 2010 en France, comme manifestation particulièrement dynamique d’un mouvement international ayant démarré au début des années 1990 aux États-Unis.

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  • Réseau International - Pourquoi les États sont les otages de 28 banques qui gouvernent le monde

    François Morin n’est ni une Cassandre de la bourse ni un prophète de malheur des marchés : il nous dresse le constat lucide et alarmant à la fois sur les dettes publiques des états partout en forte hausse (et pas uniquement dans la zone euro), accompagné d’un risque déflationniste et d’une instabilité des prix des matières premières, sans oublier la question posée par la trentaine d’institutions bancaires systémiques.

    Il suffit qu’une seule de ces banques connaisse un problème de liquidité pour que l’effet domino qui s’ensuivrait jette toute l’économie mondiale par terre du jour au lendemain : un scénario qui hélas ne relève pas de la science fiction, d’autant que contrairement à 2008, le matelas protecteur constitué par les finances publiques s’est bien dégonflé ! Mais François Morin ne se contente de dresser un sombre diagnostic, il propose également des mesures à appliquer d’urgence pour éviter le prochain krach, mesures qui passent par un retour en force de la puissance publique, accompagné d’une ferme reprise en main de la création monétaire et d’une nationalisation partielle du secteur bancaire.

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