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Pour la Russie, il n’y a pas de pourparlers, mais une guerre de conquête, des objectifs territoriaux chiffrés.
En réponse à la proposition américaine, Poutine veut désormais « la reconnaissance de jure, et non pas seulement de facto, comme l’indique le plan Trump, de la Crimée et du Donbass ». Et le président américain s’apprêterait à céder — encore.
Nous traduisons et commentons le discours de Bichkek.
Ce 27 novembre, Vladimir Poutine a pris prétexte d’une visite à Bichkek au Kirghizistan, dans le cadre d’un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective, pour commenter les récentes évolutions de la situation sur le front militaire et diplomatique
Jérôme Durain a été le sénateur PS de Saône-et-Loire de 2014 à 2025. Au Sénat, il présidait la commission d’enquête sur le narcotrafic dont le LR Etienne Blanc était le rapporteur. Ensemble, ils ont coécrit une proposition de loi « visant à sortir la France du piège du narcotrafic ». Le 14 mai 2024, ils ont remis leur rapport dans une indifférence quasi générale.
La loi, promulguée le 13 juin 2025, a eu un fort retentissement et a été adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Il avait ainsi été élu « sénateur de l’année 2024 ». Il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats le pousse à démissionner du Sénat.
Le 5 septembre dernier à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté. Il a succédé à Marie-Guite Dufay, présidente socialiste sortante. Jérôme Durain tire la sonnette d’alarme sur le niveau de corruption de plus en plus important, il craint notamment une menace sur le scrutin des municipales de 2026.
Le sondage de l'Ifop sur les musulmans et l'islam a déclenché son lot de plaintes de part et d'autre. Mais dans tout ce vacarme, il y a un fait d'une gravité inédite : le député La France insoumise Paul Vannier, vent debout contre les résultats de l'étude, a publié, en la surlignant, l'adresse de nos confrères d'« Écran de veille », la revue qui a commandé ce sondage. La rédaction s'est mise en distanciel et a averti le ministère de l'Intérieur. Cinquante députés ont signalé la publication de Paul Vannier au procureur de la République pour « incitation au meurtre et mise en danger de la vie d'autrui ».
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Notre genre serait-il une prison de laquelle nous ne pourrions sortir ? Nassim El Kabli, docteur en philosophie, interroge la liberté d'être soi face aux stéréotypes de genre. De Beauvoir à Sartre, comment certains discours – sous couvert d’émancipation – enferment-ils hommes et femmes dans de nouveaux conformismes ?
.... Jordan Bardella dominerait largement le premier tour de l’élection si elle avait lieu dès maintenant, avec 35,5 % à 36,5 % des intentions de vote selon les configurations testées, loin devant les deux candidats suivants, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe (16,5 %-17 %) et le leader du parti Place publique Raphaël Glucksmann (11,5 %-13 %). Fait notable, le président du Rassemblement national est en tête dans toutes les tranches d’âge.
En six années, les revenus du millième le plus riche de la population française a progressé de 56 %. Une envolée sans commune mesure avec ce qu’a connu le reste de la population.
Depuis quelques années, les ultra-riches vivent une période de grande prospérité. Selon une étude [1] de la direction générale des Finances publiques (qui dépend du ministère de l’Économie), entre 2016 et 2022, le revenu moyen du 0,1 % le plus aisé des foyers a augmenté de 56 %. Une progression hors du commun, car pour les 90 % les moins aisés, la hausse n’a été que de 7 %.
Ce 0,1 % représente l’ultra-richesse, un cercle qui comprend 40 0000 ménages, soit environ 80 000 personnes. Pour y entrer, il faut disposer de revenus d’au moins 463 000 euros annuels. Le revenu moyen de ce 0,1 % est d’un million d’euros par an. La moitié de leurs ressources vient de la fructification de leur patrimoine et non de leur travail.
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L'alerte de Thomas Piketty sur les impôts des ultras-riches
Une anthologie inédite révèle des voix chinoises qui, malgré la censure, analysent lucidement le présent de la Chine et défendent droit, vérité et bien commun.
En Chine, l’espace du débat se rétrécit. Des comptes sur les réseaux sociaux disparaissent. Des carrières s’arrêtent. Des textes s’effacent. Penser en résistance dans la Chine d’aujourd’hui (Folio Essais, Gallimard, 2025), dirigé par Anne Cheng, sinologue au Collège de France, et Chloé Froissart, politiste et sinologue à l’Inalco, ouvre au lectorat francophone un accès direct à des textes publiés par des intellectuels chinois. Beaucoup ont été censurés, retirés des plateformes, ou ne circulent plus que hors du pays. L’intention, simple et forte, est de faire entendre des voix actuelles qui décrivent, analysent et proposent avec courage, malgré la contrainte.
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La gauche s’est fixée l’immense défi de faire de l’État un instrument de transformation du monde social. Pour y parvenir, cela suppose une méthode de « bon gouvernement », c’est-à-dire une doctrine politique de mobilisation des leviers de la puissance publique (dépenses, recettes, agents et services publics, normes…). C’est ce pour quoi plaide Émilie Agnoux dans cette note : reconstituer la puissance publique – la capacité à agir et à transformer le réel des institutions – peut ainsi offrir un chemin pour reprogrammer le logiciel de la gauche, au service d’un pouvoir d’agir collectif.
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Je présentais ce matin devant la Presse à l'Assemblée nationale ma proposition de loi constitutionnelle portant création d'un Défenseur de la laïcité. Son examen est inscrit au calendrier du 11 décembre prochain, deux jours après la Journée nationale de la laïcité et en pleine commémoration des 120 ans de la loi du 9 décembre 1905. Un débat saturé de polémiques La rentrée 2025 a été marquée par une succession de controverses autour de la laïcité : lycéennes voilées aux tribunes de l'Assemblée nationale, proposition de loi visant à interdire le voile à toutes les mineures dans l'espace public, interdiction des signes religieux dans le sport amateur, polémique sur la mise en berne des drapeaux pour les obsèques du pape François...
La laïcité n'apparaît plus dans le débat public qu'à travers des polémiques en chaîne, des interdictions ciblées et des postures identitaires. Dans ce contexte de confusion généralisée, où la laïcité est tour à tour confondue avec la politique migratoire, la lutte antiterroriste ou la gestion protocolaire des cultes, nous avons perdu de vue l'esprit même de 1905. La loi de séparation des Églises et de l'État n'a pas été conçue comme une arme de guerre culturelle, mais comme un pacte de paix civile organisant la liberté de conscience et la neutralité de l'État.
Une inquiétude réelle qu'on ne peut ignorer
Les chiffres d'opinion révèlent un attachement massif au principe de laïcité doublé d'un sentiment diffus de menace : 8 Français sur 10 estiment que la laïcité est en danger, 75 % la jugent menacée à l'école, 67 % considèrent le principe de laïcité menacé dans son ensemble. Des acteurs de terrain en première ligne, sans repères clairs 48 % des enseignants se sont déjà autocensurés lorsqu'il s'agit d'enseigner la laïcité, par crainte d'incidents. 7 entreprises sur 10 constatent des situations liées au fait religieux au travail. Les maires, les chefs d'établissement, les directeurs des ressources humaines manquent cruellement d'un interlocuteur unique et d'une doctrine stable pour trancher les cas difficiles. Une réponse institutionnelle : construire enfin une véritable politique publique de la laïcité Face à ces fragilités et à ces tentatives assumées ou insidieuses de remise en cause, notre pays a cruellement besoin d'une véritable politique publique de promotion et de défense de la laïcité.
C'est dans cette optique que ma proposition fait un choix radicalement différent de la surenchère législative : inscrire dans la Constitution une définition claire de la laïcité et créer un Défenseur de la laïcité, autorité administrative indépendante sur le modèle du Défenseur des droits. Cette création doit contribuer à la construction d'une politique publique cohérente et structurée de la laïcité, pour assurer sa pleine effectivité tout en évitant son instrumentalisation et la stigmatisation de certains citoyens en raison de leurs convictions religieuses. Le Défenseur de la laïcité aura pour mission de veiller au respect de ce principe dans l'ensemble de la sphère publique. Il pourra être saisi par tout citoyen, agent public ou personne morale confrontée à une difficulté d'application.
Il pourra également se saisir d'office. Revenir à l'esprit de 1905 120 ans après Aristide Briand et Jean Jaurès, il est temps de refonder le pacte laïque pour le XXIe siècle. Non par l'évitement ou le relativisme, mais par l'institutionnalisation, la clarification et la protection de ce principe fondateur. La France a besoin de sortir du cycle infernal des controverses autour de la laïcité. Le Défenseur de la laïcité sera ce repère dans la tempête, ce garant d'une laïcité organisée par le droit plutôt qu'agitée par les polémiques.
Si l'Assemblée nationale se saisit de cette proposition, elle aura l'occasion historique de franchir une étape décisive. Pour que la laïcité redevienne ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : le socle de notre vie commune, qui protège autant la liberté de croire que celle de ne pas croire. Rendez-vous le 8 décembre à l'Assemblée nationale À la veille de la Journée nationale de la laïcité, je vous invite à nous rejoindre le 8 décembre à l'Assemblée nationale pour une conférence organisée avec le groupe socialiste et en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, autour des enjeux contemporains de la laïcité et de la nécessité de construire une véritable politique publique en la matière.