L’affaire Fillon soulève, au-delà de l’indignation ou de la colère qu’elle peut légitimement susciter y compris au sein même des Républicains, une question de fond relative à la relation de confiance que les Français entretiennent avec leur personnel politique. Elle s’inscrit en effet sur le registre d’une dénonciation commune de la «malhonnêteté», voire de la «corruption» du personnel politique en France.
En somme, les commentaires plus ou moins savants s’organisent généralement sur le mode de la confirmation de ce qui semble être bien connu depuis longtemps. C’est «une affaire de plus» qui permet de constater que «la culture politique française» reste décidément toujours la même avec son oligarchie sinon peu scrupuleuse, du moins prisonnière de son habitus lui ôtant même la conscience qu’elle pourrait avoir, comme le commun des mortels et des citoyens, des limites morales de l’exercice politique en démocratie.
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