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myriam revault d’allonnes

  • France Culture - Les Crises en thème (4/4) La crise perpetuelle

    Retour aux sources du concept même de la crise, ses significations et son usage.

    Nous achevons aujourd’hui notre série consacrée aux crises par un débat.

    Cette semaine, nous sommes revenus sur les crises économiques qui ont marqué notre histoire récente - crise de 1929 et de 2008. Des crises - dont on a pu relever la similarité des mécanismes - et qui nous interrogent sur notre capacité à les résoudre, à les prévoir ou même à les éviter. Leur répétition engage à une remise en cause du système financier, bien sûr, mais aussi à une réflexion plus profonde, sur un monde sans cesse entre deux crises, pour ne pas dire en crise perpétuelle.

    Pour débattre de la crise, nous accueillons, aujourd’hui, autour de la table Myriam Revault d’Allonnes, Thierry Philipponnat, et Pierre-Noël Giraud.

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  • Non Fiction - Comment sommes-nous représentés ? (Myriam Revault d’Allonnes)

    Résumé : Une généalogie philosophique du concept de représentation politique qui fait apparaître son caractère paradoxal.

    Dans Le miroir et la scène, Myriam Revault d’Allonnes, philosophe et professeur émérite des universités à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, s’efforce de penser à nouveaux frais la représentation politique. La force de son argumentation est de ne pas réduire la représentation à sa dimension juridico-politique. Plutôt que de se focaliser, comme maints auteurs, sur la crise de la représentation en la posant, d’une part, comme un fait établi et, d’autre part, en l’assignant à un problème reposant, avant tout, aux représentants, elle remet en question l’authenticité d’une « crise de la représentation ». Contre l’évidence acquise de celle-ci, elle étaie, dans un premier temps, que le concept de « crise » n’est pas idoine à la situation. D’où la thèse qu’il faudrait penser, d’abord, la représentation des capacités plutôt que celle des identités. Les propos laconiques ou acerbes de citoyens consistant à déplorer leur mauvaise représentation soulignent leur statut passif. Or il ne suffit pas les représentants nous représentent comme un miroir pour que la représentation politique soit juste et authentique. Plutôt que penser la représentation en termes d’identité, il faudrait faire prévaloir, ce que Spinoza appelle « la puissance d’agir ».

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  • La Vie des idées - Figurations du politique À propos de : Myriam Revault d’Allonnes, Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Seuil.

    On pointe souvent le défaut de représentativité de nos démocraties électorales. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’on nomme « représentation ». M. Revaut d’Allonnes, en soulignant la polysémie du terme, engage une réflexion indispensable pour la refondation de notre système politique.

     
    Recensé : Myriam Revault d’Allonnes, Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Paris, Seuil, 2016, 208 p., 19 euros.

    L’ouvrage de Myriam Revault d’Allonnes, s’ajoutant à une littérature déjà vaste consacrée à la représentation politique, entend porter sur elle le regard décentré de la philosophie. Les thèses générales énoncées dans l’introduction, et qui sont présentées par la quatrième de couverture comme une surprise réservée au terme du parcours, ont cependant déjà été mises en lumière par plusieurs études : la bonne représentation, au sens d’une parfaite concordance entre représentants et représentés, n’a probablement jamais existé [1], la représentation a pris la place de l’incarnation ancienne [2], elle a partie liée avec la perte de substance de la communauté politique propre à la Modernité, la société moderne n’accédant dès lors à elle-même que sur le mode de la non-coïncidence à soi [3], ou encore la représentation est affaire de présence et non pas seulement de figuration [4]. C’est donc au premier chapitre qu’il faut se reporter pour que s’annoncent des aperçus originaux sur la représentation.

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