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  • Marianne - Gaël Brustier : "La Nupes a été une tournée d'adieu de la gauche, plus qu’une marche triomphale"

    Dans un entretien avec « Marianne », l'essayiste Gaël Brustier, qui a travaillé sur la question de l'hégémonie culturelle, de la droitisation de la société ou bien celle du populisme de gauche, analyse ce que racontent les résultats des élections législatives....

    Comme d’autres que lui mais avec la responsabilité propre d’avoir en ce sens coupé les amarres avec le socialisme républicain, le groupe Mélenchon est cent fois coupable de la brutalisation des codes de la société. La pensée critique, la dénonciation du « néolibéralisme » impliquait-elle une forme de rabaissement du libéralisme politique ? Se commettre sur le plateau de Cyril Hanouna, de façon répétée, insistante et gênante visait-il vraiment à toucher un public nouveau ? En soi, le choix du média était un choix stratégique de brutalisation politique et sociale.

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  • Slate - Le congrès d'Épinay, cinquante ans d'une leçon de politique oubliée, Gaël Brustier

    Entrée dans une période qui ressemble à un crépuscule, la gauche française rêve tout haut d'un «nouvel Épinay». Un songe qui fait l'impasse sur la signification politique du congrès de 1971.

    Épinay reste une référence dans notre histoire politique contemporaine, mais la signification du congrès fondateur du Parti socialiste (PS) est largement oubliée ou passée sous silence aujourd'hui.

    La vulgate militante relative au congrès d'Épinay réduit l'événement à un récit simpliste, ôtant toute signification historique au congrès de ce qui était encore le Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Alain Savary. En effet, l'imaginaire résiduel des gauches tend à borner Épinay à l'annonce faite aux socialistes par François Mitterrand de leur victoire prochaine, et à la sublime habileté qui aurait été la sienne.

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  • Slate - L'erreur européenne, ou pourquoi Cazeneuve ne réussira pas à sauver le PS, Gaël Brustier

  • Regards, Gaël Brustier - Parti socialiste : la maison des destins croisés

    Après Hollande, avec Macron, les socialistes ont complètement perdu le Nord. C’est comme si plus personne dans la maison PS n’était capable de trancher sur la ligne à adopter : la social-démocratie ou le libéralisme ?

    Le Parti socialiste, (re)fondé en 1971 par François Mitterrand, allié à la droite et à la gauche de ce parti, contre un centre qui lui résistait en vain, a porté au pouvoir avec le présidence Hollande des idées en phase avec le consensus doctrinal de l’Union européenne et un personnel politique davantage soucieux de plaire aux milieux dirigeants de l’économie globalisée qu’à la base électorale historique de la gauche.

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  • Best Of 2018 - Slate - Le PS peut-il connaître un «moment Corbyn»? Gaël Brustier — 20 février 2018

    Alors que le débat s’envenime entre les trois candidats héritiers de la ligne de François Hollande et Manuel Valls, l’hypothèse d’une victoire de l’aile critique du parti, menée par Emmanuel Maurel, n’est plus inenvisageable.

    Jadis, il était de coutume que le Parti socialiste, à chaque congrès, débatte de «contributions» puis vote sur des «motions». Ces textes étaient rythmés par des concepts forgés par les différents «courants». Ainsi, chaque militant recevait un épais cahier de textes reliés, que certains annotaient religieusement. L’élection du premier secrétaire était le produit de l’alchimie du congrès et, évidemment, du jeu des rapports de forces entre fiefs, et zones d'influence des personnalités politiques.

    Après 1983, jamais le Parti socialiste n’alla au fond du débat pourtant nécessaire au moment où le libéralisme était instauré progressivement partout et que la transition au socialisme n’était plus un projet politique réalisable dans ce contexte nouveau. Ce débat n’eut pas lieu ou de façon très partielle. La stratégie d’Épinay [faire l'union de la gauche et proposer la rupture avec le capitalisme, ndlr] était enterrée en cachette et chacun faisait comme si elle vivait encore dans les recoins de Solférino. Lui était substituée une identité socialiste en kaléidoscopie.

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  • Best Of 2018 - Slate, Gaël Brustier - Le Parti socialiste ne connaîtra pas un nouvel Épinay (à moins que…)

    Avec Delphine Batho, ils sont maintenant cinq à vouloir relever le PS. On imagine que dans la tête de chaque candidat au poste de premier secrétaire trotte le souvenir du congrès d'Épinay, charriant nostalgie, fantasmes et espérances…

    En 1971, longtemps après l’arrivée de De Gaulle au pouvoir en 1958, naquit le PS d’Epinay dirigé par François Mitterrand. L’Union de la gauche puis la conquête du pouvoir en 1981 apparaissent désormais comme un âge d’or. On en est si loin...

    Le PS peut-il se relever? François Hollande pense que son parti «touche le fond». Les Français ont boudé les candidatures socialistes aux législatives. Depuis, La France Insoumise apparaît comme la principale force d’opposition, à gauche sinon dans le pays. Pour le PS, la situation est pire que ce que vécut la SFIO après 1958.

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  • Slate, Gaël Brustier - «Bella ciao» ou l'assassinat de la gauche par le vide

    La reprise de la chanson révolutionnaire italienne sonne-t-elle le glas de la gauche? L’appropriation avérée par le marché de symboles de la gauche contribue à affaiblir celle-ci.

    Depuis quelques semaines, une chanson révolutionnaire italienne est entonnée sur les plateaux télé. La signification de ce phénomène ne saurait échapper à l’analyse et à la critique... en ce domaine plus que jamais nécessaires.

    «Bella Ciao» entonnée de clips en plateaux télé, qui à gauche devrait s’en plaindre? Pourtant, le retour en vogue de cette chanson, dû à la série «La Casa de Papel», pourrait bien sonner le glas d’une certaine symbolique de gauche, héritée du siècle passé. Sans le vouloir, Maître Gims contribue à cet enterrement. Les paroles de sa reprise font de la chanson révolutionnaire une bluette romantique. On est loin du sens historique de «Bella Ciao».

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  • Sélectio été - Slate, Gaël Brustier, Les élections européennes sont peut-être la dernière chance du PS

    Elles ont rarement été favorables au PS. Annoncées un an à l’avance comme catastrophiques pour le parti fondé par François Mitterrand, elles pourraient pourtant être l’occasion d’un fructueux tournant idéologique et politique…

    Le prochain scrutin national aura lieu en juin 2019. Il s’agit des élections européennes. Donné à 8% dans un sondage Ifop datant de décembre dernier (Génération-s de Benoît Hamon n’était pas testé), le PS a-t-il une chance de faire son retour politique à l’occasion d’un scrutin d’ordinaire coûteux électoralement? Le PS n’a pas droit à l’échec. Pour survivre, il doit remettre à plat tout son corpus européen, depuis 1983 sinon depuis les origines du projet européen. Désormais, le PS n’a d’autre choix que d’opérer une profonde révision de son rapport à l’Europe et de son passé post-1983 à moins bien sûr de renoncer à avoir un avenir. Pour l’heure, il est, de facto, politiquement asphyxié par La République en Marche (LREM) qui, en matière européenne est désormais un produit concurrentiel, pensé comme tel et vendu comme tel, comme en a témoigné la «grande marche pour l’Europe» des macronistes…

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  • Slate, Gaël Brustier - Les élections européennes sont peut-être la dernière chance du PS

    Elles ont rarement été favorables au PS. Annoncées un an à l’avance comme catastrophiques pour le parti fondé par François Mitterrand, elles pourraient pourtant être l’occasion d’un fructueux tournant idéologique et politique…

    Le prochain scrutin national aura lieu en juin 2019. Il s’agit des élections européennes. Donné à 8% dans un sondage Ifop datant de décembre dernier (Génération-s de Benoît Hamon n’était pas testé), le PS a-t-il une chance de faire son retour politique à l’occasion d’un scrutin d’ordinaire coûteux électoralement? Le PS n’a pas droit à l’échec. Pour survivre, il doit remettre à plat tout son corpus européen, depuis 1983 sinon depuis les origines du projet européen. Désormais, le PS n’a d’autre choix que d’opérer une profonde révision de son rapport à l’Europe et de son passé post-1983 à moins bien sûr de renoncer à avoir un avenir.

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  • Slate, G.Brustier - Les nouveaux mouvements politiques n'ont-ils aucune culture?

    À l’heure où les mouvements comme La République en marche et La France insoumise semblent plus que jamais au centre du jeu politique, ne faut-il pas au contraire jeter un regard attentif sur la forme «parti»? Non par nostalgie mais parce qu’elle répond à des lacunes des nouveaux venus.

    Maintes fois pronostiquée la fin des partis politiques n’a jamais été aussi proche de se produire que l’an passé: 2017 a été marqué par l’essor rapide et spectaculaire de mouvements politiques fondés dans le principal dessein de porter des candidatures présidentielles puis, inversion du calendrier électoral oblige, de soutenir des candidats labellisés par ces mêmes mouvements à l'élection présidentielle.

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  • Slate, Gaël Brustier - Twitter n'est plus simplement un exutoire, il est devenu un espace hors civilisation

    En se débarrassant des convenances habituelles des relations sociales et de leur contextualisation, le réseau social a permis un déferlement de haine inédit.

    Lucien Bouchard, ancien Premier ministre du Québec, considéré à Montréal comme à Ottawa comme un homme d’État, déclarait voici quelques années qu’il lui semblerait difficile d’agir en politique soumis à la pression constante de Twitter.

    Selon lui, Twitter charrie «des centaines de personnes qui éructent leur frustration», «colorant ainsi l’atmosphère» et soumettant les équipes politiques –dont celle du Premier ministre de son pays– à cet air du temps produit par quelques poignées d’individus au potentiel destructeur.

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