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  • Sélection d'été - Le Nouveau Magazine Littéraire - Thomas Porcher : « Il faut en finir avec le discours dominant » (31 mars 2018)

    Dette de l'État, dépense publique, CSG, marché du travail… l'économiste Thomas Porcher s'attache à démonter une à une les prétendues « vérités économiques » assénées par les économistes orthodoxes. Son Traité d'économie hérétique est un manuel d'autodéfense visant à regagner la bataille des idées.

    Que pensez-vous de la politique économique menée par ce gouvernement ?

    Elle fait des cadeaux aux plus riches tout en demandant aux plus pauvres de se serrer la ceinture. Emmanuel Macron va offrir 24 milliards de baisse d’impôts qui profiteront majoritairement aux ménages les plus riches et aux entreprises. La suppression de l’ISF sur les placements financiers profitera ainsi aux 340000 ménages les plus riches, les mêmes qui détiennent déjà 25% du patrimoine français. Concurremment, les coupes sur la dépense publique signifient moins d’emplois aidés, une diminution des APL, plus de contrôles sur les chômeurs et des infrastructures publiques qui vont se dégrader.

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  • Sélection été - OFCE - Y aura-t-il un post-capitalisme ? par Branko Milanovic

    À propos du livre de Paul Mason, « Postcapitalism: A Guide to our Future », Editions Allen Lane, 2015.  

    C’est un livre immensément ambitieux. En moins de 300 pages, Paul Mason explique non seulement les 300 dernières années du capitalisme et les efforts pour le remplacer par un autre système (le socialisme), mais montre comment il sera éventuellement transformé et propose un ensemble de politiques pour aider à cette transformation. De plus, il ne s’agit pas d’un livre superficiel – qui pourrait sembler au premier abord opposer l’énormité du matériel couvert et la taille relativement mince du volume. Il ne faut pas non plus être distrait par le style folklorique utilisé par Mason. Le style peut être journalistique, mais les questions posées, la qualité de la discussion et les objectifs du livre sont de premier ordre.

    Le livre peut être lu de plusieurs façons. On pourrait se concentrer sur les trois derniers chapitres qui sont de nature programmatique et destinés à fournir des objectifs positifs à la nouvelle gauche. Ou on pourrait discuter de la croyance de l’auteur dans le développement cyclique du capitalisme conduit par les cycles de Kondratieff à long terme (nous sommes actuellement, selon la lecture de Mason, dans la reprise du cinquième cycle). Ou on pourrait se concentrer sur l’histoire très brève mais puissante des mouvements ouvriers de Mason (chapitre 7) et l’un de ses rares accords avec Lénine selon lequel les travailleurs pourraient au mieux atteindre la « conscience syndicale » et ne pas être intéressés à renverser le capitalisme. Ou on pourrait débattre de l’utilité de la réanimation par Mason de la théorie de la valeur de travail de Marx.

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  • OFCE - Après la déclaration de Meseberg…

    par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak

    Rien n’est facile en Europe. S’il y a un certain consensus sur la nécessité d’améliorer le fonctionnement de l’UE, les projets diffèrent entre la Commission européenne, les États membres et à l’intérieur même des pays de l’UE. Sur la base du rapport des Cinq présidents de juin 2015 : Compléter l’Union économique et monétaire, la Commission propose de nouvelles avancées pour la zone euro, comme finaliser l’Union bancaire, développer l’Union des marchés de capitaux, créer de nouveaux instruments pour inciter les États membres à entreprendre des réformes structurelles ; créer une capacité de stabilisation budgétaire à l’échelle de la zone euro.

    Si le projet de rénovation de l’Europe, basé sur l’impulsion du couple franco-allemand, présenté par Emmanuel Macron, en particulier dans son discours de la Sorbonne du 21 septembre 2017, a été reçu avec un grand intérêt, de grandes réserves sont aussi apparues. Beaucoup d’États membres réclament que les 27 soient traités sur un pied d’égalité ; ils rejettent tout projet accentuant les disparités entre les pays de la zone euro et les autres et tout projet créant un « groupe de rénovation » à l’intérieur même de la zone euro. L’approfondissement de l’Union économique et monétaire doit se limiter à ce « qui est nécessaire » et non s’étendre à « ce qui serait agréable d’avoir »[1]. Par ailleurs, beaucoup d’économistes ou personnalités politiques allemands, refusent toute une Europe des transferts, qui organiserait des transferts permanents, sans un montant limité voté par le Parlement allemand et sans une stricte conditionnalité.

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  • Slate - Macron fait la même erreur que Hollande: oublier l’individualisme

    À moins de contraindre les entreprises à créer des emplois, les Français et Françaises préféreront rester au chômage.

    Mardi 3 juillet, l’Insee publiait un rapport présentant les effets sur l’emploi des politiques économiques de François Hollande. Sur plus d’une centaine de pages, l’institut national de statistique revenait sur les mesures phares de l’ancien président socialiste –le CICE, la prime à l’embauche, le pacte de responsabilité, les baisses de cotisations patronales– et montrait en quoi celles-ci avaient participé, directement ou indirectement, à la réduction du chômage.

    Et les conclusions devraient satisfaire bons nombres de défenseurs de la «Hollandie». «Les mesures économiques destinées, sous le précédent quinquennat, à inverser la courbe du chômage ont, de 2013 à 2017, directement enrichi la croissance d’environ 300.000 emplois.» Autrement dit, en quatre ans, 75.000 emplois nets ont été créés grâce aux actions, pourtant longtemps décriées, de François Hollande.

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  • Slate, Gaël Brustier - «Bella ciao» ou l'assassinat de la gauche par le vide

    La reprise de la chanson révolutionnaire italienne sonne-t-elle le glas de la gauche? L’appropriation avérée par le marché de symboles de la gauche contribue à affaiblir celle-ci.

    Depuis quelques semaines, une chanson révolutionnaire italienne est entonnée sur les plateaux télé. La signification de ce phénomène ne saurait échapper à l’analyse et à la critique... en ce domaine plus que jamais nécessaires.

    «Bella Ciao» entonnée de clips en plateaux télé, qui à gauche devrait s’en plaindre? Pourtant, le retour en vogue de cette chanson, dû à la série «La Casa de Papel», pourrait bien sonner le glas d’une certaine symbolique de gauche, héritée du siècle passé. Sans le vouloir, Maître Gims contribue à cet enterrement. Les paroles de sa reprise font de la chanson révolutionnaire une bluette romantique. On est loin du sens historique de «Bella Ciao».

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  • OFCE - Au-delà du taux de chômage …

    Par Bruno Ducoudré et Pierre Madec

    En plus d’occulter les dynamiques à l’œuvre sur le marché du travail, la définition stricte du chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) ne prend pas en compte les situations à la marge du chômage. Ainsi les personnes souhaitant travailler mais considérées comme inactives au sens du BIT, soit parce qu’elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler (sous deux semaines), soit parce qu’elles ne recherchent pas activement un emploi, forment le « halo » du chômage.

    Les bases de données de l’OCDE permettent d’intégrer dans le chômage une partie des individus qui en sont exclus du fait de la définition du BIT. Le graphique présente pour les années 2008, 2012 et 2017 le taux de chômage observé auquel viennent s’additionner d’une part les individus situation de temps partiel subi et d’autre part les personnes âgées de 15 ans et plus, sans emploi, et ne recherchant pas activement un emploi mais qui désirent travailler et sont disponibles pour prendre un emploi. De plus elles ont recherché un emploi au cours de 12 derniers mois. Ces dernières sont définies par l’OCDE comme ayant « un lien marginal à l’emploi ».

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  • Sélection d'été - Observatoire des inégalités - « Le décalage est terrible entre la France qui vit bien et les plus pauvres » (15/06/2018)

    En évoquant le « pognon de dingue » que représentent les aides sociales, Emmanuel Macron a choqué une grande partie de l’opinion. Pour Louis Maurin, ces aides sociales sont bel et bien efficaces. Entretien extrait du site de LCI.

    Faut-il « responsabiliser » les allocataires des aides sociales pour que celles-ci soient plus efficaces ? Le président de la République Emmanuel Macron affirme que l’ « on met un pognon de dingue dans les minima sociaux » et que « les gens pauvres restent pauvres ». Irresponsabilité présumée des plus démunis, efficacité ou inefficacité des aides sociales, pistes d’amélioration... LCI a interrogé Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités, sur les questions que posent ces récentes déclarations du président.

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