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Analyses - Page 188

  • Chômage : au-delà des (bons) chiffres de Pôle emploi

    26 avril 2016

    Département Analyse et prévision (Equipe France)

    La baisse de 60 000 du nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A au mois de mars est exceptionnelle. Il faut en effet remonter à septembre 2000 pour trouver un recul de cette ampleur. Au-delà de la volatilité naturelle des statistiques mensuelles des demandeurs d’emplois, il n’en reste pas moins que l’inflexion de la trajectoire est perceptible. Sur un an, la hausse du nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A est de 17 000 personnes. Entre mars 2014 et mars 2015, cette hausse était de 164 000 personnes. Mieux encore, sur les six derniers mois, le nombre des inscrits recule de 19 000.

    La catégorie A des demandeurs d’emploi reflète toutefois relativement mal les nombreuses dynamiques à l’œuvre sur le marché de l’emploi. Si l’on ajoute aux inscrits en catégorie A les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), l’embellie de mars est certes visible, mais plus atténuée. Le nombre d’inscrits en catégorie A-B-C diminue ainsi légèrement en mars (–8 700 personnes) mais aussi sur 3 mois (–23 900).

    Néanmoins, une fois encore, au-delà du bon résultat de mars, compte tenu de la dégradation continue du marché du travail et de l’émergence de situations de fragilisation vis-à-vis de l’emploi depuis 8 ans, la situation des ménages vis-à-vis de l’emploi ne connaîtra d’amélioration durable que sous réserve d’accumulation de « bons chiffres » à un horizon de moyen terme.

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  • La Vie des Idées - Loi Travail : enjeux et répertoires d’action Entretien avec Sophie Béroud

    Le mouvement de contestation contre la « Loi Travail » a mis en avant les inégalités générationnelles face à la précarité. La politiste Sophie Béroud analyse les enjeux de ce projet de loi en termes d’inégalités de genre ainsi que les formes de mobilisation auxquelles la contestation actuelle donne lieu, avec les contradictions des syndicats.

    Sophie Béroud est maîtresse de conférences en science politique à l’Université Lyon 2, membre du laboratoire Triangle. Parmi ses articles ou chapitres d’ouvrage les plus récents : « Crise économique et contestation sociale en Espagne : des syndicats percutés par les mouvements sociaux », Critique internationale, n°65, 2014 ; « Perspectives critiques sur la participation dans le monde du travail : éléments de repérage et de discussion », Participations, n°5, 2013 ; « Sur la pertinence heuristique du concept de champ syndical » in Maxime Quijoux, dir., Bourdieu et le travail, Rennes, PUR, 2015.

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  • L'Observatoire des inégalités - Les hauts revenus du show-biz et du sport en France et dans le monde

    20 avril 2016 - Les revenus annuels du show-biz et du sport représentent pour certains près de 1 140 années de Smic en France, 15 000 années aux Etats-Unis.


    Les sommes perçues par quelques personnalités du sport ou du show-business sont astronomiques, hors de portée du commun des mortels. Elles s’expriment en centaines, voire en milliers d’années de Smic. En France, Tony Parker, sportif le mieux rémunéré en 2015, a perçu 19,9 millions d’euros annuels, l’équivalent de 1 138 années de Smic. Au cinéma, l’acteur et producteur Dany Boon est le mieux payé en 2013 avec des revenus annuels de 3,6 millions d’euros, plus de deux siècles de salaire minimum. Au niveau mondial, le boxeur américain Floyd Mayweather Jr. a touché en 2015, 300 millions de dollars (263 millions d’euros), soit 15 071 années du salaire minimum français. La chanteuse Katy Perry a perçu un revenu annuel en 2015, de 135 millions de dollars (118 millions d’euros), 6 781 années de Smic.

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  • France Culture - Le travail devrait faire l'emploi

    Dans un ouvrage qui tombe à point nommé, le sociologue Claude Didry revient sur la construction historique du droit du travail en France, et sa réalité contemporaine, pointant notamment les erreurs de diagnostics sur lesquelles repose selon lui le projet de Loi El Khomri.

    Outre les grèves, les manifestations et les occupations de places de la Nuit Debout, le projet de loi Travail, dite "loi El Khomri", a également suscité des controverses parmi les économistes, et notamment entre chercheurs qui sont parfois, par ailleurs, d'accord entre eux sur nombre d'autres questions. Elle a aussi fait l'objet de débats entre juristes, même si beaucoup des travaillistes, les spécialistes du droit du travail, y sont fermement opposés.

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  • "La créature Macron échappe de plus en plus à son créateur Hollande"

    Pour la première fois, Emmanuel Macron est désigné par les sympathisants de gauche comme le meilleur candidat pour l’élection présidentielle de 2017, selon un sondage Viavoice paru le 20 avril. Le ministre de l’économie expliquait le même jour dans les médias “nourrir un projet présidentiel” avec son mouvement En marche!. Peut-il envisager de se présenter à la prochaine présidentielle ? Analyse de David Revault d’Allonnes, journaliste au service politique du “Monde”.


    "La créature Macron échappe de plus en plus à... par lemondefr

  • Le Monde - Thomas Piketty : « Le choc Sanders »

    Comment interpréter l’incroyable succès du « socialiste » Bernie Sanders aux primaires américaines ? Le sénateur du Vermont devance désormais Hillary Clinton parmi l’ensemble des sympathisants démocrates de moins de 50 ans, et seuls les seniors permettent à Hillary de maintenir l’avantage. Face à la machine Clinton et au conservatisme des grands médias, Bernie ne gagnera peut-être pas la primaire. Mais la preuve est faite qu’un autre Sanders, sans doute plus jeune et moins blanc, pourrait un jour prochain gagner la présidentielle américaine et changer le visage du pays. Par bien des aspects, on assiste à la fin du cycle politico-idéologique ouvert par la victoire de Ronald Reagan aux élections de novembre 1980.

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  • Gilles Kepel: «Il faut écouter les prêches du vendredi»

    La controverse qui m’oppose ainsi que bien d’autres chercheurs arabisants (1) à Olivier Roy et ses épigones n’est pas personnelle : elle interroge la validité épistémologique de la recherche, qui en retour détermine l’interprétation la plus exacte possible d’enjeux cruciaux pour notre société. Face à l’effondrement de la crédibilité de la caste médiatico-politicienne, à la papardelle d’experts instantanés qui envahissent les plateaux télé et aux gesticulations électoralistes dans la perspective des échéances de 2017, l’université redevient une référence car elle rationalise des questions anxiogènes, propices à tous les dérapages. Ce débat doit être mené publiquement, il en va de la responsabilité sociale des universitaires. L’invective («Kepel est un Rastignac»), outre que tout ce qui est excessif est insignifiant, et que le sexagénaire que je suis est flatté par pareille cure de jouvence balzacienne, ne fait que trivialiser les enjeux pour mieux les occulter.

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  • OFCE - Très cher Pinel … par Pierre Madec

    15 avril 2016

    Le vendredi 8 avril dernier, le Président de la République a annoncé la prolongation du dispositif d’incitation à l’investissement locatif dit « Pinel ». « Puisque ça marche, il n’y a pas de raison de changer » a ainsi déclaré François Hollande. Accueillie très favorablement par les professionnels du secteur, en particulier les promoteurs immobiliers qui réalisent une grande part de leur activité sur l’investissement locatif privé (près de la moitié en 2015), cette annonce a le mérite d’apporter une certaine continuité à un secteur en proie à une grande instabilité. Du dispositif Méhaignerie instauré au milieu des années 1980 au dispositif Pinel mis en place à l’été 2014, plus d’une dizaine d’instruments différents ont été utilisés au cours des 30 dernières années pour doper le secteur de l’investissement locatif[1]. Il est clair que cette forte volatilité des dispositifs ne permet pas de les évaluer correctement dans un temps long. Malgré tout, certaines critiques semblent se dégager ces dernières années concernant l’utilité même de ce type de dispositifs de défiscalisation dont l’objectif initial était de développer, dans les zones les plus tendues, une offre de logement « intermédiaire » en direction des classes moyennes. Qu’en est-il ? Le Pinel est-il, comme l’a indiqué le Président de la république, un dispositif « qui marche » ? A-t-il permis, en remplaçant le décrié dispositif « Duflot », d’enclencher le redémarrage du marché de la construction en France ? Permet-il de remplir l’objectif affecté de développement d’un parc locatif intermédiaire ? Si oui à quel coût ?

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  • Jean-Marie Harribey - L’hélicoptère pour un capitalisme hors-sol

    Il fut un temps où la recette keynésienne d’une politique budgétaire couplée avec une politique monétaire en cohérence donnait des résultats dont profitait le capitalisme en lui évitant des soubresauts trop violents. C’était l’époque où les gains de productivité du travail étaient élevés et où les mouvements des capitaux étaient assez strictement encadrés. Le néolibéralisme a fait éclater ce mode de fonctionnement.

    La politique économique d’Ubu

    L’économiste monétariste Milton Friedman, tout en menant son travail de sape contre l’action de l’État, avait cependant compris qu’il fallait éviter la déflation. D’où sa métaphore de la monnaie lâchée par hélicoptère sur les individus qui bénéficieraient ainsi d’une sorte d’impôt négatif, variante de l’allocation universelle. L’idée fut reprise en 2002 par le président de la Réserve fédérale (FED), Ben Bernanke. Puisqu’elle consiste à injecter de la monnaie nouvelle  dans l’économie, l’idée a quelque parenté avec le quantitative easing (assouplissement monétaire) pratiqué depuis la crise de 2007-2008 par la FED, puis par les autres banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE). Sauf que l’hélicoptère actuel des banques centrales est dirigé vers les banques ordinaires et non vers les individus ou les budgets publics. Plutôt que de permettre une impulsion budgétaire honnie, les libéraux, tout en affichant une orthodoxie en matière de politique monétaire, envoient dans les airs l’hélicoptère monétaire.

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