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Analyses - Page 111

  • La Vie des idées - La société automobile

    À propos de : Yoann Demoli et Pierre Lannoy, Sociologie de l’automobile, La Découverte

    La voiture est partout. Le succès de la motorisation s’explique par l’adéquation entre une marchandise et les aspirations des individus, en lien avec l’essor de la consommation et l’appétit de mobilité urbaine. Voiture-autonomie ou aliénation automobile ?

    La place prise par les dépenses et les règles liées à la voiture dans les revendications des gilets jaunes et le lieu même de leurs premiers rassemblements, les ronds-points, rappellent la centralité de l’automobile dans notre société. Étrangement, celle-ci a peu suscité l’intérêt des sociologues, qui l’ont abordée par le biais de la ville, de la consommation ou des déviances.

    Yoann Demoli et Pierre Lannoy, sociologues à Versailles-Saint-Quentin et à l’Université libre de Bruxelles, ont acquis une grande familiarité avec cet objet, qui leur permet de proposer une synthèse prenant l’automobile comme point d’observation de la société. Ils offrent, dans un petit livre dense et bien construit, un aperçu d’un siècle de sociologie sur l’automobile, essentiellement en France et aux États-Unis.

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  • Fondation Jean Jaurès - LREM et RN : deux France que tout oppose

    Les dernières élections européennes montrent que le processus de recomposition politique initiée en 2017 est toujours en cours : à travers l’analyse des résultats du 26 mai – et particulièrement la domination de La République en marche et du Rassemblement national –, Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach montrent les structurations d’un vote de plus en plus conforme avec la réalité socioculturelle et économique du pays

    Les élections européennes ont démontré que la séquence électorale de 2017 n’était pas un accident et que le processus de recomposition politique lancée à cette occasion n’était pas terminé. Conformément à l’idée défendue dans notre livre[1], nous assistons à la mise en conformité du paysage électoral avec la réalité socioculturelle et économique du pays. Après l’implosion du Parti socialiste en 2017, ce processus s’est traduit aux européennes par la désagrégation de la coalition sociologique que Jean-Luc Mélenchon était parvenu à rassembler derrière lui de manière éphémère et par la dislocation des Républicains.

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  • Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités de revenus

    Quelle est l’amplitude des écarts de revenus et de patrimoine en France ? Comment évoluent les inégalités monétaires et la pauvreté ? L’essentiel du chapitre « Revenus » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.

    En moyenne, les Français les 10 % les plus aisés touchent 6,7 fois plus que les 10 % les plus pauvres (Insee, 2 016) après impôts et prestations sociales. La France est, après la Suisse, le pays d’Europe où les riches sont les plus riches : le 1 % des plus aisés touchent au moins 7 000 euros contre 5 800 euros au Royaume-Uni par exemple (Eurostat, moyenne 2013-2016). Au total, le 1 % le plus riche récupère presque 6 % des revenus de l’ensemble des ménages.

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  • Observatoire des inégalités - Mal-emploi : huit millions de personnes fragilisées

    Chômeurs, travailleurs précaires et découragés du travail : en France, plus de huit millions de personnes, soit un quart du total des actifs, sont fragilisées face à l’emploi.

    La France compte 2,8 millions de chômeurs, selon les données 2017 de l’Insee, soit 9 % de la population dite « active » (celle qui a un emploi ou en cherche un). Ce chiffre, à lui seul, reflète mal la dégradation du marché du travail. Selon nos calculs, on peut estimer le nombre de personnes fragilisées face à l’emploi à 8,1 millions au total. En effet, en plus de ses 2,8 millions de chômeurs, la France compte 3,7 millions de travailleurs précaires : principalement des personnes en intérim ou en contrat à durée déterminée, que ce soit dans le secteur privé comme dans le public. On compte aussi 1,6 million de découragés, qui ne recherchent plus activement un travail tant la situation est dégradée. Ils ne sont donc plus comptés comme « actifs ». Quand l’Insee les interroge, ils répondent pourtant qu’ils souhaiteraient travailler. Parmi eux, des mères de famille monoparentale qui n’ont aucun mode de garde pour leurs enfants, des adultes très peu qualifiés qui baissent les bras devant le type d’emploi et les rémunérations qu’on leur propose.

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  • Fondation Jean Jaurès - Comment lutter contre l’abstention ? Focus sur Marseille

    À moins d’un an des prochaines élections municipales prévues en mars 2020, la Fondation Jean-Jaurès scrute la façon dont les Français appréhendent ce moment de la vie démocratique du pays dans différents territoires. Une première analyse s’intéresse à Marseille, ville aux multiples enjeux, avec une enquête exclusive réalisée par l’Ifop, en partenariat avec Libération Marseille, dont Joël Gombin, membre de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation, décrypte les résultats.

    I - La méthodologie

    L’enquête réalisée par l’Ifop a été menée auprès d’un échantillon de 715 personnes, représentatif de la population de la commune de Marseille âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par secteur. 

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  • La Vie des idées - Le syndicalisme à l’âge de la désindustrialisation

    À propos de : Maxime Quijoux, Adieux au patronat. Lutte et gestion ouvrières dans une usine reprise en coopérative, Éditions du Croquant,

    L’ethnographie d’une usine reprise par ses employés met en lumière des aspects du syndicalisme trop souvent ignorés. Le travail syndical permet de maintenir des activités économiques que les investisseurs traditionnels jugeaient insuffisamment rentables.

    Si la science sociale n’a pas vocation à consoler, elle offre cependant à lire des ouvrages qui enthousiasment leurs lecteurs : le livre de Maxime Quijoux est de ceux-là. Spécialiste des mobilisations ouvrières sur le cône latino-américain, il avait déjà consacré un livre aux usines récupérées par les ouvriers argentins à la faveur d’une crise économique sévère [1]. Il déplace aujourd’hui son terrain d’enquête vers la région parisienne pour analyser les ressources qu’offre le militantisme syndical. À cet effet, il a choisi le cas de l’imprimerie Hélio-Corbeil, reprise dans une SCOP (Société coopérative ouvrière de production) en février 2012, et dans laquelle il passe 22 semaines entre octobre 2012 et avril 2013 comme stagiaire chargé d’améliorer la communication entre la nouvelle direction et les salariés. Cette observation participante un peu particulière, parce qu’à distance du travail de production, lui permet de montrer les ressources que constitue le syndicalisme ouvrier en ces temps de désindustrialisation.

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  • Métropolitiques - Pour une approche contextualisée de la rénovation urbaine

    Dans quelle mesure la rénovation urbaine exerce-t-elle un impact sur les vies des habitants des quartiers qu’elle cible ? En s’appuyant sur des propos recueillis dans le cadre de réunions de concertation et de diagnostics territoriaux, une urbaniste et un enseignant-chercheur proposent un éclairage complémentaire aux recherches universitaires en cours.

    La rénovation urbaine contribue-t-elle à fragmenter, sinon à détruire, les pratiques sociales des ménages des classes populaires qui habitent les espaces qu’elle cible ? Autrement dit, en démolissant certains immeubles, en relogeant les habitants dans des habitations neuves, en modifiant – parfois radicalement – l’organisation spatiale des quartiers concernés, efface-t-on des liens, des habitudes et des formes de sociabilité qui constituaient jusqu’alors des ressources ?La rénovation urbaine contribue-t-elle à fragmenter, sinon à détruire, les pratiques sociales des ménages des classes populaires qui habitent les espaces qu’elle cible ? Autrement dit, en démolissant certains immeubles, en relogeant les habitants dans des habitations neuves, en modifiant – parfois radicalement – l’organisation spatiale des quartiers concernés, efface-t-on des liens, des habitudes et des formes de sociabilité qui constituaient jusqu’alors des ressources ?

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  • Le vent se lève - « Le logement est un angle mort du mouvement social » – Entretien avec François Piquemal

    Le logement est depuis quelques temps le sujet catalyseur d’une contestation sociale en différents endroits du globe : à Berlin, à Barcelone, mais aussi un peu partout en France. Ce mouvement nous rappelle combien cette problématique est devenue centrale, en particulier dans les métropoles. Porte-parole du DAL Toulouse/Haute-Garonne, François Piquemal, qui enseigne les lettres, l’histoire et la géographie en lycée professionnel, a aussi lancé avec des amis la mini-série de vulgarisation J’y suis J’y reste, sur la question du droit à la ville à Toulouse. Avec lui, nous avons souhaité évoquer la question du logement, qui demeure extrêmement complexe, car profondément corrélée à toutes les problématiques urbaines d’inégalités sociales.

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  • L'Obs - "En France, l'évasion fiscale c'est 100 milliards d'euros par an, le budget de l'Education"

    VIDEO. Après deux années d'enquête, Yannick Kergoat et Denis Robert sortent un documentaire explosif sur l'évasion fiscale. Entretien exclusif.

    Sept ans après les "Nouveaux Chiens de garde", coréalisé avec Gilles Balbastre, Yannick Kergoat s'attaque à la finance. Cette fois, avec "la Très Grande Evasion" il s'allie au journaliste d'investigation Denis Robert (à l'origine du scandale Clearstream) pour réaliser un documentaire sur les Panama Papers, Paradise Papers et autres scandales d'évasion fiscale qui se succèdent depuis dix ans. Explosif, le sujet résonne en bien des points avec la mobilisation des "gilets jaunes"

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  • La Tribune - Fret, pollution, embouteillages... les dégâts du transport routier diésel en Europe

    En Europe, 80% des marchandises sont transportées par voie routière. Mais à quel prix ? Enquête sur la folie des poids lourds.

    Cela n'aura pas échappé aux automobilistes : les autoroutes européennes sont encombrées par des files de poids lourds toujours plus interminables. Alors que près de 80 % des marchandises transitent par voie routière, le nombre de camions en circulation devrait augmenter de 40% dans cinq ans. Pourquoi ce choix de la route au détriment du rail ou du transport maritime, qui présentent pourtant de nombreux avantages, notamment écologiques ? Pour quelle raison les camions sont-ils aussi nombreux - un tiers d'entre eux, selon les estimations - à rouler à vide ? Diesel bon marché, dumping sur les salaires des chauffeurs, explosion des commandes sur Internet, production et livraison à flux tendu : cette folie des poids lourds, qui résulte d'une série de décisions politiques, notamment un investissement massif dans les autoroutes, sert des intérêts économiques.

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  • Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités d’éducation

    Le tour de la question 4 juin 2019

    Les inégalités sociales ont-elles un effet sur le destin scolaire des élèves ? L’éducation continue-t-elle de se démocratiser ? Filles et garçons sont-ils à égalité dans leurs études ? L’essentiel du chapitre « Éducation » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.

    Dès les petites classes, l’origine sociale des enfants influence fortement leurs résultats scolaires. En CE2, les élèves les moins favorisés obtiennent une note moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en mathématiques, pendant que le quart le plus favorisé atteint 87 et 85 respectivement (ministère de l’Éducation nationale, 2017).

    À la fin du collège, les inégalités sociales se traduisent par des orientations différenciées selon la catégorie sociale des parents. Le taux d’accès en seconde générale ou technologique est deux fois plus élevé pour les élèves d’origine favorisée (84,8 % contre 42,4 %) que pour les élèves d’origine sociale défavorisée (ministère de l’Éducation nationale, 2012).

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