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Analyses - Page 184

  • Jean Gadrey - Le coût public du chômage : plus de 100 milliards d’euros par an ?

    Dans une interview donnée à La Voix du Nord en janvier dernier j’avais estimé « à la louche », en m’appuyant notamment sur une remarquable étude d’ATD Quart Monde, que le coût public du chômage était de 70 à 80 milliards par an. J’étais en dessous de ce qui ressort d’autres études, rappelées fort opportunément dans le livre de Pierre Larrouturou et Dominique Méda dont j’ai rendu compte dans mon dernier billet. On est plutôt autour de 100 milliards annuels et de 20.000 euros par chômeur. L’estimation basse d’ATD (15.000 euros de coûts publics par chômeur) ne portait que sur les chômeurs non indemnisables, ce qui explique une partie de la différence, l’autre partie venant de la méthode de calcul du « manque à gagner » dont je parlerai.

    Le coût du chômage a commencé à faire l’objet d’estimations quand… le chômage s’est mis à progresser, dans les années 1970 et 1980. Comme le rappelait Philippe Barbe dans un article de 1989 (« Un coût du chômage », Travail et emploi n° 40), la première étude française sur ce chiffrage date de 1977. Elle a été suivie par le « rapport Fossey » de 1981, critiqué ensuite par M. Lagrave (Revue française des affaires sociales, janv.-mars 1983).

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités de salaires hommes-femmes : état des lieux

    27 mai 2016 - Tous temps de travail confondus, les hommes gagnent 23,5 % de plus que les femmes. Près de 11 % des écarts de salaires entre les deux sexes sont inexpliqués et relèvent d’une discrimination « pure ».


    Le salaire mensuel net moyen des hommes est de 2 389 euros pour un équivalent temps plein en 2013, celui des femmes de 1 934 euros, soit un écart de 455 euros, presque un demi Smic. Les hommes perçoivent donc, en moyenne, un salaire supérieur de 23,5 % (en équivalent temps plein [1]) à celui des femmes. Ou, ce qui revient au même, les femmes touchent en moyenne 81 % du salaire des hommes (1934 divisé par 2389), ou ont un salaire inférieur de 19 % (voir plus bas notre encadré méthodologique sur la façon de mesurer l’écart).

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  • Le Cercle des économistes - L’économie est-elle entrée dans un cycle sans croissance ?

    Finie la croissance ? Oubliées les Trente Glorieuses ? Destruction de valeurs sociales, humaines, environnementales ? Stagnation séculaire ? Quelle société sans investissement ni création de valeurs, mais quelles valeurs ? Le monde peut-il réellement vivre sans croissance ?

    Introduction

    C’est un fait : depuis le début des années 1980, la richesse produite par les pays industrialisés progresse à un rythme de moins en moins soutenu. Est-on pour autant entré dans un monde sans croissance, ou faut-il abandonner le totem P.I.B. sans cesse invoqué pour expliquer et justifier le bien être humain et le développement de nos sociétés ?

    Ces questions, un certain nombre d’économistes et d’associations se les posent. Les acteurs concernés poussent même très loin la conceptualisation de ce monde qui, à leurs yeux, serait idéal. Mais cet idéal est-il atteignable, est-il au moins souhaitable ?

    Quelles que soient leurs écoles, les économistes s’interrogent sur les raisons de la croissance anémique dans les pays occidentaux. A l’aune de cette réflexion, il est bon de poser le débat et de chercher les clefs pour en comprendre les tenants et les aboutissants.

    Tel est l’objectif de ce nouveau Décryptage éco proposé par le Cercle des économistes.

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  • OFCE - Ce que révèle le programme économique de Donald Trump

    17 mai 2016

    par Xavier Ragot

    Les élections américaines sont un grand révélateur, au sens photographique du terme, des clichés économiques. Trois perspectives différentes sur ces élections livrent trois éclairages sur l’état de l’économie américaine tout d’abord, sur l’état de la pensée des économistes ensuite, et sur la nature de la relation entre les économistes et les politiques enfin.

    Les primaires américaines ont été marquées par la « résistible ascension » de Donald Trump, et l’émergence de Bernie Sanders qui a bousculé Hilary Clinton sur sa gauche sans parvenir à s’imposer.

    Le succès de Donald Trump, qui a contourné le parti républicain, repose sur des ressorts politiques qui utilisent une certaine paranoïa quant à la perte d’identité des Etats-Unis face aux concessions économiques faites à la Chine, politiques à l’Iran, militaires en Irak. Le thème du déclassement américain est réel aux Etats-Unis. Le succès de ce thème provient aussi de la réalité de la situation économique des classes moyennes et populaires aux Etats-Unis. Les cicatrices sociales induites par les inégalités aux Etats-Unis, magnifiquement étudiées par Thomas Piketty, se voient dans la rue, tant l’inégalité d’accès au système de santé est réelle (et incompréhensible pour un Européen). Si ce thème des inégalités est l’axe central de la campagne de Bernie Sanders, la colère populaire s’est aussi exprimée dans le camp républicain.

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  • Observatoire des inégalités - Toujours plus d’allocataires de minima sociaux

    13 mai 2016 - 1,9 million de personnes touchent le RSA, au total quatre millions de personnes sont allocataires de minima sociaux. Ces chiffres ne cessent d’augmenter. Avec les ayants droit, un peu plus de six millions de personnes vivent de ce type de prestations.


    1,9 million de personnes percevaient le RSA socle [1] fin décembre 2015. 600 000 de plus qu’en 2008, soit une hausse de 45 %. Si la progression du nombre d’allocataires est moins rapide ces derniers mois, la pauvreté continue à augmenter en France, contrairement à ce que laisse croire l’évolution du taux de pauvreté [2]
    L’augmentation de la pauvreté résulte principalement de la dégradation de la situation de l’emploi. Un grand nombre de jeunes n’arrivent pas à s’insérer dans le monde du travail, avec un taux de chômage qui dépasse 20 % des actifs. De plus en plus de chômeurs âgés n’ont plus de droits à l’indemnisation. A l’issue d’une séparation, une partie des femmes se retrouvent avec des faibles ressources.

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  • OFCE - Chômage : ça va (un peu) mieux

    25 mai 2016

    Département Analyse et prévision (Equipe France)

    Les chiffres du chômage du mois d’avril 2016 publiés par Pôle Emploi font apparaître, après la baisse exceptionnelle enregistrée au mois de mars (–60000), une nouvelle baisse du nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité (catégorie A) de 19 900 personnes en France métropolitaine[1]. Ces deux mois de baisse consécutifs interviennent après une séquence d’alternance de baisses et de hausses mensuelles depuis le mois d’août 2015. Les statistiques mensuelles des demandeurs d’emplois sont habituellement volatiles, mais il n’en reste pas moins que l’inflexion de la trajectoire est perceptible. En 3 mois cette baisse est de 41 500. Elle se monte à 22 500 sur un an, soit la première baisse observée depuis le mois de septembre 2008, mois de la faillite de la banque Lehman Brothers (cf. graphique).

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  • Slate - Une trouble fascination pour la violence handicape le mouvement social Eric Dupin

    Les idées de «provocations» policières ou d'une violence qui serait indispensable au changement de l'ordre établi paraissent plus que jamais populaires, sans être aucunement prouvées.

    «C’est normal que les gens ne viennent plus en tee-shirt en manif», explique tranquillement un jeune homme battant le pavé, le 19 mai à Paris, contre la loi Travail». Le manifestant devrait désormais se munir d'un foulard, d'un casque, de lunettes de plongée ou encore d'un masque pour se protéger des coups et des gaz lacrymogènes. On conviendra que cet équipement n'incitera pas le plus grand nombre à descendre dans la rue.

    C'est un fait que les violences émaillent désormais systématiquement les manifestations au point que les prétendus «débordements» apparaissent pour le moins prémédités. La responsabilité de ces violences fait, bien entendu, l'objet de vives polémiques. La légende urbaine de policiers en civil qui casseraient pour discréditer la protestation populaire court toujours, même si personne n'a jamais pu la transformer en réalité démontrée.

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  • OFCE - L’emploi reprend du service

    20 mai 2016

    Par Bruno Ducoudré

    La lente amélioration constatée en 2015 sur le front de l’emploi se confirme en 2016. Selon l’Insee, le taux de chômage au sens du BIT [1] s’élève à 9,9% au premier trimestre 2016 en France métropolitaine (10,2% en France hors Mayotte). Il diminue de 0,1 point sur un an, tandis que le taux d’emploi progresse de 0,2 point sur le trimestre et de 0,5 point sur un an. Les dernières statistiques de l’Insee portant sur l’emploi marchand indiquent ainsi 24 400 créations d’emplois salariés dans les secteurs principalement marchands au premier trimestre 2016, et 105 000 en cumul sur les quatre derniers trimestres (cf. graphique 1). Les enquêtes auprès des entreprises signalent également une poursuite de l’amélioration des intentions d’embauches, le secteur des services marchands restant le principal pourvoyeur d’emplois nouveaux (cf. graphique 2).

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  • Le Monde - Le patron de la CGT se hisse au rang de chef de l’opposition à la loi travail

    Dans le bras de fer qui l’oppose à un gouvernement qui, selon sa formule, « choisit de bomber le torse, montrer les muscles », Philippe Martinez joue l’escalade. Sur fond de blocages de raffineries, une huitième journée de grèves et de manifestations se profile jeudi 26 mai, puis une grève interprofessionnelle avec une manifestation nationale à Paris le mardi 14 juin. Le secrétaire général de la CGT se pose ainsi en commandant en chef de la contestation et même en chef de l’opposition de gauche. Et après un congrès difficile, en avril à Marseille, il se relégitime à la tête de sa centrale en la ressoudant.
     
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