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gadrey - Page 7

  • Jean Gadrey - Solidarité totale avec les mangeurs de pâtes de LREM !

    Comme vous je suppose, j’ai été bouleversé en lisant dans L’Opinion le témoignage poignant d’une députée marcheuse qui ne s’en sort pas en raison de la chute drastique de son niveau de vie depuis qu’elle représente le peuple français. C’est profondément choquant. Nous devons faire quelque chose (voir mes propositions d’action à la fin du billet).

    Je cite ses propos : « Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j'ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager ! ».

    On ignore le nom de cette personne et c’est bien compréhensible : lorsqu’on est pris dans la spirale qui mène à la misère, on préfère garder l’anonymat. On sait qu’on sera stigmatisé et rendu responsable de son dénuement. La « pauvrophobie » est partout. Alors, oui, on se cache pour pleurer. Dignement.

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  • L'actualité des socialistes du 1er au 7 décembre

    A LA UNE

    Le JDD - Le PS fera son Congrès en avril en Seine-Saint-Denis

    Réuni en Conseil national samedi, le PS a fixé au week-end des 7 et 8 avril son Congrès de refondation, qui se déroulera à Aubervilliers, à Seine-Saint-Denis. Pour l'heure, un seul candidat s'est déclaré, le député Luc Carvounas.

    Il devait avoir lieu "en février ou mars", mais ce sera finalement en avril. Le PS tiendra son prochain Congrès au "métro Front populaire" à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, le week-end des 7 et 8 avril, a annoncé samedi le coordinateur du parti, Rachid Temal, en début de Conseil national. La référence à la coalition de gauche qui arriva au pouvoir en 1936 est évidente, Rachid Temal y voyant un "clin d'oeil". "C'est un congrès important, qui fait qu'on reste dans l'Histoire ou pas. Moi je pense qu'on va y rester (..) On doit porter une vision aux Français", a souligné le sénateur du Val-d'Oise.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : que peuvent nous dire les économistes ?

    Alors que les biens et les services sont désormais échangeables internationalement, faut-il taxer les richesses accumulées ou intervenir en amont sur les inégalités de revenus ? Petite leçon d’économie appliquée aux inégalités. Par Pierre-Noël Giraud, économiste, enseignant à MINES ParisTech et à l’université Paris Dauphine. Extrait de l’ouvrage Que faire contre les inégalités ?.

    La question des inégalités, leurs causes, leurs évolutions, leurs conséquences, leur caractère naturel ou social, juste ou injuste, les moyens de les combattre convoquent l’ensemble des sciences économiques et sociales, ainsi que la philosophie morale et politique. L’économie n’en aborde que certains aspects. Elle mesure certaines inégalités – de revenus, de patrimoine, d’accès à l’éducation, à la santé, au logement, à la culture, etc. – et propose une explication de leurs évolutions. Si les inégalités sont jugées excessives – un jugement, on le verra, entièrement politique – elle propose des moyens de politique économique pour les réduire.

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de revenus selon les régions

    L’écart des revenus mensuels entre les plus riches et les plus pauvres varie de 3 000 euros en Île-de-France à 1 800 euros en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Les populations les plus aisées de la Réunion et de la Martinique gagnent près de cinq fois plus que les plus pauvres, comme en Île-de-France.

    Les territoires français les plus inégalitaires se situent principalement dans le sud de la France, dans les territoires d’outre-mer et en Île-de-France. Cette dernière région arrive en tête : les habitants les 10 % les plus riches touchent au moins 3 017 euros par mois (après impôts et prestations sociales) de plus que les 10 % les plus pauvres (indicateur que l’on appelle « écart interdécile [1] »), selon les données 2014 de l’Insee. Suivent deux régions du sud de la France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec des écarts de revenus mensuels aux alentours de 2 250 euros chacune.

    CRISE FINANCIERE

    Jean Gadrey - Le krach financier qui se profile

    Le krach qui se prépare n’est pas forcément pour demain, mais on s’en approche. Personne ne sait quel en sera le facteur déclencheur (et donc quand cela se produira) car les candidats sont nombreux pour ce titre, mais tous les signaux sont au rouge foncé. L’année 2018 pourrait bien voir une réédition du plongeon de l’année 2008. En pire, car ce qui a été fait depuis dix ans est largement insuffisant, comme on va le voir, et les capacités des États (bien plus endettés qu’en 2008), des banques centrales et des banques privées à amortir le choc sont nettement moindres qu’en 2008.

    Michel Crinetz - Vivement la prochaine grande crise financière ! La dernière avant une vraie réforme…

    Le système financier a montré qu’il n’était réformable qu’en période de crise. Plus forte la crise, plus profonde la réforme.

    Le capital financier est anonyme, irresponsable et versatile : ce sont les principaux ressorts de son efficacité, et aussi ses principaux dangers.

    Les sociétés anonymes à responsabilité limitée permettent aux spéculateurs de risquer de l’argent, qu’il leur appartienne ou pas, sans risque pénal, et avec le seul risque de le perdre : ils exigent donc de pouvoir le reprendre à tout moment ; c’est la sacro-sainte liquidité, en principe fournie par les marchés financiers, ou, à défaut, par les banques centrales.

    DEMOCRATIE

    Bouillaud's blog - Dominique Reynié (dir.), Où va la démocratie?

    Dominique Reynié, directeur de la Fondapol (Fondation pour l’innovation politique), a souhaité financer un  sondage d’opinion transnational sur la perception de la démocratie dans les pays européens et aux États-Unis. Les résultats de cette enquête, réalisée à l’hiver 2017 par la société IPSOS, portant sur 26 pays, utilisant au total 23 langues, et ayant interrogé 22041 personnes au total, sont publiés dans un ouvrage collectif qu’il a dirigé, intitulé Où va la démocratie?

    Slate - Les partis sont morts… et après?

    Exit les partis politiques: la République en marche, la France insoumise et le Front national, avec le Rassemblement bleu Marine, préfèrent se définir comme «mouvements».

    «Les partis vont mourir», avait prédit l’ancien dirigeant communiste Robert Hue. Ils sont en effet morts ou moribonds. Le Parti socialiste et les Républicains, qui dominaient la vie politique française depuis les années 1970, ont disparu du paysage. À leur place s’affichent la République en marche, la France insoumise et le Front national, autrement dit les formations des trois vainqueurs de l’élection présidentielle.

    Des partis? Non, des mouvements, des organisations d’un nouveau genre qui s’essaient à réinventer la politique par-delà les vieux clivages, dans une société bouleversée par la révolution numérique.

    CHOMAGE

    OFCE - Taux d’activité et durée du travail : des ajustements différenciés

    La plupart des pays européens ont, au cours de la crise, réduit plus ou moins fortement la durée effective de travail, via des dispositifs de chômage partiel, la réduction des heures supplémentaires ou le recours aux comptes épargne-temps, mais aussi via le développement du temps partiel (particulièrement en Italie et en Espagne), notamment le temps partiel subi. A contrario, l’évolution favorable du chômage américain s’explique en partie par une baisse importante du taux d’activité.

    En supposant qu’une hausse d’un point du taux d’activité entraîne, à emploi constant, une hausse du taux de chômage, il est possible de mesurer l’impact de ces ajustements (durée du travail et taux d’activité) sur le chômage, en calculant un taux de chômage à emploi constant et contrôlé de ces ajustements. Excepté aux États-Unis, du fait entre autres des réformes des retraites menées, l’ensemble des pays étudiés ont connu une augmentation de leur population active (actifs occupés + chômeurs) plus importante que celle observée dans la population générale. Mécaniquement, sans création d’emploi, ce dynamisme démographique a pour effet d’accroître le taux de chômage des pays concernés.

    MACRON

    Le Vent se lève - « Macron représente le bloc bourgeois » – Entretien avec Romaric Godin

    4) Qu’est-ce que vous pensez de l’unanimisme médiatique autour de Macron ? Celui-ci est-il réel ?

    Je pense qu’il y a un effet d’optique qui vient du fait qu’en effet Macron représente le bloc bourgeois comme l’expliquent Bruno Amable et Stefano Palombarini (L’illusion du bloc bourgeois, raisons d’agir, 2017). C’est-à-dire une catégorie sociale qui est celle des lecteurs de la presse, et de celles et ceux qui font la presse. Il y a donc naturellement un effet de sympathie. Je ne parlerais pas d’unanimisme, même s’il y a eu entre les deux tours, dû à l’opposition à Marine Le Pen au second tour, un élément de ce type. En réalité, il y a toujours des éléments d’opposition dans la presse. Avec le temps, les positions vont se clarifier car sa politique va nécessairement être de plus en plus de droite : baisse de la dépense publique, baisse des impôts, baisse des déficits, compromis avec l’Allemagne, etc. Cela risque de briser ce relatif consensus médiatique favorable. Là, je crois que les choses vont plutôt dans le bon sens, des éléments critiques apparaissent petit à petit depuis la fin du second tour des législatives. De toute façon, il y aura une réduction du marché médiatique s’ils disent tous la même chose, alors il va bien falloir que les acteurs médiatiques adoptent des lignes différentes.

    MELENCHON

    Le JDD - Ce que les Français disent de Jean-Luc Mélenchon

    En partenariat avec l’Ifop, la Fondation Jean-Jaurès a interrogé 1.000 Français sur les forces et les faiblesses du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. En exclusivité, le JDD vous dévoile le contenu de cette note.

    "Avenir incertain. Ce qui me plaît : son franc-parler. Ce qui me déplaît : son manque de réalisme. Le charisme de Mélenchon ne suffira plus face aux véritables gouvernants du monde!" ; "tout tient par la personnalité de M. Mélenchon, il est trop sûr de sa force". Ce que montre le millier de verbatim recueillis par l'Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, c'est que Jean-Luc Mélenchon est à la fois le meilleur atout de son parti et son principal handicap.

    L'Obs - "L'Emission politique" : Mélenchon a surtout été victime de sa mauvaise prestation

    EDITO. Pour tenter de justifier sa mauvaise prestation, le leader de la France insoumise s'est fendu d'un tombereau d’insultes misogynes et dégradantes.

    Pauvre Jean-Luc Mélenchon, pauvre chaton… Le voilà une fois de plus en butte à "la hargne" de la caste médiatique, pris au piège d’un ignoble "guet-apens", malmené par des journalistes qui ne comprennent pas la moitié des sujets dont ils discutent et qui ont, surtout, l’outrecuidance de lui poser de mauvaises questions !

    INTERNATIONAL

    Libé - En Israël, la corruption met la gauche dans la rue

    Samedi, 20 000 manifestants se sont réunis à Tel-Aviv contre la «corruption» du gouvernement Nétanyahou, alors qu'un projet de loi décrit par l'opposition et la presse comme un bouclier censé protéger le Premier ministre des affaires le touchant doit être voté lundi. Face à la gronde, Nétanyahou a demandé dimanche à ce que cette loi ne s'applique pas à sa personne.

    PS

    Europe 1 - Le PS face à un problème existentiel : trouver des idées ou se choisir un chef ?

    Les socialistes tiendront samedi leur conseil national, afin de déterminer la date et les modalités de leur futur Congrès, a priori fixé pour avril prochain. 

    Les socialistes sont face à un sacré problème. Un problème vieux comme le monde, et que des siècles de philosophie ne sont pas parvenus à résoudre ! Le problème dit "de l’œuf ou de la poule". Par quoi commencer pour se relever : l’œuf, c'est à dire produire de nouvelles idées, mais comment faire si personne ne les incarne ? Ou la poule, soit se choisir un nouveau leader, mais pour porter quoi s’il n’a réfléchi à rien ?

    I24 - "Pour moi le Parti socialiste d'hier c'est fini!" (O. Faure à i24NEWS)

    Le député PS et président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, invité ce lundi soir de "Conversations avec Anna Cabana" sur i24NEWS, a déclaré que pour lui "le Parti socialiste d'hier c'est fini!", soulignant que Macron a gagné les dernières élections en renouant "avec une forme d'optimisme".

    "Nous sommes dans un pays très pessimiste, qui craint pour son propre avenir, et il (Macron) a renoué avec une forme d'optimisme", a formulé le député de Seine-et-Marne pour tenter d'expliquer la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2017.

    Le Lab - Rachid Temal explique très sereinement que les socialistes qui rejoignent Génération.s ne sont plus membres du PS

    L'Ancien Monde est sur la défensive. À droite, le parti Les Républicains exclut ceux qui ont rejoint le gouvernement ou Agir (ex-les Constructifs). À gauche, le PS renvoie ceux qui rejoignent le gouvernement ou le mouvement de Benoît Hamon Génération.s.

    C'est du moins ce qu'annonce Rachid Temal ce dimanche 3 décembre sur Radio J. Sont évoqués les cas de deux socialistes : le député Régis Juanico, proche de Benoît Hamon, et le conseiller départemental de la Seine-Saint-Denis Mathieu Hanotin, ancien co-directeur de la campagne du candidat à la présidentielle. Ce dernier était même présent samedi 2 décembre à la journée de fondation de Génération.s.

    HAMON

    Libé - Dans les coulisses de la campagne Hamon : le double jeu du parti

    Alors que la campagne peine à démarrer, avec un PS pas toujours très efficace, l'affaire Fillon vient chambouler la mécanique sondagière.

    Une campagne présidentielle a une durée de vie très limitée, trois mois dans le cas présent. L’efficacité se doit d’être immédiate.

    Mon premier défi consiste à trouver des locaux adaptés dans le Paris de la crise immobilière. Sans QG, pas d’espace de vie commun, pas d’échange, pas de réunion, pas d’ordinateur, pas d’accueil, pas de téléphone, bref, pas de campagne.

    LES DECODEURS

    Les décodeurs du Monde - Cybercriminalité, vols, violences... l’évolution de la délinquance en France en 2017 en graphiques

    L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a publié jeudi son enquête « Cadre de vie et sécurité » menée auprès des victimes.

    Mesurer la délinquance n’est pas chose aisée. Les chiffres de l’insécurité publiés par la police et la gendarmerie ne suffisent pas pour en évaluer tous les aspects, car ils ne mesurent pas réellement la délinquance, mais plutôt l’activité policière, notamment via les plaintes déposées. Elles sont complétées par les « enquêtes de victimation », menées directement auprès des Français, les interrogeant sur les actes de violence ou les vols subis pendant l’année. C’est le cas de l’enquête « Cadre de vie et sécurité », publiée jeudi 7 décembre par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
  • Jean Gadrey - Le krach financier qui se profile

    Le krach qui se prépare n’est pas forcément pour demain, mais on s’en approche. Personne ne sait quel en sera le facteur déclencheur (et donc quand cela se produira) car les candidats sont nombreux pour ce titre, mais tous les signaux sont au rouge foncé. L’année 2018 pourrait bien voir une réédition du plongeon de l’année 2008. En pire, car ce qui a été fait depuis dix ans est largement insuffisant, comme on va le voir, et les capacités des États (bien plus endettés qu’en 2008), des banques centrales et des banques privées à amortir le choc sont nettement moindres qu’en 2008.

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  • Jean Gadrey - Un billet invité d’Alain Grandjean en réponse à mes deux billets récents sur le nucléaire

    Propos liminaires par Jean Gadrey

    Je me réjouis que ce débat ait lieu sur ce blog, et je remercie sincèrement Alain d’avoir proposé cette réponse non polémique et très argumentée à mes deux billets critiques. Je ne compte pas faire de « réponse à la réponse » : les lecteurs/trices sont assez malins pour se forger une opinion sur la base de nos arguments et de bien d’autres. Je souhaite, sans pouvoir le garantir, que les commentateurs éventuels de nos billets adoptent cette même posture d’explicitation tranquille de « désaccords féconds ». Voici maintenant le texte que m’a transmis à l’instant Alain Grandjean.

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  • Jean Gadrey - Évasion fiscale : 11 milliards ou 200 milliards par an de pertes pour les finances publiques en France ?

    La formidable enquête du consortium international de journalistes fait beaucoup parler d’elle et j’espère que cela va durer plus de quelques jours. Mais il faut admettre qu’en lisant la presse, on s’y perd dans les estimations globales des déficits de recettes publiques liées à l’évasion fiscale sous toutes ses formes.

    Or dans ce domaine un ordre de grandeur, même grossier, est très important. Selon que cette perte est de 10 milliards/an ou de 100 voire 200 milliards, il est clair que ce qu’on pourrait faire en récupérant à court terme ne serait-ce que la moitié de ces montants est très différent. Est-il sérieux d’affirmer, comme les altermondialistes dont je fais partie, qu’on pourrait financer une ambitieuse transition écologique, énergétique et climatique et créer un million d’emplois utiles en quelques années (voir la fin de ce billet) rien qu’avec le « recyclage » de l’évasion fiscale ? Certainement pas si elle se situe autour de 10 à 20 milliards de manque à gagner.

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  • Jean Gadrey - Non, Alain Grandjean, le report de la fermeture des centrales nucléaires n’est pas « réaliste » (1). C’est une défaite politique, écologique et morale

    Alain Grandjean est un avocat efficace et depuis longtemps de la lutte contre le dérèglement climatique mais aussi contre le dérèglement… de la finance. Il fait d’ailleurs partie comme moi des « économistes atterrés » qui se sont constitués initialement contre les dérives destructrices de la finance libéralisée. Je l’ai rencontré à diverses reprises, y compris dans le cadre de ce qui était alors la Fondation Nicolas Hulot dont il était un acteur important, et j’ai eu l’occasion de débattre longuement avec lui sur France Culture en 2013 sur le thème « écologie et capitalisme ». Nous convergeons sur l’essentiel, bien que je sois nettement plus « capitalo-sceptique » que lui…

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  • Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

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  • Jean Gadrey - Éloi Laurent, Ariel Français : la prospérité post-croissance ou la « bonne fortune »

    Il existe certes déjà de bons livres qui, d’une part, remettent en question le culte de la croissance économique, et qui, d’autre part, montrent que des perspectives désirables et crédibles existent pour en finir avec cette croyance économique qui « détruit plus qu’elle ne crée », comme l’affirmait avec aplomb en 2009 celui qui, un an plus tôt, voulait aller la chercher « avec les dents ». J’ai en particulier signalé sur ce blog le livre, publié l’an dernier, de Florence Jany-Catrice et Dominique Méda « Faut-il attendre la croissance ? ».

    Mais il faut croire que les réflexions sur ce thème sont en pleine croissance, quantitative et qualitative, car voici coup sur coup deux livres qui relancent, prolongent et précisent les précédents.

    Le premier est un petit livre de 70 pages, d’une lecture particulièrement agréable, pour tous publics, bourré d’exemples concrets et parlants. Son auteur est le prolifique économiste (OFCE, Stanford) Éloi Laurent, auquel je me suis très souvent référé parce qu’il est sans doute celui qui va le plus loin dans l’articulation du social et de l’écologie. Titre du livre : « Notre bonne fortune. Repenser la prospérité » (PUF, 12 euros).

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  • Jean Gadrey - Analyse du projet économique d’E. Macron (billet invité, par Adrien Fabre)

    Après ma série de billets sur le passé et les œuvres d’Emmanuel Macron, ce billet invité concerne son programme. Son auteur est Adrien Fabre, actuellement étudiant-chercheur en économie à l’école normale supérieure et à l’école d’économie de Paris. Il tient par ailleurs un site que je conseille vivement. Je le remercie d’avoir accepté que je relaie son analyse. Je parlerai à nouveau de ce talentueux jeune économiste dans un prochain billet à propos d’un sondage fort intéressant (eh oui, cela existe !) qu’il a initié sur les préférences politiques des Français.

    Le texte d’Adrien Fabre a été publié il y a un mois sur un autre blog, hébergé par Médiapart et dont voici le lien.

    Comme le texte intégral est sensiblement plus long que ce que je propose usuellement aux lecteurs de ce blog, j’en ai sélectionné de très larges extraits, mais je ne saurais trop conseiller de se reporter à la source, où l’on trouve également les nombreuses références et liens sur lesquels s’appuie cette analyse.

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  • Jean Gadrey - Voter utile pour Macron ou inutile pour l’un des deux losers de la gauche ? Mauvaise question, mais c’est quand même ainsi que certains nous la posent

    Si vous êtes résolument de gauche. Si, après avoir lu cette série de billets et les deux suivants sur Emmanuel Macron et ses œuvres vous voulez encore voter pour Macron et son néolibéralisme austéritaire. Alors, je ne vous jetterai pas la pierre : vous êtes probablement encore plus désespéré que moi par les deux camps de losers de la gauche.

    Je fais le pari : ils seront l’un et l’autre, sauf en cas d’entente de la dernière chance, entre 10 % et 15 %, et peu m’importe le classement entre eux. Ces deux camps sont en train de pousser une partie de leur propre électorat potentiel vers un vote Macron supposé « utile ». Quant à moi, je voterai pour l’un des losers, mais avec le moral dans les chaussettes. Ce sera un « vote inutile » en quelque sorte. Mais le « vote utile pour Macron » est bien pire, je le montrerai. Alors, de deux maux…

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  • Jean Gadrey - Les bulles des sondages, le trappeur, l’indien et Macron

    On doit à l’ami Frédéric Lordon, au cours d’une conférence-débat récente à HEC (intégrale ici), une intéressante formule à propos de la « bulle » d’opinions favorables dont bénéficie pour l’instant Emmanuel Macron, personnage comparé à une « tomate hydroponique élevée totalement hors sol… une bouffonnerie sondagière-médiatique ». La question se pose toutefois, cher Frédéric, de savoir si cette bulle, car c’en est bien une, éclatera avant ou après les élections, ce qui peut changer bien des choses.

    Quoi qu’il en soit, cela m’a donné l’idée de ressortir une petite histoire que j’avais mise en ligne sur ce blog en septembre 2008, alors qu’éclatait une autre bulle, autrement plus grave.
    C’est une histoire, ou fable, sur les méthodes de prévision des économistes, sur le fonctionnement de la Bourse, ou encore sur les sondages des personnalités politiques ou des intentions de votes. Certains d’entre vous la connaissent, mais ce n’est pas une raison pour en priver les autres. Elle se passe quelque part dans le « Grand Nord ».

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