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Analyses - Page 109

  • Le meilleur de 2018/2019 - Observatoire des inégalités - Pauvreté : qui arrive à s’en sortir (ou pas) ?

    Pour comprendre la pauvreté, il faut s’intéresser aux parcours des personnes concernées. Quels sont les facteurs qui font que l’on s’en sort ou pas ? Le diplôme, l’âge et les évolutions familiales sont des éléments clés. L’analyse de Louis Maurin.

    Pour connaître l’évolution de la pauvreté, on se contente trop souvent de comparer le nombre de pauvres entre deux dates. On oublie les parcours des personnes, ce qui fait que l’on devient pauvre ou que l’on s’en sort. Un taux de pauvreté peut correspondre à des formes très différentes de pauvreté, selon qu’elle est plus ou moins durable. Les associations qui soutiennent les plus démunis comme les travailleurs sociaux connaissent bien ces histoires de vie, faites d’avenirs meilleurs ou d’enfermements. On ne dispose que de très peu de données générales sur le sujet. Quelques études permettent cependant de comprendre un peu mieux le phénomène.

    L’évolution du taux de pauvreté [1] est souvent mal interprétée car on oublie que d’une année sur l’autre les pauvres ne sont pas les mêmes. Prenons l’exemple de ce qui s’est passé entre 2009 et 2010, objet d’une étude de l’Insee [2]. Le taux de pauvreté est passé de 12,7 % en 2009 à 13,6 % en 2010, une augmentation de 0,9 point. Mais le nombre de pauvres de 2010 n’est pas l’équivalent de celui de 2009 auquel on aurait ajouté un surcroît de personnes dont les revenus sont tombés sous le seuil de la pauvreté en 2010. La hausse résulte de deux flux de sens inverse : 4,4 % de la population française est sortie de la pauvreté et 5,3 % y est entrée. Un tiers des pauvres de 2009 ne l’étaient donc plus en 2010.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - La Vie des idées - Le rural et le populaire, Entretien avec Nicolas Renahy

     
     En 2005 Nicolas Renahy a montré que les changements socio-économiques des dernières décennies, loin de ne concerner que les zones urbaines, ont aussi bouleversé le monde rural, ses classes populaires et en particulier sa jeunesse ouvrière. Retour sur l’enquête et sur ses principaux résultats.
     
    Sociologue, Nicolas Renahy est directeur de recherche au département sciences sociales de l’INRA et directeur du CESAER (Centre d’économie et de sociologie appliquées à l’agriculture et aux espaces ruraux). Il a notamment publié Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale (La Découverte, 2005), Sociologie des classes populaires contemporaines (écrit avec Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant et Olivier Masclet, Armand Colin, 2015), et récemment dirigé Mondes ruraux et classes sociales (avec Ivan Bruneau, Gilles Laferté et Julian Mischi, EHESS, 2018) et Le Laboratoire des sciences sociales. Histoires d’enquêtes et revisites (avec G. Laferté et Paul Pasquali, Raison d’Agir, 2018).
     
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  • Le meilleur de 2018/2019 - Observatoire des inégalités - « La marge est partout », entretien avec Samuel Depraz, géographe

    Existe-t-il une « France des marges » ? Est-elle homogène ou plurielle ? Et d’abord, qu’est-ce qu’être en marge ? Un entretien avec Samuel Depraz, géographe à l’Université de Lyon, réalisé par Vincent Riou. Extrait du magazine Society.

    Vous parlez de « France des marges », au pluriel. Pourquoi ?

    Samuel Depraz : Parce que les processus de marginalisation, de mise à l’écart, sont complètement différents en fonction de l’espace concerné. On entend beaucoup parler d’une France en marge, périphérique, qui serait une France rurale, des petites villes, et qui s’opposerait mécaniquement à une autre France, bien intégrée à la mondialisation, connectée, innovante et qui, pour l’essentiel, est la France des métropoles. Comme s’il y avait qu’une sorte de fracture territoriale.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - OFCE - Les impacts de la fiscalité carbone sur les ménages : les Français, pas tous égaux devant les coups de pompe

    La fiscalité des carburants ne peut expliquer à elle seule le mouvement social des gilets jaunes. Mais elle a fédéré le ressentiment d’une partie de la population française sur la question du pouvoir d’achat et a finalement conduit le gouvernement à renoncer à la hausse programmée de la composante carbone de la taxe intérieure sur la consommation sur les produits énergétiques (Contribution climat énergie, CCE) tout comme le rattrapage de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence pour l’année 2019.

    Nous ne reviendrons pas ici sur la question de l’évolution du pouvoir d’achat, (un article récemment paru dans le Portrait social de l’INSEE par des chercheurs de l’OFCE en fournit une analyse suffisamment détaillée), mais nous attacherons plutôt à déterminer l’hétérogénéité des situations et de leur exposition à la fiscalité carbone.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Alternatives Economiques - Prix des carburants : des contradictions sociales surmontables

     On a, avec les débats actuels souvent vifs sur le prix des carburants, un bon exemple des ravages de la « pensée simple » (Edgar Morin)1. En résumé : « on n’a pas le choix » (Édouard Philippe), si on veut sauver le climat, il faut taxer de plus en plus les carburants fossiles pour en freiner l’usage. C’est l’arme unique de la pensée simple.

    Et si nombre de nos concitoyens râlent ou manifestent, ils seront accusés d’être des « Gaulois réfractaires au changement nécessaire ». Le « signal prix » serait l’outil dissuasif essentiel pour aboutir au résultat : réduire nos émissions, ce qu’exige l’accord de Paris et surtout la préservation d’un avenir vivable.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Jean Gadrey - Le PIB et sa croissance, c’est un truc de mecs, on le sait. Mais… la décroissance aussi !

    L’idée de ce billet m’est venue en discutant avec deux amies de longue date, Florence et Dominique, de l’article du Monde sur la décroissance (30 novembre), signé de Frédéric Cazenave et Marie Charrel : « Les théories de la décroissance sont-elles vraiment applicables ? ». A priori, c’est invisible en lisant ce texte, tout comme c’est invisible quand on débat avec des « décroissants ». Il faut chausser des lunettes spéciales pour le voir. Voir quoi ? Voir que les hommes sont ultra-majoritaires dans ce récit (neuf sur douze personnes citées). Ce sont les « grands hommes » de la décroissance, comme si pour penser ce concept et écrire de belles choses sur le sujet, il valait mieux avoir un max de testostérone.

    Je me suis dit : c’est peut-être un biais involontaire et accidentel de ce reportage en terre décroissante. Du coup, je suis allé sur Wikipedia, car on y trouve un très long article, bien documenté, sur la décroissance. Et surtout une longue bibliographie, le tout remontant aux années 1970. Et là, c’est pire : sur les 58 spécialistes ou auteurs cités, on ne trouve que 5 femmes.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Observatoire des inégalités - Comment mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial ?

    Il n’est pas simple de mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial. Doit-on comparer les pays entre eux ? Les inégalités au sein de chaque pays ? Les inégalités entre l’ensemble des habitants de la planète sans tenir compte du pays où ils vivent ? Les explications d’Anne Brunner de l’Observatoire des inégalités.

    Mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial n’est pas une mince affaire. Il faut d’abord connaître les revenus de pays parfois mal outillés statistiquement, mais il faut aussi choisir le bon indicateur. Faut-il comparer les pays entre eux ? Observer ce qui se passe à l’intérieur de chaque pays ? Comparer les niveaux de vie de tous les habitants de la planète sans tenir compte du pays où ils vivent ? Les trois méthodes sont utiles et se complètent. Essayons d’y voir plus clair.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Le Vent se lève - Arnaud Montebourg : « Les sociaux-démocrates ne servent à rien »

    Nous avons retrouvé Arnaud Montebourg rue de l’Opéra, dans les locaux parisiens de son entreprise Bleu Blanc Ruche. D’abord réticent à l’idée de parler politique, nous avons finalement passé en revue avec lui les principaux thèmes qui ont structuré son engagement, du Made in France à la démondialisation, jusqu’au sujet lourd qu’est la politique industrielle. Ministre de l’économie et du redressement productif de 2012 à 2014, nous avons pu aborder le poids de la haute administration et les contraintes de l’exercice du pouvoir. « L’Union européenne s’est retournée contre les peuples » déplore-t-il en constatant la fin de l’utopie fédéraliste et le déclin accéléré de la social-démocratie partout sur le continent. Entretien réalisé par Antoine Cargoet, Marion Beauvalet et Matis Brasca.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - La vie des idées - Dix ans après la crise financière

    Dix ans après le déclenchement de la crise financière, ce dossier rassemble l’ensemble des textes qui lui ont été consacrés sur la Vie des idées. Des outils pour comprendre comment elle s’est étendue au monde, en la resituant dans le contexte global des mutations du capitalisme.

    La Vie des Idées est née en même temps que la crise financière qui connut ses premiers soubresauts à l’été 2007 avant de devenir véritablement systémique à la fin de l’été 2008. Au delà de cette coïncidence historique, nous n’avons pas cessé de nous interroger depuis sur les causes de cette crise et les errements des marchés financiers, mais aussi sur ses conséquences plus profondes en termes politiques et économiques.

    Un dossier de 2010 rassemblait les principales contributions de la Vie des Idées sur ces enjeux. Huit ans plus tard, il est temps de rassembler un certain nombre de textes parus plus récemment, qui éclairent les différentes dimensions de la crise, de ses aspects financiers les plus techniques aux enjeux les plus généraux sur la régulation politique des marchés ou la nature de la dette.

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  • La lente agonie de la pensée libérale en économie [Christian Chavagneux]

    Le libéralisme des années 1920 a fini dans le mur de la crise financière, de la récession et du chômage. Celui de notre époque connaîtra-t-il le même sort ? On doit aux chercheurs Jean-François Ponsot et Michel Rocca d’avoir montré que pour cela, trois conditions doivent être réunies : que les économistes dominants reconnaissent leurs erreurs, que les politiques économiques changent et qu’une alternative théorique se développe. [...]

  • Le meilleur de 2018/2019 - Non Fiction - " Entretien avec Luc Rouban à propos du « Paradoxe du macronisme »

    Luc Rouban est politologue, directeur de recherches au CNRS et rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Il vient de publier Le paradoxe du marcronisme dans lequel il s'attache à décrypter ce qu'est réellement ce mouvement. Il a accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre.

    Nonfiction : Vous venez de publier un ouvrage où vous expliquez, en mobilisant les outils de l’analyse électorale, ce qu’est le macronisme ou, tout au moins, ce qu’il n’est pas. Ainsi, ce serait une erreur, expliquez-vous, d’y voir un mouvement qui aurait réussi à rassembler les socio-libéraux en dépassant le clivage gauche-droite. Pourriez-vous expliciter ce point pour nos lecteurs ?

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