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Best of 2018 - Lordon, Casaux, Ziegler, etc. : faut-il être anticapitaliste pour « sauver la planète » ? Jean Gadrey
Frédéric Lordon vient de poster sur son blog un texte qui condamne « sans appel » divers appels qui ont circulé récemment, en particulier sur le climat. Ce texte s’intitule « Appels sans suite ». En voici trois courts passages pour ceux et celles qui ne l’auraient pas lu (mais ils ou elles devraient le faire) :
« Que faire quand les choses vont mal ? Des appels bien sûr. Pour demander qu’elles aillent mieux, naturellement. C’est important que les choses aillent mieux... » … « On se demande combien de temps encore il faudra pour que ces appels à sauver la planète deviennent capables d’autre chose que de paroles sans suite, de propos en l’air et de mots qui n’engagent à rien — pas même à articuler le nom de la cause : capitalisme. »…
… « Ce qui détruit la planète, ça n’est pas l’« homme » : c’est le capitalisme. On comprend que de partout, entre niaiserie humaniste des uns et refus catégorique des autres, on peine à se rendre à cette idée qui, si elle était prise au sérieux, serait, en effet, de quelque conséquence. »
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Fondation Jean Jaurès - La frivolité est une chose sérieuse : débat avec Frédéric Beigbeder
Le romancier et réalisateur Frédéric Beigbeder n’a cessé de tourner en dérision le monde auquel il appartient. Aujourd’hui, il fait de la frivolité une forme de militantisme. Il présente son dernier livre, "La frivolité est une affaire sérieuse" (Éditions de l’Observatoire, octobre 2018) lors d’un débat animé par Jérémie Peltier, directeur des études à la Fondation Jean-Jaurès.
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Best of 2018 - Fondation Jean Jaurès - Individualisme, communautarisme ou républicanisme : quelle politique à l'âge identitaire ?
La politique, et notamment les progressistes, ont-ils déserté le bien commun au profit des questions identitaires et morales ? Est-ce la raison de la défaite de la gauche aux États-Unis ? De la faiblesse des partis progressistes en Europe ? On en débat à la Fondation Jean-Jaurès à l’occasion de la venue en France de Mark Lilla, historien des idées, professeur à l’université Columbia, qui présente son nouvel essai "La Gauche identitaire. L’Amérique en miettes" (Stock, 3 octobre 2018). La rencontre, en partenariat avec le think tank L'Aurore, est animée par Laurent Bouvet, professeur de science politique à l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
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Best of 2018 - Discours de Boris Vallaud au congrès d'Aubervilliers
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Dis quand traverseras-tu ? - Les Goguettes (en trio mais à quatre)
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La butte rouge
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Best of 2018 - Daniel Cohen publie « Il faut dire que les temps ont changé »
La société industrielle s’effondre. Elle laisse place à la société digitale. C’est le constat de Daniel Cohen. Dans son essai « Il faut dire que les temps ont changé » (Éditions Albin Michel), l’économiste s’interroge sur l’évolution de l’économie et des sociétés occidentales depuis cinquante ans, pour mieux comprendre la réalité d’aujourd’hui. Il ouvre également sa réflexion sur les enjeux de la révolution numérique, le transhumanisme ou encore l’avènement du populisme.
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"The Internationale" conducted by Arturo Toscanini--BANNED by U.S. censors!
In 1944, to honor the Allied victory in Italy, legendary counductor Arturo Toscanini--a refugee from Fascisim in his home country--decided to conduct a performance of Verdi's "Hymn of the Nations". "Hymn" is a composition that Verdi orginally built around the national anthems of Britain, France, and Italy. In order to honor all four of the major Allies, Toscanini decided to add "The Star Spangled Banner" for the U.S. and "The Internationale" for the Soviet Union.
The music was performed by the NBC Symphony Orchestra, with the Westminister Choir and the great tenor Jan Peerce as soloist; conducted by Toscanini. It was filmed as a featurette to be shown in movie theaters, and was narrated by Burgess Meredith. In the early 50's, at the height of the McCarthyism, U.S. censors excised the portion of this performance that featured the "Internationale".
For years the sequence in the original featurette was considered forever lost. But recently a copy of this missing piece of film was rediscovered, and now this rousing rendition of the Internationale--together with chorale and orchestra under the direction of a great conductor--can be enjoyed again.
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Best of 2018 - L'incapacité de la gauche à penser l'appareil productif [Olivier Passet]
Quelle vision du système productif porte aujourd’hui la gauche ? Je parle ici d’une déclinaison qui va du centre gauche, jusqu’aux insoumis et au parti communiste. Sans ignorer les nombreuses lignes de fractures et de dosages entre ces gauches, elles ont néanmoins des points communs : toutes peuvent encore se revendiquer de Jaurès, figure de ralliement du socialisme démocratique. [...]
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Best of 2018 - La sécession des « élites » ou comment la démocratie est en train d'être abolie, par Coralie Delaume
Coralie Delaume analyse les raisons de la fracture qu'elle observe entre les «élites», une classe minoritaire de privilégiés, et la masse qui n'a pas accès aux études prestigieuses ou qui n'a pas son mot à dire dans les orientations économiques de l'Union européenne.
Coralie Delaume est essayiste, co-auteur de La fin de l'Union européenne(Michalon, 2017) et animatrice du site L'arène nue.
La Révolte des élites et la trahison de la démocratie est le titre d'un livre du sociologue américain Christopher Lasch, publié à titre posthume en 1995. Bien sûr, l'ouvrage analysait l'Amérique de son temps. Pourtant, il s'applique parfaitement à la France et à l'Europe d'aujourd'hui, dont il semble avoir anticipé l'évolution des classes favorisées avec une acuité visionnaire.
Le livre pose l'hypothèse que ce n'est plus la «révolte des masses» qui menace désormais la vie démocratique, mais la coupure de plus en plus prononcée entre le peuple et les «élites». Une coupure tant économique et matérielle qu'éducative et intellectuelle, dont résulte le repli sur eux-mêmes des privilégiés. Ces derniers ne parlent plus qu'à leurs pareils, c'est-à-dire non seulement à ceux qui bénéficient d'un même niveau de richesses, mais également à ceux qui partagent le même niveau d'instruction. Ils adorent mettre en scène leur pouvoir et le font de mille façons: exhibition des signes extérieurs de richesse, bien sûr, mais également - et de plus en plus - de leur patrimoine culturel. Le discours, ahurissant de cuistrerie, du président Macron sur l'intelligence artificielle (29 mars 2018) en est un exemple qui confine au grotesque. En revanche, ils n'assument plus que de mauvaise grâce les charges et responsabilités qui devraient leur incomber, et préfèrent le service de leur intérêt bien compris à celui d'un «intérêt général», dont ils ne conçoivent même plus qu'il pût exister.
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