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  • Communiqué du PS le 11 janvier

    Ségolène Royal vient d’annoncer sa volonté de ne pas être candidate dans la campagne européenne à venir.

    De la même manière que Nicolas Hulot a poussé un cri d’alerte salutaire sur le combat climatique en quittant le gouvernement, par son geste Ségolène Royal invite au sursaut. Ce geste l’honore, son appel doit être entendu.

    Le Parti socialiste partage depuis le début son diagnostic sur la situation politique : face à l’urgence sociale, démocratique et écologique, il n’y a aucune excuse pour refuser l’union. Le rassemblement est impératif ; à défaut, le pire n’est pas seulement possible, il est certain.

    C’est la raison pour laquelle après avoir adopté notre projet « Changeons d’Europe » dès le mois d’octobre dernier, nous avons entamé les démarches utiles à la convergence des forces de gauche progressistes, écologistes et pro-européennes.

    Pour notre part, nous y sommes prêts. En cohérence avec ce que nous plaidons depuis des mois, nous continuons de travailler au rassemblement autour de combats communs. C’est le sens que nous donnons notamment au travail constructif mené avec le mouvement Place Publique.

    Les calculs boutiquiers et les intérêts personnels ne sont plus de saison. Dans une crise comme celle que nous traversons, chacun doit se placer à la hauteur de l’attente et du moment. Il serait irresponsable de prendre le risque d’un effacement de la gauche et des écologistes qui aurait pour conséquence d’offrir à l’extrême-droite la possibilité de se présenter comme la seule alternative possible aux libéraux qui dirigent la France et l’Union européenne.

  • France Culture - Les migrants sont-ils mieux traités que les S.D.F. ?

    Avec l'arrivée du froid c'est aussi le retour du refrain selon lequel l'arrivée de migrants privent les S.D.F dits "nationaux" de place dans les centres d'hébergements d'urgence. Un refrain fredonné sur les réseaux sociaux et par certains hommes et femmes politique, insinuant que les migrants arrivés récemment en France seraient mieux traités que les sans-abris. Pour faire le point sur les droits et la situation de chacun, nous avons demandé à Édouard Gardella, chercheur au CNRS et membre du Conseil de l’ONPES (Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale) de répondre à nos questions.

  • Le Monde - Impôts : d’où vient le « ras-le-bol fiscal » ?

    Alexis Spire, sociologue et directeur de recherche au CNRS, a conduit une grande enquête statistique auprès d’un échantillon de 2 700 personnes, représentatif de la population, pour comprendre les racines du problème. Dans son livre, Résistances à l’impôt, attachement à l’Etat (Seuil), il remonte aux racines du désamour des Français pour l’impôt. Sources : - "Résistances à l’impôt, attachement à l’Etat - Enquête sur les contribuables français", Alexis Spire (Seuil, 2018) // https://bit.ly/2EzzU2G - Rapport général de l’Assemblée nationale sur le Projet de loi de finances 2019 // https://bit.ly/2R99onK - Rapport sur la fiscalité des ménages (2014), Dominique Lefebvre et François Auvigne // https://bit.ly/2PTJNdv - Impôts en 2017 Données annuelles de 1995 à 2017 (Insee) // https://bit.ly/2BuOJjS - Dossier Statista sur les impôts en France // https://bit.ly/2SYgqZA - Observatoire des inégalités : Les impôts et les inégalités : comment ça marche ? // https://bit.ly/2BwpoWV

  • Le Vent se lève - Le post-keynésianisme, un courant encore trop méconnu en France – Entretien avec Jean François Ponsot et Virginie Monvoisin

    Le 20 septembre dernier est paru L’économie post-keynésienne, Histoires théories et politiques, un ouvrage collectif dirigé par Eric Berr, Virginie Monvoisin, et Jean-François Ponsot. Il s’agit là d’une première grande synthèse française sur une école de pensée hétérodoxe relativement méconnue, ou du moins encore mal identifiée dans l’hexagone. Dans cet entretien avec Virginie Monvoisin, enseignante-chercheuse à Grenoble Ecole de Management et Jean-François Ponsot, professeur à l’université Grenoble Alpes, nous revenons sur des points essentiels du corpus post-keynésien, puis tentons d’appréhender certains débats économiques à travers le regard post-keynésien.

    LVSL – Le courant post-keynésien a pour principales références historiques John Maynard Keynes, Michal Kalecki, ou encore Joan Robinson, mais il n’a réellement pris forme que dans les années 1970, notamment avec la création par Paul Davidson et Sidney Weintraub du Journal of Post Keynesian Economics en 1978. Alors qu’en France, le courant économique hétérodoxe dominant fut pendant des années l’École de la Régulation, comment avez-vous personnellement découvert l’économie post-keynésienne, et pourquoi vous a-t-elle attirés ?

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  • HK "L'Empire de Papier"

  • Le Vent se lève - L’uberisation, un retour au XIXème siècle ? – Entretien avec Sarah Abdelnour

    Sarah Abdelnour est sociologue du travail et maîtresse de conférences au laboratoire de recherche IRISSO de l’Université Paris-Dauphine, spécialiste des transformations des formes de travail et d’emploi. Elle est entre autres l’autrice de l’ouvrage Les nouveaux prolétaires, paru en 2012.


    LVSL – En lisant vos articles, on comprend que l’auto-entrepreneuriat a pour cause et pour conséquence la destruction du modèle de l’État-Providence. Pouvez-vous nous faire une chronologie des événements et choix politiques qui nous ont fait passer d’un État-protecteur à un État-responsabilisateur ? En quoi l’Etat, en redéfinissant son périmètre d’action depuis les années 1980, a-t-il encouragé cette transformation?

    Sarah Abdelnour – On identifie globalement un tournant, reconnu par de nombreux historiens et sociologues, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Il s’agit d’un tournant libéral couplé à la « crise » et à l’augmentation du chômage.

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  • OFCE - L’euro a vingt ans et il s’agirait de grandir Par Jérôme Creel et Francesco Saraceno

    Du haut de ses vingt ans, l’euro aura connu une adolescence difficile. Les divergences croissantes, les politiques d’austérité et leur coût réel, le refus d’accompagner l’austérité dans les pays de la périphérie par des politiques expansionnistes au centre, qui en auraient minimisé l’impact négatif, tout en soutenant l’activité dans la zone euro dans son ensemble et enfin, la reconnaissance tardive du besoin d’intervention, avec une politique monétaire d’assouplissement quantitatif qui a commencé en Europe très en retard par rapport aux autres grands pays, et une relance budgétaire, le plan Juncker, elle aussi tardive et insuffisante, n’ont pas contribué au succès de l’euro.

    Et les problèmes rencontrés par la zone euro vont au-delà de la gestion de la crise. La zone euro croît à des rythmes inférieurs à ceux des États-Unis depuis 1992 au moins, soit l’année d’adoption du Traité de Maastricht. Ceci s’explique notamment par l’inertie de la politique économique qui a ses racines dans les institutions de l’euro : un mandat très limité et restrictif pour la banque centrale européenne, et des règles budgétaires dans le Pacte de stabilité et de croissance, puis dans le traité budgétaire de 2012, qui ne laissent pas d’espace suffisant aux politiques de relance. En fait, les institutions européennes et les politiques menées avant et pendant la crise sont imprégnées du consensus qui a émergé à la fin des années 1980 en macroéconomie qui, sous l’hypothèse de marchés efficients, prônait une politique économique « par les règles » dont le rôle serait forcément limité. La gestion de la crise, avec ses plans de relance budgétaire et l’activisme accru des banques centrales, a posé un véritable défi au consensus, au point que les économistes qui s’en réclamaient s’interrogent aujourd’hui sur la direction que devrait prendre la discipline. Malheureusement, ce questionnement n’a que marginalement et tardivement impliqué les décideurs européens.

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  • Observatoire des inégalités - Revenus : les jeunes paient le prix de la crise

    Depuis 2002, les inégalités de niveau de vie se creusent entre les plus jeunes dont les revenus stagnent et les plus âgés pour qui ils continuent à augmenter. Et pourtant, les premiers sont de plus en plus diplômés. Une fracture se creuse. Extrait du Centre d’observation de la société.

    Les inégalités de revenus s’accroissent entre les plus riches et les plus pauvres, mais aussi entre groupes d’âges. Au cours des vingt dernières années connues (1996-2016), nos calculs [1] montrent que le niveau de vie des 18-29 ans a augmenté de 17 %, soit 2 700 euros annuels (après impôts et prestations sociales et inflation déduite). Pendant ce temps, le niveau de vie moyen annuel de l’ensemble de la population a augmenté de plus de 19 % (+ 3 200 euros) et celui des 65-74 ans de 22 % (+ 4 000 euros).

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  • L'actualité des socialistes du 21 décembre au 3 janvier

    LA GAUCHE

    Libé - Qui est de gauche ? Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération

    Jean-Luc Mélenchon a «quitté les rives de la gauche», dit Benoît Hamon, qui affirme «ne plus comprendre ce que fait» le leader de La France insoumise. La question se pose en effet.

    GILETS JAUNES

    Le prix du carburant a été le détonateur d’une mobilisation et d’une crise inédites au cours de la Ve République. Comme souvent, c’est une décision banale –mais une décision de trop– qui a engendré le développement exponentiel d’un mouvement de contestation horizontal, largement nourri par les réseaux sociaux.

    France Inter - "Gilets jaunes" : "Les élites continuent à dire au peuple, vous n'avez pas compris, on va vous expliquer"

    L'historien Gérard Noiriel, revient pour France Inter sur le mouvement des "gilets jaunes". Il en explique les causes diverses et les similitudes avec d'autres moments de l'histoire sociale de France.

    France Inter : Quels sont les points communs entre le mouvement des gilets jaunes et d’autres mouvements populaires de l’histoire de France ?

    Gérard Noiriel : Ce sont des gens qui sont exclus de l’espace public et qui grâce à la lutte collective peuvent prendre la parole. Il y a toujours deux piliers dans les revendications : d'abord il y a le pilier économique, la question fiscale que l’on retrouve pendant la Révolution française, et aujourd’hui, avec l’idée d’injustice fiscale qui traverse les époques.

    Libé - Gilets jaunes : Maidan comme référence

    Les leaders des gilets jaunes font le parallèle entre leur mouvement et la révolution ukrainienne de 2014. Allant jusqu’à anticiper un «soulèvement national»....

    Avec le risque de brouiller un peu plus les repères politiques et se faire accuser, comme l’a fait Benoît Hamon mercredi, de «quitter les rives de la gauche». «La lutte des gilets jaunes impose que nous les protégions, se défend le député LFI Alexis Corbière auprès de Libération. Ces nouveaux visages sont plus utiles pour défendre les droits du peuple que dix bavards qui s’indignent hypocritement.»

    Marianne - Facho, putschiste, anarchiste ? On a regardé toutes les vidéos d'Eric Drouet, il n'est rien de tout ça

    Qu'on le méprise ou qu'on l'adule, tout le monde parle du gilet jaune Eric Drouet, interpellé par la police ce mercredi 2 janvier. Si l'intéressé n'a rien d'un putschiste xénophobe, son discours sur Emmanuel Macron ou l'Union européenne a en revanche fluctué plusieurs fois.

    Eric Drouet serait-il le nouveau Kylian M'Bappé ? Depuis le début de l'année 2019, sa photo s'étale sur les pages d'accueil de tous les sites d'information. Sur les chaînes d'infos en continu, son cas est longuement évoqué dans chaque émission de débats. Il y a les pour, les contre. Le trentenaire n'est pourtant ni footballeur, ni ministre. Il est chauffeur-routier et fait figure de chef naturel d'une partie des gilets jaunes, après qu'il a organisé la première manifestation anti-taxe carburants, le 17 novembre.

    CHOMAGE

    Libé - Contrôle des chômeurs : des sanctions plus dures que ce qui était prévu

    Certaines sanctions prévues à l’encontre des chômeurs en cas de manquement à leurs obligations sont plus dures que ce qu’avait initialement annoncé le gouvernement, d’après un décret publié dimanche au Journal officiel. Ce volet «contrôle des chômeurs» de la réforme «avenir professionnel», qui prévoyait de nouvelles sanctions (certaines allégées, d’autres alourdies) avait été adopté dans son principe cet été par le Parlement, après avoir été annoncé par le ministère du Travail en mars dernier.

    TRUMP

    Le Figaro - Pourquoi une crise économique américaine en 2019 pourrait signifier la fin du néolibéralisme

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'économiste David Cayla revient sur le bras de fer qui oppose Donald Trump et la Fed, la banque centrale américaine. Selon lui, les principes libéraux qui maintiennent l'économie à distance du politique, sont en passe de devenir obsolètes.


    David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il a notamment publié L'Économie du réel (De Boeck Supérieur, 2018) et a contribué à l'ouvrage collectif, coordonné par Henri Sterdyniak, Macron, un mauvais tournant (Les liens qui libèrent, 2018).


    Depuis son élection, le président américain Donald Trump a fait de la hausse de Wall Street un indicateur de la bonne santé économique américaine et de la réussite de sa politique. Mais voilà: les effets conjugués d'une déréglementation financière et d'une réduction massive d'impôts s'estompent. La chute brutale, en fin d'année, des indices boursiers américains est perçue comme le signe annonciateur d'une crise économique imminente. Il y a quelques bonnes raisons d'y croire.

    JULIA CAGE

    Les Inrocks - Julia Cagé : “On a laissé la démocratie être corrompue par le poids de l’argent privé”

    Julia Cagé, économiste française professeure à Sciences Po, est l’auteure d’un essai, "Le prix de la démocratie", publié à la rentrée 2018 dans lequel elle a alerté sur le financement privé des partis politiques et des campagnes électorales en France. La chose publique serait de ce fait dévoyée au profit des individus les plus riches par les gouvernements élus. Elle revient avec nous sur l’année écoulée et notamment sur le mouvement des “gilets jaunes”, résultat selon elle de cette fracture sociale qui illustre à quel point les plus pauvres ne se sentent plus représentés. La chercheuse pointe l’urgence à agir pour la majorité élue et propose des solutions politiques.

    SEGOLENE

    RTL - Européennes : Ségolène Royal va-t-elle s’imposer comme cheffe de file au PS ?

    Ses thèmes de prédilection sont dans l’air du temps : la démocratie participative, l’écologie mais aussi l’ordre et la justice, ainsi que le retour à la "vraie" politique.

    Ségolène Royal n’a cessé de renaître de ses cendres depuis sa défaite à présidentielle de 2007. Et tout pourrait bien se jouer dans les semaines à venir, avec cette question : réussira-t-elle à s’imposer à nouveau sur la scène politique nationale en emmenant derrière elle aux Européennes une partie de la gauche de gouvernement ?

    MELENCHON

    France Inter - La fascination assumée de Jean-Luc Mélenchon pour Eric Drouet

    D’abord ce tweet du chef des Insoumis juste après les vœux d’Emmanuel Macron : ‘le président des riches a fait son rideau de fumée. Le partage des richesses, t’as compris Monsieur Macron’.
    A la lecture de ce tweet, on se demande comment un parlementaire, parmi les plus lettrés de l’Assemblée, peut produire une syntaxe aussi hasardeuse et sombrer dans une telle familiarité, forme de démagogie qui consiste à singer le style colère-brute des Gilets jaunes. Il prend là, comme François  Ruffin, des accents quasi père Duchêne.

    MACRON

    Le Figaro - François Bazin : «Macron a ouvert la voie à un nouveau monde qui n'était pas celui qu'il disait»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Pour François Bazin, l'illusion de l'avènement d'un nouveau monde s'est éteinte, emportant avec elle la popularité du chef de l'État qui n'a cessé de dégringoler tout au long de l'année 2018.


    Ancien rédacteur en chef du service politique du Nouvel Observateur, François Bazin a notamment publié Rien ne s'est passé comme prévu. Les cinq années qui ont fait Macron (Laffont, juin 2017). Il tient également un blog où il publie ses carnets politiques.

    MEDIAS

    Le Monde Diplomatique - Médias français, qui possède quoi

    Cette affiche prend le parti de la lisibilité plutôt que de l’exhaustivité. Y figurent des médias d’information qui « font l’opinion » et qui dépendent d’intérêts industriels ou financiers, de groupes de presse ou de l’État :

     les titres de presse écrite papier à diffusion nationale de type généraliste, économique et politique ;
     les titres de la presse quotidienne régionale ;
     la télévision nationale (et quelques chaînes de télévision locales) ;
     les canaux de radio à portée nationale ;
     certains sites d’information en ligne.

    ZINEB EL RHAZOUI

    Le Figaro - Laurent Bouvet : ce que révèle l'affaire Zineb El Rhazoui

    Suite à des propos qu'elle a tenus sur l'islam, l'ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb el Rhazoui, est la cible d'insultes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. «Si elle avait été menacée pour avoir critiqué le judaïsme ou le christianisme, elle aurait été immédiatement défendue, à juste titre, par ceux qui se taisent aujourd'hui !», constate Laurent Bouvet.

    CHOUARD

    Marianne - Vrai démocrate ou complotiste infréquentable ? Le blogueur Etienne Chouard divise la France insoumise

    Militant infatigable du référendum d'initiative citoyenne (RIC), le blogueur Etienne Chouard s'est imposé comme une référence des gilets jaunes. Mais ses fréquentations sulfureuses et ses ambiguïtés avec l'extrême droite ont valu à François Ruffin, qui l'a cité, une polémique au sein de la France insoumise.

    Bastien Lachaud et Caroline Fiat échangent un regard interloqué. Adrien Quatennens sursaute et tourne la tête vers ses collègues, bientôt suivi dans sa surprise par Michel Larive. Le mardi 18 décembre, réunis pour une conférence de presse de soutien à l'idée de "référendum d'initiative citoyenne" (RIC), les députés de la France insoumise (LFI) sont pris de court. François Ruffin, membre du groupe parlementaire, vient de rendre un hommage inattendu à Etienne Chouard : "Le référendum d’initiative citoyenne a fleuri. Oh, il n’a pas fleuri par hasard. Il a fleuri parce que des hommes de conviction – nommons-les : Etienne Chouard et ses amis – ont semé, ont arrosé, depuis des années".

    JIHAD

    Libé - Les dénégationnistes du jihad, Par Gilles Kepel, Professeur à l’Université Paris Sciences et Lettres – auteur de Sortir du Chaos (Editions Gallimard). , Bernard Rougier, Membre Senior de l’Institut Universitaire de France et Hugo Micheron, chercheur doctorant à l’Ecole Normale Supérieure

    Dire que les motivations de Chérif Chekatt, auteur de l’attentat de Strasbourg, étaient sans liens avec l’islam constitue un enfumage qui nie les liens entre salafisme et jihadisme ainsi que l’ancrage européen de l’islamisme.... Depuis des semaines, les sites jihadistes francophones animés depuis la Syrie invitent à frapper les marchés de Noël, symbole de la mécréance, pour accroître le chaos dans une France fragilisée par la crise des gilets jaunes et s’immiscer dans ses failles. Invoquer ici «faux débat» ou «faux jihadistes» constitue un enfumage qui ignore les liens entre la constitution d’enclaves idéologiques à l’intérieur des quartiers populaires et les socialisations religieuses conduisant à l’acte terroriste.

  • Le Vent se lève - « Moins de taxes », « plus d’État » : deux revendications complémentaires

    Né spontanément et toujours largement soutenu, le mouvement des gilets jaunes a révélé au grand jour un sentiment d’exaspération fiscale d’une large partie du pays qui couvait depuis longtemps. Les radars, les péages autoroutiers, les banques … Tous ces symboles d’un racket institutionnalisé ont été attaqués par les gilets jaunes. La sociologie de ce mouvement confirme que les gilets jaunes sont avant tout des précaires, chez qui la contestation de l’impôt est la plus forte et non seulement des petits patrons ou routiers comme c’était le cas des bonnets rouges. Cette révolte fiscale légitime, qui s’apparente à celles du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, doit nous interroger sur la structure de plus en plus inégalitaire de notre fiscalité. Faute de quoi, le civisme fiscal pourrait bien être sérieusement remis en question.

    Dans un ouvrage prémonitoire – Résistances à l’impôt, attachement à l’État. Enquête sur les contribuables français publié en septembre 2018, le sociologue Alexis Spire explique le « ras-le-bol fiscal » des classes populaires par trois types de raisons : la difficulté accrue à frauder le fisc, la montée en puissance des impôts proportionnels comme la TVA et la taxe sur les carburants et l’incapacité à bénéficier de la grande majorité des crédits d’impôts. Selon lui, « Pour ces contribuables, ce sont essentiellement la TVA, la CSG, la redevance télévisuelle et les taxes sur les carburants qui constituent l’essentiel de leurs prélèvements et, dans ces cas-là, il n’y a guère d’accommodements ou de dispositifs dérogatoires ».

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