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  • Challenges - Motion de censure de gauche: Mélenchon salue une "ambiguïté levée" au PS

    Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est félicité vendredi d'une "ambiguïté levée" sur la ligne politique au PS avec la décision de travailler à une motion de censure commune des trois groupes de gauche contre le gouvernement..... "Hier, le bureau national du PS a donné son accord pour une motion de censure. Bon, c'est bien et nous sommes très contents. D'autant que comme elle ne peut pas se déposer sans nous, nous voyons que c'en est fini du +ni-Macron, ni-Mélenchon", a poursuivi cet ancien candidat à la présidentielle.

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  • Le nouveau magazine littéraire, Thomas Legrand - Affaire Benalla : l'occasion (presque) gâchée pour Emmanuel Macron d'afficher une présidence (enfin) différente

    Pour Thomas Legrand, éditorialiste à France Inter, Emmanuel Macron lors de son intervention devant les élus LREM sur l'affaire Benalla a perdu une occasion de rompre avec ses prédécesseurs ... montrant ainsi qu'il est encore dans la fascination de lui-même.

    Ça avait bien commencé… Très « Nouveau Monde », très « République exemplaire », Emmanuel Macron refusait le vieux réflexe de l’irresponsabilité politique que tant de présidents de la Vème  avaient pratiqué avant lui, bien à l’abri de nos institutions si protectrices pour le chef de l’État. Le président, élu au suffrage universel direct, est le chef de l’exécutif. Un exécutif qui ne procède donc pas du pouvoir législatif. Cette spécificité fait de la France un régime dit « parlementaire rationalisé » qui permet, pratiquement, au président de n’avoir à répondre que devant le peuple, sous la forme et au rythme de son choix. Le parlement peut contrôler l’action du gouvernement mais, théoriquement, pas s’intéresser aux affaires qui touchent l’Élysée, puisque le président n’est pas responsable devant lui. La commission des Lois transformée, pour l’occasion, en commission d’enquête, fait donc un travail inédit et utile.

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  • Le Vent se lève - Le destin de l’Europe se joue en méditerranée – penser l’Europe à l’aide de l’essai d’Ivan Krastev

    Même si les chiffres soulignent que le pic de la crise migratoire est passé, dû principalement à des traités douteux avec des pays tiers combiné aux évolutions de la guerre en Syrie, les gouvernements de l’UE continuent à gesticuler sur la thématique des migrations. Les dernières conclusions du conseil européen en juin confirment les analyses de Ivan Krastev, dans son livre Apres l’Europe, que la prochaine étape pour l’intégration européenne se fera sur les dos de ceux qui cherchent un meilleur avenir en Europe. La migration est désormais une question existentielle pour l’Europe. Article d’Edouard Gaudot initialement publié le 2 juillet sur le Green european journal.

    Seuls les Etats membres sont en mesure de répondre à la crise migratoire avec efficacité. Le rôle de l’Union européenne est de fournir son plein soutien de toutes les façons possibles. » Avec cette déclaration en ouverture du dernier sommet d’une année 2017 déjà riche en passions politiques, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait déclenché une de ces petites tempêtes dont la bulle bruxelloise a le secret, sinon le monopole. Depuis plus de deux ans maintenant, la querelle sur les fameux « quotas obligatoires » pour la redistribution sur le territoire de l’UE de groupes de réfugiés arrivés ces dernières années sur le continent enflamme la conversation politique européenne. De nombreux partis politiques en ont fait leur fortune électorale, dénonçant l’autoritarisme de « Bruxelles » ou l’aveuglement aventurier d’Angela Merkel – et surfant sans vergogne sur les fantasmes d’un péril sanitaire ou terroriste charrié par ces flots de malheureux.

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  • Sélection d'été - L'arène nue - Alexis Dirakis : « L'UE oeuvre à la transposition du modèle politique, monétaire et économique allemand à l'échelle continentale ».

    Alexis Dirakis est sociologue et philosophe. Il est membre du centre franco-allemand de recherches en sciences sociales de Berlin. Après avoir publié un article roboratif sur « Les ressorts du consensus allemand sur l'Europe » dans la revue Le Débat, il revient pour L'arène nue sur ledit consensus, sur le "couple" franco-allemand et les innombrables incompréhensions qui le traversent, sur la trajectoire historique particulière de la nation allemande et sur les perspectives possible pour l'avenir de l'Europe. 
     
     
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    Dans votre dernier article paru dans Le Débat et intitulé « Les ressorts du consensus allemand sur l'Europe » , vous expliquez que la vocation européenne de l'Allemagne ne s'y discute pas, et que tout le monde, outre-Rhin, est d'accord sur le fait que « l'Europe importe plus que l'Allemagne ». N'y a-t-il pas là un paradoxe alors que les dernières élections législatives (24/09) ont vu monter des partis « souverainistes » (AfD et, dans une certaine mesure, FDP), et que la crise politique actuelle dans le pays est précisément liée à cela ?
     
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  • Le Vent se lève - « Macron est l’aboutissement de la reconversion de la social-démocratie » – Entretien avec Fabien Escalona

    Fabien Escalona est politiste, rattaché à l’Institut d’études politiques de Grenoble et à l’UPMF. Il est également chroniqueur politique dans les colonnes de Mediapart depuis la campagne présidentielle de 2017. Auteur d’une thèse récemment parue sur la reconversion partisane de la social-démocratie à la fin des années 1970, il revient pour nous sur les évolutions de la famille social-démocrate depuis l’après-guerre et sur les développements politiques récents, notamment l’élection d’Emmanuel Macron.

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  • Sélection de l'été : Slate - Non, je ne crois pas que le voile soit compatible avec le féminisme

    Prétendre que le voile islamique est compatible avec le féminisme est pour le moins hasardeux. Comment un marqueur religieux établissant une différence entre les sexes pourrait-il porter des idées d'émancipation, de liberté et d'égalité?

    Rokhaya Diallo, je ne suis pas d’accord avec vous. Mais j’ai apprécié votre article, car il pose les termes d’un débat apaisé pour un sujet qui ne l’est pas beaucoup. Et je vais essayer de vous répondre dans le même ton.

    Rappelons d’abord quelques écueils. Comme vous le dites, le voile nous agite depuis trente ans. C’est beaucoup pour un bout de tissu. Tout, sans doute, a déjà été dit, écrit; les querelles, les injures, les violences n’ont pas manqué. Il est probable que les antagonismes demeureront encore longtemps.

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  • Sélection d'été : Un voile de confusion Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération — 16 mai 2018

    La polémique récurrente – et pénible – sur le voile islamique, qui a rebondi une nouvelle fois avec l’apparition télévisuelle d’une responsable de l’Unef coiffée d’un hidjab, a donné lieu à l’habituel festival d’approximations. On ne parle pas là de la honteuse floraison de tweets xénophobes qui accompagnent généralement ce genre de débat, qui mérite seulement condamnation sans phrases – ou procédure judiciaire. La polémique a été déclenchée par un message sarcastique de Laurent Bouvet, animateur du Printemps républicain, ce qui est tout différent. Bouvet relevait la contradiction qui existe, selon lui, entre les valeurs de l’Unef, organisation laïque et progressiste, et la désignation d’une porte-parole portant un signe religieux ostensible. La question, après tout, peut se poser. Julien Dray, élu socialiste, ancien du syndicat et fondateur de SOS-Racisme, a rejoint Bouvet sur ce point même s’il ne partage pas, comme l’auteur de ces lignes, les positions du Printemps républicain.

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  • Sélection d'été : OXFAM, Profits record du CAC40 : plus des deux tiers des bénéfices ont été reversés aux actionnaires depuis 2009

    Nouveau rapport d'Oxfam et du Basic sur le partage des richesses au sein des grandes entreprises françaises

    14/05/2018

    Oxfam France et le BASIC (Bureau d'Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne) publient une étude inédite sur le partage de la richesse au sein des entreprises du CAC40 depuis 2009. Dividendes record, écart des salaires et évasion fiscale, le rapport « CAC40 : des profits sans partage » met en lumière une tendance lourde dans les choix économiques de ces grandes entreprises qui contribuent à alimenter la spirale des inégalités.

    Lire le rapport "CAC 40 : des profits sans partage".

    ·            Depuis 2009,  les entreprises du CAC 40 ont reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes,ne laissant que 27,3 %au réinvestissement et 5,3 % aux salariés. La France est ainsi le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. C'est aussi deux fois plus que dans les années 2000 où les entreprises ne versaient pas plus de 30% de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Engie est la championne toute catégorie en ayant reversé aux actionnaires sous forme de dividendes, trois fois le montant deses bénéfices réalisés sur la période 2009-2016. 

    ·            Les salariés sont les grands sacrifiés de ce partage inégal. En 2016, les entreprises du CAC 40 ont ainsi reversé près de 15 fois plus de bénéfices à leurs actionnaires (sous forme de dividendes) qu'à leurs salariés (sous forme d'intéressement et participation). Si elles avaient choisi de maintenir en 2016 le même niveau de dividendes qu'en 2009 et d'augmenter la rémunération des employés plutôt que celle des actionnaires, l'ensemble des travailleurs du CAC 40 dans le monde auraient pu voir leurs revenus augmenter en moyenne d'au moins 14 000 euros sur la période, soit plus de 2 000 euros par an et par employé.

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  • Sélection de l'été : Jean Gadrey - Les États-Unis ont de plus en plus les caractéristiques d’un pays « sous-développé »

    Dans le langage onusien, l’ancien qualificatif « sous-développé » a été remplacé par « en développement », moins péjoratif, mais c’est à dessein que j’ai conservé l’ancien terme pour ce billet sur les États-Unis. On verra pourquoi.

    Cette idée d’un modèle social et économique étatsunien empruntant à des traits de pays bien plus pauvres et extrêmement inégalitaires est ancienne. Il y a près de trente ans, André Gorz évoquait par exemple la « sud africanisation » de la société américaine (mais aussi de celles d’Europe occidentale) dans un article du Monde Diplomatique intitulé « Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets ». Extrait : « le moteur du développement de l’emploi est fondé sur une dualisation accentuée de la société, sur une sorte de « sud-africanisation », comme si le modèle colonial prenait pied au cœur même des métropoles. Nous voyons ainsi se reconstituer à l’ère postindustrielle des conditions qui prévalaient il y a cent cinquante ans ».

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  • Sélection de l'été : Oxfam, Revenus, patrimoine, richesses, pauvreté : quelques repères pour mieux comprendre les inégalités

    Pourquoi les inégalités de richesses sont un problème dans la lutte contre la pauvreté ?
    06/02/2018

    C’est un constat unanimement partagé aujourd’hui, à commencer par les grandes institutions internationales comme le Fonds Mondial International (FMI) et la Banque Mondiale : les inégalités extrêmes ont des impacts économiques, politiques et sociaux très négatifs.

    Les inégalités sont non seulement un frein à la croissance mais surtout elles empêchent les personnes pauvres d’améliorer leurs conditions de vie.

    Des écarts de revenus sont possibles en fonction du talent et de l’ardeur au travail, mais l’ampleur actuelle des inégalités est le fruit d’un système économique faussé, qui a permis à une minorité d’amasser des fortunes colossales et dans le même temps enferme des millions de personnes dans la pauvreté.

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