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  • PS - École : Jean-Michel Blanquer doit démissionner

     

    – Mardi 11 janvier 2022

    Communiqué du Bureau national du Parti socialiste

    Le Parti socialiste soutient le mouvement de grève annoncé le 13 janvier prochain à l’initiative des principaux syndicats d’enseignants et d’un large front des acteurs de l’éducation. Cette action exprime la fatigue et l’exaspération de toute une profession face à la gestion de la crise sanitaire dans les écoles et à l’absence de réponses du gouvernement à ses revendications.

    Depuis la rentrée de janvier et le protocole sanitaire imposé à la dernière minute par le ministre Blanquer, les élèves et leurs parents courent de test en test pendant que les ruptures répétées d’apprentissage pénalisent les élèves les plus fragiles, et que les personnels sont de plus en plus en souffrance face aux injonctions contradictoires de protocoles irréalistes. Depuis la rentrée de janvier, on compte trois nouveaux protocoles, depuis la rentrée de septembre cinq, et depuis le début de la crise près de cinquante sans toutefois garantir de bonnes conditions de protection et d’apprentissage pour les enseignants, les personnels et les élèves. Ce n’est pas un ajustement, c’est du pilotage à vue. C’est pourquoi nous demandons un protocole clair, discuté et adapté à la réalité des écoles et établissements, et communiqué aux acteurs concernés dans des délais raisonnables de mise en œuvre.

    Quand la situation est inédite et complexe, quand elle appelle des décisions exceptionnelles, il est contre-productif et même méprisant de continuer à vouloir décider de tout, toujours tout seul, depuis son bureau de la rue de Grenelle. C’est dans ces moments que l’écoute et la concertation sont plus nécessaires que jamais. On ne peut pas demander aux enseignants et personnels d’être présents pour assurer le bon déroulement de l’année scolaire et rester sourd à leurs alertes. C’est pourquoi nous demandons la prise en compte des propositions des représentants des enseignants et professeurs, des élus et des parents d’élèves.

    Quand tout le pays connaît une forte reprise épidémique, et que les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés par les contaminations, il n’est pas possible de faire croire que l’école serait une enclave protégée. Il se confirme a contrario que, depuis l’automne, elle est même un lieu de circulation élevée du virus. Début janvier, en quatre jours, le nombre total d'enseignants contaminés s’est avéré trois fois plus élevé que lors de la dernière semaine de classe de décembre, selon les chiffres du ministère. C’est pourquoi nous demandons le renforcement du protocole sanitaire en étudiant son passage au niveau 3 dans les collèges et lycées pour limiter les brassages.

    Il nous faut garantir le meilleur fonctionnement possible de nos écoles, c’est pourquoi nous demandons que le protocole sanitaire prévoie la fermeture d’une classe en fonction d’un taux d’élèves positifs ou absents et que le remplacement des enseignants absents soit assuré. De même, nous insistons pour que les enseignants bénéficient de masques FFP2 – qui assurent une meilleure protection face à un variant aussi contagieux qu’Omicron – et pour qu’une véritable politique publique de tests soit engagée dans les écoles – sur le modèle de ce qui se met en place dans l’académie de Paris – au niveau exigé par le conseil scientifique, à savoir un dépistage systématique et hebdomadaire.

    L’aération et la ventilation des classes et des locaux scolaires étant une donnée importante dans la lutte contre la propagation du virus, le Parti socialiste demande au ministre de communiquer un point précis sur la mise en œuvre de capteurs de CO2 et de purificateurs d’air dans les établissements. Cet investissement doit être déployé à grande échelle comme le recommande l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), mais il ne saurait incomber aux seules collectivités locales qui font déjà beaucoup depuis deux ans pour s’adapter à la situation. Le Parti socialiste demande au gouvernement d’abonder l’enveloppe actuellement débloquée de 20 millions d’euros, très insuffisante, pour aider les mairies, départements et régions qui n’en ont pas les moyens à s’équiper, et de doubler le plafond d’aide maximum prévu par capteur – aujourd’hui de 50 euros seulement.

    Il ne suffit pas de se gargariser que les écoles restent ouvertes, ce que, par ailleurs, nous n’avons eu de cesse de plaider depuis le premier confinement pour ne pas aggraver le décrochage scolaire, encore faut-il s’en donner les moyens, ce qui n’a pas été fait depuis bientôt 24 mois.

    Avec la crise sanitaire, la gouvernance solitaire du ministre Blanquer touche à ses limites. Qu’a fait le ministre pour aider l’école à vivre par temps de Covid ? Rien, ou si peu. Manque de personnels, équipements informatiques défaillants, décrochages scolaires plus nombreux, protocoles à répétition : les mêmes questions se posaient déjà en 2020 lors du déconfinement. Depuis deux ans, le ministre Blanquer n’a pas réussi à installer l’école de la confiance, à concilier protection et scolarisation. Il semble d’ailleurs aujourd’hui plus préoccupé par la promotion de son club de réflexion.

    C’est pourquoi nous invitons aujourd’hui le ministre Blanquer à démissionner plutôt que de continuer à mettre l’école aux bords de la crise de nerfs.

  • Marianne - Ces centaines d'incidents que décrivait le rapport sur la laïcité à l'école remis à Jean-Michel Blanquer

    Un rapport de l'inspection générale de l'éducation nationale remis le 13 octobre faisait le point sur les atteintes à la laïcité à l'école publique. Il montre une baisse des signalements, difficile à interpréter, mais liste de nombreux exemples inquiétants.

    Dès son entrée en fonction rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer a fait de la défense de la laïcité à l'école un de ses marqueurs politiques. Triste concordance de temps, cette semaine, un premier bilan du dispositif mis en place par le ministre de l'Education début 2018 avait été présenté. Un rapport rédigé par quatre inspecteurs généraux et publié ce mardi 13 octobre, faisant le point sur "l’application du principe de laïcité dans les établissements scolaires publics".

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  • Café pédagogique - Tribune : Des hauts fonctionnaires du ministère dénoncent le projet réactionnaire de JM Blanquer 

    "Nous observons, consternés, un système éducatif détourné de ses fondements républicains et de ses valeurs et ne pouvons nous taire". C'est un groupe d'une quinzaine de hauts fonctionnaires de ce même ministère (Dasen, inspecteurs généraux, cadres du ministère) qui nous a fait parvenir cette tribune. Les mentions de deux rapports internes non publiés de l'Inspection générale montre l'origine du texte. Ils dénoncent une "mise au pas" du ministère qui va des cadres aux enseignants de terrain astreints à suivre des guides pédagogiques. Plus que "l'aveuglement scientiste " de ce dernier, ils démontent les politiques menées par JM Blanquer depuis 2017. D'abord sur l'enseignement professionnel, officiellement "réévalué", alors que s'applique en fait un véritable hold up sur l'avenir des jeunes des lycées professionnels à qui on ferme toute perspective de poursuite d'études. Même logique pour les autres lycéens, engagés avec les E3C dans une course perpétuelle à la performance qui élimine les faibles. La "priorité au primaire", proclamée par JM Blanquer, est en fait la "priorité aux maternelles privées", favorisées par la loi Blanquer. Ainsi dénoncent-ils le "double discours permanent" de JM Blanquer "nourrissant une rhétorique d'une duplicité chronique". Pour les auteurs, attachés aux valeurs républicaines de l’École, la politique menée par JM Blanquer est profondément réactionnaire. Quelques jours après la tribune d'un haut fonctionnaire du ministère de l’Éducation nationale, ce nouveau texte témoigne du climat insupportable qui règne rue de Grenelle.

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  • France Culture - Réforme du BAC : Jean-Michel Blanquer et Philippe Meirieu

    Le divorce semble aujourd’hui largement consommé entre le ministère de l’Éducation nationale et une partie des enseignants. Ceux-ci ont protesté ces derniers jours aux côtés d’élèves contre la réforme du baccalauréat voulue par le gouvernement, et menacent ainsi la bonne tenue de l’examen. Les épreuves du baccalauréat nouvelle formule pourront-elles se dérouler comme prévu ? Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse. Il sera rejoint en seconde partie d’émission par Philippe Meirieu, professeur émérite à l’université Lumière Lyon 2 (chercheur en pédagogie, auteur de « La Riposte », Autrement, 2018).

  • La Vie des idées - La loi Blanquer : une révolution conservatrice ?

    Quelles sont les finalités réelles de “l’école de la confiance” que prône la loi Blanquer, élaborée hors de toute consultation des personnels de l’Éducation ? Selon P. Merle, cette loi obéit à une quadruple logique conservatrice.

    Adoptée début juillet, la loi Blanquer, « Pour une école de la confiance », a pour objet de créer un consensus éducatif susceptible de mobiliser les principaux acteurs de l’institution scolaire. Cet objectif est difficile à atteindre, tant l’école est un lieu privilégié de polémiques récurrentes (Merle, 2019). De surcroît, les organisations professionnelles représentatives des personnels de l’éducation n’ont pas été consultées lors de l’élaboration de la loi. Celle-ci n’a également pas fait l’objet ni de débats ni de vote au Conseil Supérieur de l’Éducation en octobre 2018. En affichant un objectif non poursuivi lors de son élaboration, le titre de cette loi occulte ses finalités effectives. Celles-ci sont difficiles à définir, tant la loi est composée de dispositions législatives éparses dont la logique d’ensemble échappe. L’analyse des articles de loi les plus significatifs permet de dégager des logiques d’action cohérentes susceptibles de défendre la thèse d’une révolution conservatrice.

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  • Doucement mais sûrement, comment Jean-Michel Blanquer se met les profs à dos par Yannick Trigance Conseiller régional d'Ile-de-France, Secrétaire national adjoint à l’éducation du Parti socialiste

    Une vaste consultation annuelle des professionnels de l'éducation révèle des éléments sans appel.

    À l'évidence, la lune de miel entre ministre de l'Éducation nationale et la communauté éducative arrive à son terme.

    Après de multiples "unes" de journaux dithyrambiques, après pléthore de sondages tous plus élogieux les uns que les autres, après des émissions de télévision plébiscites, le ministre fait face à un premier revers significatif.

    Une vaste consultation annuelle - 33 000 réponses- des professionnels de l'éducation réalisée par l'UNSA -syndicat réformiste, progressiste et modéré dans ses positions- révèle des éléments sans appel

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  • L'actualité des socialistes du 16 au 22 février

    A LA UNE

    Slate, Gaël Brustier - Le PS peut-il connaître un «moment Corbyn»?

    Alors que le débat s’envenime entre les trois candidats héritiers de la ligne de François Hollande et Manuel Valls, l’hypothèse d’une victoire de l’aile critique du parti, menée par Emmanuel Maurel, n’est plus inenvisageable.

    Jadis, il était de coutume que le Parti socialiste, à chaque congrès, débatte de «contributions» puis vote sur des «motions». Ces textes étaient rythmés par des concepts forgés par les différents «courants». Ainsi, chaque militant recevait un épais cahier de textes reliés, que certains annotaient religieusement. L’élection du premier secrétaire était le produit de l’alchimie du congrès et, évidemment, du jeu des rapports de forces entre fiefs, et zones d'influence des personnalités politiques. 

    LA DEMOCRATIE

    Non Fiction - Le difficile apprentissage du gouvernement des hommes par les hommes

    L'avènement de la démocratie est une quadrilogie de Marcel Gauchet, historien et philosophe, directeur d’études à l’EHESS et rédacteur en chef de la revue Le Débat. Elle a la double ambition de constituer, à la fois, une histoire philosophique du XXe siècle et une théorie de la démocratie. Elle se situe à la suite de son maître livre, intitulé le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion. Dans cet essai, Gauchet relatait le processus de sortie de la religion qui nous conduit à un monde où les hommes ont comme gageure de se gouverner eux-mêmes.

    La création du monde moderne procèderait d’une substitution d’un mode de fondation à un autre : d’une fondation magico-théologique et transcendante à une fondation rationnelle et immanente. Il s’avère, en réalité, que c’est le monde le plus problématique et complexe à maîtriser qui soit. D’où l’enjeu de retracer ce chemin, parsemé d’obstacles et ponctué par des crises. In fine, la modernité se révèle un problème par rapport à elle-même.

    LE PRINTEMPS REPUBLICAIN

    Denis Maillard - De la Gauche populaire au Printemps républicain : dignité et cohérence

    Il y a deux ans, au début du mois de février 2016 naissait sous l’impulsion de Gilles Clavreul, de Valérie Maupas, de Laurent Bouvet et de moi-même, le Printemps républicain (PR). Ses fondateurs étaient tous issus de la gauche et, pour la plupart d’entre nous, du collectif Gauche populaire (GP) que nous avions fondé avec Laurent, Philippe Guibert, Gaël Brustier et quelques autres en 2010-2011. A l’occasion d’un portrait peu flatteur de Laurent Bouvet (peu flatteur tant il hésite entre le démontage en règle du PR, la critique du débat politique sur les réseaux sociaux et l’ironie sur l’itinéraire intellectuel d’un homme), Le Monde magazine de ce week-end a raté l’occasion de dessiner le tableau d’une génération intellectuelle et de dresser la carte des débats qui agitent la gauche après la mort du PS. Le PR a-t-il trahit les promesses de la GP d’empêcher la gauche de gouvernement d’oublier le peuple ? S’est-il abîmé dans des débats sur l’identité au mépris d’une analyse des conditions sociales et économiques des phénomènes politiques ? Fantasme-t-il une République qui n’existe que dans les esprits nostalgiques ?

    LE CONGE DE PATERNITE

    OFCE - Pourquoi rendre le congé de paternité obligatoire ? par Hélène Périvier

    Le gouvernement engage une réflexion sur une réforme du congé de paternité. Un rapport vient d’être demandé à l’Inspection générale des affaires sociales. Aujourd’hui, les pères salariés[1] ont droit à 11 jours calendaires consécutifs au titre du congé de paternité. Indemnisé par la Sécurité sociale dans les mêmes conditions que celles du congé de maternité, le congé de paternité est optionnel. Un allongement de la durée de ce congé est envisagé alors que l’idée de le rendre obligatoire semble être écartée, au vu des déclarations de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de Muriel Pénicaud, Ministre du Travail.

    LE POPULISME

    Non Fiction - Le populisme contre la politique

    La question du populisme est arrivée au cœur des débats politiques et conceptuels, globalement depuis les années 1990, à l’occasion de faits explicitement problématiques : appels au « peuple » durant des campagnes électorales, confusion entretenue entre le « peuple » et la « population », dénonciation du « populisme » des uns ou des autres par les uns (« populisme de droite », dit-on) ou les autres (« populisme de gauche », rétorque-t-on). Sur ce terreau, des intellectuels de toutes sortes se sont alors attachés, avec plus ou moins de bonheur, à rectifier les usages du terme « populisme », par l’intermédiaire de l’histoire ou de la théorie politique.

    Dans le Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines (dir. O. Christin), Damir Skenderovic a proposé une rubrique « Populisme » qui s’ouvre par une citation de Margaret Canovan : « Le terme est bien trop ambigu pour être pertinent ». Flou sémantique, polysémie, plasticité : autant de caractéristiques qui laissent planer le doute sur son potentiel heuristique et explicatif.

    L'EUROPE

    Le Point - Cambadélis : « Sans harmonie fiscale, pas d'Europe solidaire »

    Le vice-président du Parti socialiste européen analyse la double crise européenne et propose une méthode pour relancer l'Europe.

    À Bruxelles, les élections européennes de mai 2019 sont déjà dans toutes les têtes. Et la stratégie d'Emmanuel Macron en vue de ce premier rendez-vous électoral alimente de nombreuses spéculations. Le PPE – les conservateurs – se voit arriver en tête sans être majoritaire. Mais les inconnues sont encore très nombreuses : quel sera le paysage politique italien après les élections de mars ? avec qui Macron fera-t-il alliance ? le PSE (Parti socialiste européen) va-t-il exploser ? et l'Europe retrouvera-t-elle du souffle à cette occasion ? Jean-Christophe Cambadélis, vice-président du PSE, analyse les crises européennes. Il publie, ces jours-ci, La Gauche de demain sera girondine (81 pages, Fondation Jean Jaurès).

    LE TRAVAIL

    OFCE - Quel nouveau sentier de croissance de la productivité du travail ? par Bruno Ducoudré et Eric Heyer

    Les pays industrialisés connaissent un ralentissement apparent et persistant des gains de productivité du travail depuis le second choc pétrolier. Celui-ci a fait l’objet d’un grand nombre d’analyses dans la littérature économique[1] s’interrogeant sur la disparition possible du potentiel de croissance de ces économies développées et donc sur leur incapacité à renouer avec un niveau d’activité conforme à la trajectoire d’avant-crise. Autrement dit, les pays industrialisés seraient entrés dans une phase de « stagnation séculaire » rendant plus difficile la résorption de l’endettement public et privé. Mais cet épuisement des gains de productivité modifie également le diagnostic que l’on pose sur leur situation conjoncturelle et tout particulièrement sur celui de leur marché du travail.

    BLANQUER

    France Inter - François Dubet, "Blanquer bénéficie du conservatisme des Français en matière d'école"

    François Dubet, sociologue, professeur émérite à l’université de Bordeaux et directeur d’études à l’EHESS, est l'invité de Nicolas Demorand à 8h20. Il répond aux questions des auditeurs à partir de 8h40.

    Au lendemain de la présentation par le ministre de l'Education Nationale, du projet de réforme du bac, François Dubet, sociologue spécialiste de l'école et de la marginalité juvénile, répond aux questions de Nicolas Demorand sur la philosophie de la réforme proposée par Jean-Michel Blanquer et de sa politique éducative en générale. Ils reviennent également sur les moyens de faire la liaison entre lycée, enseignement supérieur et monde du travail. 

    MARX

    Non Fiction - Marx entre dans l’Histoire

    Avant de devenir une icône intemporelle de la théorie politique et économique, Marx a d’abord été un homme : qui plus est, un homme de son temps. Tel est le point de départ qui unit les deux dernières biographies de Karl Marx. Publié aux Etats-Unis en 2013, Karl Marx. Homme du XIXe siècle par l’américain Jonathan Sperber, historien spécialiste de l’Allemagne du XIXe siècle, a été traduit en 2017 par les éditions Piranha. Karl Marx. Greatness and Illusion date de 2016 et est l’œuvre de l’anglais Gareth Stedman Jones, historien des idées .

    Inactuel Marx

    La « forte polarisation des opinions sur Marx », rappelée par Jonathan Sperber, relève de l’évidence et reflète la lutte entre communisme, capitalisme et fascisme au cours du XXe siècle. A notre siècle, Marx reste considéré comme un contemporain par des observateurs de bords aussi opposés que le magazine The Economist, lors de la crise financière de 2008, ou que feu l’historien britannique marxiste Eric Hobsbawm.

    LES UTOPIES

    Non Fiction - Le retour des utopies locales ? Entretien avec Mathieu Rivat

    Dans Ces maires qui changent tout. Le génie créatif des communes  , Mathieu Rivat propose une mise en récit des initiatives écologiques et sociales de plusieurs maires de différentes communes françaises, de tailles et de régions diverses : Puy-Saint-André (Hautes-Alpes), Trémargat (Côtes d’Armor), Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Ungersheim (Haut-Rhin), Grenoble (Isère) et Paris (en particulier dans les quartiers du XVIIIe arrondissement). Ces exemples de « maires courage », allant souvent contre les tendances « naturelles » de l’économie mondialisée, même s’il ne s’agit pas à proprement parler de « modèles » à suivre, proposent, selon l’auteur, des solutions, à des échelles très variables, pour des innovations sociales et écologiques, laissant davantage de place à la pratique démocratique et à des dynamiques de changement local, dans un contexte de paralysie institutionnelle des Etats, voire de fatalisme face aux puissances économiques globales.

    L'INVESTISSEMENT

    OFCE - La reprise de – et par – l’investissement par Hervé Péléraux

    Les comptes nationaux du quatrième trimestre, publiés le 30 janvier dernier, confirment la reprise de l’investissement en France en 2017, avec une hausse des dépenses de +5,3 % en valeur et de +4,3 % en volume sur l’ensemble de l’année, après des résultats déjà largement positifs en 2016. Ce résultat pouvait être anticipé, au moins de manière qualitative, par l’analyse de l’enquête sur les investissements dans l’industrie qui est un des indicateurs conjoncturels infra-annuels produit par l’INSEE. Selon ses résultats préliminaires pour 2018, elle laisse augurer la poursuite de ce mouvement cette année.

    L’information fournie par cette enquête auprès des entreprises est une prévision périodique, ou une réalisation pour l’année précédente, du taux de croissance en valeur de l’investissement dans l’industrie, qui représente 25 % de l’investissement productif en France. Pour une même année, on dispose de 8 évaluations : une première en octobre de l’année précédente, puis en janvier, en avril, en juillet et en octobre de l’année en cours, puis enfin des réalisations constatées en janvier, en avril et en juillet de l’année suivante et qui peuvent différer des données de comptabilité nationale.

    MAURICE AUDIN

    L'Humanité - Emmanuel Macron doit reconnaître le crime d’État

    Les députés Sébastien Jumel et Cédric Villani tiennent, aujourd’hui, une conférence de presse pour exiger la reconnaissance officielle de l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française.

    Maurice Audin aurait pu avoir 86 ans aujourd’hui, si, dans la nuit du 11 au 12 juin 1957, l’assistant à la Faculté des sciences d’Alger, membre du Parti communiste algérien, n’avait pas été arrêté par une unité de parachutistes pour disparaître à jamais. C’est la date qu’ont choisie les députés Sébastien Jumel (PCF) et Cédric Villani (LREM), mais aussi la famille et l’Association Maurice-Audin, pour exiger que la vérité soit faite, et enfin assumée par l’État, sur l’assassinat, par l’armée française, du jeune mathématicien.

    LES REFUGIES

    JC Cambadelis - Ce que les mots utilisés par Gérard Collomb disent de sa vision des réfugiés

    Petit à petit, la langue de la politique migratoire – ta langue, Gérard – gomme tout ce qu'il y a d'humain dans l'exil.

    Mon cher Gérard,

    Les mots sont des traîtres – ou des lanceurs d'alerte, c'est selon. Pour peu qu'on sache leur prêter attention, ils recèlent ce que l'on ne saurait avouer sans se perdre. J'écoute souvent tes mots, par les temps qui courent. Notamment ceux que tu emploies pour justifier la politique migratoire que tu conduis. Tu conviendras avec moi qu'ils sont édifiants.

    TODD

    Non Fiction - Le déterminisme anthropo-géographique d'Emmanuel Todd

    Dans Où en sommes-nous ?, Emmanuel Todd, décrit, en s’appuyant sur son analyse des structures familiales , les grandes périodes de l’histoire humaine dans les principales régions du monde, étudie de manière approfondie les évolutions récentes et cherche à évaluer les forces et faiblesses des pays les plus riches. Selon Emmanuel Todd, les structures anthropologiques et les systèmes de croyance sont les fondements des sociétés humaines et permettent de comprendre leurs évolutions. Par son ambition, la clarté de sa démonstration et son apparente cohérence, la théorie de Todd ne peut laisser indifférent et provoque des débats. Néanmoins, cette approche, qui se veut globale et irréfutable, est sujette à certaines interrogations, notamment à cause de la tendance de Todd à faire certaines simplifications.

    LE MJS

    Le Point - Le MJS, nouveau frondeur du Parti socialiste

    Après l'élection controversée de l'éco-socialiste Roxane Lundy à la tête du MJS, la menace d'un divorce avec l'organisation de jeunesse plane sur le PS.

    Avis de tempête au MJS. La nouvelle présidente de l'organisation, Roxane Lundy, doit faire face à deux fronts. D'un côté, des divisions internes, qui menacent l'unité du mouvement au bord de l'implosion. De l'autre, des désaccords avec la direction du PS, qui remet en cause l'autonomie de l'organisation. Retour sur une situation explosive.

    OLIVIER FAURE

    Le Figaro - Olivier Faure : «Je ne veux pas d'un “congrès réalité” où les polémiques remplacent la politique»

    Alors que le climat se tend rue de Solférino, le député de Seine-et-Marne ne veut pas que l'élection du premier secrétaire du PS se transforme en «congrès-réalité».

    Olivier Faure met en garde ses camarades. La tournure que prend le congrès socialiste inquiète celui qui brigue le poste de premier secrétaire. «L'unité est le bien le plus précieux des socialistes. Ne pas l'entendre serait ne pas comprendre ce qui nous est collectivement arrivé. Il n'y a pas d'avenir dans les guerres de tranchées», écrit-il dans une lettre destinée aux militants.

    MAUREL

    Le JDD - Emmanuel Maurel : "Les militants du PS ont envie de tourner la page du hollando-vallsisme"

    Candidat à la tête du Parti socialiste, Emmanuel Maurel, représentant de l'aile gauche, veut remettre l'opposition en ordre de bataille contre Emmanuel Macron et les "détenteurs du capital".

    "Vous allez voir, la motion que je porte va créer la surprise." Emmanuel Maurel veut croire qu'il déjouera les pronostics au prochain congrès du PS. Face à Olivier Faure - le grand favori de la course pour prendre la tête du parti -, Stéphane Le Foll et Luc Carvounas, cet eurodéputé incarne l'aile gauche du parti. Un créneau qu'il est désormais seul à occuper depuis le départ de Benoît Hamon. Dans ce "congrès de survie", Emmanuel Maurel propose une "opposition claire" à Emmanuel Macron et tend la main à toutes les forces de gauche, de Jean-Luc Mélenchon aux radicaux. Il explique son projet au JDD.

    Marianne - Socialisme, la flamme sous la cendre : Emmanuel Maurel dans les débats de Marianne

    Retour aux fondamentaux. Face au naufrage électoral du PS français, Emmanuel Maurel se penche sur le berceau du socialisme pour en rappeler la raison d’être et la place qu’il doit prendre aujourd’hui.

    Dans un paysage politique compliqué, tâchons d’entrer avec quelques idées simples. En France, la donne électorale est profondément bouleversée. Il est trop tôt pour dire si les résultats de la présidentielle et des législatives marquent le début d’une ère nouvelle, ou s’il s’agit d’une simple parenthèse comme la vie publique en a parfois connu. Reste que le président de la République peut se targuer d’avoir réussi son pari : il est à la tête d’un bloc central dominant, qui rassemble ceux qui, venant de la droite comme de la gauche, ont été séduits par un message « optimiste » et « moderne » (la « Start-up nation).

    LE FOLL

    Le Figaro - Pour Stéphane Le Foll, la baisse du chômage est le résultat de la politique de Hollande

    Sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Agriculture, aujourd'hui candidat au poste de premier secrétaire du PS, a regretté que les résultats du quinquennat de François Hollande soient arrivés trop tard.

    Il ne veut pas être le candidat des «hollandais» et pourtant... Encore jeudi, sur Europe 1, l'ancien ministre Stéphane Le Foll, en lice pour le Congrès du PS, a une nouvelle fois défendu le bilan du quinquennat de François Hollande. Interrogé sur la baisse du taux de chômage revenant à son plus bas niveau depuis 2009, comme l'a annoncé l'Insee jeudi matin, le socialiste a assuré que ce bon résultat provenait des mesures prises lors du précédent mandat.

    CARVOUNAS

    France Inter - Luc Carvounas : "Le Parti Socialiste doit être clair sur ses valeurs"

    Luc Carvounas, député "Nouvelle gauche" du Val-de-Marne et candidat à la tête du PS, est l'invité de Léa Salamé à 7h50.

    Le 29 mars prochain, les militants socialistes devront désigner le premier secrétaire du parti. Qui est Luc Carvounas? Quelles sont ses propositions? 

    A propos du scandale d'abus sexuels révélés au sein de l'Unef par le journal Libération : "Les langues se délient et c'est très bien (...) J'appelle à une révolution féministe forte et puissante, sans retour en arrière."   

    CAMBADELIS

    Huffington Post - Mélenchon ne sera jamais président", et autres confessions de Cambadélis sur l'avenir de la politique

    Encore ébranlé par la mise en vente du siège de la rue Solférino pour équilibrer les comptes, l'ex secrétaire du PS publie La gauche de demain sera girondine.

    Jean-Christophe Cambadelis, ex-Premier secrétaire du Parti Socialiste, vice-président du Parti Socialiste Européen, encore ébranlé par la mise en vente du siège emblématique de la rue Solférino qu'il a dû ordonner pour équilibrer les comptes, publie La gauche de demain sera girondine (Ed. De la Fondation Jean Jaurès). Un essai dans lequel il analyse la situation politique quelques mois après l'accession d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Il y livre en 21 points les clefs d'une reconstruction de la gauche. Il est face aux "Enfants de la Politique", le premier talk show politique pour et par les jeunes, avec VL, le media jeune, et le HuffPost.

  • L'actualité des socialistes du 8 au 14 décembre

    A LA UNE

    Non Fiction - Comment être à nouveau socialiste ?

    En langue allemande, L’idée du socialisme date de 2015. Rien à voir, donc, avec les séismes électoraux traversés par le PS français ou par le SPD d’Outre-Rhin. Ce livre fait suite à une série de Conférences-Leibniz prononcées à Hanovre en 2014. Le texte de chaque intervention a ensuite été remanié, en fonction des discussions provoquées au cours des trois soirées de prononciation. Enrichis puis encore rediscutées à d’autres occasions, les textes issus de ces conférences ont finalement été traduits par Pierre Rusch. On ne peut d’ailleurs en détacher entièrement le propos du précédent ouvrage précédent d’Axel Honneth, Le droit de la liberté (Esquisse d’une éthicité démocratique, Gallimard, 2015).

    BLANQUER

    Le Figaro - Jean-Michel Blanquer : «L'école est testée par des groupes fondamentalistes»

    Au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI », le ministre de l'Éducation a confirmé l'interdiction des téléphones portables en primaire et au collège à la rentrée 2018.

    «La République doit être sûre d'elle-même, sereine, mais regarder les choses en face.» Lors du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», dimanche, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a reconnu qu'il y avait «un certain nombre» de problèmes autour de la laïcité dans les établissements scolaires. S'il n'existe «pas de statistiques aujourd'hui» sur la pression de l'islam dans ces établissements, il a affirmé qu'il y en aurait «dans le futur». «Je sais toute une série de choses factuelles suffisamment développées, a-t-il toutefois précisé, pour que je prenne des mesures.»

    PAUVRETE

    Alternatives économiques - Pauvreté : La prime d’activité remplit ses objectifs

    La prime d’activité meilleure que le Smic ? C’est le message distillé par un rapport consacré au Salaire minimum interprofessionnel de croissance, remis le 5 décembre aux partenaires sociaux. La prime d’activité serait en effet, selon les auteurs de cette note, « plus efficace qu’une augmentation du Smic pour lutter contre la pauvreté ». Mais quel est le bilan de cette prime d’activité ? Créée, il y a bientôt deux ans, cette prestation fusionne et remplace deux dispositifs : le RSA activité et la Prime pour l’emploi (PPE). Comme ses prédécesseurs, la prime d’activité vise à encourager la reprise ou la poursuite d’une activité professionnelle en apportant un complément de revenu aux travailleurs pauvres. Calculée chaque trimestre, elle est versée mensuellement aux actifs adultes résidant en France et qui gagnent moins de 1 500 euros net par mois.

    ENGAGEMENT

    Alternatives économiques - Agir : Les jeunes privilégient l’engagement « post-it » Justin Delépine 

    Les jeunes ne s’intéressent plus à la politique. Cette rengaine revient lors de chaque année électorale comme 2017. Les taux de participation aux deux tours de la présidentielle et des législatives de 2017 peuvent certes le laisser penser : 20 % seulement des 18-29 ans ont voté à l’ensemble de ces scrutins et leur taux d’inscription sur les listes électorales est au plus bas.

    Si cette faible participation électorale des jeunes n’est pas nouvelle, le phénomène s’amplifie. Sur les quatre dernières années combinant élections législatives et présidentielles, le vote systématique, c’est-à-dire à chaque scrutin, a baissé de 32,4 % en 2002 chez les 18-24 ans à 18 % en 2017. Pendant que l’abstention systématique augmentait, quant à elle, de 13,9 % à 19,4 %. Le comportement électoral le plus répandu chez les 18-24 ans est aujourd’hui le vote intermittent : il a concerné 62,7 % des inscrits de cette tranche d’âge - la plus touchée par ce comportement - en 2017. Ce constat ne traduit cependant pas forcément un désengagement global de la jeunesse : on observe plutôt une reconfiguration de leurs formes de mobilisation.

    CLIMAT

    Oxfam - Le One Planet Summit, une opportunité pour la justice climatique

    La Conférence internationale sur le climat (COP 23) s’est clôturée le 17 novembre dernier sur une note décevante : les pays riches ont fait l’impasse sur le soutien aux pays les plus vulnérables. Le One Planet Summit qui se tient ce 12 décembre à Paris, leur offre à tous, et notamment à la France, une séance de rattrapage.

    L’année 2017 aura été riche en événements autour du climat, avec des hauts, des bas, mais aussi une constante : la mobilisation inentamée des citoyens pour la justice climatique. Alors que l’année se termine sur deux rendez-vous importants, la COP 23 et le One Planet Summit – à l’initiative d’Emmanuel Macron, Oxfam est déterminée à faire de cette opportunité, un temps fort pour la justice climatique.

    ASSEMBLEE

    Fondation Jean-Jaurès - L’Assemblée de demain. 30 propositions pour moderniser le Parlement

    Le 3 juillet 2017, fort de sa victoire à l’élection présidentielle de mai, Emmanuel Macron a pris la parole devant le Congrès, comme l’y autorise la Constitution depuis la révision de 2008. Alors même que cette préoccupation a finalement peu affleuré tout au long de sa « chevauchée » politique, la question de la réforme institutionnelle occupa une place non négligeable dans son long discours :

    Il n’est pas de République forte sans institutions puissantes. Nées de temps troublés, nos institutions sont résistantes aux crises et aux turbulences. Elles ont démontré leur solidité. Mais, comme toutes les institutions, elles sont aussi ce que les hommes en font. Depuis plusieurs décennies maintenant, l’esprit qui les a fait naître s’est abîmé au gré des renoncements et des mauvaises habitudes. En tant que garant du bon fonctionnement des pouvoirs publics, j’agirai en suivant trois principes : l’efficacité, la représentativité et la responsabilité.

    CONTRATS COURTS

    OFCE - Contrats courts : toutes les taxes ne se valent pas

    Les contrats courts sont utiles au bon fonctionnement de l’économie, mais en France leur développement combiné à leur raccourcissement (graphique 1) coûte cher à l’ensemble des agents économiques, alors même que la minorité d’entreprises qui en font un usage intensif ne supporte qu’une fraction marginale de ce coût.

    L’expérience montre qu’en France l’usage des contrats courts n’a pas été restreint par une réglementation juridique considérée comme particulièrement stricte. Il apparaît raisonnable de penser que si les employeurs utilisent massivement des contrats courts, ce n’est probablement pas parce qu’ils y sont contraints, mais parce qu’ils y ont intérêt. Il devient dès lors clair que c’est sur l’équation économique des entreprises utilisatrices qu’il faudrait chercher à peser, et non sur le droit. La théorie économique incline d’ailleurs à moduler le prix des différents contrats de travail en fonction des externalités qu’ils engendrent.

    APL

    Terra Nova - L'effet inflationniste des APL sur les loyers : les risques d'une fausse piste

    Les aides personnelles au logement (APL) sont accusées d’avoir eu un effet inflationniste sur les loyers : elles auraient été captées en large partie par les bailleurs qui, face à une demande croissante et dopée par ces allocations, en auraient profité pour augmenter les loyers. En somme, faute d’une offre suffisante de logements, l’ajustement du marché se serait fait par les prix. Soutenue par plusieurs auteurs depuis une quinzaine d’années, cette théorie présente pourtant de lourdes fragilités. La présente note passe en revue les différents arguments et études qui peuvent lui être opposés. Il en ressort un paysage d’ensemble où les APL n’ont probablement pas joué le rôle qu’on leur prête souvent.

    CHOMAGE

    OFCE - 2018 : baisse du chômage non garantie

    Contre toute attente, le taux de chômage au sens du BIT pour le troisième trimestre 2017 a augmenté de 0,2 point. Dans notre dernier exercice de prévisions pour l’économie française, nous avions prévu une stabilité du taux de chômage, en soulignant toutefois les risques qui pèsent sur son évolution au deuxième semestre 2017 et pour l’année 2018. Dans ce billet, nous revenons sur notre prévision d’emploi et de chômage pour 2017-2019 et sur les risques d’observer un coup d’arrêt à la baisse du taux de chômage en 2018.

    L’emploi marchand ralentira en 2018…

    Après trois années de destructions d’emplois salariés dans le secteur marchand            (-130 000 emplois entre fin 2011 et fin 2014), la reprise des créations d’emplois s’est amorcée en 2015 (+113 000 emplois) et celles-ci ont accéléré en 2016 (+229 000 emplois salariés marchands). Les créations d’emplois ont été soutenues par le rebond, certes faible, de la croissance à partir de 2014, et par les mesures de baisse de coût du travail (CICE, Pacte de responsabilité, Prime à l’embauche). Les créations nettes d’emplois étant supérieures à l’évolution de la population active, le nombre de chômeurs a diminué (-187 000 depuis fin 2014), portant le taux de chômage au sens du BIT en France métropolitaine à 9,4 % de la population active au troisième trimestre 2017, contre 10,1 % fin 2014 (tableau 1).

    SANKARA

    Le Monde - Assassinat de Thomas Sankara : enfin la vérité ?

    Trente ans après, la disparition brutale du capitaine demeure un sujet très sensible au Burkina, sur tout le continent africain, et même en France.

    La passe d’armes sur la climatisation défectueuse entre Emmanuel Macron et les étudiants burkinabés réunis, le 28 novembre, dans un amphithéâtre de l’université de Ouagadougou pour écouter son discours à la « jeunesse africaine », et la polémique relative à la familiarité à tout le moins déplacée avec laquelle il s’est alors adressé au président Kaboré, ont quelque peu éclipsé les autres aspects de la tournée africaine du chef de l’Etat français.
     
    PS

    L'Express - PS: l'hypothèse d'une candidature Vallaud-Belkacem prend de l'épaisseur

    Paris - Elle veut "faire vivre" la social-démocratie. A moins de quatre mois d'un congrès où nombre de socialistes espèrent la voir jouer le premier rôle, Najat Vallaud-Belkacem sort du silence en appelant ses camarades à prendre acte de la fin d'une "ère".

    "Les commentateurs proclament morte (la social-démocratie) ? Je veux la faire vivre", écrit Mme Vallaud-Belkacem, dans une tribune à paraître dans le Nouveau Magazine Littéraire le 18 décembre.

    Le Point - Luc Carvounas : l'homme qui voulait sauver le PS

    Le député du Val-de-Marne, ancien lieutenant de Manuel Valls, est le premier candidat déclaré à la direction du Parti socialiste. Portrait.

    Luc Carvounas a longtemps été fidèle à Manuel Valls, avant de soutenir Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle. Un zigzag parmi d'autres qui lui valent les reproches de ses détracteurs. Il les balaye en expliquant que sa fidélité au PS passe avant tout. S'il a suivi Manuel Valls au début de sa carrière politique, c'est parce qu'il jugeait que « c'était un très bon maire d'Évry ». Il relativise d'ailleurs sa proximité avec lui : « J'ai toujours été au centre et parlé à tout le monde. » Valls, dit-il, ne l'a pas même informé qu'il quittait le parti.

    Le JDD - Le PS fera son Congrès en avril en Seine-Saint-Denis

    Réuni en Conseil national samedi, le PS a fixé au week-end des 7 et 8 avril son Congrès de refondation, qui se déroulera à Aubervilliers, à Seine-Saint-Denis. Pour l'heure, un seul candidat s'est déclaré, le député Luc Carvounas.

    Il devait avoir lieu "en février ou mars", mais ce sera finalement en avril. Le PS tiendra son prochain Congrès au "métro Front populaire" à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, le week-end des 7 et 8 avril, a annoncé samedi le coordinateur du parti, Rachid Temal, en début de Conseil national. La référence à la coalition de gauche qui arriva au pouvoir en 1936 est évidente, Rachid Temal y voyant un "clin d'oeil". "C'est un congrès important, qui fait qu'on reste dans l'Histoire ou pas. Moi je pense qu'on va y rester (..) On doit porter une vision aux Français", a souligné le sénateur du Val-d'Oise.

    Europe 1 - Le PS organisera son congrès les 7 et 8 avril à Aubervilliers

    Sommé par la justice d'organiser un Congrès sous quatre mois, le Parti socialiste a arrêté les dates des 7 et 8 avril prochain.

    Le PS organisera son Congrès les 7 et 8 avril prochains à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, a annoncé le coordinateur du parti Rachid Temal, en arrivant samedi au Conseil national du parti. "Le Congrès se passera les 7 et 8 avril prochains. Il se tiendra à Aubervilliers (…), métro Front populaire", a affirmé Rachid Temal, reconnaissant une forme de "clin d’œil".

     

  • Le Figaro - Jean-Michel Blanquer : «L'école est testée par des groupes fondamentalistes»

    Au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI », le ministre de l'Éducation a confirmé l'interdiction des téléphones portables en primaire et au collège à la rentrée 2018.

    «La République doit être sûre d'elle-même, sereine, mais regarder les choses en face.» Lors du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», dimanche, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a reconnu qu'il y avait «un certain nombre» de problèmes autour de la laïcité dans les établissements scolaires. S'il n'existe «pas de statistiques aujourd'hui» sur la pression de l'islam dans ces établissements, il a affirmé qu'il y en aurait «dans le futur». «Je sais toute une série de choses factuelles suffisamment développées, a-t-il toutefois précisé, pour que je prenne des mesures.»

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  • Libé - Michel Wieviorka : «Blanquer a eu raison de porter plainte, de ne pas laisser faire»

    Opposé au terme «racisme d’Etat», le sociologue Michel Wieviorka déplore aussi le caractère «dangereux et malsain» des ateliers «en non-mixité raciale».

    Président de la fondation Maison des sciences de l’homme, auteur de Antiracistes (éd. Robert Laffont) récemment paru, le sociologue Michel Wieviorka a été un des premiers à introduire dans la recherche française, dans les années 90, la notion de «racisme institutionnel». Il en retrace l’histoire et explique pourquoi il refuse l’expression «racisme d’Etat».

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