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Réflexions - Page 6

  • La Vie des Idées - Le populisme est un anti-pluralisme À propos de : Jan-Werner Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Premier Parallèle

    L’omniprésence du terme « populisme » dans le débat public ne souligne que trop son ambiguïté sémantique et idéologique. Prétention à incarner à soi seul la volonté populaire, il est à la fois, pour J.-W. Müller, le reflet d’institutions politiques en crise, et une menace pour la démocratie.

    Recensé : Jan-Werner Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Paris, Premier Parallèle, 2016, 183 p., 18€.

    Qui n’est pas populiste ?

    Le paysage politique mondial est indéniablement traversé aujourd’hui par une lame de fond semblant relever du populisme. Des États-Unis (Donald Trump) à la Grèce (Alexis Tsipras) en passant par la Hongrie (Victor Orbán), la France (Marine Le Pen), l’Espagne (Pablo Iglesia) ou encore l’Italie (Beppe Grillo) et l’Équateur (Rafael Correa), de nombreux acteurs politiques se sont ainsi vus accoler l’étiquette « populiste », en particulier par leurs adversaires.

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  • Frédéric Worms : "Même s'il y a des problèmes de corruption, ça n'efface pas les autres problèmes" de la démocratie

    Le philosophe Frédéric Worms, auteur d'un livre où il démontre le caractère chronique et génétique de l'attribut de la maladie démocratique, est revenu au micro d'Ali Baddou sur la recherche de la vérité et l'assainissement de la démocratie. Un sujet évidemment en lien avec les affaires qui plombent la campagne présidentielle de François Fillon.


    Frédéric Worms : "Même s'il y a des problèmes... par franceinter

  • Slate - De quoi dépend la confiance que nous avons dans les politiques?

    L’affaire Fillon soulève, au-delà de l’indignation ou de la colère qu’elle peut légitimement susciter y compris au sein même des Républicains, une question de fond relative à la relation de confiance que les Français entretiennent avec leur personnel politique. Elle s’inscrit en effet sur le registre d’une dénonciation commune de la «malhonnêteté», voire de la «corruption» du personnel politique en France.

    En somme, les commentaires plus ou moins savants s’organisent généralement sur le mode de la confirmation de ce qui semble être bien connu depuis longtemps. C’est «une affaire de plus» qui permet de constater que «la culture politique française» reste décidément toujours la même avec son oligarchie sinon peu scrupuleuse, du moins prisonnière de son habitus lui ôtant même la conscience qu’elle pourrait avoir, comme le commun des mortels et des citoyens, des limites morales de l’exercice politique en démocratie.

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  • Marcel Gauchet répond aux questions d'Ali Baddou

    Marcel Gauchet, historien et philosophe, publie "l'Avènement de la démocratie IV" chez Gallimard. Il est l'invité d'Ali Baddou.


    Marcel Gauchet répond aux questions d'Ali Baddou par franceinter

  • Le Monde - « Marqueur de gauche, le salaire minimum est devenu béquille d’un capitalisme qui génère une vaste pauvreté laborieuse »

    L’économiste Philippe Askenazy a répondu aux questions des lecteurs du « Monde » sur sa proposition de revaloriser les profession « non-qualifier » pour rénover la gauche.

    Philippe Askenazy est l’un des intellectuels à qui Le Monde donne la parole dans le cadre de la publication de seize propositions concrètes pour rénover la gauche. Sa proposition : revaloriser les salaires des profession « non qualifiées ». La rémunération des assistantes maternelles ou des réceptionnistes d’hôtel, par exemple, ne tient pas compte des compétences qu’exigent désormais ces métiers, dénonce l’économiste
     
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  • Non Fiction - Comment sommes-nous représentés ? (Myriam Revault d’Allonnes)

    Résumé : Une généalogie philosophique du concept de représentation politique qui fait apparaître son caractère paradoxal.

    Dans Le miroir et la scène, Myriam Revault d’Allonnes, philosophe et professeur émérite des universités à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, s’efforce de penser à nouveaux frais la représentation politique. La force de son argumentation est de ne pas réduire la représentation à sa dimension juridico-politique. Plutôt que de se focaliser, comme maints auteurs, sur la crise de la représentation en la posant, d’une part, comme un fait établi et, d’autre part, en l’assignant à un problème reposant, avant tout, aux représentants, elle remet en question l’authenticité d’une « crise de la représentation ». Contre l’évidence acquise de celle-ci, elle étaie, dans un premier temps, que le concept de « crise » n’est pas idoine à la situation. D’où la thèse qu’il faudrait penser, d’abord, la représentation des capacités plutôt que celle des identités. Les propos laconiques ou acerbes de citoyens consistant à déplorer leur mauvaise représentation soulignent leur statut passif. Or il ne suffit pas les représentants nous représentent comme un miroir pour que la représentation politique soit juste et authentique. Plutôt que penser la représentation en termes d’identité, il faudrait faire prévaloir, ce que Spinoza appelle « la puissance d’agir ».

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  • Non Fiction - ENTRETIEN – « Que faire des classes moyennes ? » avec Nathalie Quintane

    Auteure de plusieurs récits-essais inclassables aussi surprenants que Tomates (P.O.L, 2010) ou Les années 10 (La fabrique, 2014), l'écrivaine Nathalie Quintane récidive avec Que faire des classes moyennes ? Pour Nonfiction, elle revient sur ce livre et sur l'apathie politique des classes moyennes  produit, d'abord, peut-être, d'une suroccupation ?

    Nonfiction : Au terme de l’enquête que constitue ce livre, pensez-vous pouvoir caractériser les classes moyennes ?

    Nathalie Quintane : Je n'en suis pas sûre : elles ont tendance à fuir par les bords. Cela dit, d'autres l'ont très bien fait pour moi, et pour nous. Le livre s'efforce de reprendre, parfois assez scrupuleusement, ce qu'ils nous en disent et donc ce qui les (et nous) caractérise dans le discours.

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  • La Vie des idées - Figurations du politique À propos de : Myriam Revault d’Allonnes, Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Seuil.

    On pointe souvent le défaut de représentativité de nos démocraties électorales. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’on nomme « représentation ». M. Revaut d’Allonnes, en soulignant la polysémie du terme, engage une réflexion indispensable pour la refondation de notre système politique.

     
    Recensé : Myriam Revault d’Allonnes, Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Paris, Seuil, 2016, 208 p., 19 euros.

    L’ouvrage de Myriam Revault d’Allonnes, s’ajoutant à une littérature déjà vaste consacrée à la représentation politique, entend porter sur elle le regard décentré de la philosophie. Les thèses générales énoncées dans l’introduction, et qui sont présentées par la quatrième de couverture comme une surprise réservée au terme du parcours, ont cependant déjà été mises en lumière par plusieurs études : la bonne représentation, au sens d’une parfaite concordance entre représentants et représentés, n’a probablement jamais existé [1], la représentation a pris la place de l’incarnation ancienne [2], elle a partie liée avec la perte de substance de la communauté politique propre à la Modernité, la société moderne n’accédant dès lors à elle-même que sur le mode de la non-coïncidence à soi [3], ou encore la représentation est affaire de présence et non pas seulement de figuration [4]. C’est donc au premier chapitre qu’il faut se reporter pour que s’annoncent des aperçus originaux sur la représentation.

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  • Actuel Marx (2010) Communisme ou démocratie radicale ? par Chantal Mouffe

    Que devons-nous penser du renouveau actuel de l’idée de communisme chez certains intellectuels de gauche ? « L’hypothèse communiste » est-elle absolument nécessaire à l’élaboration d’une politique de l’émancipation ? Faut-il concevoir l’idéal égalitaire comme si intimement lié à l’horizon du communisme que son accomplissement entraîne nécessairement le retour d’un modèle aussi contesté ? Ou bien n’est-il pas temps d’envisager les choses différemment ?

    REPENSER EN PROFONDEUR LES PRINCIPES DU PROJET COMMUNISTE

    Tout en étant d’avis qu’il est impératif de récuser la position largement partagée selon laquelle l’échec désastreux du modèle soviétique implique le rejet du projet émancipateur dans son intégralité, je suis convaincue que cette expérience tragique a d’importantes leçons à nous apprendre, et qu’il est nécessaire de repenser en profondeur quelques-uns des principes essentiels du projet communiste. Il serait en effet trop facile de se contenter de déclarer que « le socialisme tel qu’il existe » ne représente que la mise en œuvre imparfaite d’un idéal qui n’a pas encore vu le jour. Bien sûr, nombre des facteurs qui l’ont dévoyé pourraient être évités, et les conditions actuelles offrent probablement un contexte plus favorable. Mais certains des problèmes rencontrés ne peuvent se réduire à une simple question de mise en œuvre et sont liés à la manière dont cet idéal a été conceptualisé. Si nous voulons rester fidèles aux idéaux qui ont inspiré les divers mouvements communistes, nous devons analyser comment ces mouvements ont conçu leurs buts, de manière à comprendre pourquoi ils se sont si désastreusement fourvoyés.

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  • Non Fiction - Politique et religion : allons aux faits (Régis Debray)

    Résumé : Douze chroniques radiophoniques dévoilent, au gré d'un style sémillant, comment religion et politique, par leur mentir-vrai, disent la crudité de la condition humaine.

    « Homère est nouveau ce matin et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui ». Les mots de Péguy donnent à sentir l'audace d'Allons aux faits. Ces douze causeries radiophoniques, mi-historiques, mi-religieuses, sont tout autant de considérations inactuelles, tant Régis Debray partage, avec le penseur de Röcken, le goût de l'intempestif. « France Culture m'a permis de résumer et clarifier, en termes simples, les travaux un peu compliqués que je mène depuis quelques décennies sur nos affaires temporelles et spirituelles ». Il n'est pas inutile de rappeler qui est ce « je » qui s'efface derrière le savoir : l'agrégé de philosophie et fondateur de la médiologie connaît son affaire théorique, tandis que l'ancien conseiller de François Mitterrand, rompu aux affaires mondaines, sait le concret du monde, le dit avec un verbe envolé, dépris de toute léthargie jargonnante.

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