La zone euro est un espace qui peut donner le sentiment d’une certaine robustesse sur le plan économique. C’est un socle productif, qui a su maintenir ses positions en dépit de l’âpreté de la compétition mondiale. C’est un excédent des échanges courants supérieur à 3% du PIB. Ce sont des fondamentaux financiers relativement solides, lorsque l’on scrute les niveaux ou la dynamique des endettements privés et publics. [...]
Analyses - Page 113
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Le déclin programmé de la zone euro si rien ne change [Olivier Passet]
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Libé - Barbara Stiegler : «Ce scrutin ne rend pas compte de ce qui s’est produit d’inouï en six mois»
Spécialiste du néolibéralisme, la philosophe estime qu'en dépit d'un sursaut de participation, le résultat des élections européennes témoigne d'un «dysfonctionnement majeur dans notre démocratie».
Spécialiste de Nietzsche, Barbara Stiegler est professeure de philosophie politique à l’Université Bordeaux-Montaigne et membre de l’Institut universitaire de France. Elle a publié en début d’année un essai sur le néolibéralisme, intitulé «Il faut s’adapter.» Sur un nouvel impératif politique, aux éditions Gallimard.
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The Conversation - La taxe GAFA, une bien timide réponse à la toute-puissance de ces multinationales pas comme les autres par Christophe Deshayes Animateur du cycle « Transformations numériques », L'École de Paris du Management
Avec le projet de taxe GAFA (acronyme qui désigne Google, Apple, Facebook et Amazon), le gouvernement français, notamment par la voix de son ministre de l’Économie Bruno Le Maire – soutenu par plusieurs de ses homologues européens – semble aujourd’hui déterminé à contraindre les grandes multinationales du numérique à mieux contribuer à l’impôt, quitte à assumer un certain isolement. Aux États-Unis, certains élus démocrates vont même plus loin : ils prônent désormais un démantèlement pur et simple, considérant que la menace dépasse largement l’évasion fiscale et sape l’économie réelle, voire la démocratie. Pourtant, cette super puissance des grandes entreprises qui menace les États n’est pas vraiment un phénomène récent.
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Terra Nova - "L'Europe" en notre nom : renforcer la démocratie européenne
Comment renforcer l'ancrage démocratique de nos représentants au niveau de l'Union Européenne ? Comment démocratiser davantage son fonctionnement et renforcer le sentiment que ceux qui y décident en notre nom sont pleinement légitimes ? Telles sont quelques-unes des propositions faites par Yves Bertoncini, expert de ces questions, pour Terra Nova.
Les pouvoirs qu’exercent nos représentants au niveau européen (chefs d’Etat, ministres, parlementaires, etc.) sont suffisamment substantiels pour que leur déficit d’ancrage démocratique soit mis en cause en ces temps de défiance croissante vis-à-vis de toute forme de démocratie représentative. Il est d’autant plus nécessaire de résorber ce « déficit représentatif » que l’UE doit affronter des défis multiples, à la fois internes et externes : c’est aussi parce que ses citoyens auront la possibilité de « reprendre le contrôle » de ses initiatives et décisions qu’ils s’en sentiront davantage parties prenantes et qu’ils seront susceptibles de mieux les soutenir.
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OFCE - Les règles budgétaires en Europe, à débattre
Au sommet de la zone euro de décembre 2018, les chefs d’Etat et de gouvernement ont donné un sérieux coup de frein aux réformes de la gouvernance budgétaire : parmi les objectifs assignés au budget commun de la zone euro qu’ils appelaient de leurs vœux, la fonction de stabilisation économique a disparu. C’est dommage dans la mesure où cette fonction est le point faible des règles budgétaires effectivement poursuivies par les Etats membres.
Dans un article récent, nous avons évalué comment les gouvernements répondent, par les outils budgétaires à leur disposition, aux informations sur l’évolution de la dette publique ou de la conjoncture dont ils disposent au moment de prendre leurs décisions budgétaires. Ainsi, au lieu d’évaluer les propriétés des règles budgétaires sur des données éventuellement révisées a posteriori, nous les évaluons « en temps réel ».[1]
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Non Fiction - Que peut le dividende social ?
Que valent les alternatives au capitalisme, se demande dans ce livre Giacomo Corneo, professeur de finances publiques et de politique sociale à l’université libre de Berlin. L’ouvrage est d’abord paru en allemand en 2014, puis en anglais en 2017. Sa traduction française, depuis l’allemand, par Isabelle Kalinowski, vient de paraître chez Markus Haller.Le livre passe en revue les alternatives à l’économie de marché et à la propriété privée qui s’opposent frontalement au capitalisme, alors que les critiques récentes de celui-ci s’attachent plutôt à des défauts spécifiques, liés souvent à la financiarisation, et aux moyens de les corriger. Plus ennuyeux, ce parti pris conduit l’auteur à légitimer à la fois l’emprise des marchés sur l’économie et celle du marché des actions sur les décisions des entreprises, en minimisant les critiques que l’on peut leur faire.
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Metropoliques - La procuration, un vote de classe
par Baptiste Coulmont & Christophe Le Digol & Paul Lehner & Jean-Baptiste Paranthoën & Victor Violier,Dans un contexte de scrutins européens marqués par une forte abstention, cet article explore les géographies du vote par procuration, qui révèlent une facette peu connue de la mobilisation électorale des classes supérieures. Alors que les manifestations des gilets jaunes bousculent la démocratie représentative, l’usage de la procuration donne à voir une forme de vote de classe.Le second tour de l’élection présidentielle de 2017 s’est caractérisé par une forte abstention (près d’un quart des inscrits), une proportion importante de votes blancs et nuls (plus de 10 %) mais aussi par un recours important (et beaucoup moins commenté) au vote par procuration, qui a concerné près de 7 % des voix exprimées [1]. -
Fondation Jean Jaurès - L’extrême droite aux élections européennes : le jeu des sept familles
La droite nationale et l’extrême droite s’avancent divisées à l’élection des représentants français au Parlement européen qui aura lieu le 26 mai prochain puisque le Journal officiel du 4 mai 2019 fait état de sept listes pouvant s’en réclamer. Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation, passe en revue ces « sept familles » et décrypte leurs convergences comme leurs particularités.
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OFCE - Le recouvrement des impayés de pensions alimentaires réduit les dépenses sociales mais réduit également le niveau de vie de certaines mères isolées
Lors de son allocution du 26 avril, Emmanuel Macron a annoncé le renforcement de l’aide au recouvrement des Contributions à l’éducation et l’entretien des enfants (CEEE), communément appelées « pensions alimentaires » auprès des pères débiteurs : « on ne peut pas faire reposer sur des mères seules qui élèvent leurs enfants (…) l’incivisme de leurs anciens conjoints. ». Dans le système actuel, cet incivisme repose davantage sur la solidarité nationale que sur les mères elles-mêmes, si ces dernières font valoir leurs droits auprès de la CAF. En effet, la Loi de 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a mis en place la Garantie d’impayé de pension alimentaire (GIPA) qui assure le versement d’un montant minium de pension égal à l’Allocation de soutien familial (ASF, environ 115 euros par enfant par mois) lorsque l’ex-conjoint ne paie pas ce qu’il doit au titre de l’éducation et de l’entretien de ses enfants. Au-delà de ce dispositif spécifique, le RSA et la Prime d’activité garantissent un revenu minimum à toutes les personnes éligibles. Les parents isolés, qui sont le plus souvent des femmes, perçoivent des majorations permettant de tenir compte de leur situation familiale. La solidarité nationale prend donc le relai des ex-conjoints défaillants pour les parents isolés aux revenus les plus faibles. Lorsque le parent débiteur verse la CEEE due, le montant de RSA ou de la prime d’activité que perçoit le parent créditeur sont réduits d’autant.
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Non Fiction - Vers un Etat providence européen ? Entretien avec Xavier Ragot
Xavier Ragot, Président de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, vient de faire paraître Civiliser le capitalisme . Il y insiste sur la forte divergence des économies européennes depuis l’instauration de l’euro et sur le besoin de procéder aux ajustements nécessaires d’une manière et à un rythme qui soient politiquement acceptables. Il plaide parallèlement, afin de renforcer la zone euro, pour le développement d’un Etat providence européen et, en premier lieu, en faveur d’une assurance chômage européenne. A la veille des élections européennes, Xavier Ragot apporte donc sa contribution au débat européen, en espérant que celui-ci puisse se porter sur des enjeux véritables. Il a accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre à nos lecteurs.
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Aéroports de Paris : un enjeu de souveraineté démocratique
Ad astra per aspera. Au lendemain de la validation par le Conseil constitutionnel de la proposition de loi prévoyant l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP), la route est encore longue et incertaine pour les opposants à la privatisation des Aéroports de Paris : pour qu’une consultation référendaire se tienne, il faudra remplir la seconde condition ultra-contraignante prévue par la révision constitutionnelle de juillet 2008, après avoir validé la première (réunir 1/5 des parlementaires autour d’une proposition de loi) : rassembler les signatures d’un dixième du corps électoral, soit un peu plus de 4,7 millions d’électeurs, dans un délai de neuf mois. Si le projet va à son terme et qu’un référendum fait échec à la privatisation, les pétitionnaires n’auront peut-être pas gagné le ciel, mais ils auront remporté un pari qu’on disait impossible tant la procédure est complexe. Mieux : ils auront engagé la Nation dans une aventure démocratique inédite.
Le sujet mérite-t-il un référendum ? Ce sont les citoyens qui le diront bientôt mais, référendum ou pas, privatiser une infrastructure publique de cette importance n’est certainement pas une question secondaire ni seulement technique.Lire la suite
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